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 Gotlib et les conneries

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2 participants
AuteurMessage
Fulmi
Prolixe infatigable
Fulmi


Nombre de messages : 5214
Age : 69
Date d'inscription : 16/10/2004

Gotlib et les conneries Empty
MessageSujet: Gotlib et les conneries   Gotlib et les conneries EmptyVen 13 Mai - 3:02

Pour ceux qui ont raté Libé ce jeudi, il y avait une interview de Gotlib, ce qui n'est pas rien. La voici.

Gotlib, fondateur de «Fluide glacial», nous ouvre sa boîte à souvenirs pour les 30 ans du mensuel :
«On en a fait des conneries !»

Par Catherine MALLAVAL

jeudi 12 mai 2005 (Liberation - 06:00)

Des années maintenant que le révéré père fondateur de Fluide glacial s'est mis en congé de sa table à dessin et s'est rangé des bouclages arrosés du mensuel. Mais que son enfant fête ses 30 ans et Môssieur Marcel Gotlib, résident du Vésinet, ouvre sa boîte à souvenirs. Le tout avec un accent parigot à couper au couteau. Assis dans son atelier où ses oeuvres complètes – des albums de la Rubrique-à-brac à Superdupont en passant par Hamster Jovial... – cohabitent avec les textes d'Audiard, Brassens, Desproges, le voilà qui redéroule les cochoncetés de son Pervers Pépère et la sexualité finalement bien membrée de son Gai-Luron. A bientôt 71 ans, cet amateur du burlesque des Marx Brothers, de Coluche et de Y a-t-il un pilote dans l'avion ?, heureux propriétaire d'une palanquée de crobards signés Franquin, Alexis, etc., sans oublier un Reiser déclamant : «Gotlib, j'espère que tu vas te faire des couilles en or» (opportunément placardé dans les cabinets), n'a ni les neurones ni le zygomatique dans les chaussettes. Entretien.

F comme fête

«Ça me fait tout drôle que Fluide ait 30 ans. Je me marre quand je repense à un Apostrophes spécial bandes dessinées de Pivot dans les années 80. Il avait invité les gens de Métal hurlant, Pilote, A suivre... Nous, on devait passer pour des rigolos, puisque nous n'étions pas sur la liste des invités. Aujourd'hui, Fluide est le seul survivant. Cela dit, il y a quasiment quinze ans que je n'y suis plus. Avec Jacques Diament, mon associé, on a vendu le journal en 1989 à Flammarion. On était crevés après toutes ces années à bosser seulement à cinq. On commençait à prendre de l'âge. Je ne dessinais plus. Le titre marchait bien. Il faut dire que Jacques l'avait géré comme un épicier. On vendait à 100 000 exemplaires. Bref, on a vendu au bon moment. Au début, j'allais aux conseils d'administration. Mais un jour j'ai demandé ce que c'était «KF». Ça a jeté un froid ce truc de kilo franc. Comme en plus je m'emmerdais, j'ai arrêté d'aller aux réunions. Je gardais juste des liens avec les gars des premiers numéros. J'écrivais des éditos. J'y faisais des sauts tant qu'ils étaient encore à Montparnasse. Mais là, depuis deux-trois ans qu'ils sont au diable – Chemin-Vert ! –, c'est fini. Je continue juste à travailler sur les numéros spéciaux avec Bruno Léandri. Ce gars avec sa grosse moustache et ses cheveux mi-longs, je le connais depuis le huitième numéro ! On passe une journée ensemble. On déconne. Il prend deux tonnes de notes, et c'est parti. Pour le dernier, le Gay friendly, on a bossé [et posé ! : «Gotliborax» en toge vaut son pesant d'hydromel, ndlr] sur le roman-photo qui raconte l'invention de l'homosexualité.

L comme ligne

Fluide est fidèle à sa ligne, la seule : l'humour. Je regrette juste qu'il n'y ait plus Maëster ou Coyote. Mais il y a des institutions qui sont restées. Je crois qu'on a été les premiers à faire des bouclages un peu spéciaux une fois par mois. L'équipe déjeunait aux frais du journal. Quand les gars arrivaient du resto, ils étaient pas mal barrés. Ils se mettaient à dessiner et à écrire n'importe quoi dans les marges du journal. Tout ça se fait encore. Le fameux «What's coniou» est apparu il y a environ dix ans. Mais je ne sais pas ce que ça veut dire. Pendant longtemps, j'ai continué à aller aux déjeuners, mais ensuite je laissais bosser les jeunes. Je rentrais chez moi faire la sieste...

