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Fulmi
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MessageSujet: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptySam 30 Oct - 18:43

L'Académie Française

« Le rôle de l’Académie française est double : veiller sur la langue française et accomplir des actes de mécénat »
« Aujourd’hui, elle agit pour en maintenir les qualités et en suivre les évolutions nécessaires. Elle en définit le bon usage. »
« L’Académie décerne chaque année environ soixante prix littéraires. »
http://www.academie-francaise.fr/role/index.html

Le prix du roman de l'Académie française a été décerné à Bernard du Boucheron, pour Court Serpent (Gallimard).

Ce qui justifie le prix est la diversité des académiciens, rien de plus :
« Par la diversité des hommes qui la composent, l’Académie française est unanimement considérée comme un "jury" qualifié pour formuler des choix avisés en matière de littérature ou de sciences humaines. ».
http://www.academie-francaise.fr/role/index.html

Le montant du prix des de 7500 eurots. le lauréat est un énarque, ancuen chef d'entreprise.
On savait que les prix littéraires étaient la justification des jurys, et non l'inverse, mais c'est bien de voir écrit dans un site officiel.

Intéressant article du Nouvel Obs :
« C'est un récit d'aventures qui raconte en 130 pages le voyage d'un bateau vers l'Atlantique nord, du côté sans doute du Groenland, vu par l'évêque Montanus qui se trouve à bord. »
http://permanent.nouvelobs.com/culture/20041028.OBS0184.html

Un grosse nouvelle, donc (ce n'est pas forcément un défaut)

Le Point est enthousiaste :
Sébastien Fumaroli (07 Octobre 2004)
Vous n'avez pas aimé « Partouz », de Yann Moix ? Vous adorerez « Court Serpent », le premier roman d'un jeune écrivain sexagénaire. Si l'on y parle de sexe, de foutre et de sodomie, c'est avec l'onction et la dignité de l'état ecclésiastique. Si l'on y déploie une violence physique et une rage exterminatrice, c'est en ne cédant en rien au nihilisme du moment..

Le Monde fait dans le discours convenu sur le mode consesuel :
Le Monde des livres - H. Ma. (3 Septembre 2004)
Un premier roman d’une grandiose facture, une réflexion, très actuelle, sur les désastres qu'engendrent les ingérences étrangères et le choc des cultures.

Un extrait, qui, si j'ai bien compris, est le début du roman :
Il ne se prosterna pas.
  Il ne baisa pas l'anneau.
  Foudroyé par la grandeur de la mission, il reçut sans mot dire les lettres d'instructions du Cardinal-Archevêque.
  Ainsi :
 
  À Notre aimé fils INSULOMONTANUS, Abbé de Joug-Dieu, légat a latere, protonotaire noir, propréfet, inquisiteur ordinaire et extraordinaire, Nous, Johan Einar Sokkason, Éminentissime Cardinal-Archevêque de Nidaros :
I.


  « Il Nous a été rapporté que les chrétiens de Nouvelle Thulé, au Nord du monde, sont en danger, faute d'évêque dans son diocèse de Gardar et faute de prêtres pour ses églises autrefois nombreuses et florissantes, de retourner aux ténèbres de l'infidélité. En raison du froid inhabituel qui règne depuis plusieurs années, les navires qui venaient nombreux leur apporter depuis Nos ports tout ce qui leur était nécessaire n'atteignent plus leurs rivages pris dans les glaces de la mer. Le nécessaire dont ils sont privés, pour ce qui concerne les besoins du corps, consiste en blé, huile, vin, malt, simples et autres herbes médicinales, drap de Frise pour capuchons, haches à simple et double tranchant, couteaux, pelles à tourbe, rouets et fuseaux, fer, cordages pour les bateaux et les pendaisons, bois d'œuvre ou de marine ; ils en sont réduits à manger l'ignoble chair des phoques et des morses, et sont en état de perdre l'art de la construction des navires, indispensable pour échapper à la condition de sauvagerie où les plonge leur isolement ; le résultat de cet isolement est de les priver des moyens d'en sortir, cercle vicieux où l'œil de la foi reconnaît l'œuvre du Malin ; et, pour ce qui concerne l'âme, infiniment plus précieuse que le corps, l'interruption de la navigation les empêche de recevoir le ministère des envoyés de Dieu, qui sont aussi les Nôtres : depuis cinquante ans, nul évêque n'a été en résidence dans ces lieux extrêmes ; en l'absence d'évêque, nul nouveau prêtre n'a pu être ordonné ; faute de voyages maritimes, nul prêtre ordonné par Nous n'a abordé ces rivages. On murmure que, parmi les quelques vieux prêtres survivants ordonnés du temps des derniers évêques, certains se sont rendus coupables du crime d'apostasie, et recourent aux charmes et incantations plutôt qu'à la prière ; qu'à l'exemple de ces prêtres dévoyés, nombreux sont les chrétiens qui ont renoncé aux vœux du baptême et pratiquent au son des tambourins l'art ténébreux de la magie, dans l'espoir qu'en renonçant à sauver leur âme ils obtiendront du Malin de quoi sauver leur corps, soit grâce à la fonte des glaces qui permettrait à nouveau le passage des navires, soit grâce à la multiplication des animaux marins dont le Malin favoriserait leur chasse. Plût à Dieu qu'ils soient tous morts en état de grâce pour accéder à la droite du Père, plutôt que de survivre ainsi dans l'erreur qui les destine, après qu'ils auront abandonné leur dépouille mortelle, aux tourments éternels de l'enfer. Des témoignages d'Islande, déposés à l'oreille de Nos saints prédécesseurs, font craindre que ces chrétiens abandonnés se livrent à la sodomie et à l'échange des femmes, que le père couche avec la fille, la mère avec le fils, le frère avec la sœur, et que, loin de désavouer la descendance monstrueuse issue de ces rapprochements criminels, ils lui accordent la préférence sur celle que leur donne le Seigneur dans les liens qu'aurait bénis l'Église si celle-ci était encore en état de le faire. On raconte même que dans les hivers de famine il leur est arrivé de dévorer les morts au lieu de les confier à la terre chrétienne.


© www.gallimard.fr 2004


Finalement, ça me plait bien, un premier roman écrit par un monsieur de soixante-seize ans. Enfin de la littérature extra-germanopratine.

