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| | Lectures de juillet | |
| | Auteur | Message |
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Croustine Vocabulivore émerite
Nombre de messages : 2275 Localisation : 45°46/4°50 Date d'inscription : 15/10/2004
| Sujet: Lectures de juillet Dim 16 Juil - 14:07 | |
| Après Requiem pour un poisson, j'ai lu Les cinq quartiers de l'orange de Joanne Harris. Lorsque Françoise Simon revient, âgée de la soixantaine, dans le village de son enfance, près d'Angers, personne ne reconnait l'enfant du pays. A l'aide de son seul héritage, un cahier mi recettes de cuisine mi journal intime que sa mère a rempli d'une écriture serrée, la narratrice se replonge dans ses souvenirs de la période de l'Occupation. Alternant avec le récit de l'installation de sa crèperie, elle nous dévoilera petit à petit le drame qui marqua cette enfance et déchira cette famille. Avec beaucoup de savoir-faire, Joanne Harris sait capter l'attention de son lecteur. L'intensité dramatique va crescendo au fil des souvenirs qui révèlent le passé trouble de cette famille. Un très bon roman, assurément. | |
| | | Croustine Vocabulivore émerite
Nombre de messages : 2275 Localisation : 45°46/4°50 Date d'inscription : 15/10/2004
| Sujet: Re: Lectures de juillet Lun 24 Juil - 18:43 | |
| Ben il n'y a plus que moi qui lise ici ? Je viens de finir Brooklyn follies de Paul Auster. D'une écriture douce et intimiste, Paul Auster brode une leçon de bonheur sur fond de New-York pré-11 septembre. Nathan Glass, jeune retraité divorcé et en rémission d'un cancer, vient s'installer à Brooklyn dans l'idée d'y finir soloitairement et sereinement ses jours, en se consacrant à l'écriture des anecdotes de sa vie. Au fil des rencontres et des habitudes quotidiennes, il retrouvera le désir d'aimer et rencontrera de nouveau des membres de sa famille qu'il avait perdu de vue. Et c'est ensemble qu'ils vont poursuivre leur histoire, partager leurs émotions, leurs faiblesses, leurs utopies mais aussi et surtout, le rêve d'une vie meilleure à "l'hôtel Existence", qui les poussera à reprendre leur vie ne main pour choisir leur destin et à aider ceux qu'ils aiment. Un vrai plaisir... J'ai depuis attaqué le dernier Fred Vargas, Dans les bois éternels. | |
| | | Marcel Invité
| Sujet: Re: Lectures de juillet Lun 24 Juil - 18:49 | |
| J'ai lu A bonne école, récemment, de Jean Paul Brighelli. Je fais un compte rendu dès que j'ai le temps. J'envisage de lire La fabrique du crétin, du même auteur, au mois d'août. |
| | | Fulmi Prolixe infatigable
Nombre de messages : 5214 Age : 69 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: Lectures de juillet Lun 24 Juil - 20:28 | |
| Je viens de terminer Classe Affaires, de Benjamin Berton. C'est son deuxième. Je connaissais Pirates, son troisième, excellent, et je n'ai pas été déçu. Un regard à la Houellebecq, sans pitié, mais un style plus littéraire, moins acerbe.
Excellent auteur. | |
| | | Croustine Vocabulivore émerite
Nombre de messages : 2275 Localisation : 45°46/4°50 Date d'inscription : 15/10/2004
| Sujet: Re: Lectures de juillet Mar 25 Juil - 10:54 | |
| - Marcel a écrit:
- J'ai lu A bonne école, récemment, de Jean Paul Brighelli. Je fais un compte rendu dès que j'ai le temps. J'envisage de lire La fabrique du crétin, du même auteur, au mois d'août.
J'ai lu La fabrique du crétin il y a quelques mois. Un petit résumé : C’est tout d’abord une critique et une dénonciation du système scolaire actuel, des effets pervers du monde de l’édition scolaire, de l’iniquité de certaines réformes, entre autre inspirées de la Nouvelle Pédagogie que prône Philippe Meirieu. Sous prétexte que l’école, au début du XXè siècle, fabriquait une élite – mais une élite intellectuelle, auto-émmergente par son mérite, quelques soient ses origines socio-professionnelles – on a instauré un mode de fonctionnement qui non seulement n’apporte plus la culture et la connaissance, mais est mensonger : 80% d’une classe d’âge au bac aujourd’hui ne signifie pas que cette population ait le niveau du baccalauréat. De plus (et surtout ?), ce système génère lui aussi l’émergence d’une élite, mais qui est socialement inégalitaire, la “bonne éducation” étant strictement réservée au gens “bien nés”. A qui profite ce système ? Quelques pistes sont lancées : réintroduire les horaires disciplinaires de base à l’école primaire, reprendre un enseignement structurant, réintroduire les devoirs, abandonner les passages automatiques d’un niveau à un autre, abandonner la méthode globale, etc. Certaines s’imposent en effet, mais après... dans une société qui montre la bêtise en exemple (jusque chez certains ministres), dans un monde économique qui n’a pas besoin de gens intelligents mais simplement de travailleurs bon marché, Quel espoir pouvons-nous avoir pour arrêter la casse ? Si tant est qu’il soit encore possible de redresser la situation ?
