Hermann Hesse

Brèves nouvelles de mon jardin

Hermann Hesse, l’un des plus grands écrivains de langue allemande de ce siècle, Prix Nobel de littérature en 1946, a vécu près de la nature toute sa vie. Il fut un jardinier passionné et un grand marcheur; son jardin et ses promenades lui ont inspiré de très belles pages : éclosion de la végétation au printemps, vol d'un papillon, la clarté d'un matin de gelée blanche...
Dans ce livre, vingt deux de ses textes jusque-là inédits en français et des repères biographiques sur leur auteur.
Pour l'apprécier il faut tout autant aimer le jardin, la nature et la belle littérature.

coline a écrit:

Brèves nouvelles de mon jardin

Hermann Hesse, l’un des plus grands écrivains de langue allemande de ce siècle, Prix Nobel de littérature en 1946, a vécu près de la nature toute sa vie. Il fut un jardinier passionné et un grand marcheur; son jardin et ses promenades lui ont inspiré de très belles pages : éclosion de la végétation au printemps, vol d'un papillon, la clarté d'un matin de gelée blanche...
Dans ce livre, vingt deux de ses textes jusque-là inédits en français et des repères biographiques sur leur auteur.
Pour l'apprécier il faut tout autant aimer le jardin, la nature et la belle littérature.

j'ai lu il y a bien longtemps un de ses livres "Demian" et j'avais aimé la prose poétique et un peu mystique. Idem pour " Le Loup des steppes".

monilet a écrit:

j'ai lu il y a bien longtemps un de ses livres "Demian" et j'avais aimé la prose poétique et un peu mystique. Idem pour " Le Loup des steppes".

J'ai lu Le loup des steppes l'année de mon bac, ce n'est pas d'hier. Le roman avait alors une renommée inhabituelle dûe à un excellent groupe de rock appelé Steppenwolf.

C'était très impressionnant, cette histoire d'homme solitaire qui finissait par voir Wagner et Mahler encombrés des hordes de musiciens que leurs œuvres nécessitaient. Je ne me souviens pas de grand chose d'autre, mais d'une lecture passionnée.

monilet a écrit:

j'ai lu il y a bien longtemps un de ses livres "Demian" et j'avais aimé la prose poétique et un peu mystique.

C'est une variation sur le mythe de Caïn et Abel dans mon souvenir...Est-cela?
Moi aussi chez Hesse, j'ai souvent été, comme tous d'ailleurs, frappée par cette écriture mystique.
Il reste, au demurant, semble-t-il, un auteur de prédilection chez les jeunes gens.

Démian, je ne me souviens que de ma fascination, c'était il y a quelque 35 ans....
on a donc gardé l'esprit jeune!

monilet a écrit:

Démian, je ne me souviens que de ma fascination, c'était il y a quelque 35 ans....
on a donc gardé l'esprit jeune!

Ca peut être une déduction plausible
Par ailleurs, force est de constater que j'ai essayé de relire, vingt plus tard donc, Le Loup des steppes (ainsi que quelques autres du même) que je me suis copieusement ennuyée. Je suis frappée de voir que les lycéens gobent cet auteur avec toujours autant d'attrait. Tant mieux pour eux, moi j'ai peut-être quitté la quête existentielle et l'Idéal...

tu en es satisfaite ou attristée ou es-tu indifférente?, si pas indiscret bien sûr

monilet a écrit:

tu en es satisfaite ou attristée ou es-tu indifférente?, si pas indiscret bien sûr

Parfois je suis attristée de me sentir un peu désabusée de la littérature, de ne plus retrouver la joie, l'enthousiasme et même l'exaltation qu'on peut avoir à lire et à embrasser tout de go la cause ou la quête des protagonistes.
Par contre, je me réjouis de voir des gens assez jeunes brûler pour ou par des livres et y trouver un sens profond qui à 16, 17,18... paraît fondamental.
J'aimerai bien encore vibrer comme un gosse pour un roman mais ça devient de plus en rare.

Et toi?

Dona a écrit:

Parfois je suis attristée de me sentir un peu désabusée de la littérature...

http://www.fho-emden.de/~hoffmann/brise17022001.pdf

Et puis comme c'est tellement beau :

Brise marine

La chair est triste, hélas! et j'ai lu tous les livres.
Fuir! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux!
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
O nuits! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai! Steamer balançant ta mâture,
Lève l'ancre pour une exotique nature!
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs!
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages
Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots...
Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots!