« Diplômé de l'Institut politique de Paris et énarque, Bernard du Boucheron n'a jamais été fonctionnaire, ayant fait toute sa carrière dans l'industrie, d'abord dans l'aéronautique pendant 20 ans (directeur commercial de l'Aérospatiale), puis pendant 15 ans chez Alcatel (président de la filiale internationale). Il a été à la direction d'un groupe énergétique, chargé des achats et ventes de produits pétroliers et de charbon. Enfin, il a été délégué général de l'entreprise qui devait créer un train à grande vitesse entre les 3 principales villes du Texas (Texas High Speed Rail Corporation) de 1991 à 1994. »
http://www.evene.fr/celebre/fiche.php?id_auteur=16197

Voir aussi :
http://www.lefigaro.fr/perm/afp/une/041028162047.1dpacz4a.html

Les prix 2003 et 2002 étaient ausi attribués à Gallimard. Le manuscrit aurait été envoyé par la poste. On y croit très fort. À noter que le prix de l'Académie française suscite peu de ventes.


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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptySam 30 Oct - 19:03

C'est vrai qu'on en entend peu parler, du Prix de l'Académie...

C'est le premier prix de la saison, je crois. Tu nous parleras des autres ?
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptySam 30 Oct - 19:10

Croustine a écrit:
C'est le premier prix de la saison, je crois. Tu nous parleras des autres ?

Oui, c'est le premier, et qui vaut plus par son prestige suranné que par sa valeur marchande... mais il est loin de la réputation du prix de l'académie suédoise qui porte le nom de son fondateur... Nobel* !

* Inventeur de la dynamite, qui se fabrique avec... du fulmicoton.

Je parlerai des autres, mais qu'on n'hésite pas à me signaler qu'ils sont promulgués, je ne fais pas une veille médiatique systématique. J'espère qu'il y aura à dire - et que ça vous intéresse car cette note m'a pris deux heures. Je ne la regrette pas, j'apprends des choses, mais ça occupe !.
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptySam 30 Oct - 19:14

Le 3 novembre, seront remis le Femina et le Médicis (prix français, étranger et de l'essai pour chacun d'entre eux), le 8 le Goncourt et le Renaudot, le 16 l'Interallié.
Pour les autres, je ne sais plus comment ils se nomment, c'est difficile de chercher.
En tout cas, merci beaucoup, je crois que ça intéresse pas mal de personne.
Et ta note donne envie de lire, c'est essentiel...

merci
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptySam 30 Oct - 19:23

Et la pile virtuelle des bons livres à lire absolument monte monte monte... wink
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptySam 30 Oct - 19:37

sapotille a écrit:
Et la pile virtuelle des bons livres à lire absolument monte monte monte... wink

Faut laisser passer du temps. Ils deviennent rapidement mpins indispensables. Enfin, celui-ci a la courtoisie de ne pas nous demander de lire quatre cents pages !

Puisque nous en sommes aux prix, et c'est un avantage que de faire ce genre de petite recherche, Monsieur Pivot, qui me fait l'honneur de me fournir ma signature ces temps-ci, a un avis sur le Goncourt :
« B.P. Je pense qu'un bon Goncourt est un roman qui possède un ton, un style, une histoire, une présence, une autorité et une force mais qui doit, en même temps, s'adresser à un public très large. »

Et aussi :
« Si j'étais convaincu que le Goncourt est un prix de mercenaires achetés par les éditeurs, je n'accepterais pas d'intégrer le jury.  »
http://www.lire.fr/enquete.asp/idC=47578/idR=200/idG=

On verra... si le Goncourt de cette année est meilleur que le navet de l'an dernier.
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyDim 31 Oct - 15:17

Croustine a écrit:

Pour les autres, je ne sais plus comment ils se nomment, c'est difficile de chercher.



membres.lycos.fr/do7/expression/prix.htm
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MessageSujet: Fémina et Médicis   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyDim 7 Nov - 19:57

Fémina et Médicis
Dubois et Nimier couronnés

3/11/2004
Lire.fr

 « Le prix Fémina 2004 est attribué à Jean-Paul Dubois pour Une vie française (L'Olivier), saga familiale qui retrace l'évolution de la société française depuis l'instauration de la Ve République. » (Lire, 3/11/2004 http://www.lire.fr/breve.asp?idC=47646&idR=198&idG=#47646 )

Un Zola germanopratin a donc plu à ces dames. Le prix Fémina fut fondé en 1903 par la duchesse de Noailles pour le magazine La vie heureuse, devenu depuis Fémina. Il a pour objectif de contrebalancer le prix Goncourt, qui ne prévoyait pas de pistonner les femmes sur le marché du livre à succès. C’est donc un cas original et avant-gardiste de discrimination positive.
La liste des Fémina attribués depuis le début est amusante : peu de lauréats sont restés celèbres.
http://prix.litteraire.info/femina_prix.php

Une vie française est publié au Seuil, chez L’Olivier. Jean-Paul Dubois est journaliste au Nouvel observateur. Il fait partie de ces innombrables intellectuels français subjugés par les États-Unis d’Amérique au point de les trouver décevants depuis le 11 septembre 2001.
« 'Une vie française' s'est construit après la disparition de ma mère, à partir de l'écriture de la dernière phrase. C'est une phrase que j'ai écrite un soir et j'ai décidé que ce serait la fin du livre. Je ne l'ai jamais retouchée. Quand l'histoire a été finie, la phrase est tombée à la fin, juste. Ce livre est donc à l'opposé d'une construction. Il vient d'un trouble, d'une perte. Si je déconstruit celui-ci, je vois d'un côté ma mère, la phrase, la naissance de mon petit fils, de l'autre l'idée que chaque chapitre corresponde à un mandat présidentiel, qui est très ancienne. Je revois, il y a quinze ans, 'Mémoires de l'administration Ford' dans ma bibliothèque. Ce serait bien que les écrivains aient l'honnêteté de raconter comment se fabriquent leurs livres, de pratiquer une autopsie... C'est passionnant la mécanique d'un livre !  » déclare Jean Paul Dubois à Évène
http://www.evene.fr/celebre/article.php?id=21

Un extrait, pour le style :
« Très vite, De Gaulle prit sa place, à table, en face de moi. Je veux dire par là qu'on installa le téléviseur Grandin derrière la chaise sue laquelle mon frère s'était assis pendant dix ans. Je vécus cette modification comme une usurpation, d'autant que le général semblait passer sa vie dans le Grandin. Très vite j'ai détesté cet homme. Sa silhouette suffisante, son képi, son uniforme de gardien de phare, son physique hautain me dérangeaient, sa voix m'était insupportable et il ne faisait pour moi aucun doute que ce lointain général était en fait le véritable mari de ma grand-mère. Son complément, son pendant naturel »
http://www.evene.fr/livres/fiche.php?id_livre=11290
Écriture de journaliste, moi je dis. Et je passe.


