la mort du 12

Modernité oblige, celle-ci voulant qu’il faille mettre en concurrence tout et n’importe quoi, y compris les choses les plus absurdes, le numéro des renseignements, le 12, a été supprimé pour laisser place à un certain nombre de numéros de renseignements privés à six chiffres, plus durs à retenir les uns que les autres. Apparemment, il y en aurait six, de ces numéros de renseignements, mais il n’y aura qu’un gagnant. Après donc la suppression du 12, la pollution publicitaire massive, la délocalisation d’employés, leur précarisation, la surenchère de formules pour attirer le client, pour mieux le faire cracher au pot ensuite, le branle-bas de combat technologique pour mettre tout ça en place, il ne restera finalement qu’un numéro des renseignements, à six chiffres, celui-là, et qui sera privé. Il paraît que c’est moderne. Il paraît que c’est bon pour le consommateur.

Pour ma part, la modernité m’a apporté internet, ce qui fait qu’en fait, il y a bien de lustres que je n’appelais pas le numéro des renseignements. C’est pas près de changer.

Si par hasard vous vous trouviez un jour dans un trou paumé sans internet à disposition (vision apocalyptique, je sais , mais ça peut arriver) et que vous fassiez appel à un 188**8, ne demandez pas que l'on vous passe directement le correspondant recherché, votre appel transiterait alors par leur standard et vous serait facturé fortement surtaxé :c'est ainsi que ces boîtes espères faire du bénéfice. Demandez le numéro et composez-le vous même.

Bidouille a écrit:

De toute façon je ne vais jamais dans les coins paumés. [/color]

Tu n'as pas besoin d'y aller puisque tu y es déjà ;-)

Joséphine

Je travaille avec une jeune type formidable et frais, catholique pratiquant, croyant, militant et qui s'empourpre et s'enrage à chaque fois que, d'un air désabusé et las, les gens de son entourage constatent des faits de cet acabit. Alors il arrive toujours qu'il s'écrie: "Mais putain! secouez-vous! vous ne voyez pas que l'essentiel est ailleurs? On est le seul couple de moins de 30 ans à la messe du dimanche!" C'est aussi ça la modernité selon lui.
C'est presque une digression, dsl mais j'avoue prendre beaucoup de plaisir à manger presque tous les jours avec un jeune type qui est toujours en contradiction avec moi. Finalement on s'engueule au sujet de dieu, de la notion de récit et discours, du mariage, du lyrisme chez angot et du forage de son puits. C'est délectable, d'ailleurs aujourd'hui c'est raviolis.

la vérité est ailleurs, c'est bien connu.

joséphine a écrit:

Bidouille a écrit:

De toute façon je ne vais jamais dans les coins paumés. [/color]

Tu n'as pas besoin d'y aller puisque tu y es déjà ;-)

Joséphine