Votre patron et vous

Quelle importance accordez vous à votre patron ?
L'aimez-vous ?
Que représente-t-il pour vous ?
Quelle serait votre réaction, si un jour vous appreniez que vous deviez en changer ?

Je pense à cela, parce que je viens de lire le post de Claire.

Anti

antillaise a écrit:

Je pense à cela, parce que je viens de lire le post de Claire.

Anti

Sois claire Anti. C'est qui?

[quote="Dona]Sois claire Anti. C'est qui? [/quote]

Bah ma bichette, c'est de Clair Obscur dont il s'agit !

Anti, Novembre c'était compris, d'autre c'est Décembre...

Pour raccrocher les wagons, Anti, tu peux me dire de quel message il s'agissait ? Question patron, j'en avais un.... un pas comme les autres... :lol: mais je ne me souviens pas en avoir parlé ! Sauf que comme j'ai vraiment décroché en une semaine, je peux avoir la mémoire qui flanche...

Moi je ne l'aime pas ce mec, il me semble faux-cul et en plus il est radin... tous les prétextes sont bons pour faire des économies et rogner quelques minutes par-ci par-là sur notre salaire (déjà pas spécialement brillant... oui c'est pas un boulot qualifié, mais même, pas une raison pour nous grappiller des minutes)

Et comme il est homo, impossible de jouer du décolleté pour l'amadouer :lol: je me souviens de ses haut-le-coeur indignés lorsque cet été on voyait passer deux de mes collègues, jeunes et très mignonnes, en cache-coeur surmontant un ravissant piercing de nombril... s'en est suivi tout un assortiment de règlements vestimentaires nuditophobes contre: les tongs, les bermudas, les décolletés, les T-shirts pas assez longs pour cacher le nombril, les pantalons taille basse et j'en passe... bon, je veux bien que dans certaines entreprises on se doit d'avoir une certaine tenue mais 1) nous bossons par téléphone, sans JAMAIS aucun contact visuel avec la clientèle 2) c'est à Nice où on crève de chaud l'été, les vêtements aérés ne sont pas forcément là pour question d' "allumage" du sexe opposé, ça nous évite aussi, vu la chaleur, de macérer dans notre jus et d'indisposer l'odorat de tout un chacun 3)de plus, dans cette boîte, la clime marche une fois sur deux... alors hein :grr:


Perso j'ai une très mauvaise image de mon patron et de ses sbires les plus haut placés, ma sympathie se porte plutôt, concernant la hiérarchie, sur certains des chefs d'équipe (deux degrés au-dessus de nous, certains comme MA chef sont super, compétents et compréhensifs) et sur le chef du recrutement (un immense type élancé comme le patron, homo comme le patron, doté de trois fois plus de prestance naturelle que le patron cependant, n'hésitant jamais à dire ce qu'il pense et ne snobant jamais aucun des employés "bas-de-l'échelle").

Mon patron, c'est le ministre du Travail, de la Famille, de la Solidarité, etc. La formulationn change avec les gouvernements.

Il fut un temps, long hélas, ou ce patron était Martine Aubry. Nous jurâmes, au syndicat, de faire tomber Lionel Jospin, pour nous voir laissé une salope pareille au ministère. Ce qui fut fait comme promis (avec la participation active des autres électeurs - et merci aux profs pour avoir fait la même promesse à Jospin à cause d'Allègre).

Je n'ai pas d'avis particulier sur mon ministre actuel, dont j'ignore le nom. Mais si le PS recommence à mettre Aubry au premier plan, je n'oublierai pas de voter à droite au lieu de m'abstenir.

Fulmi a écrit:

Mais si le PS recommence à mettre Aubry au premier plan, je n'oublierai pas de voter à droite au lieu de m'abstenir.

Perso ce serait si le PS présentait DSK et comme ça me ferait mal de voter à droite j'appellerais ce vote le vote révolutionnaire de droite, ça passerait beaucoup mieux. Mais si l'UMP présentait son président, pas d'abstention, mise en application du vote tragi-comique de gauche !

Dans tout autre cas, abstention sauf idée croustillante évidemment dont j'ai le secret, comme ma liste Déguignet aux dernières régionales, c'est celui de mes votes dont je suis le plus fier, et on me comprend, ce vote ne m'a d'ailleurs valu que des félicitations, c'est tout à fait compréhensible !!!

Abstention forcée pour tout le monde peut-être à la prochaine présidentielle : En cas de second tour " Douste contre Blazy ", je verrais bien le désistement de l'un des deux contre la promesse que l'autre le nomme Premier Ministre.

Ouste Douste !!! :albino:


Pour les histoires de changement de patron, ce genre de chose m'inspire la réflexion " Ne pas rester coûte que coûte faire de vieux os ".

Une patronne que j'ai aimée... Si à l'aise avec elle...

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Le temps des Fêtes au bureau, il y a deux ans... Je me trouve à sa porte; elle, assise à son bureau. Bonjour-bonjour...

