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 Va, vis, deviens.

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coline
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MessageSujet: Va, vis, deviens.   Va, vis, deviens. EmptyVen 10 Juin - 21:28

Un film français de Radu Mihaileanu( réalisateur juif roumain qui a fait ses études de cinéma en France)
-avec Yaël Abecassis, Roschdy Zem, Moshe Agazai, Mosche Abele,Sirak M. Sabahat….

Présenté au Festival de Berlin dans le cadre du Panorama, « Va, vis et deviens » a décroché les deux principales récompenses de cette section : le prix du jury et le prix du public.

« Va, vis et deviens » commence comme un film historique:
Ethiopie en 1984/85 – après une famine catastrophique, des milliers de Juifs éthiopiens meurent ou fuient. L’occident chante « we are the world »Et pour sauver ce peuple des « Falashas », qui se trouvent dans un camp de réfugiés au Soudan, Israël décide de mener à bien une opération de sauvetage unique en son genre sous la direction du Mossad et avec l’aide des Etats-Unis. Presque 8 000 personnes, dont de nombreux orphelins hagards et squelettiques ont l'opportunité d'échapper à la famine et se retrouvent ainsi en Terre Sainte.

Dans le film, lors de cette opération baptisée « l’Opération Moïse » (un pont aérien), une mère chrétienne pousse son fils de neuf ans à se déclarer juif pour le sauver de la famine et de la mort. Elle lui ordonne de fuir, lui dit de partir, de vivre et de devenir. L’enfant ne comprends pas, il se sent rejeté par sa mère
Une jeune mère juive lui prend la main et le fait passer pour son fils, lui donnant le nom juif de Schlomo. Arrivée en Israêl, la jeune femme meurt d'épuisement et Schlomo est adopté par un couple israélien d’origine française (Yael Abecassis et Roschdy Zem)
Dès les premiers moments Schlomo va être obligé de mentir, pris entre sa nostalgie de l'Ethiopie et de sa mère, et son désir de s'intégrer dans cette nouvelle vie. Il grandit avec la peur que l'on découvre son double-secret et mensonge : ni juif, ni orphelin, seulement noir. Il découvrira l'amour, la culture occidentale, la judaïté mais également le racisme et la guerre dans les territoires occupés. Vivant avec l'obsession de retrouver sa mère, restée dans le camp de réfugiés, il découvre deux maux de son nouveau pays : les faucons qui souhaitent la guerre contre les Palestiniens et les racistes qui font régner une sorte d'apartheid au sein de la société israélienne. L'intégration des Falachas en Israël n'a jamais été réellement digérée. Ils sont considérés par une partie de la population, hostile au métissage, comme des juifs atypiques, pas casher.

Sirak M. Sabahat qui joue le rôle de Shlomo adulte, a lui-même vécu les événements retracés dans le film : né en Ethiopie en 1981, il quitte son pays natal à 10 ans, avec ses parents et ses trois frères cadets, pour rejoindre Israël. Après une longue marche vers la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, où il reste pendant 5 mois, il embarque avec sa famille dans un avion militaire dans le cadre de "l'opération Salomon". Arrivé en Israël, l'adaptation est difficile pour le jeune homme, seul Noir de son école. Après son service militaire, il décide de se lancer dans la comédie.

Ce film aurait pu s'appeler « L'Enfant des mères ». Schlomo a la chance de tomber sur quatre mères exceptionnelles : la sienne, capable de dire " ce n'est pas mon fils ", pour le sauver ; la deuxième, Juive éthiopienne, qui retrouve une raison de vivre en recueillant Schlomo et en l'arrachant à la mort ; la troisième, la mère adoptive issue d'une autre culture, qui accepte de faire un pas vers Schlomo ; enfin, Sarah, l'amoureuse, qui en devenant mère à son tour finit par comprendre Schlomo et le renvoie vers sa mère originelle."


La musique, superbe, reflète le mélange des cultures prôné par le film : elle mêle en effet orchestre classique, violoncelle et doudouk, un instrument traditionnel arménien (une sorte de flûte).

