Noces de Neige

Noces de Neige

Drap. Blanc.
Robe. Blanche.
Douce lumière orangée.


Drap. Blanc. Lisse, neuf, brodé.
La robe blanche s’est affaissée sur le fauteuil blond. Les dessous de dentelle, dégrafés, glissés, défaits, gisent sur la robe inerte.
Elle, elle est assise au bord du lit, sur le drap blanc, lisse, neuf, brodé.
Sa lourde chevelure brune tombe sur ses épaules.
Elle est nue. Blanche. Si blanche…

Il contemple celle qu’il vient d’épouser.
Il la contemple et dans son regard, danse la flamme.
La flamme du désir de sa femme.

Elle, elle est assise au bord du lit, blanche et nue.
Elle baisse la tête et sous ses cils bruns, elle regarde ses cuisses de neige.
Frissons.

Il contemple les cuisses de neige de sa femme.
Flamme du désir d’elles.
Envie de les parcourir.
Envie de les ouvrir.
Envie d’Elle.

Elle regarde ses cuisses de neige, par-dessous ses cils bruns.
Aussi neigeuses que la robe de ses noces.
Serrées.
Verrouillées.
Insondable désert blanc.

Il est d’incommensurables silences de glace, des neiges éternelles aux abîmes terrifiants…
Noces de Neige.
Nuit noire.

Clair Obscur

Si seulement je savais manier le pinceau, les mots sont parfois pauvres...

San Antoni

La nuit a déposé sa couche cotonneuse
Le silence s'étend sur les pentes neigeuses
en ce matin d'hiver au flanc de la montagne
Lentement le soleil sur les nuages gagne.

Un sentier empierré à la paroi s'attache
et mène au bord d'un lac qui prudemment se cache
au milieu des grands pics gardiens de son secret
et protègent ses rives des regards indiscrets

le soleil a repeint le ciel de transparence
et pose ses rayons d'argent au lac immense
la surface des eaux se ride au vent léger
et termine sa course aux rives enneigées

Les fines vaguelettes en mille éclats scintillent
et d'un pourpoint de soie les pieds des monts s'habillent
leur lumière argentée en reflet irradie
Et pénètre mon âme et la paix m'envahit.

Je voudrais être peintre pour dessiner ces mots
qui aujourd'hui me font cruellement défaut
je me sens impuissante à traduire l'émoi
Que cet instant magique a imprimé en moi.

Je suis restée ainsi assise au banc de pierre
à contempler émue cet étonnant mystère
quand le soleil se prend de teinter au pinceau
l'eau d'un lac enneigé perché sur les coteaux

l'image reste encore ancrée dans ma mémoire
et je sais que souvent s'il me manque l'espoir
le soleil et le lac me feront partager
Cet instant irréel qu'ils m'ont tous deux donné.

MERCI (à vous deux)

Très chouette, Misstick ! Oui, un pinceau.... mais on peut aussi écrire les couleurs, c'est magique...
Tu t'en sors bien, dis !!!

Clair Obscur a écrit:

Noces de Neige

Drap. Blanc.
Robe. Blanche.
Douce lumière orangée.


Drap. Blanc. Lisse, neuf, brodé.
La robe blanche s’est affaissée sur le fauteuil blond. Les dessous de dentelle, dégrafés, glissés, défaits, gisent sur la robe inerte.
Elle, elle est assise au bord du lit, sur le drap blanc, lisse, neuf, brodé.
Sa lourde chevelure brune tombe sur ses épaules.
Elle est nue. Blanche. Si blanche…

Il contemple celle qu’il vient d’épouser.
Il la contemple et dans son regard, danse la flamme.
La flamme du désir de sa femme.

Elle, elle est assise au bord du lit, blanche et nue.
Elle baisse la tête et sous ses cils bruns, elle regarde ses cuisses de neige.
Frissons.

Il contemple les cuisses de neige de sa femme.
Flamme du désir d’elles.
Envie de les parcourir.
Envie de les ouvrir.
Envie d’Elle.

Elle regarde ses cuisses de neige, par-dessous ses cils bruns.
Aussi neigeuses que la robe de ses noces.
Serrées.
Verrouillées.
Insondable désert blanc.

Il est d’incommensurables silences de glace, des neiges éternelles aux abîmes terrifiants…
Noces de Neige.
Nuit noire.

Clair Obscur

Il manque plus que la mariée mise à nue !
allez clair obscur et misstick

Encore un effort

Et je propose à qui le désire les célibataires mis à nu par la mariée... Hardos !!!

Coldfingers a écrit:

Il manque plus que la mariée mise à nue !
allez clair obscur et misstick

Encore un effort

Et je propose à qui le désire les célibataires mis à nu par la mariée... Hardos !!!

Je ne crois pas que le propos de mon texte se prête à cette association d'idées....

Plein d'autres le pourraient, écrits "après le temps d'avant", peut-être, mais pas celui-là....

c'est que mister coldfingers il a des références zartistiques (et pas les pires, je l'reconnais)

Coldfingers a écrit:

Il manque plus que la mariée mise à nue !
allez clair obscur et misstick

Encore un effort

Et je propose à qui le désire les célibataires mis à nu par la mariée... Hardos !!!

Monsieur vous nous flattez en voulant de la sorte
que nous mettions à nu nos petites quenottes
vous vous trompez pourtant, si le blanc nous va bien
c'est que la brosse à dent travaille le matin ...


i

Clair Obscur a écrit:

Je ne crois pas que le propos de mon texte se prête à cette association d'idées....

Plein d'autres le pourraient, écrits "après le temps d'avant", peut-être, mais pas celui-là....

Pourquoi pas ? on a ce moment précieux où la femme est vue, désirée et où ces désirs conjoints se propagent avec la lenteur qui sied à ce qui est immanquablement le futur enamouré. Donc il faut que le dépouillement se fasse aussi conjointement et sans sagesse d'abord... bouts d’élastiques qui projettent des allumettes pour la double flamme au centre du foyer. La double flamme va fondre la neige et transformer la blancheur en exaltation solaire. L'éternelle histoire de ce dépouillement des oripeaux pour atteindre la peau pour atteindre le sens et les sens, c'est ce voyage de la lenteur ; lenteur de la métamorphose que relate aussi le grand verre qui est l'offrande de la transparence à l'autre.

Coldfingers a écrit:

...c'est ce voyage de la lenteur ; lenteur de la métamorphose que relate aussi le grand verre qui est l'offrande de la transparence à l'autre.

Voyage au bout du fond de l'Etre...