-----------





Marie Nimier obtient le prix Médicis pour La reine du silence (Gallimard), où elle évoque ses rapports avec son père, l'écrivain Roger Nimier. (Lire, même URL)

« Créé en 1958 par Gala Barbisan et Jean-Paul Giraudoux qui voulaient fonder un prix "pas comme les autres", le Médicis est censé récompenser dans trois catégories (Roman / Récit français, étranger et Essai), l'œuvre d'un jeune auteur faisant preuve d'un ton et d'un style nouveau. »
http://prix.litteraire.info/medicis_prix.php

Marie Nimier a donc quarante-sept ans (Libé), ce qui en fait un éternellement jeune écrivain avec dix romans à son actif. Voyons pour la nouveauté du ton et du style :
« Mon père a trouvé la mort un vendredi soir. Son Aston Martin s'est écrasée contre le parapet d'un pont. Je n'étais pas dans la voiture. J'avais 5 ans.
  De lui, il me reste peu de souvenirs, et quelques trésors : une montre qui sonne les heures, un stylo dont la plume penche à droite et cette carte postale, où il me demandait en lettres capitales :

QUE DIT LA REINE DU SILENCE ?

  Cette phrase posait une énigme impossible à résoudre pour la petite fille que j'étais, énigme cruelle et envoûtante qui résume toute la difficulté du métier d'enfant. Énigme qui, à l'époque, se formulait ainsi :
  Que pourrait bien dire la Reine du silence sans y perdre son titre, et l'affection de son papa ?
  Ou encore : comment, à la fois, parler, et ne pas parler ?
  J'étais coincée. Prise au piège de l'intelligence paternelle. »

(Extrait priposé par son éditeur, Gallimard http://www.gallimard.fr/catalog/html/actu/index/index_nimier.html )

Je suis ébloui par la nouveauté de ton et de style.
Marie Nimier est fille d’écrivain, publiée dans la même maison que son papa, dont elle parle dans ce livre, ce qui est très original, somme toute. On voit dans cet extrait qu’elle manie la phrase nominale avec distinction. Je n’ai pas trouvé de biographie de Marie Nimier. J’aurais aimé savoir d’où elle tire ses revenus.

Bon article dans Le Devoir, de Montréal.
http://www.ledevoir.com/2004/10/02/65135.html?217

Attendons le Goncourt, qui, sauf erreur, s’annonce demain.


Dernière édition par le Lun 8 Nov - 1:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyDim 7 Nov - 20:09

En attendant le Goncourt, et pour relativiser l'importance de l'évènement, voici ce que j'ai écrit sur celui de l'an dernier, pour je ne sais plus quel forum.

------------

Ainsi donc le prix Goncourt a-t-il cent ans. Il est, aujourd'hui, une institution commerciale plus que culturelle.

En octobre 1903, pour honorer la mémoire de son frère Jules mort trop tôt, Edmond de Goncourt prescrit par testament à Alphonse Daudet de créer un prix destiné à récompenser - et à aider - un écrivain par l'attribution « d'un prix de 5000 F destiné à un ouvrage d'imagination en prose paru dans l'année ». Le prix est très honorifique mais dès la première année, il provoque des atermoiements : on sait que Paul Léautaud qui était bien incapable de terminer un livre en rêva plus qu'à haute voix.

L'aréopage des académiciens Goncourt fut, la première année très prestigieux ; et décerna le prix à un inconnu qui le resta. John Antoine Nau ne devint pas célèbre, pas même huit jours. Et pourtant, il l'aurait mérité. Son second roman, Force ennemie, assez fantastique, ciselé et poli, honorait une académie dont on aime oublier, aujourd'hui, qu'Edmond de Goncourt souhaitait qu'elle récompensât chaque année un inconnu.

Ça n'a pas duré. Les magouilles et les arrangements avaient commencé dès la première édition et l'attribution du prix à Nau fut la divine surprise. L'année suivante, Léon Frapié gagne avec La Maternelle, et commence à vendre. Le Goncourt devient une machine à sous. La Maternelle est mélodramatique à souhait. Sortez, Margot, votre kleenex.

L'industrialisation du Goncourt se fait autour de Maurice Genevoix, en 1925. Genevoix qui écrit jusqu'à présent chez Flammarion, publie Raboliot chez Grasset, puis deux autres romans, comme son contrat l'y oblige. Le prix obtenu, il retourne chez Flammarion. Tout ceci n'ôte rien au talent de Maurice Genevoix mais traîne le Goncourt vers un abîme moral dont il ne se tirera sans doute jamais. Dès lors, le Goncourt ne sera plus un prix mais une combinazione.

Pourtant, il eût pu être une sorte de petit Nobel hexagonal, j'entends par là qu'il serait paré d'un certain prestige (et non qu'il serait infaillible, ce serait trop demander). Il fut créé deux ans après le Nobel, en réaction contre l'incurie de l'Académie française qui ratait tous les grands auteurs. De fait, le Goncourt rata aussi nombre de grands auteurs au profit de petits, plus fins courtisans.

Le dernier en date, M. Jacques-Pierre Amette, lauréat du centenaire, n'échappe pas à la règle. C'est un tâcheron sympathique qui, pour obtenir le prix convoité, et sans vergogne, réitéra le procédé Genevoix : abonné à Grasset (semble-t-il hors course désormais), il passa chez Albin-Michel et décrocha le gros lot.


Mais ce roman, puisqu'il s'agit de l'attribution du prix à un roman et non à un auteur, commanda jadis Edmond, qu'est-il ? Peut-on simplement le considérer comme le meilleur roman français de ces derniers douze mois ? Sans doute pas ou bien la France est tombée bien bas. C'est un roman historique en ceci qu'il prend pour personnages des individus célèbres du passé, et c'est un roman politique puisqu'il décrit les intrigues au sein de l'élite d'un État bien particulier : l'Allemagne de l'Est de l'immédiat après-guerre.

La problème, on s'en doutait, mais c'est confirmé dès les premières pages, c'est que le livre est bâclé. L'auteur peine à imaginer, et plus encore à représenter et ses personnages et l'Allemagne de l'Est d'une manière un tant soit peu crédible..

