Que mettriez-vous dans votre discothèque idéale ?

Oui, quel ouvrage vous parait indispensable ? Indiquez le titre, le compositeur et/ou l'interprète, éventuellement l'année et une phrase de commentaire.
Et un petit lien vers un fil pour ce disque, ce serait super

Quelle vaste question... puisqu'avec un ordinateur de mémoire suffisante et des moyens plus ou moins légaux on peut se construire une bibliothèque musicale de plus de 78h de musique... (si, si, j'ai essayé, on peut!)

Je crois que je mettrai immédiatement
Les Gymnopédies de Satie
Tout Souchon
Tout les Pink Floyd
L'intégrale des Beatles (plus Revolver)
Et Georges Brassens.


ce sont mes nécessaires. Dans l'ordre: Pour réellement déprimer (Satie en lisant Rilke, c'est le pied...), pour penser, pour prendre du plaisir, pour savourer sans discontinuer, et pour entretenir ma bonne humeur.

Les albums des beatles indispensable !
avec une petite préférence pour "abbey road"

Les Doors, bien sur
avec une préférence pour leur premier album, et pour L.A. women
euh, L.A. women, c'est Dona, ça, forcément ??? J'avais jamais réalisé !!!

Bon, moi je mets "La Passion selon Saint Matthieu" et "La messe en si mineur" de Bach...
et pour varier les plaisirs, je mets aussi tout Joan Baez...
et pour varier encore j'ajoute les disques du groupe Bratsch ...

Mais s'il n'y a que cela, je ne vais pas la trouver tout à fait idéale!... :)

Sans hésitation: Led Zep.

Aucune musique ne me comprend aussi bien que la leur, que j'aille mal ou bien (en ce moment je me fredonne souvent les paroles de celle qui commence par "Les feuilles viennent de tomber, il est temps de prendre la route").


PS: Abbey Road c'est mon album préféré des Beatles Petit Poisson Rouge.

Brel - Brassens - Reggiani - Beatles - Piaf - Barbara -
Musiques de films comme Bleu - Le temps des Gitans - In the mood for love, Pearl Harbor, Le Titanic, Roméo et Juliette, Barry Lyndon....
Le fameux Boléro de Ravel
Compay Segundo
La Fuera des Baus
Paco Ibañez...
...et plein dont je n'ai même pas les références, mais que j'utilise pour les ambiances théâtre, piochés un peu partout.

Mais comment ai-je pu oublier Barbara?...Je trouve dans son répertoire une chanson pour tous les instants de ma vie...
Dédiée aux couche-tard de ce forum, voici:

Les insomnies.

A voir tant de gens qui dorment et s'endorment à la nuit,
Je finirai, c'est fatal, par pouvoir m'endormir aussi.
A voir tant d'yeux qui se ferment, couchés dans leur lit,
Je finirai par comprendre qu'il faut que je m'endorme aussi.

J'en ai connu des grands, des beaux, des bien bâtis, des gentils
Qui venaient pour me bercer et combattre mes insomnies
Mais au matin, je les retrouvais, endormis dans mon lit
Pendant que je veillais seule, en combattant mes insomnies.

A force de compter les moutons qui sautent dans mon lit,
J'ai un immense troupeau qui se promène dans mes nuits.
Qu'ils aillent brouter ailleurs, par exemple, dans vos prairies.
Labourage et pâturage ne sont pas mes travaux de nuit,

Sans compter les absents qui me reviennent dans mes nuits.
J'ai quelquefois des vivants qui me donnent des insomnies
Et je gravis mon calvaire, sur les escaliers de la nuit.
J'ai déjà connu l'enfer, connaîtrai-je le paradis ?

Le paradis, ce serait, pour moi, de m'endormir la nuit
Mais je rêve que je rêve qu'on a tué mes insomnies
Et que, pâles, en robe blanche, on les a couchées dans un lit
A tant rêver que j'en rêve, les revoilà, mes insomnies.

Je rôde comme les chats, je glisse comme les souris
Et Dieu, lui-même, ne sait pas ce que je peux faire de mes nuits.

Mourir ou s'endormir, ce n'est pas du tout la même chose.
Pourtant, c'est pareillement se coucher les paupières closes.
Une longue nuit, où je les avais tous deux confondus,
Peu s'en fallut, au matin, que je ne me réveille plus.

