Émission d'Arte, dans une soirée spéciale Chômage en Europe, diffusée il y a quelques temps. Une émission sur un entrepreneur allemand en Chine. Je la regarde ce matin, pour me remonter le moral.
Intéressant. Quelques images :
« Elles cousent sept jours sur sept douze heures par jour »
La plupart des jeunes filles sont des enfants clandestins (les familles n'ont droit qu'à un seul enfant).
Elles n'ont donc aucun droit. Elles n'existent officiellement pas.
Visite d'un atelier de confection de bagages en Chine. Le client, un Allemand, qui possède une entreprise de confection en Chine, exporte des vêtements et des sacs en Allemagne. L'entreprise de l'Allemand est officiellement établie à Hong-Kong, pour bénéficier des avantages liés à l'UE, du fait qu'H-K est un ancien dominion britannique. Il a envie de transférer toute son usine à Shanghaï, pour faire des économies.
L'atelier est en sous-traitance. Le directeur et la propriétaire font visiter à l'Allemand. Celui-ci met la main à la propriétaire pendant la visite.
Le patron allemand, lorsqu'il parle, a le rictus labial typique des gens qui tiennent un discours contraint.
La Chine est un vaste chantier : les ouvriers sont, eux aussi, des enfants clandestins. Le seul moyen d'expression est la poésie ironique (« Nous sommes heureux d'habiter un si beau pays »). Le petit bâtiment en torchis sur le chantier est leur habitation.
Les salaires sont bas : il est moins cher de faire travailler cinquante Chinois qu'un seul transpalettes.
À la brasserie allemande de Shanghaï, le demi de bière coutre 4,50 euros, le salaire quotidien d'un ouvrier - pas d'un ouvrier clandestin.