Tout commence en 1948 au poste-frontière interallemand. Nulle mention des soldats soviétiques, ni des complications administratives (il était très difficile de traverser la frontière, ces années là, ainsi que le grand auteur allemand Uwe Johnson le décrit dans son œuvre). Brecht et sa compagne, Hélène Weigel sont expédiés en deux lignes, à la va-vite, et ne prennent aucune consistance. Les erreurs arrrivent bientôt qui montrent que l'auteur (ou son nègre) n'ont pas réfléchi longtemps à la question : « On était le 22 octobre 1948 » indique l'auteur (page 15), et « Brecht contemplait le goudron de la route menant à Berlin » (page 14). Mais... il s'agit d'une autoroute, les livres commémoratifs en vente aujourd'hui à Berlin en témoignent : le seul passage interzones était sur l'autoroute Hannover-Belin, on peut encore visiter le poste de contrôle, aujourd'hui, à Marienborn, et elle n'est pas goudronnée, mais bétonnée car l'Allemagne nazie, et la R.D.A. ensuite n'avaient pas de pétrole.

Plus loin (page 19), le même jour, à Berlin, Brecht est reçu officiellement, mais un certain Becher rêve de « briser le crâne des écrivains officiels de la R.D.A. » Laquelle ? La R.D.A ne fut créée que l'année suivante, en 1949. En 1948, c'est encore la zone d'occupation soviétique. L'hôtel Adlon où l'auteur situe la cérémonie de réception de Brecht étant situé à la porte de Brandebourg, on aurait aimé une certaine évocation du centre de Berlin détruit. Mais non, rien de cela, mais au contraire, des pensées assez confuses qui traversent l'esprit des participants, tous officiels.

Hélas rien de tout cela n'est vraisemblable et c'est dans un Berlin inexistant que le récit se déroule. lorsque l'auteur dit « Les services météo de l'armée soviétique étaient installés dans un ancien hôtel particulier de la Luisenstrasse, …», il n'évoque rien, car il ne représente rien de la complexité administrative de l'Armée rouge, occupante en territoire vaincu, ni quand il fait entrer son héroïne, qui pénètre là-dedans comme dans un moulin. On n'y croit pas un seul instant.

L'intrigue se déroule ensuite de manière prévisible, sans que jamais le lecteur ne se sente concerné, car rien n'est fixé, rien ne transmparaît de la lourdeur totalitaire, ni de la peur qui régnait chez ces Allemands collaborateurs des soviétiques de Staline. Certes Brecht et sa compagne Weigel ne risquaient rien, mais les autres...

Le sentiment de lire un livre bâclé subsiste. Ainsi, page 19, « Becher, devenu haut responsable culturel de la zone » [d'occupation soviétique, n'indique pas l'auteur, qui parle de la R.D.A juste avant], sans plus de précision. On en aurait aimé, pourtant, pour donner un peu de consistance au personnage qui devient, dans la réalité, ensuite, ministre de la Culture. Ainsi, reprise de la même formule vague, page 48, « Dymschitz, haut responsable culturel pour l'ensemble de la R.D.A. ».



Ainsi tout au long de trois cents pages superficielles, un personnage historique à forte personnalité, Bertold Brecht, se voit déguisé par un auteur français anodin et falot, en un théâtreux sans caractère, qui lutine sa primadonna, gère son théâtre en père de famille, évolue dans un milieu d'ombres légères, en réalité, les plus sévères et plus tristes staliniens de l'époque.

Je passe sur la langue, banale à l'extrême, de Jacques-Pierre Amette, au vocabulaire routinier, sans recherche, ni richesse. La syntaxe est relâchée, par exemple, page 126 : « Voix étouffée devant le bureau de réception et le gardien, avec le flair qu'ont les soldats — même habillés en civil — ont pour reconnaître l'autorité, reboutonna sa tunique. ».

Ce n'est pas que La maîtresse de Brecht soit foncièrement un mauvais roman, mais il échoue à représenter ces personnages puissants, les premiers maîtres de la R.D.A., et à décrire la naissance douloureuse de cet État contraint. Il est banal, fade, ennuyeux. C'est le Goncourt de cette année. À éviter.
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MessageSujet: Re: Fémina et Médicis   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyDim 7 Nov - 23:52

Fulmi a écrit:

Une vie française est publié au Seuil, chez L’Olivier. Jean-Paul Dubois est journaliste au Nouvel observateur. Il fait partie de ces innombrables intellectuels français subjugés par les États-Unis d’Amérique au point de les trouver décevants depuis le 11 septembre 2001.

Les liens sont intéressants notamment l'interview. D'ailleurs, j'ai relevé ces trois points:

1. Ce livre est de la même trempe que les précédents de Jean-Paul Dubois : frais, intelligent, léger même dans la gravité. Une histoire qui se lit d'une traite.


2. Pour Jean-Paul Dubois, lauréat du Prix Femina 2004, la matière des romans est là, à portée de main : il suffit de la piocher dans la vie, tout simplement… Malgré - ou grâce - au succès critique et public, il fait son métier d'écrivain, sans angoisse et sans métaphysique.

3. L'écriture est la continuation de la vie. Elle doit rester simple, venir aussi simplement que viennent les jours.


Je ne sais pourquoi le lexique me semble si péjoratif mais quand je lis: léger, simple, se lit d'une traite, un métier d'écrivain sans angoisse et sans métaphysique, une écriture qui vient de tous les jours...ça me fait abonder dans le sens de Fulmi: c'est un livre de journaliste, on passe. Chronique de la Vème république, imbibée d'un vague parfum autobiographique, le tout teinté d'une vie sentimentale sémillante...Oui, ça fait un peu, pas vraiment chef d'oeuvre incontournable du siècle.
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Dona
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MessageSujet: Re: Fémina et Médicis   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyLun 8 Nov - 0:02

Fulmi a écrit:
Je suis ébloui par la nouveauté de ton et de style.
Marie Nimier est fille d’écrivain, publiée dans la même maison que son papa, dont elle parle dans ce livre, ce qui est très original, somme toute. On voit dans cet extrait qu’elle manie la phrase nominale avec distinction. Je n’ai pas trouvé de biographie de Marie Nimier. J’aurais aimé savoir d’où elle tire ses revenus.

:lol: :lol:



J'ai glané deux de ses citations:

"Les mots, voilà les seules choses qu'il me plaît de collectionner"

"Tout semble si simple quand on prend les livres comme une succession d’épisodes, et non comme des objets finis, fermés sur eux-mêmes."


