de Nancy Huston.
On retrouve dans « Dolce agonia » un des personnages importants de « La virevolte ».C’est Sean Farrell, poète et professeur de poésie à l’Université… Il a invité chez lui pour le repas de Thanksgiving de l’An 2000 ses amis proches…parmi lesquels Sarah , elle aussi rencontrée dans « La virevolte »… Ils sont douze…La bande d’amis a vieilli et chacun est porteur d’une intense histoire personnelle.
La neige se mettant à tomber abondamment, il ne reste qu’à dîner bien sûr, parler longuement, se souvenir puis rester dormir sur place.
Un narrateur commente la soirée, informe sur chacun, et révèle temps qu’il leur reste à vivre et ce que sera leur mort…. C’est Dieu bien sûr ! Et c’est la première originalité du récit…« Souvent,dit-il, à regarder les êtres humains accomplir leur destinée sur terre, je me laisse emporter presque au point de croire en eux. Ils me donnent l’impression singulière d’être dotés de libre arbitre, d’autonomie, d’une volonté propre… Je sais bien que c’est une illusion, une notion saugrenue »
La seconde originalité réside dans le puzzle de ces vies qui se croisent : pas de chronologie pour les évoquer, seulement un rapport des faits importants qui ont marqué l’existence des uns et des autres, par flashes-souvenirs bien souvent. Et les portraits se dessinent peu à peu et deviennent familiers.
-Le passé remonte pour le plus âgé à la Russie des années vingt.
-Un autre a vécu en Irlande dans les années soixante.
-Un autre a connu les années Martin Luther King .
-Il y a encore un Ukrainien juif dont la famille est passée par l’Afrique du Sud.
-un avocat et sa femme médecin urgentiste.
-un professeur noir.
-une secrétaire de l’université.
-une prof de philo très forte sur Aristote.
- un peintre venu de Biélorussie.
- une très jeune femme, une ancienne junkie de Vancouver
Leçon d’Histoire que leurs histoires…