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| Total des votes : 4 |
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| | Après la Malbouffe... | |
| | Auteur | Message |
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Anti Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1439 Localisation : sur l'enterprise Date d'inscription : 20/10/2004
| Sujet: Après la Malbouffe... Lun 21 Nov - 17:14 | |
| La Malscène ! Je m'explique. Maintenant que j'ai changé de travail, j'ai le temps et le plaisir d'écouter la radio et justement, l'autre soir, il y avait Philippe Beaussant qui était interviewé à propos de son livre publié chez Fayard : La Malscène. Lisez plutôt : Beaussant, Philippe, malscène (La), Musique Ce livre est un livre de colère. On nous casse le théâtre. On nous casse l’opéra. La mise en scène est devenue totalitaire et le metteur en scène un dictateur. Ses fantasmes (comme tout dictateur, il en est bourré) ont le devoir de s’imposer à tous ceux qui regardent comme à ceux qui jouent, mais plus particulièrement à l’œuvre. Pourquoi ? La faute à qui ? Faut-il à tout prix transformer l’œuvre pour lui faire dire ce qu’on veut ? A-t-on le droit d’ajouter deux scènes à Roméo et Juliette pour que Shakespeare ait (enfin !) un message politique à transmettre ? D’ajouter du sang, de l’urine, du viol et du massacre à Marivaux pour démontrer qu’il est le précurseur de Sade ? Faut-il déguiser les personnages, les habiller en complet-veston ou en sacs-poubelle pour que nous comprenions que l’œuvre nous concerne ? Le Paradoxe du comédien de Diderot est-il toujours vrai ? Faut-il y ajouter un Paradoxe du spectateur ? Et un Paradoxe du musicien, puisque, à mesure que le temps passe, les musiciens restituent avec de plus en plus de fidélité les chefs-d’œuvre de l’opéra, exactement au moment où les metteurs en scène s’acharnent à les défigurer. Mais depuis peu, le public se révolte, à l’opéra surtout. On ovationne les musiciens, on siffle les malfaisants qui polluent la scène à coups de millions d’euros. Vont-ils comprendre ? Pas sûr. Alors il faut gueuler plus fort. Le public a toujours raison.http://www.editions-fayard.fr/FrCatalogue.asp?Ouvrage=3529088antillaise | |
| | | coline Invité
| Sujet: Re: Après la Malbouffe... Mar 22 Nov - 0:28 | |
| A mettre en parallèle, comme Fulmi l'a fait, avec le livre de Régis Debray "Sur le Pont d'Avignon" que j'ai évoqué dans "Essais..." |
| | | Fulmi Prolixe infatigable
Nombre de messages : 5214 Age : 69 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: Après la Malbouffe... Mar 22 Nov - 0:37 | |
| - coline a écrit:
- A mettre en parallèle, comme Fulmi l'a fait, avec le livre de Régis Debray "Sur le Pont d'Avignon" que j'ai évoqué dans "Essais..."
Oui, le parallèle a été fait dans je ne sais plus quel journal, qui a commenté les livres des deux rongnognons en même temps. | |
| | | le Veilleur Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1024 Localisation : ici Date d'inscription : 01/05/2005
| Sujet: Re: Après la Malbouffe... Mar 22 Nov - 21:55 | |
| Je ne connais pas l'auteur, mais son coup de geule me plaît. | |
| | | Fulmi Prolixe infatigable
Nombre de messages : 5214 Age : 69 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: Après la Malbouffe... Mar 22 Nov - 22:29 | |
| - le Veilleur a écrit:
- Je ne connais pas l'auteur, mais son coup de geule me plaît.
Beaussant est un historien du le Grand siècle. Il est assez connu. Je crois qu'il est spécialiste de Lully. | |
| | | Anti Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1439 Localisation : sur l'enterprise Date d'inscription : 20/10/2004
| Sujet: Re: Après la Malbouffe... Ven 25 Nov - 13:08 | |
| - Fulmi a écrit:
- le Veilleur a écrit:
- Je ne connais pas l'auteur, mais son coup de geule me plaît.
Beaussant est un historien du le Grand siècle. Il est assez connu. Je crois qu'il est spécialiste de Lully. "BIOGRAPHIE / BIBLIOGRAPHIE : Fin musicologue, Philippe Beaussant a consacré des années à faire mieux connaître la musique française baroque et l’art de la scène des XIIe et XIIIe siècles. Romancier, il a publié chez Gallimard, « Le Biographe » (1978), « L’Archéologue » (1979), « Héloïse » (1993) et, en 2000, « Le Roi-Soleil se lève aussi », un texte érudit et joyeux qui nous fait découvrir le rapport entre la personne et la fonction au XVIIe siècle. Le charme de Philippe de Beaussant : la rencontre de l’érudition avec le sens musical des mots et des choses. Sa biographie de Lully A servi de base au scénario du film, Le Roi danse de G. Corbiau. Il est également fondateur du centre de Musique baroque de Versailles, qui vient de recevoir pour l'ensemble de son œuvre le Grand Prix de la Langue Française" Trouvé ici : http://perso.wanadoo.fr/mondalire/beaussant.htmen prime il y a sa photo bien sympathique. Anti | |
| | | Anti Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1439 Localisation : sur l'enterprise Date d'inscription : 20/10/2004
| Sujet: Re: Après la Malbouffe... Ven 25 Nov - 14:07 | |
| - le Veilleur a écrit:
- Je ne connais pas l'auteur, mais son coup de geule me plaît.
