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 Orage

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MessageSujet: Orage   Orage EmptySam 12 Fév - 18:20

Sur le flanc de la montagne, à l’orée d'une petite clairière, au milieu des chênes verts et des pins Odile avait retapé et remis à neuf un vieille bergerie. Elle aimait ce pays où elle avait vu le jour il y a maintenant 45 ans, et cette terre était magique. Elle vivait à Paris, mais venait aussi souvent que possible se ressourcer dans cette région si verte et douce à son cœur. C'est décidé : elle était née ici, elle retournerait en terre ici !
Elle avait connu Marc à Paris, elle l'avait amené ici et lui, le Parisien, il avait su aimer ce pays perdu et son havre de paix, perdu sur ce flanc de coteau. Elle l'avait épousé voilà déjà dix ans, ils s'aimaient passionnément mais comme toute passion, il y avait souvent des étincelles. Ce soir là ils avaient dîné comme à l'accoutumée et leur discussion s'envenimait, ils n'étaient pas du même avis, et chaque fois cela tournait à l'affrontement

- Non te dis-je ! je ne suis pas d'accord, la réincarnation ? Mais que vas tu encore inventer ? Je n’y crois pas !

C'était Odile qui, excédée, répondait vertement à Marc. Elle en avait assez pour ce soir.
- Je descends au village, chez Nancy, j'ai envie de calme ! dit-elle d'un ton amer.

Marc répondit, excédé à son tour :
- C'est ça ! va voir ton amie, demain il fera jour !C’est impossible d’avoir une conversation avec toi !

Elle sortait de la maison, quand un coup de tonnerre retentit au loin, derrière la chaîne montagneuse, l'orage menaçait depuis la fin de la journée, mais il était encore loin . Elle connaissait bien cette région, et pour arriver avant la pluie elle décida de descendre par le raccourcit du bois. Elle l'avait fait des centaines de fois, et elle avait envie de marcher pour chasser sa mauvaise humeur. La forêt était silencieuse, entre chien et loup, les oiseaux du jour se sont calmés et ceux de la nuit ouvrent à peine un œil, seule une brise légère annonçant la tourmente proche, faisait bruire les branches des grands arbres. Mon dieu ! qu'elle aimait être ici ! L'air était lourd, et elle descendait lentement, s'arrêtant à chaque détour du chemin pour cueillir une baie, ou humer l'air autour d'elle. Une chauve-souris, intrépide et goguenarde passa juste au dessus d'elle comme pour la narguer, une chouette hulule au loin, la lune passe juste le sommet de la montagne, Odile est heureuse. Sa colère est oubliée.
Tandis qu'elle avance, la nuit se fait plus noire, et l'astre si luisant il y a quelques instants, se cache derrière de lourds nuages chargés de pluie. Elle pense à Marc, et regrette une fois de plus, sa réaction impulsive, qu'ils sont idiots tous les deux de se chamailler ainsi, mais en fait leur couple fonctionne comme ça, il faut se rendre à l'évidence. Tous les hommes qui ont croisé sa vie, elle s'en est lassée, elle aimait à le retrouver après leurs échanges quelque peu musclés. Mais tant pis, elle avait dit descendre au village, elle irait !

Le vent commençait à souffler entre les rochers, son sifflement presque féroce, commençait à devenir assourdissant. Odile pressa le pas, il fallait arriver avant la pluie, les orages sont violents dans cette région.
Alors qu'elle traversait le pont qui enjambait la rivière, les premières gouttes frappèrent violemment les planches mal jointoyées. Elle sourit apercevant les lumières du hameau un peu plus loin en contrebas.
La pluie était chaude et bienvenue, cela rafraîchirait l'atmosphère lourde de cet été caniculaire. Le tonnerre grondait, les éclairs zébraient la nuit noire, elle avançait encore mais, l'orage était juste au dessus, elle décida de s'abriter quelques instants sous une roche surplombant le précipice, pour attendre une accalmie.
Mais ce soir la, c'était différent, le ciel était devenu fou, les rais de lumières embrasaient la montagne, le ciel déversait un déluge d'eau, les rapides de la rivière vrombissaient, l'eau déferlait à toute allure, on aurait dit presque l'apocalypse. Au dessus d'elle un fracas de roches se fit entendre, la paroi ravinée pas les eaux, laissa échapper une grêle de pierres. Elle se réfugia prestement dans une anfractuosité attendant avec anxiété l'arrêt de l'avalanche. Le temps lui semblait interminable, et au moment où elle pensait le danger écarté une pierre vint la frapper violemment sur le dessus du crâne. Elle perdit connaissance.

