Mais cold,
Serait-il pour toi possible d'aborder la culture sous un angle plus pertinent... Je veux dire, plus mature ?
Ou as-tu vraiment besoin de te créer cette hiérarchisation suspecte pour te sentir avancer et grandir et te hausser dans ta perception intellectuelle, esthétique et sensible de l'art ?
Car ce principe de pensée critique qui fonde ta perception de l'art est un réel principe de hiérarchisation fasciste.
Avec au sommet : un art d'élite (UN ART SUPERIEUR). Fait pour l'extase des avertis, fait pour les êtres sup.
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Et en bas, très bas : un art popu. Un art de masse, dégradant et dégradé (UN ART INFERIEUR) fait pour contenter les "beaufs". Les inf.`
brrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr
Bref, un art superieur à l'autre par essence. Une manière finalement très traditionnelle (au sens réactionnaire) d'aborder l'art (avec d'un coté les cons qui se contentent et de l'autre, les avertis qui se gaussent de voir les cons se contenter...)
Sincèrement, appréhender les objets culturels avec cette hiérarchisation fantasmagorique (car totalement imaginaire) ne te parait-il pas JUSTEMENT un peu beauf et limité ?
Dans mon parcours universitaire, plus j'avançais (je veux dire plus je formais mon esprit critique, plus je l'aiguisais) plus mes professeurs m'apprenaient à me sortir de cette façon de voir le monde et les choses de l'art. Il n'y a pas d'art pour les beaufs et d'arts pour l'élite.
Ce débat, cette grille d'évaluation de l'art (via l'art d'élite/art de masse) n'a pas de valeur constructive. Elle divise. Elle dépolitise. Elle désengage.
L'art est là pour nous permettre l'engagement. Avant tout. L'extase vient après.
Pour remonter le niveau de la discussion, je te prie... Dépassons la dichotomie grossière culture de masse/culture d'élite et la hiérarchisation grossière qui en découle... Allons bien au delà.