Mihaileanu soulève les questions d'identité, d'intégration, de racisme, d'amour filial, de judaïté, d’adoption, de déracinement, de cultures, le conflit israélo-palestinien,amour...
Ce grand et long film les aborde avec simplicité, humanité et humour.

Yaël Abecassis, la mère adoptive, est magnifique et sauvagement maternelle.

Ce film est riche de messages de paix et d'espoir, sans aucune idéologie sous-jacente. Il est d’une beauté sans pareil et les dialogues sont faits d’amour et de paix.
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le Veilleur
Phrasophile averti(e)
le Veilleur


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MessageSujet: Re: Va, vis, deviens.   Va, vis, deviens. EmptySam 11 Juin - 10:57

coline a écrit:
Un film français de Radu Mihaileanu( réalisateur juif roumain qui a fait ses études de cinéma en France)
-avec Yaël Abecassis, Roschdy Zem, Moshe Agazai, Mosche Abele,Sirak M. Sabahat….

Présenté au Festival de Berlin dans le cadre du Panorama, « Va, vis et deviens » a décroché les deux principales récompenses de cette section : le prix du jury et le prix du public.

« Va, vis et deviens » commence comme un film historique:
Ethiopie en 1984/85 – après une famine catastrophique, des milliers de Juifs éthiopiens meurent ou fuient. L’occident chante « we are the world »Et pour sauver ce peuple des « Falashas », qui se trouvent dans un camp de réfugiés au Soudan, Israël décide de mener à bien une opération de sauvetage unique en son genre sous la direction du Mossad et avec l’aide des Etats-Unis. Presque 8 000 personnes, dont de nombreux orphelins hagards et squelettiques ont l'opportunité d'échapper à la famine et se retrouvent ainsi en Terre Sainte.

Dans le film, lors de cette opération baptisée « l’Opération Moïse » (un pont aérien), une mère chrétienne pousse son fils de neuf ans à se déclarer juif pour le sauver de la famine et de la mort. Elle lui ordonne de fuir, lui dit de partir, de vivre et de devenir. L’enfant ne comprends pas, il se sent rejeté par sa mère
Une jeune mère juive lui prend la main et le fait passer pour son fils, lui donnant le nom juif de Schlomo. Arrivée en Israêl, la jeune femme meurt d'épuisement et Schlomo est adopté par un couple israélien d’origine française (Yael Abecassis et Roschdy Zem)
Dès les premiers moments Schlomo va être obligé de mentir, pris entre sa nostalgie de l'Ethiopie et de sa mère, et son désir de s'intégrer dans cette nouvelle vie. Il grandit avec la peur que l'on découvre son double-secret et mensonge : ni juif, ni orphelin, seulement noir. Il découvrira l'amour, la culture occidentale, la judaïté mais également le racisme et la guerre dans les territoires occupés. Vivant avec l'obsession de retrouver sa mère, restée dans le camp de réfugiés, il découvre deux maux de son nouveau pays : les faucons qui souhaitent la guerre contre les Palestiniens et les racistes qui font régner une sorte d'apartheid au sein de la société israélienne. L'intégration des Falachas en Israël n'a jamais été réellement digérée. Ils sont considérés par une partie de la population, hostile au métissage, comme des juifs atypiques, pas casher.

Sirak M. Sabahat qui joue le rôle de Shlomo adulte, a lui-même vécu les événements retracés dans le film : né en Ethiopie en 1981, il quitte son pays natal à 10 ans, avec ses parents et ses trois frères cadets, pour rejoindre Israël. Après une longue marche vers la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, où il reste pendant 5 mois, il embarque avec sa famille dans un avion militaire dans le cadre de "l'opération Salomon". Arrivé en Israël, l'adaptation est difficile pour le jeune homme, seul Noir de son école. Après son service militaire, il décide de se lancer dans la comédie.

