Dérangeant, oui.
Pendant la lecture, j'aurais voulu secouer l'inertie du père, tout en comprenant la maladresse du papa.
Il fait sa première erreur en lui offrant une pizza le premier soir... et ne cesse plus de les accumuler.
C'en est presque terrifiant.
Quand s'est posée la question du médecin (aujourd'hui... demain... après-demain...), une autre histoire est venue me tarauder, vraie celle là.
Celle d'un couple et de leur bébé. Dans la nuit, le petit s'est mis à pleurer, mais ils pleurent souvent, à cet âge là...
Elle, épuisée, s'est dit "Il va se lever" et s'est rendormie.
Lui, habitué à ce que soit Elle qui se lève, s'est dit "Elle va se lever" et s'est rendormi.
Le lendemain matin, ils ont découvert leur bébé mort dans le berceau...
Le couple s'est disloqué.
Chacun anéanti dans son coin.
Plus rien.
C'est Elle qui m'a raconté cela un jour. Une très belle femme. Elle ressemble un peu à Marina Vlady. Très belle femme. Mais morte à l'intérieur. Alors elle peint. Pour ne pas mourir tout à fait...
Au passage des images "en boucle", j'ai pensé à un bouquin de Marguerite Duras "Le ravissement de Lol V. Stein". D'ordinaire, l'auteur ne m'interpelle pas vraiment, mais ce livre là est fabuleux. Notamment pour traduire le passage en boucle de ce qui nous obsède.
J'aime ta nouvelle, Alejandro, parce qu'elle a suscité tout cela. Entre autres.