Comment fait-on pour renifler du fait qu'il s'agit d'un roman qui marquera son époque ou non?
Mais tout ceci donne envie d'aller y voir de plus près.
Sympa ces news. Merci Fulmi.
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MessageSujet: Re: Fémina et Médicis   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyLun 8 Nov - 0:37

Dona a écrit:
Comment fait-on pour renifler du fait qu'il s'agit d'un roman qui marquera son époque ou non?

Ça... il faut sentir le grand vent de l'histoire qui s'engouffre dans les pages du livre !


À propos de Marie Nimier, je voulais le mettre à la suite de ma notice, mais j'ai oublié : J'ai lu deux romans de cette dame, Anatomie
d'un chœur et La nouvelle pornographie. Autant j'ai bien aimé l'Anatomie, une curieuse histoire d'amour entre une choriste et son chef de chœur, au cours d'une saison de répétitions d'une œuvre très délirante (et que je connaissais auparavant), la Lamentation sur la mort d'un perroquet, de Charles Valentin Alkan, un des compositeurs français romantiques les plus étonnants, autant je me suis enuyé à La nouvelle pornographie que je n'ai même pas dû finir, et dont je n'ai pas grand souvenir.

Je précise que ce ne fut pas un coup de foudre, ni un rejet violent. Des sentiments mitigés. Un joli plaisir de lecture sans ambition autre que le divertissement, et l'abandon d'un roman pas très réussi. Sans plus.
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MessageSujet: Goncourt   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyMar 16 Nov - 17:07

Une semaine déjà... que le Goncourt a été décerné, et je ne trouve rien à dire dessus. C'est Laurent Gaudé qui l'a obtenu pour Le Soleil des Scorta, saga familiale dans le Mezzogiorno et à New-York, passage obligé de la littérature française d'aujourd'hui.

C'est un prix destiné à aider les jeunes auteurs français talentueux. L'auteur de cette année est jeune (32 ans) connu du public (il a obtenu le « goncourt » des lycéens l'an dernier).

Avis favorable des Échos :
« Sec et brillant comme les oliviers du massif Gargano, le récit, qui nous mène jusqu'aux portes de New York, à Ellis Island, avant de nous ramener en Italie, parle dans une langue nerveuse, précise, rythmée »
http://www.lesechos.fr/GU/jjjdj20041109/lec1_entracte/4183013.htm
Pour Philippe Lançon (Libé) c'est une « histoire en carton-tarte ». plus généralement, pour Libé, le Goncourt de cette année vise à satisfaire la très piailleuse Françoise Nyssen, patronne d'Actes Sud, qui pleure depuis des années qu'elle n'a jamais obtenu le Goncourt sous prétexte qu'il est expatrié « en » Arles, comme si Actes Sud n'avait pas de bureau germanopratin*, mais l'honnêteté intellectuelle n'est pas le fort des éditeurs, semble-t-il.

* 18, rue de Séguier, Paris VIe.

C'est d'ailleurs au temple de l'élitisme germanopratin que le lauréat et son éditeur se sont félicités publiquement de cette réussite : « PARIS, 8 nov 2004 (AFP) - 08/11/2004 17h32 - Le lauréat du Goncourt, Laurent Gaudé, avec "Le soleil des Scorta" et Françoise Nyssen, PDG d'Actes Sud, se sont partagé les mérites de leur prix lundi après-midi à Paris au café de Flore, le premier rendant hommage à l'éditeur qui le publie depuis ses débuts, la seconde célébrant "un livre formidable". »
http://www.tv5.org/TV5Site/info/afp_article.php?rub=../topics/franceculture&idArticle=041108172939.csimda5n.xml

Un extrait du Soleil des Scorta, proposé par la FNAC :

« Luciano Mascalzone déambula dans les rues étroites du vieux village endormi.
“Il m’a fallu du temps, mais je reviens. Je suis là. Vous ne le savez pas encore
puisque vous dormez. Je longe la façade de vos maisons. Je passe sous vos
fenêtres. Vous ne vous doutez de rien. Je suis là et je viens chercher mon dû.”
Il déambula jusqu’à ce que son âne s’arrête. D’un coup. Comme si la vieille
bête avait toujours su que c’était ici qu’elle devait aller, que c’était ici que
prenait fin sa lutte contre le feu du soleil. Elle s’arrêta net devant la maison
des Biscotti et ne bougea plus. L’homme sauta à terre avec une étrange
souplesse et frappa à la porte. “Je suis là à nouveau, pensa-t-il. Quinze ans
viennent de s’effacer.” Un temps infini s’écoula. Luciano pensa frapper une
seconde fois mais la porte s’ouvrit doucement. Une femme d’une quarantaine
d’années était devant lui. En robe de chambre. Elle le dévisagea longtemps,
sans rien dire. Aucune expression ne parcourait son visage. Ni peur, ni joie, ni
surprise. Elle le fixait dans les yeux comme pour prendre la mesure de ce qui
allait advenir. Luciano ne bougeait pas. Il semblait attendre un signe de la
femme, un geste, un froncement de sourcil. Il attendait. Il attendait et son
corps s’était raidi. “Si elle fait mine de refermer, pensa-t-il, si elle n’esquisse
qu’un seul petit geste de repli, je bondis, je défonce la porte et je la viole.” Il
la mangeait des yeux, à l’affût du moindre signe qui rompe cet état de silence.
“Elle est encore plus belle que ce que j’avais imaginé. Je ne mourrai pas pour
rien aujourd’hui.” Il devinait son corps sous la robe de chambre, et cela faisait
croître en lui un appétit violent. Elle ne disait rien. Elle laissait le passé
remonter à la surface de sa mémoire. Elle avait reconnu l’homme qui se tenait
devant elle. Sa présence ici, sur le pas de sa porte, était une énigme qu’elle
n’essayait même pas de démêler. Elle laissait simplement le passé l’envahir à
nouveau. Luciano Mascalzone. C’était bien lui. Quinze ans plus tard. Elle
l’observait sans haine ni amour. Elle l’observait comme on fixe le destin dans
les yeux. Elle lui appartenait déjà. Il n’y avait pas à lutter. Elle lui appartenait.
Puisque après quinze ans il était revenu et avait frappé à sa porte, peu importe
ce qu’il lui demanderait, elle donnerait. Elle consentirait, là, sur le pas de sa porte,
elle consentirait à tout. »

L'extrait complet, proposé en .pdf :
http://www.fnac.net/telecharg/divers/1555372.pdf