Ce film aurait pu s'appeler « L'Enfant des mères ». Schlomo a la chance de tomber sur quatre mères exceptionnelles : la sienne, capable de dire " ce n'est pas mon fils ", pour le sauver ; la deuxième, Juive éthiopienne, qui retrouve une raison de vivre en recueillant Schlomo et en l'arrachant à la mort ; la troisième, la mère adoptive issue d'une autre culture, qui accepte de faire un pas vers Schlomo ; enfin, Sarah, l'amoureuse, qui en devenant mère à son tour finit par comprendre Schlomo et le renvoie vers sa mère originelle."


La musique, superbe, reflète le mélange des cultures prôné par le film : elle mêle en effet orchestre classique, violoncelle et doudouk, un instrument traditionnel arménien (une sorte de flûte).

Mihaileanu soulève les questions d'identité, d'intégration, de racisme, d'amour filial, de judaïté, d’adoption, de déracinement, de cultures, le conflit israélo-palestinien,amour...
Ce grand et long film les aborde avec simplicité, humanité et humour.

Yaël Abecassis, la mère adoptive, est magnifique et sauvagement maternelle.

Ce film est riche de messages de paix et d'espoir, sans aucune idéologie sous-jacente. Il est d’une beauté sans pareil et les dialogues sont faits d’amour et de paix.
Compte rendu intéressant, clair et sensible de ce film que je ne connais pas et qui me donne envie de le voir. Tu y relates une complexité de sentiments qui nous change de ces films manichéens qu'on a l'habitude de nous servir dés que le sujet touche à l'histoire des juifs.
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coline
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MessageSujet: Re: Va, vis, deviens.   Va, vis, deviens. EmptySam 11 Juin - 22:32

Merci Le Veilleur...
Je vais en moyenne une fois par semaine au cinéma et je crois que ce film est pour moi en tête du classement des films que j'ai vus depuis le début de l'année...
A ne pas manquer, vraiment...
Il a déjà eu l'intérêt au départ de me faire faire des révisions ...J'avais oublié cet épisode, "l'opération Moïse", de l'Histoire des falashas éthiopiens...Et la fiction est très humaniste.
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alejandro
Vocabulivore émerite
alejandro


Nombre de messages : 2095
Date d'inscription : 16/10/2004

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MessageSujet: Re: Va, vis, deviens.   Va, vis, deviens. EmptyMer 22 Juin - 4:09

Je l’ai vu aujourd’hui et j’ai beaucoup aimé. Mais j’ai tout de même quelques réserves sur la partie qui concerne Schlomo adolescent. J’ai trouvé que ça faisait un peu suite de tableaux sans véritable lien organique entre eux, plus qu’évolution dramatique. C’est d’autant plus marquant que toute la partie de son enfance est menée d’une main de maître. La direction d’acteurs de l’enfant, mais pas seulement lui, aussi de son frère adoptif, pour ne prendre que cet exemple, est très sensible, l’évolution du personnage très précise.

Dans la partie Schlomo adolescent, pour prendre un exemple parmi d’autres, il ne veut pas faire son service militaire et part à Paris étudier la médecine. Pour qui connaît un tant soit peu l’esprit israélien, il sait que vouloir se faire réformer, même chez les plus pacifistes, est une profonde anomalie. Ca méritait quelques développements, une meilleure intégration dans l’ensemble, ou alors il fallait l’enlever. Plusieurs aspects de cette partie sont évoqués presque comme indépendants les uns des autres, et sans véritable évolution, mais plutôt comme des événements alignés les uns à la suite des autres.

Pour revenir au sujet du film, il y a quelques séquences qui mettent particulièrement mal à l’aise. Beaucoup de l’enjeu est le caractère juif d’un tel ou tel autre, et notamment du héros. Comme l’a indiqué Coline, les Falashas sont mal acceptés, ils sont noirs, ils ont des rites à eux, une histoire de circoncision qui m’a un peu échappé mais qui marque là encore une différence. De plus, on soupçonne que des non juifs se sont glissés entre les réfugiés. Tout ça est déterminé par des interrogatoires, des examens médicaux, qui ne sont pas sans rappeler une autre discrimination, sans évidemment les même conséquences, mais avec presque la même obsession, dont les juifs ont été les victimes il y a plus d’un demi-siècle.
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