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 Nuits Blanches

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Fulmi
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Fulmi


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MessageSujet: Re: Nuits Blanches   Nuits Blanches - Page 2 EmptyJeu 28 Avr - 14:11

Clair Obscur a écrit:
En poésie libre, on croit souvent qu'on a la pleine liberté, mais il
n'en est rien. Il faut pouvoir placer du rythme, être assez novateur
dans le style. Le poème a déjà beaucoup de qualités en tout cas !

C'est un point de vue de poète, pas un point de vue de lecteur. C'est comme une pièce de musique de Boulez : cela fascine les musiciens mais emmerde les auditeurs.

En effet, la liberté est bien plus difficile à assumer que la tyrannie.
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Clair Obscur
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Clair Obscur


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MessageSujet: Re: Nuits Blanches   Nuits Blanches - Page 2 EmptyJeu 28 Avr - 14:28

Fulmi a écrit:
En effet, la liberté est bien plus difficile à assumer que la tyrannie.

C'est la raison pour laquelle elle est bien plus intéressante à étudier.

Tu pourrais me développer ce qui te gêne en tant que lecteur, dans la poésie libre ?

* * *
Que cherches-tu (lecteur) dans une poésie ? Qu'elle te livre tout ? Qu'elle te permette ta propre interprétation ? La musique des mots ?

* * *
Concernant la poésie classique (la vraie) peux-tu me donner ton sentiment ?
Perso, je pense que si l'on suit à la lettre toutes les règles, la poésie s'apauvrit considérablement.
J'ai suivi le parcours d'une poésie bourrée de défauts pour pouvoir s'appeler classique. La correction s'est faite en une bonne dizaine d'étapes, chaque étape reprenant quelques règles supplémentaires.
Une fois toutes les règles respectées, en plaçant côte à côte les deux versions, je me suis aperçue que le principal avait été ôté : l'émotion.

Ce qui m'agace un peu, dans la poésie classique, en plus de ce que je viens de dire ci-dessus, c'est la monotonie de la musique et du rythme. D'autres adorent ça, je respecte, hein. Je livre là mon sentiment personnel.
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Fulmi
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MessageSujet: Re: Nuits Blanches   Nuits Blanches - Page 2 EmptyJeu 28 Avr - 14:48

Clair Obscur a écrit:
Tu pourrais me développer ce qui te gêne en tant que lecteur, dans la poésie libre ?

Rien. C'est juste que ton texte n'était pas de la poésie, mais des alignements de mots a hasard de la plume. Tu as passé combien de temps sur ce « poème » ? Dix minutes ?

* * *
Citation :
Que cherches-tu (lecteur) dans une poésie ? Qu'elle te livre tout ? Qu'elle te permette ta propre interprétation ? La musique des mots ?

Rien. Je ne consomme pas de poésie et ne la recherche pas. Elle ne ne gêne pas non plus. je la considère comme le reste : c'est une des composantes de l'esprit humain.

* * *

Citation :
Concernant la poésie classique (la vraie) peux-tu me donner ton sentiment ?

Je n'en ai pas. La Fontaine écrit divinement. Que dire de plus ?

Citation :
Perso, je pense que si l'on suit à la lettre toutes les règles, la poésie s'apauvrit considérablement.

Si on ne les respecte pas elle s'apauvrit aussi. C'est le cas aujourd'hui. La poésie française est extraordinairement pauvre, à l'image des Français, peuple d'employés gris et sans fantaisie.
Houellebecq, pourtant, parvient à exprimer cette grisaille en poésie.

Citation :
J'ai suivi le parcours d'une poésie bourrée de défauts pour pouvoir s'appeler classique. La correction s'est faite en une bonne dizaine d'étapes, chaque étape reprenant quelques règles supplémentaires.
Une fois toutes les règles respectées, en plaçant côte à côte les deux versions, je me suis aperçue que le principal avait été ôté : l'émotion.

C'est que le poète a péché par académisme, dans ce cas.

Boileau donne la méthode, qu'il faut suivre sans exception :
« Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage. »

Vingt fois. Dix, c'est la moitié. Et encore Boileau s'adressait-il à des gens imprégnés de culture, alors que toi, tu avoues ne pas lire. C'est un gros défaut lorsqu'on prétend écrire.

Citation :
Ce qui m'agace un peu, dans la poésie classique, en plus de ce que je viens de dire ci-dessus, c'est la monotonie de la musique et du rythme. D'autres adorent ça, je respecte, hein. Je livre là mon sentiment personnel.

Chacun ses goûts.

Je ne trouve aucune monotonie dans, par exemple, À la musique, poème de Rimbaud que j'aime particulièrement (mais ce n'est pas classique stricto sensus, c'est romantique).


A LA MUSIQUE

Place de la gare, à Charleville

Sur la place taillée en mesquines pelouses,
Square où tout est correct, les arbres et les fleurs,
Tous les bourgeois poussifs qu'étranglent les chaleurs
Portent, les jeudis soir, leurs bêtises jalouses.