Combien de temps était elle restée ainsi, elle ne le savait pas, lorsqu'elle se réveilla il faisait encore très sombre, l'orage avait cessé, la terre regorgeait d'eau, elle avait mal au crâne : tout lui revint à la mémoire. En fait, elle s'en sortait bien : une bosse sur la tête et quelques égratignures. Elle s'ébroua, et décida de reprendre sa route vers le village. En se levant elle ne vit pas les lumières du village, sûrement une panne due à l'orage, se dit-elle. Comme elle reprenait sa marche, elle se sentait mal à l'aise. Tout était étrange autour d'elle, la végétation avait changé, tout lui paraissait inconnu . Les arbres semblaient immenses, l'herbe était touffue et haute, elle ne reconnaissait rien ! Plus elle avançait, et plus elle doutait de sa raison. Chaque pierre, chaque rocher de sa montagne elle les connaissait, et là! plus rien n'était familier. Elle marchait au hasard, et cherchait un point de repère, rien ! vraiment rien ! Mais où donc était-elle ?

Elle continuait ainsi son chemin, toujours vers le village, pensait-elle, elle y arriverait bien ! Mais la nuit, toujours aussi noire, ne lui laissait aucun répit. Elle était bel et bien perdue, il fallait se rendre à l'évidence. Elle n'avait même pas pensé, dans sa colère, à amener son téléphone mobile ! quelle idiote !
Elle se dirigeait vers une rivière, elle décida d'en suivre le cours, cela la conduirait inévitablement vers la civilisation. Elle marchait ainsi depuis longtemps, elle commençait à sentir la fatigue l'envahir, et son mal de tête qui ne passait pas ! Plus elle avançait et plus le paysage lui paraissait aussi gigantesque et inconnu. Elle était au bord de l'épuisement, quand elle aperçut au loin, une falaise, abrupte, on aurait dit presque une immense maison, sauf qu'à son coté une douce colline semblait adossée à elle.
Elle s'approcha avec précaution il faisait plus doux et elle avait l'impression de marcher sur de la moquette. Elle était si éreintée, qu'elle décida de passer le reste de la nuit ici, et d'attendre le jour pour retrouver son chemin. Elle trouva un recoin douillet, comme tapissé de mousse et s'y réfugia en pensant à Marc qui la croyait bien au chaud chez Nancy. Elle s'endormit serrant entre ses doigts la médaille offerte par son mari, épuisée par la longue et difficile nuit, et jurant qu'à l'avenir elle mettrait une sourdine à ses coups de colère.