Pour Libé, le roman est mauvais : « Le Soleil des Scorta reprend et dégrade jusqu'au comique (involontaire) le genre qui avait fait le succès de la Mort du roi Tsongor auprès des adolescents : le tragique hiératique et mythique, à base d'emphase muette, d'absence de nuances et de grands sentiments.», mais on connaît le parti-pris de copinage de Libé.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=253464&AG

L'auteur a l'air sympa, ce qui est un avantage :
http://permanent.nouvelobs.com/photos/20041108.OBS4297.jpg

À lire la déclaration de Françoise Nyssen, telle que reproduite par le Nouvel Obs, on ne peut que s'inquiéter de la maitrise du français par cet éditeur à grande réputation (sans doute un peu surfaite, à voir les invendus d'Actes Sud qu'on trouve dans les rayons de soldeurs) :
« "C'est la consécration d'un jeune auteur sur lequel on a misé. C'est un truc merveilleux pour l'auteur, j'espère qu'il va bien y résister. Mais aussi pour tous les gens qui l'ont entouré. Pour moi, c'est aussi un énorme plaisir", a ajouté Françoise Nyssen, parlant d'un "coup d'oxygène, car chacun sait ce que cela représente comme retombée pour une maison d'édition". »
http://permanent.nouvelobs.com/culture/20041108.OBS0989.html

Intéressant article de Josyane Savigneau (Le Monde) à propos de ce prix goncourt, et de la facilité qu'ont les Goncourt à rater les bons livres pour couronner les moins bons.
Je le reproduis intégralement, les articles du Monde devenant rapidement payants.



  mardi 16 Novembre 2004
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ANALYSE
Renaudot, Goncourt et marketing littéraire
LE MONDE | 11.11.04

Faire des "coups", attirer l'attention de toutes les manières possibles, fût-ce en dévoyant leur vocation, voilà désormais une règle trop commune aux institutions qui peinent à conserver leur influence. Ainsi, l'an dernier, l'académie Goncourt, qui fêtait son centenaire, a-t-elle décerné son prix quelques jours avant la date prévue, prenant tout le monde par surprise et croyant faire de ce qui n'est guère qu'une gaminerie, un coup d'éclat. Quelques mois plus tard, l'Académie française a élu Alain Robbe-Grillet, naguère pape d'une avant-garde qui n'avait pas de mots assez durs pour railler l'académisme. Enfin, lundi 8 novembre, le jury du Renaudot, qui, en principe, comme tous les prix littéraires, est censé avoir pour mission d'encourager la création contemporaine, a attribué sa récompense 2004 à Irène Némirovsky, morte à 39 ans à Auschwitz, en 1942, dont les éditions Denoël viennent de publier un inédit, Suite française ("Le Monde des livres" du 1er octobre).

Le talent d'Irène Némirovsky - le livre a été acheté par plusieurs éditeurs étrangers à la foire de Francfort - n'est pas ici en cause. Cette jeune femme d'origine russe, dont Grasset a réédité depuis de nombreuses années Le Bal et David Golder, était une romancière estimée de l'entre-deux-guerres. L'une de ses deux filles, Elisabeth Gille (morte en 1996, et qui fut pendant une vingtaine d'années éditrice chez Denoël), écrivit, en 1992, Le Mirador, une biographie romanesque, hommage à cette mère presque inconnue - morte lorsqu'elle-même avait 5 ans.

Ce qui est en cause, une fois de plus, ce sont ces prix littéraires à la française, avec leurs jurys nommés à vie, leurs choix de plus en plus improbables, rarement dictés par un goût littéraire - fût-il contestable et contesté. Et l'impossibilité de s'en désintéresser : parce qu'ils sont un enjeu économique pour les éditeurs ; parce qu'ils sont importants pour la carrière des lauréats ; parce que la France conserve une relation singulière, sinon à la littérature, du moins au fait littéraire.

S'il s'agit de littérature, la notoriété posthume d'Irène Némirovsky n'avait nul besoin de cette opération marketing déguisée en "devoir de mémoire". S'il s'agit d'économie, c'est une bonne opération pour les éditions Denoël. Enfin, n'y avait-il vraiment, alors que plusieurs centaines de romans viennent de paraître, aucun créateur à encourager, quelque auteur, par exemple, qui demeure dans l'ombre, n'étant ni journaliste, ni membre d'un jury, ni apparatchik du milieu littéraire ?

Les jurés ont-ils oublié qu'ils doivent, pour la plupart, leur statut au fait d'avoir eux-mêmes reçu un prix ? Pas tous, puisque quatre membres du Renaudot ont résisté à ce supposé "geste contre l'oubli", ce qui leur a valu l'accusation immédiate d'être simplement "inféodés à Grasset", qui avait pour candidat Marc Lambron (Les Menteurs). Tout cela relève d'une cuisine assez piteuse, dans laquelle la mémoire d'Irène Némirovsky est instrumentalisée, et sa mort tragique mise en avant pour empêcher toute contestation d'un choix ayant moins à voir avec la défense d'une œuvre qu'avec un coup publicitaire - pour le Renaudot.

Les écrivains, dans tout cela ? On se sent presque ridicule de rappeler qu'ils existent, et que, dans ces entreprises de désinformation littéraire que deviennent les prix, ils sont malmenés, voire humiliés - cette année Alain Jaubert et Marc Lambron-, annulés comme individus pensant et écrivant - jouant leur existence entière sur ce fait d'écrire -, traités comme des marchandises qu'on étiquette, qu'on échange, qu'on labélise.

Les jurés Goncourt se font désormais une spécialité de ce jeu meurtrier et, cette année, n'échappent pas à la règle, en dépit de l'approbation unanime de leur choix - non d'un romancier, mais de son éditeur, Actes Sud.

Qui, aimant les livres, ne se féliciterait de voir Actes Sud enfin récompensé par le prix d'automne le plus convoité ? Cette maison, fondée à Arles, sans moyens et par passion, en 1978 par Hubert Nyssen, a su garder ses convictions, soutenir ses auteurs, tout en se développant. Elle emploie aujourd'hui 120 personnes. On peut s'en réjouir mais ce n'est donc en rien un "petit éditeur" - ne serait-on "petit" que du seul fait de n'être pas parisien ? - comme on l'entend depuis ce lundi 8 novembre où les Goncourt ont couronné Laurent Gaudé, pour Le Soleil des Scorta.

Seuls quelques naïfs pourraient s'étonner de ce choix, parfaitement conforme aux stratégies de ce jury. Perpétuellement accusée d'être dans les mains de quelques maisons - hier Grasset, le Seuil, Gallimard, aujourd'hui Gallimard, Grasset, Albin Michel -, l'académie Goncourt se refait périodiquement une virginité avec un éditeur moins puissant et très estimé. Naguère, l'élu était les Editions de Minuit, cette année c'est Actes Sud. Rien que de très normal.

