Le premier auteur que j'ai vraiment lu (Chassés de la lumière, titre original :
No name in the street paru en 1972).
James Baldwin, né à New York en 1924, s'est révélé comme un des tout premiers écrivains américains de sa génération. Auteur d'essais, de nouvelles et de pièces de théâtre. Il est mort à Saint-Paul-de-Vence le 30 novembre 1987.
Homosexuel, un temps trotskiste et ayant conservé des idées très à gauche tout au long de sa vie, Il a été l'ami de Martin Luther King et de Malcolm X. Il a vécu une partie de sa jeunesse à Paris et parlait le Français.
Parmi ses oeuvres :
UN AUTRE PAYS [1964] publié en 1963 sous le titre Another Country, probablement le plus achevé de son œuvre.
, trad. de l'anglais par Jean Autret , 464 pages, 140 x 205 mm. Collection Du monde entier, Gallimard -rom. ISBN 2070204278.
le même ouvrage , 576 pages sous couv. ill., 108 x 178 mm. Collection Folio (No 2644) (1996), Gallimard -rom. ISBN 2070381706. 9,00 €
Résumé :
Rufus Scott n'en pouvait plus de vivre dans le monde cruel et implacable des Blancs, humilié, abandonné de tous, écrasé par le poids d'une cité inhumaine. Par une nuit froide de novembre, il est allé s'engloutir à jamais dans l'eau glacée du fleuve.
Ce drame est le point de départ d'une œuvre émouvante, violente et passionnée dont les personnages, à la recherche d'eux-mêmes et du bonheur, tentent désespérément de renverser les barrières de la ségrégation raciale et des conventions bourgeoises.
Je trouve qu'il y a certaines similitudes entre les bouquins de Houellebecq et ceux de Baldwin : le cynisme, le pessimisme, le nombrilisme des personnages, la fluidité de l'écriture. Même s'ils se distinguent bien sûr par les thèmes qu'ils traitent (mais pas tant que ça sur la manière de le faire) et par le fait que Baldwin a parfois des accès de sentimentalisme exalté qui peuvent paraître optimistes mais qui à bien y regarder, ne le sont pas.
Quant à Chassés de la lumière (No name in the street), c'est une sorte de recueil de réfléxions sur la situation des Noirs en Amérique en 1972, il y parle du mouvement hippie (les "enfants fleur"), des Black Panthers, du sud profond des USA où il a séjourné souvent, de Malcolm X, de sa vie à Paris, de sa famille (de son père tyrannique, qui était pasteur) et de ses prises de position politiques à gauche. Le récit y est constitué de plusieurs anecdotes concernant toutes ces choses et de ses réflexions personnelles à propos du monde, de la vie et des relations entre Blancs et Noirs aux USA. En fait, c'est un bouquin assez peu épais, mais qui évoque une grande quantité de sujets par des paragraphes ou des phrases lapidaires.