Mais au ciel de mon lit, y avait les pompiers de Paris.
Au pied de mon lit, les adjudants de la gendarmerie.
Ô Messieurs dites-moi, ce que vous faites là, je vous prie.
Madame, nous sommes là pour veiller sur vos insomnies.

En un cortège chagrin, viennent mes parents, mes amis.
Gravement, au nom du Père, du Fils et puis du Saint-Esprit,
Si après l'heure, c'est plus l'heure, avant, ce ne l'est pas non plus,
Ce n'est pas l'heure en tout cas, mais grand merci d'être venus.

Je les vois déjà rire de leurs fines plaisanteries,
Ceux qui prétendent connaître un remède à mes insomnies.
Un médecin pour mes nuits, j'y avais pensé, moi aussi.
C'est contre lui que je couche mes plus belles insomnies.

A voir tant de gens qui dorment et s'endorment à la nuit,
J'aurais fini, c'est fatal, par pouvoir m'endormir aussi
Mais si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies.
J'aime mieux vivre en enfer que dormir en paradis.
Si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies.
J'aime mieux vivre en enfer que de mourir en paradis...

Coline ! Merci !
C'est exactement cela...

Clair Obscur, j'ai vu que tu avais cité la musique du film "Bleu" composée par Zbigniew Preisner...C'est un disque que j'écoute moi aussi très souvent mais je préfère encore la musique qu'il a composée pour "La double vie de Véronique". Tu connais?

Zut, non je ne connais pas ! Faudrait que je me le trouve !

Clair Obscur a écrit:

Zut, non je ne connais pas ! Faudrait que je me le trouve !

Vite alors! :lol:

J'avais déjà indiqué dans le sujet autour de l'oeuvre d'art quelques disques.

Donc :

-Variations Goldberg J.S. Bach, interprétation Koriolov. Je ne supporte pas le maniérisme de Gould en général dès qu'il tripote Bach. Les Goldberg sont un monument que j'ai apprehendé en fait tardivement, par la bande d'un étrange auteur sur la logique, Hofstadter.

-Concert à Paris K. Jarret : l'invention de la métamusique. Dans la mesure où l'angoisse et l'ensemble de la lourdeur de l'existence et de la misère humaine y sont ici en notes.

-Live Donny Hathaway : album essentiel pour quiconque s'intéresse au chant, à la voix et aux évolutions musicales des années 1970. Hathaway est l'un des oubliés de la musique black américaine, et c'est bien dommage.

-Live at Hollywood Palladium : live rare des CTI all stars. Fabuleux et ahurrisant concert du début des années 1970 où Creed Taylor avait réuni toute sa clique pour un concert d'anthologie. 4 morceaux de 15 minutes chacun avec des rifts de bonheur. Du grand, du très grand jazz.

Je m'en tiens à ces trois là. Histoire de. Ne Citer que noms n'a aucun sens. Si ce n'est de faire une vulgaire liste.

H.

C'est une question compliquée, parce que ma discothèque idéale, je l'ai composée, patiemment, depuis 1974 - année de ma découverte de la grande musique.

Elle est drôlement encombrée, elle comporte environ cinq cent trente trois tours (c'est peu, beaucoup ont été remplacés par des cds), deux mille cds de chanteurs et d'œuvres diverses non chantées, et sans doute un petit milliers de coffrets d'opéras. À cela il faut ajouter environ trois mille enregistrements d'opéra qui ne sont pas commerciaux, mais proviennent de la radio et des pirates.

Comment vivre sans l'unique cd d'Aafje Heynis ? Sans les airs des Beatles par Cathy Berberian ? Sans l'Anneau du Niebelung et Parsifal par Knapperstsbusch ? Sans les coffrets de Camille Maurane, sans Claire Croiza ? Sans les Beethoven de Hermann Scherchen ? Sans Irma Kolassi ou Hugues Cuenod ? Sans Carmen par Solange Michel ? Sans Dalila par Suzanne Lefort ? Sans José Luccioni et César Vezzani ? Sans la Veuve Joyeuse par Denise Duval ? Marie-Magdeleine, par Berthe Montmart ? Et sans les Barricades mystérieuses, par Wanda Landowska ? Et ce n'est que la partie émergée de l'iceberg.