Plus préoccupante est l'étrange manie des Goncourt, lorsqu'ils semblent avoir "manqué" un écrivain, de le couronner plus tard pour un livre moins réussi, ou moins adéquat au prix. Les récentes victimes ont été Paule Constant en 1998, Pascal Quignard en 2002 et Jacques-Pierre Amette en 2003. Laurent Gaudé aurait pu les rejoindre, car son précédent roman, La Mort du roi Tsongor (finaliste malheureux en 2002, et Goncourt des lycéens), était, même pour qui n'aime guère ce genre de littérature à volonté épique, plus abouti que ce Soleil des Scorta.

Heureusement pour lui, il a déjà un public et son livre se vend fort bien. C'est du reste l'autre raison qui imposait son choix aux Goncourt. Lorsque, pendant plusieurs années, leur prix a fait un score assez modeste, ils couronnent systématiquement un livre déjà en bonne place dans les listes des meilleures ventes.

Beaucoup d'observateurs jugent toutes ces manœuvres économico-éditoriales comme des indices de mauvaise santé. Mauvaise santé économique du secteur de l'édition : ce fait est sûrement à prendre en compte. Mauvaise santé de la création : là, la discussion est ouverte et permanente. Les pessimistes estiment qu'on publie trop de livres, donc trop de mauvais livres, et s'en plaignent à chaque rentrée littéraire, accusant cette production pléthorique d'être une sorte d'étouffoir de la littérature - un argument qui mérite qu'on s'y arrête, mais la fameuse question : "qu'est-ce que la littérature ?" va nourrir longtemps encore, du moins l'espère-t-on, les débats, les livres, les colloques, les journaux.

Les optimistes, eux, se réjouissent de l'abondance, même si elle produit frustrations et amertumes. Ceux qui se veulent lucides essaient de nuancer - ce n'est pas toujours facile -, de rappeler l'histoire. Un petit tour chez Balzac et ses Illusions perdues, par exemple, permet de constater que le débat était posé dans les mêmes termes, et les journalistes ou autres instances de consécration déjà accusés de célébrer des publications médiocres et d'ignorer la "bonne littérature". Reste que c'est à cette dernière que la postérité a rendu justice.

C'est pourquoi il faut peut-être radicalement se ranger du côté des "fous" qui croient que la littérature a toujours fait son chemin et que toutes les polémiques sur les livres sont bonnes à prendre. A condition que l'on continue à lire - question cruciale aujourd'hui, mais qui relève d'un autre débat.

Josyane Savigneau
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 12.11.04
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Dona
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyMer 17 Nov - 17:41

Ah... ce post est tellement documenté que je n'ai pas encore fini de le lire. Mais:

"Le Soleil des Scorta, saga familiale dans le Mezzogiorno et à New-York, passage obligé de la littérature française d'aujourd'hui."

Pourquoi un passage obligé?


"Plus préoccupante est l'étrange manie des Goncourt, lorsqu'ils semblent avoir "manqué" un écrivain, de le couronner plus tard pour un livre moins réussi, ou moins adéquat au prix."


Sacrée concurrence...En prestige et par tradition, c'es le prix Goncourt qui prime sur les autres non?
Il n'y avait pas eu une histoire comme ça avec le Truismes de Darrieussecq?

Ah j'aime bien Actes sud!
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Dona
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyMer 17 Nov - 18:09

Oui franchement, ils causent drôlement chez Actes sud:

[quote" Actes sud"]Maintenant on va bosser, bosser pour que tout le monde lise ce livre superbe", a-t-elle ajouté.

"Cela nous était passé sous le nez, mais cette fois, c'est arrivé en pleine poire!", a lancé de son côté Hubert Nyssen, fondateur de cette maison d'édition. C'est un truc merveilleux pour l'auteur."[/quote]


Didier Decoin a assuré que ce Goncourt le rendait "très heureux". dixit l'article.

Bon, c'est toujours ça :-)

"Ce livre a quelque chose de cinématographique qui ne peut que me séduire. C'était d'ailleurs mon vote", a-t-il ajouté.

Pour Michel Tournier, "'Le soleil des Scorta" est le roman d'un admirable paysagiste sur l'Italie des Pouilles."

C'est intéressant ces deux réflexions sur la dimension cinématographique que peut avoir ce livre. C'est peut-être son intérêt parce qu'il y a quand même, dans tous les sources, une idée de "peinture", de "pittoresque".


S'il s'agit de littérature, la notoriété posthume d'Irène Némirovsky n'avait nul besoin de cette opération marketing déguisée en "devoir de mémoire". S'il s'agit d'économie, c'est une bonne opération pour les éditions Denoël. Enfin, n'y avait-il vraiment, alors que plusieurs centaines de romans viennent de paraître, aucun créateur à encourager, quelque auteur, par exemple, qui demeure dans l'ombre, n'étant ni journaliste, ni membre d'un jury, ni apparatchik du milieu littéraire ?

Grave question. Tout le problème est vraiment dans la médiatisation puisque le public n'a aucune connaissance de ces gens-là.
En fait, pour ce dernier article, ce sont tous les rouages de l'édition qui sont mis en cause et le cercle vicieux des institutions de remise des prix.
Mais que faire?
Comment purger le système? Puisqu'il y a tant d'enjeux financiers?
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Dona
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyDim 28 Nov - 0:14

Pris dans Lire magazine, la meilleure nouvelle de l'automne:

"C'est la meilleure nouvelle de l'automne: Bernard Pivot siégera à l'académie Goncourt à partir de janvier prochain. Pour Lire, qu'il fonda en 1975, il a accepté d'expliquer pourquoi il répondait à l'invitation des jurés Goncourt... et dit tout ce qu'il pense d'un prix qu'il connaît bien."
http://www.lire.fr/enquete.asp/idC=47578/idR=200/idG=


A savoir que Pivot et Fulmi n'ont pas les mêmes valeurs en termes de prix Goncourt comme l'explique François Busnel dans cet entretien avec Bernard:

F. Busnel: "A quels critères devrait correspondre, selon vous, le livre couronné par le prix Goncourt?"

Bernard.P. "Je pense qu'un bon Goncourt est un roman qui possède un ton, un style, une histoire, une présence, une autorité et une force mais qui doit, en même temps, s'adresser à un public très large. Le cas de Céline est exemplaire: on a beaucoup reproché à l'académie d'avoir raté Céline, mais il n'y a pas des Céline tous les ans."