U comme Umour

Le 1er avril 1975, avec mon vieux copain de troisième, Jacques Diament, qui venait de quitter son boulot d'attaché de direction des Nouvelles Galeries, on était allés chez le notaire pour déposer les statuts de la société qui allait nous permettre de lancer Fluide. Le notaire faisait les yeux ronds quand on lui a donné le nom d'Audie, à cause des fautes d'orthographe : «A» comme «amusement», «U» comme «humour», «D» comme «dérision», «I» comme «hilarité», et «E» comme «et toutes sortes de choses». En fait, je précise qu'Audie, c'est juste le diminutif de ma femme, qui s'appelle Claudie. Et puis avec mon associé et Alexis, qui est mort deux ans plus tard, on a sorti Fluide, sans test, sans promo. Encore une précision : dans le premier roman-photo que nous avons publié, c'est pas moi qui montrais mon cul. Les fesses qu'on voit sont celles de Solé. Moi, mes fesses, je ne les montre qu'à mes femmes et à mes docteurs, comme Brassens.

I comme iconoclaste

Avant de lancer Fluide, j'ai quitté ma maison, Pilote, pour collaborer à l'Echo des savanes, fondé par Mandrika et Bretécher. Là, j'ai fait ma crise «zizi, pipi, caca», que j'ai publiée ensuite sous le titre de Rhââ Lovely. Le problème, c'est que quand le titre a foiré au bout de 10 numéros, et que j'ai créé Fluide, les jeunes se croyaient obligés de m'envoyer des propositions avec des gros phallus et des histoires scato. Or, moi, j'en avais marre de tous ces gens en train de faire caca. J'ai appelé Binet, qui a commencé avec son chien Kador, avant d'enchaîner avec ses maîtres, les Bidochon. J'ai récupéré aussi Edika, Goossens, cet alien de la BD, qui a trouvé le moyen de renouveler le genre avec un dessin à la limite du classique... J'ai aussi recruté Carlos Giménez, auteur espagnol, et ses Paracuellos, ces histoires de mômes dans une institution catholique sous le franquisme : dramatique, mais marrant. Mais le plus grand de tous, c'est Franquin, qui est venu avec ses «Idées noires», quand il a arrêté le Trombone illustré, un supplément de Spirou. Je reconnais que j'ai toujours fait des choix très subjectifs. Mais les lecteurs me faisaient confiance. Ils appelaient Fluide «le journal de Gotlib». En tout cas, si Zep avait dessiné Titeuf dans les années 80, c'est sûr je l'aurais pris. Titeuf me fait marrer aux larmes.

D comme déconne

On en a fait des conneries ! On est quand même les seuls à avoir offert à nos lecteurs un patron à découper : en fait, moi, grandeur nature. Une idée de mon associé, dont le père était tailleur. Et puis il y a eu ce roman-photo avec Goossens, qui faisait Tarzan, enroulé dans un lange en peau de léopard, aux Buttes-Chaumont. On s'était tellement marrés qu'on a mis la photo en une. Total, c'est le numéro qui s'est le moins bien vendu. Et puis on s'est aussi pris un procès, intenté par Romain Marie (Bernard Antony de son vrai nom, ndlr) du FN, pour une couverture montrant la Sainte-Thérèse des Batignolles de Maëster avec un Jésus en poupée gonflable. Marie a perdu. En fait, le jour de l'audience, le juge, un jeune frisé façon Grand Duduche, a passé son temps à feuilleter le journal... Je me suis bien amusé aussi avec mon Pervers Pépère et sa goutte au nez. Honnêtement, il était un peu con mais pas scandaleux. Il faisait toujours croire qu'il allait faire des trucs dégueulasses de vieux pédophile, mais ça tournait court. Quand il mettait la main d'une gamine dans son slip, la braguette faisait «clac» ! et la môme se retrouvait la main prise dans un... piège à souris. Maintenant, je pourrais plus faire ça.

E comme épilogue

Ça m'ennuierait que Fluide disparaisse. Après tout, c'est mon bébé. Maintenant, il a grandi et vole de ses propres ailes. Mais il a encore de belles années devant lui...»
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ours impatient
Drôle de zèbre
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MessageSujet: Re: Gotlib et les conneries   Gotlib et les conneries EmptyVen 13 Mai - 7:43

coeurs
j'ai repris fluide depuis qu'le tintinophile algoud est à la rédaction, ça manque de la diversité provoc de la grande époque, et de vraies initiatives déconnantes, on gère maint'nant.

Gotlib et les conneries Fg94
en plus de ceux dont parle gotlib, j'ajouterais l'excellent carmen cru, de lelong ; je me souviens aussi des dessins fantastiques et névrosés de gars qui disparaissaient avalés par des chiottes, c'était absolument lugubre, mais je n'ai plus le nom de leur auteur. C'était ça fluide, qui manque peut-être un peu maint'nant, du carrément glauque.

Gotlib et les conneries Edika
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