Marc était assis il pestait contre le caractère impétueux de sa femme, et contre son habitude de l'asticoter jusqu'à ce qu'elle finisse par exploser de rage. Odile venait de partir, et il regrettait leur dispute. Ils en reparlerait demain. Il allait se coucher quand il entendit le premier grondement de tonnerre, hum pensa t il, j'espère qu'elle est arrivée chez Nancy. Il ne trouvait pas son sommeil, Odile lui manquait, et cet orage qui n'en finissait pas, il pleuvait tellement que la rivière d'ordinaire si douce laissait échapper des grondements sourds et puissant. Il décidé d'appeler le village pour savoir si Odile était arrivée. « Allo ! Nancy ? ......Comment Odile n'est pas la ? ...........Elle est partie chez toi ce soir avant l'orage ! ! ! Mon Dieu pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé ! » Nancy rassura Marc en lui rappelant que la montagne n'avait aucun secret pour Odile et qu'elle avait dû se mettre à l'abri en attendant la fin de la tourmente.
Marc s'inquiétait, le temps passait et il n'arrivait pas à retrouver sa sérénité. Il prit sa veste et descendit à son tour à la recherche de la seule femme qu'il avait jamais aimé, mais surtout qui réussissait à supporter son sale caractère.
Il prendrait le chemin du bois, par expérience il savait qu'Odile, quand elle partait à pied, passait toujours par là. Le portable et une lampe torche à la main il se mit en route. Il marchait à pas rapides criant son nom dans l'orage et sous la pluie, appelant sans cesse, mais seul le bruit du torrent et des éclairs lui répondait comme un écho.
Il cherchait vainement, arpentant sentier et corniche, s'arrêtant chaque fois qu'un recoin lui semblait pouvoir servir de refuge. L'orage se calmait, il téléphona de nouveau à Nancy. La même réponse négative ne fit qu'augmenter son inquiétude, mais où donc était passée Odile. Nancy le rassura de nouveau : « Nous aurons des nouvelles demain matin... » lui dit-elle.
Marc marchait toujours, il chercha ainsi une grande partie de la nuit, sans relâche. La pluie avait cessé, et il était fourbu, seul l'espoir de retrouver sa femme lui donnait le courage de continuer. Il traversa le pont, et remarqua que des rochers encombraient le chemin. Avec anxiété il vérifia éclairé de sa lampe si Odile n'était pas la, blessée ou pire peut-être.
Il ne trouva rien, quelque peu rassuré il continua sa route appelant toujours régulièrement, il voyait les lumières du village au fond de la vallée.

Il arrivait à la cabane servant de refuge aux bergers lors des transhumances d'été, se rappelant les derniers mots de réconfort de Nancy, peut-être qu'Odile était la ! Il cria son nom de toute ses forces, mais aucune réponse ne lui parvint, la porte était fermée à clef. Il décida de s'y reposer quelques minutes. Marc n'était pas un montagnard de naissance, il s'allongea sous l'avant-toit sur une couverture laissée la par un berger et s'endormit aussitôt , harassé de fatigue et d'angoisse.

Une brise fraîche de lendemain d'orage réveilla Marc, il ouvrit les yeux, et mis quelques secondes pour réaliser et se souvenir des événements de la nuit. Odile !


Il allait se lever, quand il sentit une présence ! Au creux de son bras, bien lovée au chaud, une petite souris blanche dormait calmement. Intrigué, il la prit dans une main, et remarqua qu'elle avait une grosse bosse sur le dessus du crâne. La souris se réveillait doucement, il lui parlait gentiment la caressant pour ne pas l'effrayer. Elle portait un collier autour du cou avec une petite médaille. Confusément il lui semblait connaître ce bijou, il regarda de plus près, au dos de la médaille, des caractères minuscules :

Marc et Odile pour la vie.

D'une voix tendre il murmura :

- et toi qui ne croyais pas en la réincarnation !
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Clair Obscur
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptySam 12 Fév - 23:22

Je te découvre en prose, quelle étrange histoire...
J'aime l'étrange. Il provoque (ou remet sur le tapis) les questions que l'on se pose un jour ou l'autre.

D'où t'est venue cette idée ?

En tout cas, j'aime l'orage. C'est à chaque fois un moment bizarre. Avec un drôle de silence, juste après...
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptySam 12 Fév - 23:53

Clair Obscur a écrit:
Je te découvre en prose, quelle étrange histoire...
J'aime l'étrange. Il provoque (ou remet sur le tapis) les questions que l'on se pose un jour ou l'autre.

D'où t'est venue cette idée ?

En tout cas, j'aime l'orage. C'est à chaque fois un moment bizarre. Avec un drôle de silence, juste après...


Quelle étrange question ! d'où t'est venue l'idée ? je ne sais plus, les idées sont si fugaces qu'il est difficile de les retenir, où alors si, juste l'instant d'après on écrit presque machinalement ... peut-être après une
discussion sur la réincarnation ... et une souris qui passait par là ...

Zut je ne sais plus où j'ai mis mon fromage !!! Isis ? c'est toi qui me l'a piqué ?
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Bidouille
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyDim 13 Fév - 0:41

J'ai trouvé ce texte très émouvant, très beau.
Merci.
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyDim 13 Fév - 0:48

Bidouille a écrit:
J'ai trouvé ce texte très émouvant, très beau.
Merci.