C'est évidemment très provocateur, mais questionne là où ça démange... Peux-tu résumer A bonne école ? | |
| | | Marcel Invité
| Sujet: Re: Lectures de juillet Mar 25 Juil - 11:50 | |
| >>Peux-tu résumer A bonne école ?<<
Difficile, je n'arrive plus à mettre la main dessus et j'en ai déjà oublié la majeure partie. Je vais tout de même essayer :
Le quatrième de couverture et l'avant-propos annoncent que ce livre est une sorte de suite "positive" à la La fabrique du crétin, que je n'ai pas lu, c'est-à-dire que l'intention de son auteur est de tenter de réfléchir aux solutions des problèmes mis en exergue par son premier livre. Mais je trouve le bouquin très critique à l'égard de ces Nouveaux Pédagogues, véritables clercs de l'EN, selon l'auteur (sa comparaison préférée est celle avec les khmers rouges). Il y a donc beaucoup de critiques de l'EN actuelle dans ce livre, si bien que j'ai eu l'impression d'avoir lu La fabrique du crétin. Mais JP Brighelli ébauche aussi de nombreuses solutions possibles, comme par exemple le remplacement des débats entre élèves et l'éducation civique par l'enseignment exigeant de l'Histoire, comme cela avait lieu autrefois selon lui, donner des exemples parlants, dans l'Histoire, de ce que sont les valeurs républicaines et citoyennes, de ce qu'est leur pertinence( il a donné un exemple dans l'histoire du premier empire pour illuster son propos, je me souviens plus trop de quoi). En fait, Brighelli veut surtout revenir à de "bones vieilles méthodes" dans la manière d'enseigner mais aussi dans la manière de recruter les enseignants. Il est clair que, pour lui, les IUFM et leurs bandes "didacticiens" sont des fumistes qui ont des théories débiles sur l'enseignement. Je n'ai pas trouvé qu'il cherchait à provoquer, il m'a paru penser sincèrement tout ce qu'il écrit, en tout cas dans ce livre (il tient à nuancer ses jugements négatifs sur certaines questions mais il est virulent en ce qui concerne d'autres choses). Il propose aussi des choses nouvelles, il ne prône pas seulement le retour à certaines méthodes ou la suppression de celles qui sont, selon lui, inefficaces : par exemple, il se demande s'il ne serait pas une bonne chose de constituer des structures pour les élèves les plus doués dans certaines matières, afin qu'ils ne soient pas limités dans la rapidité de leurs progrès par les autres élèves : si un élève peut progresser plus rapidement en math, par exemple, que le reste de sa classe, et pas dans d'autres matières, on devrait lui permettre d'avancer plus vite. Il y a plein de trucs, plein de propositions. Pour lui, le civisme est affaire de culture (il identifie les deux notions), et donc, les cours d'instruction civique n'ont pas à superposer à l'enseignement des matières qui donnent de la culture, tout dépend comment on transmet cette culture. Il critique aussi beaucoup cette notion d' "apprentissage de la grammaire par imprégnation", ainsi que celle de "construction par l'élève de ses propres savoirs", qui semblent n'être pour lui que des vues de l'esprit tordu des Nouveaux Pédagogues. Il veut qu'on cesse de "mettre l'élève au centre", de lui céder tous ses caprices (je résume, hein... je paraphrase comme je peux), qu'on arrête de faire comme si on allait traumatiser l'élève en lui donnant des notes à l'encre rouge (ce qu'il nous rapporte des théories d'une "didacticienne" à ce sujet est truculent). Il veut qu'on enseigne les classiques de littérature dès que c'est possible, qu'on fasse étudier aux élèves des textes de qualité, et plus des bluettes écrites par des stars du Show Bizz. Etc. Y a plein de trucs, comme je l'ai dit, je me souviens pas de tout.
Il fait aussi remarquer que les instits d'aujourd'hui sont tenté de choisir cette voie pour des raisons de convenances (obligations familiales/horaires de taf, etc.), mais qu'ils n'ont pas forcément la vocation. Il critique beaucoup le fait que les "professeurs des écoles" soient recrutés parmi les licenciés dans n'importe quelle discipline.
Dernière édition par le Mar 25 Juil - 12:05, édité 1 fois |
| | | Marcel Invité
| Sujet: Re: Lectures de juillet Mar 25 Juil - 12:01 | |
| J'ai retrouvé le bouquin, dans la bibliothèque de ma mère. Je te recopie le deuxième paragraphe du quatrième de couverture :
"A bonne école est un livre de propositions. Son objectif principal est de réconcilier le diplôme avec la compétence, et avec la connaissance, afin que chaun aille au plus haut de ses capacités. Programmes et formations doivent désormais viser l'excellence, parce qu'il faut de nouveaux maîtres pour de nouvelles ambitions". |
| | | Fulmi Prolixe infatigable
Nombre de messages : 5214 Age : 69 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: Lectures de juillet Mar 25 Juil - 14:41 | |
| - Marcel a écrit:
- Programmes et formations doivent désormais viser l'excellence, parce qu'il faut de nouveaux maîtres pour de nouvelles ambitions".