- L'orchestre militaire, au milieu du jardin,
Balance ses schakos dans la Valse des fifres :
- Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ;
Le notaire pend à ses breloques à chiffres :

Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs :
Les gros bureaux bouffis traînent leurs grosses dames
Auprès desquelles vont, officieux cornacs,
Celles dont les volants ont des airs de réclames ;

Sur les bancs verts, des clubs d'épiciers retraités
Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme,
Fort sérieusement discutent les traités,
Puis prisent en argent, et reprennent : « En somme !... »

Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins,
Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande,
Savoure son onnaing d'où le tabac par brins
Déborde - vous savez, c'est de la contrebande ; -

Le long des gazons verts ricanent les voyous ;
Et, rendus amoureux par le chant des trombones,
Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious
Caressent les bébés pour enjôler les bonnes...

- Moi, je suis, débraillé comme un étudiant
Sous les marronniers verts les alertes fillettes :
Elles le savent bien, et tournent en riant,
vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes.

Je ne dis pas un mot : je regarde toujours
La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles :
Je suis, sous le corsage et les frêles atours,
Le dos divin après la courbe des épaules.

J'ai bientôt déniché la bottine, le bas...
- Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres.
Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas...
- Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres...
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ours impatient
Drôle de zèbre
ours impatient


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MessageSujet: Re: Nuits Blanches   Nuits Blanches - Page 2 EmptyJeu 28 Avr - 18:59

Fulmi, enfin, c'est surtout rimbaud... a écrit:

A LA MUSIQUE

Place de la gare, à Charleville

Sur la place taillée en mesquines pelouses,
Square où tout est correct, les arbres et les fleurs,
Tous les bourgeois poussifs qu'étranglent les chaleurs
Portent, les jeudis soir, leurs bêtises jalouses.

- L'orchestre militaire, au milieu du jardin,
Balance ses schakos dans la Valse des fifres :
- Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ;
Le notaire pend à ses breloques à chiffres :

Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs :
Les gros bureaux bouffis traînent leurs grosses dames
Auprès desquelles vont, officieux cornacs,
Celles dont les volants ont des airs de réclames ;

Sur les bancs verts, des clubs d'épiciers retraités
Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme,
Fort sérieusement discutent les traités,
Puis prisent en argent, et reprennent : « En somme !... »

Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins,
Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande,
Savoure son onnaing d'où le tabac par brins
Déborde - vous savez, c'est de la contrebande ; -

Le long des gazons verts ricanent les voyous ;
Et, rendus amoureux par le chant des trombones,
Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious
Caressent les bébés pour enjôler les bonnes...

- Moi, je suis, débraillé comme un étudiant
Sous les marronniers verts les alertes fillettes :
Elles le savent bien, et tournent en riant,
vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes.

Je ne dis pas un mot : je regarde toujours
La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles :
Je suis, sous le corsage et les frêles atours,
Le dos divin après la courbe des épaules.

J'ai bientôt déniché la bottine, le bas...
- Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres.
Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas...
- Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres...
ban
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Clair Obscur
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MessageSujet: Re: Nuits Blanches   Nuits Blanches - Page 2 EmptyJeu 28 Avr - 19:16

Clair Obscur a écrit:
Ben tu relis, paske j'ai pas bien compris non plus... eek

Ce n'était pas une boutade.
Aujourd'hui, j'ai compris. Mais c'est une autre histoire. Une histoire vraie et malheureusement dramatique.

La deuxième partie de ce texte, je l'ai écrite volontairement pour "tenter de démolir la première". Les deux dans le chaos.
J'ignorais qu'il se passait un drame. Et pourtant, mal à l'aise et très perturbée, je ne suis pas arrivée à dormir, cette nuit-là.
C'est donc cette fois volontairement que j'ai repris certains termes de ce texte pour l'autre, celui du "lendemain".
https://vocabulis.forumactif.com/viewtopic.forum?t=998

Je n'expliquerai plus rien, sur ces deux poésies. Je n'ai plus besoin.

Par contre, je veux bien parler de la poésie libre.
Je reviendrai sur ton post, Fulmi. Juste besoin de souffler, là.
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Fulmi
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MessageSujet: Re: Nuits Blanches   Nuits Blanches - Page 2 EmptyVen 29 Avr - 3:55

ours impatient a écrit:
ban

Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud!

Fureur et mystère, 1962

Tes dix-huit ans réfractaires à l'amitié, à la malveillance, à la sottise des poètes de Paris ainsi qu'au ronronnement d'abeille stérile de ta famille ardennaise un peu folle, tu as bien fait de les éparpiller aux vents du large, de les jeter sous le couteau de leur précoce guillotine. Tu as eu raison d'abandonner le boulevard des paresseux, les estaminets des pisse-lyres, pour l'enfer des bêtes, pour le commerce des rusés et le bonjour des simples.

Cet élan absurde du corps et de l'âme, ce boulet de canon qui atteint sa cible en la faisant éclater, oui, c'est bien là la vie d'un homme! On ne peut pas, au sortir de l'enfance, indéfiniment étrangler son prochain. Si les volcans changent peu de place, leur lave parcourt le grand vide du monde et lui apporte des vertus qui chantent dans ses plaies.

Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud! Nous sommes quelques-uns à croire sans preuve le bonheur possible avec toi.

René Char
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