Stéphane MALLARME

Dona a écrit:

[J'aimerai bien encore vibrer comme un gosse pour un roman mais ça devient de plus en rare.

Et toi?

moi, ça m'arrive encore, pas souvent certes mais alors c'est fabuleux
la dernière fois c'était avec un bouquin de Philippe Claudel, chacun son truc.
Maintenant si ça ne m'accroche pas, je laisse tomber
avant j'espérais jusqu'au bout et je persévérais, toujours en vain, en fait.

De Hesse j'avais adoré Narcisse et Golmund, mais je n'ai pas lu les autres.
Vous pensez que je m'ennuyerais aussi avec Le loup des steppes ?

je l'ai relu il y a ( relativement) peu, je ne me suis pas ennuyé.
toi ????

antillaise a écrit:

Dona a écrit:

Parfois je suis attristée de me sentir un peu désabusée de la littérature...

http://www.fho-emden.de/~hoffmann/brise17022001.pdf

Et puis comme c'est tellement beau :

Brise marine

Oh que oui! en allemand plus encore.

Dona a écrit:

Oh que oui! en allemand plus encore.

C'est vrai que la nostalgie, en allemand, a une puissance évocatrice qu'elle n'a pas en français :


SEHNSUCHT

Es schienen so golden die Sterne,
am Fenster ich einsam stand
und hörte aus weriter Ferne
ein Posthorn im stillen Land.
Das Herz mir im Leibe entbrennte,
Da hab ich mir heimlich gedacht:
Ach, wer da mitreisen könnte
In der prächtigen Sommernacht!

Zwei junge Gesellen gingen
Vorüber am Bergeshang,
Ich hörte im Wandern sie singen
Die stille Gegend entlang:
Von schwindelnden Felsenschlüften,
Wo die Wälder rauschen so sacht,
Von Quellen, die von den Klüften
Sich stürzen in die Waldesnacht.

Sie sangen von Marmorbildern,
Von Gärten, die überm Gestein
In dämmernden Lauben verwildern,
Palästen im Mondenschein,
Wo die Mädchen am Fenster lauschen,
Wann der Lauten Klang erwacht,
Und die Brunnen verschlafen rauschen
In der prächtigen Sommernacht.

Josef von Eichendorff.

Fulmi a écrit:

J'ai lu Le loup des steppes l'année de mon bac, ce n'est pas d'hier. Le roman avait alors une renommée inhabituelle dûe à un excellent groupe de rock appelé Steppenwolf.

C'était très impressionnant, cette histoire d'homme solitaire qui finissait par voir Wagner et Mahler encombrés des hordes de musiciens que leurs œuvres nécessitaient. Je ne me souviens pas de grand chose d'autre, mais d'une lecture passionnée.

Je serais très curieux de savoir ce que tu penserais de ce livre en le relisant aujourd'hui, alors que tu as à peu près l'âge du héros (ça pourrait relancer des thèmes aborder dans certains fils de ce forum...)

le Veilleur a écrit:

Je serais très curieux de savoir ce que tu penserais de ce livre en le relisant aujourd'hui, alors que tu as à peu près l'âge du héros (ça pourrait relancer des thèmes aborder dans certains fils de ce forum...)

C'est une idée qu'elle est bonne. Je vais le relire.

le Veilleur a écrit:

Je serais très curieux de savoir ce que tu penserais de ce livre en le relisant aujourd'hui, alors que tu as à peu près l'âge du héros

Vous êtes sympa vous, Le Veilleur, de lui demander de relire le Loup des Steppes... Déjà qu'il sort de sa période Houellebecq ! Je vais passer de joyeuses fêtes moi ! Je vais inviter Coline histoire de rester dans l'ambiance...

antillaise

antillaise a écrit:

Vous êtes sympa vous, Le Veilleur, de lui demander de relire le Loup des Steppes... Déjà qu'il sort de sa période Houellebecq ! Je vais passer de joyeuses fêtes moi ! Je vais inviter Coline histoire de rester dans l'ambiance...

antillaise

le Veilleur a écrit:

Forcément... ça crée des liens ;-)

antillaise

Et dans ma grande mansuétude, un cadeau again :

http://www.geocities.com/RainForest/4258/pprince_fr.html

antillaise a écrit:

le Veilleur a écrit:

Forcément... ça crée des liens ;-)
antillaise

Citation :

Et dans ma grande mansuétude, un cadeau again :

http://www.geocities.com/RainForest/4258/pprince_fr.html

Charmant.