Ça ne lui tente pas tellement : c'est elle qui reçoit le 24 décembre au soir... En plus, et ça la tourmente vraiment, c'est encore elle qui doit faire la dinde...

Pour l'encourager un peu, je lui dis qu'elle est vraiment chanceuse parce que moi, je dois faire le Père Noël...

L'a-t-elle trouvée drôle? Je ne sais pas...

Mais je sais que nous nous aimions beaucoup...

Letendre

J'avais un patron absolument fabuleux ! Fabuleux dans le sens "meilleur et pire"
Un type super intelligent, connu dans toute la France par l'ensemble de ses confrères du même job. Bref. Remarquablement intelligent, capable d'entamer une fresque mondiale regroupant à la fois l'histoire, l'économie, etc... depuis des siècles à aujourd'hui...

Remarquablement feignasse aussi, puisqu'il choisissait d'arriver la plupart du temps 5 mn avant le départ de ses secrétaires, avec bien entendu mille urgences à leur donner, sans se soucier le moins du monde de leur désarroi à l'idée de traîner alors qu'elles étaient là depuis l'ouverture...
Bref, remarquablement sans gêne...

Remarquablement incroyable dans la mesure où il nous disait à nous, ses employées et femmes de surcroît, qu'il fallait ab-so-lu-ment réformer le vote et filer toutes les voix au mari : celle du mari, celle de la femme et même, ajoutait-il, celle des gosses eh oui, tant qu'à faire !!!

Je ne l'ai jamais craint, contrairement à la plupart de mes collègues qui tremblaient devant lui. Ça le troublait beaucoup, il m'a même questionné un jour, très subtilement comme vous allez le constater : "Mais dites-moi, pourquoi ne tremblez-vous pas devant moi ?"
J'ai éclaté de rire et lui ai répondu que si j'avais besoin de lui, il avait aussi besoin de moi et que nous étions donc strictement à égalité, et puisqu'il ne tremblait pas devant moi, je ne voyais pas pourquoi je tremblerais devant lui.
Ça l'a laissé rêveur...

Comme en vieillissant il a pris des T.O.C au passage, après avoir fait poser des barres en ferraille au volets, une porte avec code d'accès et alarme, un coffre-fort dans mon bureau, des caméras partout, il a ajouté un maître chien, par mesure de sécurité. On ne sait jamais.

Ceci dit, ça ne l'empêchait pas de m'appeler le soir à 20 h, fou d'angoisse, pour me demander si, à mon avis, quelqu'un pourrait éventuellement (on ne sait jamais), déjouer l'attention du maître et du chien, de l'alarme, du code, des caméras et emporter sur son dos le coffre fort qui pesait tout de même à lui seul au moins 300 kgs... Ce à quoi je lui répondais que j'avais les steacks sur le feu et que j'avais pas l'intention qu'ils crament... alors il se confondait en excuses, bredouillant et confus, mais recommençait le lendemain...

Il était remarquablement désorganisé dans son organisation parfaite, et il prenait une tête de chien battu, quand il obtenait de ma part la réponse à sa question : "Dites-moi franchement, comment trouvez vous le rangement sur mon bureau ?"...

Il déambulait en chaussettes dans le bureau, parce qu'il oubliait qu'il avait retiré ses chaussures...
Il n'hésitait pas à faire une fouille complète non pas des dossiers mes de ses narines, au point de ne plus avoir une seule main libre pour décrocher le téléphone et noter dans son agenda le prochain rendez-vous avec une personnalité...
Il me racontait à quel point les femmes, surtout la sienne, le confondaient par leur incompréhension naturelle, ce à quoi je répliquais que nous n'étions pas là homme/femme pour entamer un duel, mais pour tenter de nous compléter, et me regardait ahuri d'une telle évidence !

Il arrivait dans mon bureau le matin quand il était à l'heure, et n'en repartait qu'à midi, restant debout au milieu du bureau à parler de mille choses et à dévier forcément vers je ne sais plus quelle conversation qui n'avait rien à voir avec le boulot, et quand me prenait l'envie de déconner, j'improvisais des trucs pas possibles, il en lâchait sa veste par terre, mort de rire, et ne s'apercevait même pas qu'il finissait par la piétiner...

Je l'écrabouillais entre mur et porte, quand j'entrais d'un pas décidé dans un autre bureau où il se trouvait, il s'excusait d'être là, plaqué au mur...

Et me disait "Il est pas mal votre pantalon", alors que c'était pas au pantalon qu'il pensait, quand il montait les escaliers derrière moi.

Mais que voulez-vous, un type pareil, si fort et si con, qu'est-ce que je l'aimais d'affection humaine, vous pouvez pas savoir !

