Je ne pourrai vraiment chanter
Je ne pourrai vraiment chanter
Que sous un ciel de liberté, m’écrit-il.
Elle viendra la saison de la douceur de vivre.
Vous l’écrirez dans vos journaux…
Nous marcherons avec nos peurs cachées sous nos manteaux.
Nous briserons le carcan du silence universel.
Vous le direz dans vos radios…
Je défilerai imperturbable
Parmi les mains et les bouquets tendus.
Nous serons de nouveau humains, unis et fraternels.
Les enfants de nouveau riront à nos trouvailles.
Dans les rues inondées de soleil où campent les ombres fraîches.
Vous conterez ces choses étranges…
Dans vos livres de cuir à la blancheur de laine.
Et quand tu les liras…
Parce qu’un poète mutin, un crépuscule d’été,
A délivré sans fard son funeste destin
Pensif, tu scruteras par la fenêtre, l’horizon rouge dans le lointain…
Et mes mots séquestrés feront briller tes yeux
Une brève seconde, un instant de révolte…