Je viens de finir Eldorado de Laurent Gaudé, qu'on m'a préeté recemment. En général, je ne lis pas trop les nouveautés, j'aime bien laisser le temps au textes de surnager ou de se noyer dans l'oubli.
Celui-ci devrait flotter, quelques temps du moins.
De la nécessité de partir, de changer de vie, de trouver l’Eldorado. Nécessité physique ou morale. Deux points de vue opposés alternent dans ce roman qui traite de l’immigration : celui d’un capitaine de frégate italien, gardien de la citadelle Europe, qui n’en peut plus de repêcher en mer des clandestins, même s’il sauve des vies de la noyade, et celle de Soleiman, jeune soudannais qui traverse l’Afrique et espère l’Europe, qui n’en peut plus de la misère.
La neutralité de ce double point de vue, l’humanité du texte de Gaudé, touchent notre compassion et ne peut que nous sensibiliser davantage.
J'ai attaqué ensuite América de T.C. Boyle. Là aussi, confrontation de 2 mondes, classe moyenne américaine vs immigration clandestine mexicaine.