Merci bidouille de l'avoir lu et d'avoir dit ces simples mots D D
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Muda
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyDim 13 Fév - 1:47

Les mêmes mots simples que Bidouille pour te dire combien j'ai aimé te lire...
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Clair Obscur
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyDim 13 Fév - 3:04

Misstick a écrit:
Quelle étrange question ! d'où t'est venue l'idée ?

Je me demandais si le sujet te préoccupait, ou si c'était le hasard de l'idée venue comme ça... wink
J'aime l'atmosphère, il s'en dégage vraiment quelque chose. D'où ma question...
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyMer 16 Fév - 17:46

Bon texte , ramasé et laissant en suspens des questions.
je n'aurais pas donné de noms aux protagonistes. ou peut être d'autres noms moins roman photo. Mais l'ecriture est fluide et cette descente comme unparcours initiatique bien rendue chinese
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyMer 16 Fév - 17:59

Coldfingers a écrit:
Bon texte , ramasé et laissant en suspens des questions.
je n'aurais pas donné de noms aux protagonistes. ou peut être d'autres noms moins roman photo. Mais l'ecriture est fluide et cette descente com me unparcours initiatique bien rendue chinese


chinese chinese chinese Monsieur Coldfingers ...

mais dis moi c'est quoi "des prénoms moins roman photo" ?.
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyMer 16 Fév - 18:07

Mademoiselle Misstick je vous en propose deux :

Zozime pour le mec

Calitrope pour la gonzesse

twisted evil
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyMer 16 Fév - 18:13

Coldfingers a écrit:
Mademoiselle Misstick je vous en propose deux :

Zozime pour le mec

Calitrope pour la gonzesse

twisted evil


Monsieur Coldfingers j'ai le regret de vous informer que ces deux
prénoms difficiles à prononcer, je ne voudrais pas que la lecture
à haute voix impose certains yatus !!!

Je vois tout à fait ça sur une merdaille autour du cou !

Zozime et Calitrope pour la vie ....


je vois tout à fait aussi un dialogue

- Ô!!! Zozime ze vous z'aime, z'aimerais un bizou de vous
- Ô!! Calitrope un baizer de vous quel plaizir !


La triste histoire de Zozime ....
Ou : dur de trouver du boulot


Ze m'appelle Zozime, et z'ai un problème, z'ai un ssseveux sur la langue, et ze vous z'assure que sssa me sssagrine vraiment. Par eczzemple, tenez l'autre zour z'ai sssubi un oral pour un boulot.

- Bonzour Monsieur, Ze suis la candidate pour le possste de ssstandardissste.

Ze n'ai pas compris pourquoi tout de sssuite il m'a dit "on vous z'écrira".

Depuis touzours ze suis victime de racisssme de la langue, z'ai pris des cours de dicssion mais sssa n'a pas marsssé. Ze ssssuis z'incurable.

Z'ai le trac, ssse matin z'ai rendez-vous pour un possste au ssservissse réclamation d'un grand magazin, ze sssais pas ssse que sssa va donner on verra bien.

Ssssssuper ! ils m'ont embausssée !

Z'ai rien compris, ils m'ont fait dire une phraze, zuste une et ils m'ont dit "sss'est ok, vous z'êtes parfaite pour ssse posssste, vous commensssez demain".

Allo ! bon... bon...zour M..m..m..m..mo... mo...sssieur ! sss...sss...sss'est p..p..p..pour...pour...pour... quoi ec... ec...ec...ec...zactement ? Z'ai pas compris là non plus il a raccrosssé tout de suite.

Ah ! oui z'avais z'oublié dans ma présssipitasssion, ze bé...bé...bé...gaie ausssssi !
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyMer 16 Fév - 19:18

Ostrascisme !
Odile et Marc pour la vie c'est encore plus neuneu ! on dirait des noms de "C'est mon choix" ou de Bataille et Fontaine sur tf1 !

Zozime est génial !
" Ô mon sublime Zozime" quelle dit la nenette et lui répond :
je ne suis qu'un trope Calitrope !