C'est mettre la charue avant les bœufs. La France n'a pas d'ambitions réelles pour sa jeunesse. Elle ne l'envisage que comme chair à pâtée servable et corvéable à merci, et baste. Il faudrait, pour commencer, avoir de l'ambition. | |
| | | Anti Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1439 Localisation : sur l'enterprise Date d'inscription : 20/10/2004
| Sujet: Re: Lectures de juillet Lun 18 Sep - 12:09 | |
| - Croustine a écrit:
- Ben il n'y a plus que moi qui lise ici ?
Eh oui ! Tout se perd ma bonne dame ! Et Bidouille qui ne nous tient plus aucourant, ça n'aide pas non plus ! En juillet, j'ai relu Pennac " Au bonheur de ogres" et " La fée carabine" que j'avais lu il y a dix ans à peu près. J'ai été très contente de cette relecture. Je trouve sa plume incisive dans le genre roman bien sûr, son style sec et nerveux, j'ai bien rit aussi. Dans la série relecture toujours " L'Alchimiste" de Coelho. Pareil, le lire à 30 ans ou à 20 ans, on le perçoit différemment. Sans regret donc. J'ai lu aussi Le Chevalier De Lagardère de Paul Feval (auteur rennais prolifique du début XIXe). Ce roman de cape et d'épée trainait dans ma chambre d'enfant depuis des années, jusqu'à présent, le bide : aucune envie de le lire. En juillet pourtant je l'ai dévoré en une nuit. Une belle langue et une intrigue désuette à souhait. Mmmm Enfin, De l'amour et autres démons de Gabriel Garcia Marquez. Comme toujours chez les auterus d'amérique du sud hispanophone, j'ai trouvé du sordide, une sorte d'emmêlement gênant entre l'amour, la mort, la souffrance et la jouissance. Par contre, une écriture de toute beauté et un grand moment de lecture tout de même. L'histoire : De l'amour et autres démons
Commentaire par Pascale Frey, Lire, mars 1995
En 1949, le jeune journaliste Gabriel García Márquez est envoyé par son rédacteur en chef sur les ruines de l'ancien couvent de Santa Clara, dont on est en train de vider les cryptes. Il tombe sur un monticule d'ossements, d'où émerge l'interminable chevelure couleur cuivre d'une enfant. La tombe de la fillette porte le nom de Sierva María Todos los Angeles. Le reporter est à la fois stupéfait et impressionné par ce spectacle qui le renvoie à une histoire que sa grand-mère lui racontait, celle de la petite marquise de 12 ans, morte de la rage. L'idée que cette sépulture était peut-être la sienne germe dans son esprit, l'imagination du romancier fera le reste.
Près d'un demi-siècle plus tard, García Márquez n'a pas oublié l'aventure, et Sierva María est devenue l'héroïne de son dernier roman. Fille d'un noble et d'une roturière qui avait «le cul plus grand que le corps», la petite est mordue par un chien contaminé par la rage. On attend pendant des semaines que la maladie se déclare. Elle se manifeste un beau jour par des crises de folie. Sont-elles dues au chien ou à la mère de l'enfant, apparemment beaucoup plus atteinte que l'animal? Folle, possédée: on accuse Sierva de tous les maux et le seul refuge reste le couvent, où l'on tentera vainement de la calmer. Dans ce récit, l'imaginaire prend le pas sur le quotidien et les mots servent les démons.www.lire.fr/critique.asp/idC%3D30587/idR%3D217/idG%3D4+Marquez+amour+demon&hl=fr&gl=fr&ct=clnk&cd=10" class="postlink" target="_blank" rel="nofollow">http://72.14.205.104/search?q=cache:X9WgarSJmQoJ:www.lire.fr/critique.asp/idC%3D30587/idR%3D217/idG%3D4+Marquez+amour+demon&hl=fr&gl=fr&ct=clnk&cd=10 Joséphine | |
| | | Bidouille Logorrhéique talonnesque
Nombre de messages : 989 Localisation : Beauce Date d'inscription : 15/10/2004
| | | | Anti Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1439 Localisation : sur l'enterprise Date d'inscription : 20/10/2004
| Sujet: Re: Lectures de juillet Mar 19 Sep - 11:24 | |
| - Bidouille a écrit:
- T'abuses, j'ai posté pour août
C'est vrai que je ne vous liste pas tout ce que je lis, mais presque ... mon nouveau poste m'a bouffé énormément de temps jusque là, mais maintenant ça va aller mieux car ça y est les experts visiteurs sont passés toute la semaine dernière pour notre certification (ou non d'ailleurs, on ne le saura que dans 3 à 4 mois). N'empêche que la provocation ça marche ! Te voilà ! Je te souhaite plein de bonnes choses dans tes nouvelles fonctions m'z'elle ! Joséphine | |
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