L'émission peut peut-être être écoutée ici, mon pc est bloqué pour ce site au boulot. Radio du Livre - Actualité Première web-radio thématique lancée par Radio-France, la radio du livre est ... 28/10/2005 - L'écrivain Philippe Beaussant en colère contre les metteurs en ...
http://www.radiofrance.fr/divers/thematiques/radiodulivre/actualite/index.php?numero=305051786
Son coup de gueule m'a beaucoup plus aussi et il a une bien jolie voix ce monsieur qui plus est. Dans son discours, Beaussant a bien mis en exergue la nécessité du recul, de la préservation de la part de rêve de l'Homme et surtout il a dit sans crainte, avec même une sorte d'amusement qu'il faut que les metteurs en scènes cessent de prendre le public et partant les gens, pour des cons ! Anti | |
| | | Fulmi Prolixe infatigable
Nombre de messages : 5214 Age : 69 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: Après la Malbouffe... Sam 26 Nov - 2:57 | |
| Le très conformiste Pierre Assouline, dans son blog du Monde, se plaint, lui, que c'est Marivaux qu'on assassine : 19 novembre 2005 Marivaux ne méritait pas ça Marivaux à l’affiche ? J’accours ! Ce que j’ai fait l’autre soir au Théâtre de Chaillot : on ne refuse pas une invitation à une première de La surprise de l’amour. Le lire, c’est bien : l’entendre, c’est encore mieux. On le sait, dans chacune de ses pièces, il n’a pas d’égal pour se faire l’historien du sentiment amoureux et l’explorateur des imperceptibles mouvements de la sensibilité. Deux personnes s’aiment mais n’en savent rien et n’ouvrent les yeux qu’à la dernière scène : voilà le pitch à la Marivaux ! comme on dit dans la petite lucarne. C’est sa première vraie comédie (1722), pas la meilleure ni la plus profonde, mais elle est déjà animée par cette grâce qui sera sa marque. Bref, je me suis rendu le sourire aux lèvres à la salle Gémier sur la colline de Chaillot, j’en suis revenu les épaules basses. Accablant. On a rarement assisté à un spectacle aussi bâclé, désinvolte ; les interprètes ne disaient pas leur texte, ils le murmuraient ; tant et si bien qu’une spectatrice derrière moi (au 8ème rang, tout de même !) se fit la courageuse porte-parole de la salle en profitant d’une respiration entre deux répliques pour crier : « On n’entend rien ! ». Les comédiens (sauf Arlequin) continuaient à voix basse comme si nous n’étions pas là, jouant parfois de dos avec le même détachement, pouffant ah-la-bonne-blague lorsqu’ils oubliaient leur texte ou qu’ils le bafouillaient. D’après D’Alembert, Marivaux demandait aux comédiens de faire preuve d’esprit de finesse et de ne pas flatter leur amour-propre en mettant de la fureur à montrer de l’esprit : « Il faut que les acteurs ne paraissent jamais sentir la valeur de ce qu’ils disent » soulignait-il. Ceux-là l’ont pris au mot. La fureur… Rien ne fut plus soporifique que cette démonstration de mollesse. Si au moins cela relevait d’un parti pris de mise en scène, on pourrait le critiquer (comme ce fut las cas du détestable Tartuffe de Bozonnet au Français il y a quelques mois). Mais non, même pas. Ces trois actes furent une épreuve pour un public consterné par un spectacle qui aurait été recalé en 1ère année au cours Simon. Le metteur en scène Jean-Baptiste Sastre, grand responsable de ce désastre avec le créateur des costumes qui donnaient dans le j’enfoutisme (nos vêtements avec un peu de XVIIIème par-dessus), aura tout de même accompli un exploit : rendre Marivaux ennuyeux, et sa prose dénuée de charme –si l’on en juge par ce qu’on a réussi à en entendre. A la fin, au deuxième rappel, les spectateurs consternés étaient déjà debout, et ce n’était pas par respect pour la troupe. La claque des copains, qui nous avait déjà fait subir des rires intempestifs et forcés pendant une heure et demies, remit le couvert en applaudissant quand on se serait plutôt tordu les doigts de rage devant un tel gâchis. Nul ne songea même à huer : pourquoi prendrait-on la peine de siffler ce que d’autres n’ont pas pris la peine de jouer http://passouline.blog.lemonde.fr/livres/ | |
| | | le Veilleur Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1024 Localisation : ici Date d'inscription : 01/05/2005
| Sujet: Re: Après la Malbouffe... Sam 26 Nov - 15:04 | |
| Merci Anti et Fulmi pour ces renseignements sur Philippe Beaussant. Intéressant. | |
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| Sujet: Re: Après la Malbouffe... | |
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| | | | Après la Malbouffe... | |
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