De la nostalgie à la peine,
De crise de larmes en crise de nerfs,
De l’angoisse qui monte
A la gorge qui se noue,
De ton nom que j’appelle
A mes lèvres qui se figent,
Des spasmes de la douleur
A la tristesse me dévastant le cœur,
Je continue ma route !
Cruels les souvenirs,
Qui montent à l’assaut
En croisant un objet,
Ou au détour d’une photo !
Je chancelle et dois tenir encore.
Seul demeure pour moi
Le devoir de supporter tout ça :
Plus fort, chaque jour,
Le manque de toi qui se fait sentir,
Ton absence et mon désir.
Par fierté, je redresse la tête,
Je souris, je parle,
Je sais faire semblant,
Aller à la fête,
Rassurer les enfants,
Montrer un visage acceptable,
Et taire l’insupportable.
Je dois garder l’espoir aussi ?
Un chagrin d’amour
N’est pas une excuse
Pour solder sa vie ?
Alors, dis,
Comment tenir encore et encore,
Debout d’heure en heure,
Le jour et la nuit ?
M’en aller…
Quitter cette vie
Où je ne suis plus aimée…
Pour le mal d’amour, pas de morphine
Mais mourir d’aimer est indigne !
Tout est brisé pourtant,
Jusqu’à ma voix, par les sanglots
Trop longs, trop forts, trop sonores.
Me vient parfois l’envie de tout casser…
Bien fait !
J’ai gravé partout
Sur les portes de l’armoire que tu vas emporter
Des cœurs percés d’une flèche
Comme ceux que gravent
Les amoureux sur les arbres.
Et j’ai tapissé ses portes,
A l’intérieur, à la colle forte
De photos de nos baisers.
Contrainte à continuer
Désormais chaque jour, il le faut,
Je t’oublierai…