Quand j'ai décidé de quitter la banlieue Parisienne, il m'a offert une toile et m'a suppliée de revenir une fois par semaine par avion pour traiter mes dossiers... Ben non, monsieur mon patron... je vous adore, mais bon, faut savoir tourner des pages, dans la vie !

Je l'ai jamais craint, je l'ai jamais porté aux nues, je l'ai jamais descendu, je lui ai dit un jour : "vous me faites penser à un tableau à l'encre de chine, du gribouillage dans tous les sens, un paquet de noeuds de chaos, et seule votre main émerge... Vous en êtes là..."
Pendant onze ans, il m'a demandé où il en était du chaos et pendant onze ans, je lui ai dit : "pas fini... encore de quoi faire... pas sûr que vous y parveniez un jour..."

Un chouette type : modèle de l'humain, dans toute sa splendeur et sa décadence.

J'ai jamais craint personne, depuis que je n'ai plus craint mon fantôme de père.

Letendre a écrit:

moi, je dois faire le Père Noël...


Letendre

Je travaille dans une petite commune où le peu d'habitants qui la peuplent ont coutume d'alterner celui qui tiendra le rôle du Père Noël tous les 24 décembre de l'année. J'ai entendu dire que mon patron direct l'a déjà déjà deux fois. Ceci m'a fort étonnée...La coutume tout d'abord puis le simple fait d'imaginer mon boss travesti, cordial et affichant une bonhomie paraît-il qui ne lui ressemble absolument pas.
Non vraiment, mon patron, si petit soit-il mais les épaules basses, la barbe grisonnante, les lunettes kitsch, l'air glacial...me décontenance assez facilement. C'est le genre de type expert en communication qui se targue de l'améliorer à tout moment dans l'établissement ... et refuse de vous recevoir dans son bureau même en cas d'urgence tant que vous n'avez pas sonné et annoncé votre visite à l'interphone; qui ne vous salue pas même si vous l'avez salué; qui fait en sorte de toujours vous culpabiliser même sans être dans l'erreur, qui vous laisse croire que vous ne savez faire votre métier et que toute erreur de stratégie relationnelle ne peut venir que de vous-même; que l'acompte que vous osez demander ne peut être que refusé en vertu du fait que son établissement n'est pas une banque; que n'importe quel délégué du personnel est un rouge en puissance capable d'entraîner n'importe quelle paralysie fatale au système mis en place; un type capable de faire installer une sonnerie empêchant tout retard... dans la cafétaria.
Un boss quoi...

Letendre a écrit:

Mais je sais que nous nous aimions beaucoup...

Là le suspense est devenu quasi-insoutenable, les points de suspension laissent néanmoins augurer que la dinde passa à la casserole ... 8)

CONSTANTIN TARTAUXPOMMES a écrit:

Letendre a écrit:

Mais je sais que nous nous aimions beaucoup...

Là le suspense est devenu quasi-insoutenable, les points de suspension laissent néanmoins augurer que la dinde passa à la casserole ... 8)

Pour lever le plus d'ambiguïté possible : Ma patronne passa la dinde à la casserole et non pas la dinde passa la dinde à la casserole.

♫ Joyeux petit Noël ♫

:lol: :lol: :lol:

Letendre a écrit:

Pour lever le plus d'ambiguïté possible : Ma patronne passa la dinde à la casserole et non pas la dinde passa la dinde à la casserole.

???

Et non, compris en quoi le plus d'ambiguité possible est levé !

CONSTANTIN TARTAUXPOMMES a écrit:

Letendre a écrit:

Pour lever le plus d'ambiguïté possible : Ma patronne passa la dinde à la casserole et non pas la dinde passa la dinde à la casserole.

???

Et non, compris en quoi le plus d'ambiguité possible est levé !

Je ne sais pas trop ce qui me donne cette impression, mais je commence à me sentir le dindon de la farce.

C'est ma patronne - pas la dinde - qui serait contente...

Letendre, j'ai un doute.. la dinde, là... si elle fait la roue , c'est-t-y point un dindon, non?
(je plaisante, et moi j'avais bien eu un doute à la première lecture , mais le complément d'info m'avait tout clarifié ..)

..petite expérience perso . Hier dans les rayons du mini supermarché du coin du centreville. J'ai la tête dans les travaux de notre future maison et je hais les courses vous ne pouvez pas savoir à quel point! Alors j'essaie de les faire de mon mieux, en "entrant à fond dedans" histoire d'oublier qu'elles me dépriment tant...
Donc, je lutte contre la tendance à me laisser envahir par l'obsession de la chappe de béton et des solives tout en me concentrant du mieux que je peux sur les apparences, étiquettes, différences de prix et tutti quanti..Soudain une montagne rouge me fait face (pour pas dire me rentre dedans violemment, vu notre état d'esprit du moment.. :lol: ), j'ai failli hurler de peur
ouf! Ce n'était que lui!!!!
rapport: Il est vraiment gigantesque, se porte bien, a les joues roses, ressemble un peu au second adjoint...