Ma collection idéale s'est enrichie, cette semaine du Secret, d'Alexandre Tasman, d'après Balzac (La grande bretèche). Je suis ravi, l'opéra en français étant mon domaine privé. Pour dire si je suis content, le Secret me permet d'entendre Marthe Luccioni, dont la Louise est si belle, et Irma Kolassi, dont on ne peut rien dire d'autre, sous peine d'être loin en dessous de la vérité, lorsqu'on a dit son nom.

Tiens, l'opéra. Je suis totallement profane, et si tu en as le loisir, je suis preneur de conseils et d'indications discographiques.

H.

hermes a écrit:

Tiens, l'opéra. Je suis totallement profane, et si tu en as le loisir, je suis preneur de conseils et d'indications discographiques.

C'est encore une question assez compliquée, car l'opéra est une affaire de quatre bons siècles, il y a de tout, et ce n'est pas un domaine ovni : c'est un des éléments de la grande musique : on peut donc y accéder directement à partir de ce qu'on aime ailleurs.

Quelqu'un qui aime le jazz que tu dis devrait aimer les opéras de Kurt Weill, par exemple, Mahagony, One Touch of Venus, Les sept péchés capitaux, ou celui de Debussy, Pelléas et Mélisande, mais aussi, sans doute beaucoup d'autres du début du XXe siècle, Poulenc (Dialogues des Carmélites), Bartók (Au Château de Barbe-Bleue), les Gurre-Lieder d'Arnold Schönberg, ou, à l'autre extrémité, l'affinité avec Bach peut donner une ouverture facile sur Monteverdi (Le Couronnement de Poppée), Händel (Agrippine, Alcina), Rameau (Les Indes galantes, Hippolyte et Aricie), etc. On peut aussi faire comme j'ai fait, jadis : décider qu'on aimera, acheter un coffret et écouter jusqu'à ce qu'on aime.

Dur à dire. Ceux qui sont chez eux le samedi soir peuvent écouter France-Musiques, le dimanche soir Radio-Classique.

Samedi prochain (FM), une curiosité : une création, en différé de Rouen. Le meileur ou le pire, c'est un coup de dés. Dimanche soir (RC), le Comte Ory, de Rossini, un opéra ni bon ni mauvais, de beaux airs, et des tunnels. pas indispensable d'être à l'écoute. Mercredi soir, Radio-Classique : la Création, de Haydn, pas un opéra, mais une très belle œuvre, et un excellent trio de chanteurs. Haydn, c'est le grand style classique, juste avant que Mozart ne tape du pied dans la fournillière. Et la Création est parmi ce qu'il a fait de plus beau.

N'importe quelle musique.

"Une musique ou une autre, ah, qu'importe!
Pourvu qu'elle m'ôte de l'âme
Cette incertitude qui réclame
N'importe quel possible calme!

N'importe quelle musique- guitare,
Violon, harmonium, orgue de Barbarie...
un chant qui s'égare...
Un rêve où je ne vois rien...

N'importe quoi d'autre que la vie!
Jota, fado, la confusion
De la dernière danse vécue...
Je ne veux plus sentir mon coeur!"

Fernando Pessoa (Cancionneiro)

Je vois que tout le monde est d'accord pour Abbey Road !

Tiens, juste comme çà, vous saviez comment est né Because de Lennon ? Lors de sa rencontre avec Yoko Ono, la mamzelle pianotait les premières notes de la Sonate au Clair de Lune de Beethoven. Lennon lui a demandé de les rejouer à l'envers, et voilà comment est né un classique, reprit plus tard par Alice Cooper ou Stan Getz.

Quand même, personne n'a cité BOB DYLAN !
Là j'écoute son Freewheelin', pfiou, rare sont les LP qui me font pleurer... Evidemment tous ses disques sont des bijoux, mais j'ai une préférence pour Desire, qu'il a composé en Corse chez des gitans.

Citation :

Je vois que tout le monde est d'accord pour Abbey Road ! Mr green

Pas moi Manon. I want you (she's so heavy), à la rigueur.

Baptiste a écrit:

Citation :

Je vois que tout le monde est d'accord pour Abbey Road ! Mr green

Pas moi Manon. I want you (she's so heavy), à la rigueur.

Ni l'un ni l'autre. Revolver est bien plus varié et inventif. Et Sgt Pepper, aussi.

Pour Dylan, c'est le Royal Albert Hall 1966 qui a ma préférence. Il n'a jamais été aussi bon que ce soir-là, ni avant, ni après (après 68, de toute façon, il a perdu sa voix).

De toute façon, Stones rules, et Beatles sucks !