Suite l'an prochain.
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyDim 28 Nov - 0:24

Dona a écrit:
Bernard.P. "Je pense qu'un bon Goncourt est un roman qui possède un ton, un style, une histoire, une présence, une autorité et une force mais qui doit, en même temps, s'adresser à un public très large. Le cas de Céline est exemplaire: on a beaucoup reproché à l'académie d'avoir raté Céline, mais il n'y a pas des Céline tous les ans."

Mort à crédit correspond exactement à ce que Pivot qualifie de bon Goncourt mais il n'y a pas lieu de reprocher à l'académie Goncourt d'avoir raté Céline, il y a lieu de lui reprocher :
- de couronner des auteurs âgés,
- de couronner des romans médiocres,
- d'être le lieu de magouilles entre les éditeurs.

En fait Pivot ment : le bon goncourt n'est pas celui qui a telle ou telle qualité, c'est celui qui permet de justifier l'existence de l'Académie Goncourt - et il le sait très bien, puisqu'il sait tout du monde de l'édition. Elle n'a pas d'autre justification qu'elle-même et ce sont les romans à Goncourt qui servent l'académie, et non l'académie qui sert la littérature. Les goncourt sont 100% parasites, sans aucune utilité. La preuve, c'est que les romanciers savent s'adapter aux exigences des Goncourt, tandis que les Goncourt ne savent pas s'adapter aux besoins de la littérature.
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyLun 14 Fév - 20:55

C'est chouette de gagner un prix. Alain Minc vient d'être couronné par la Cour des Comptes.

Alain Minc est énarque inspecteur des Finances. La Cour des Comptes est le lieu habituel d'emploi des inspecteurs des Finances, avec le ministère des Finances.


Prix
Alain Minc lauréat

14/2/2005
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Alain Minc a décroché, pour Les prophètes du bonheur, le prix du livre d'Economie 2004 de la Cour des Comptes. Dans cet ouvrage, l'auteur développe sa vision personnelle de l'histoire de l'économie. Il était en compétition avec La France peut se ressaisir, de Patrick Artus et Marie-Paule Virard, et La démocratie et le marché, de Jean-Paul Fitoussi. Le prix a été remis par Philippe Séguin, le premier président de la Cour des Comptes. F.M.
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyLun 14 Fév - 21:00

peur j'ai l'habitude de lire tous les styles, mais là, ça m'branche pas du tout. rabbit
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyJeu 24 Mar - 19:33

Dans la série "La France conchie sa culture", le pris de France-Culture est grandiose, cette année.

Il a été atribué, pour la littérature française, à Chritine Angot.

On savait France-Culture devenue une annexe des supermarchés Lidl sous la houlette de Laure Adler, mais là, c'est le pompon.
J'apprends sur le site d'Hervé le Tellier
(merci Coline, http://perso.wanadoo.fr/calounet/prix_litteraires.htm ),
que le prix France-Culture « récompense des auteurs importants dont l'oeuvre n'est pas encore très connue du grand public » . C'est vrai, quoi, Angot, elle n'est pas connue du grand public !

Commentaire parfait dans Chronic'art.

Angot & Kureishi, prix France Q
Mardi 22 mars 2005

Quand le public (un bide) et la presse (un semi-bide) tournent le dos, il reste le réseau : Christine Angot a obtenu le Prix France Culture 2005, décerné le vendredi 18 mars dans le cadre du Salon du Livre de Paris, pour ses deux livres parus à la rentrée dernière, Les Désaxés et Une Partie de coeur (Stock). Créé en 1979, ce Prix a pour jury les producteurs d’émissions littéraires de la chaîne et des libraires professionnels. Il a "pour ambition de récompenser un auteur français et un auteur étranger dont l'oeuvre existe déjà pleinement mais reste aujourd'hui trop méconnue du grand public". Côté étranger, c’est Hanif Kureishi qui a été couronné pour son livre Contre son coeur (Bourgois).
http://www.chronicart.com/actu/actu_art3.php3
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyVen 25 Mar - 0:39

Christine Angot, c'est bien madame "Attention révolution conceptuelle, j'écris à la troisième personne ?"

D'ailleurs Fulmi, tu seras je pense satisfait d'apprendre que Chronic'art a assez peu aimé son dernier bouquin (c'est peu dire : il était placé en tête de leur dossier "shoot them all" de la dernière rentrée littéraire).
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyVen 25 Mar - 2:12

br a écrit:
Christine Angot, c'est bien madame "Attention révolution conceptuelle, j'écris à la troisième personne ?"

Je ne savais pas. Pour moi, elle est madame « je vous hais tous ». Je me demande qui la supporte encore…
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyVen 25 Mar - 2:35

C'était vraiment son chant du cygne, à l'Adler, ce prix à l'Angot. Elle s'est fait jeter, comme Plenel du Monde. Une grosse envie de simplicité, qu'on appelle ça. Au placard, en réalité. J'en ai connu deux, des chefs qui décidaient de redescendre d'un cran dans la hiérarchie. Ben ils faisaient la tronche, à chaque fois. Je raconte ça dans Chantiers de Papiers.

Chronic'art (encore ; et encore merci, Br, de m'avoir envoyé là-bas).

Laure Adler quitte France Q
Vendredi 25 mars 2005

La rumeur courait, la station l’a officiellement confirmée le 21 mars : Laure Adler, directrice de France Culture, devrait quitter son poste en septembre prochain. Comme Edwy Plenel qui souhaitait retrouver "les joies simples du journalisme et de l’écriture", la biographe de Duras explique sa décision par "le désir de reprendre un travail de productrice". On a un temps pensé qu’elle avait en réalité été débauchée par le groupe La Martinière, mais celui-ci dément. Côté remplacement, on chuchote les noms de Philippe Meyer et David Kessler.
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Baptiste
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyVen 25 Mar - 19:09

Pourquoi es-tu si content de ta découverte du site de Chronic'art, Fulmi ? :)
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Fulmi
Prolixe infatigable
Fulmi


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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? EmptyVen 25 Mar - 19:18

br a écrit:
Pourquoi es-tu si content de ta découverte du site de Chronic'art, Fulmi ? :)

Eh bien, je m'y pointe comme ça la bouche en cœur et j'y trouve aussitôt des informations intéressantes, présentées simplement, alors je suis content !
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MessageSujet: Re: Prix : Qui gagne quoi ?   Prix : Qui gagne quoi ? Empty

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