Bonne idée. C'est un point magnifique et tous les pratiquants de lecture publique le savent. Je n'ai pas lu l'article blog mais je vois tout de suite que mon Bordas (pièges et difficultés langue française...) accorde deux pages minutieuses à la virgule mais non au point virgule. Dans la prose moderne, on le délaisse beaucoup pour le point tout court. Et à coups de phrases nominales ou parfois à peine verbales ou parfois trop courtes, alors qu'elles gagneraient syntaxiquement à être coordonnées par le point-virgule, on assiste à des proses éventrées, tout en pauses, fractionnées, dont la fréquence amène une narration brutale et saccadée.
Les lecteurs de Proust doivent se régaler encore de cette pause qui permet de faire cohabiter autant d'éléments syntaxiques et de laisser à la phrase, comme à la pensée, le temps de se déployer tel un éventail. C'est une belle architecture une énorme phrase complexe. Des exemples seraient les bienvenus, merci.