Mais bon je propose aussi Théodore et Euphrosine !
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyMer 16 Fév - 22:51

Coldfingers a écrit:
Ostrascisme !
Odile et Marc pour la vie c'est encore plus neuneu ! on dirait des noms de "C'est mon choix" ou de Bataille et Fontaine sur tf1 !

Zozime est génial !
" Ô mon sublime Zozime" quelle dit la nenette et lui répond :
je ne suis qu'un trope Calitrope !


Mais bon je propose aussi Théodore et Euphrosine !

Ostracisme !!!! non non

Sectaire !!!

Je suis Misstick simple et comme je suis, j'ai choisi et je garderai Odile et Marc ! des gens comme tout le monde non ? Même s'ils sont neuneu tant pis !

:grr: :grr: :grr:
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyMer 16 Fév - 23:07

et puis Marc croque Odile rabbit (Ok j'ai le trophée Ruquier du plus mauvais jeu de mots Mr green )
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyJeu 17 Fév - 0:09

allez misstick un effort marc et odile c'est trop roman photo...
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyJeu 17 Fév - 0:13

Coldfingers a écrit:
allez misstick un effort marc et odile c'est trop roman photo...


nan je boude ..... non
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyJeu 17 Fév - 3:46

Allez, Miss... disons Odile et Marc, et n'en parlons plus ! :lol: :lol: :lol:
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyVen 18 Fév - 13:45

Belle Misstick, je savoure ta prose comme du caviar, comment dire, lorsque je te lis, je troque mes mirettes distraites contre un prunelle absorbée et zélée.

Tu m'imposes ta rythmique contemplative, je me recueille devant tes mots comme au "ralenti", alors que j'expédie vite fait-mal fait la plupart de mes lectures. Tu sais, comme si je prononcais mentalement chaque syllabe conscencieusement, par contagion de ta posture méditative.

Merci beaucoup. coeurs

J'oserais émettre une toute petiote critique...
Il me semble (je me trompe surement) que tu ne te mets pas assez en danger. Je ne sais comment le formuler, c'est gonflé de ma part.

Je crois que le "je" lyrique ou le narrateur est trop tenu à distance. Je ne parle pas de faire une auto-introspection sur le banc des accusés ou des plaignants, non, plutôt de mettre à l'épreuve, soi ou son écriture...

Mais ce n'est qu'une vulgaire intuition de ma part !

tibisou
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyVen 18 Fév - 16:51

Lasthénie a écrit:
Je crois que le "je" lyrique ou le narrateur est trop tenu à distance. Je ne parle pas de faire une auto-introspection sur le banc des accusés ou des plaignants, non, plutôt de mettre à l'épreuve, soi ou son écriture...

Mais ce n'est qu'une vulgaire intuition de ma part !

tibisou

C'est aussi mon avis, pour Misstick (et pour Clair-Obscur, aussi). C'est comme un bon plat mais qui aurait demandé à être laissé à réduire un quart d'heure de plus.
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyVen 18 Fév - 18:14

Fulmi a écrit:
Lasthénie a écrit:
Je crois que le "je" lyrique ou le narrateur est trop tenu à distance. Je ne parle pas de faire une auto-introspection sur le banc des accusés ou des plaignants, non, plutôt de mettre à l'épreuve, soi ou son écriture...

Mais ce n'est qu'une vulgaire intuition de ma part !

tibisou

C'est aussi mon avis, pour Misstick (et pour Clair-Obscur, aussi). C'est comme un bon plat mais qui aurait demandé à être laissé à réduire un quart d'heure de plus.

J'avais déjà pris connaissance du message de Lasthénie, que je trouve fort intéressant, et je voudrais si c'est possible que vous puissiez développer le "mettre soi ou son écriture à l'épreuve"...

Je ne sais pas pour Misstick, comment elle voit la chose.

Me concernant, je ne dirais pas "j'écris".
Je jette sur le papier des fragments. Comme quand on lâche trois mots avant de se refermer.
J'ai un tas de trucs à lâcher vraiment. Appelons ça un témoignage. Sauf que le jour où je vais m'y mettre, faudra vraiment que je sois épaulée. Je veux dire constamment et partout, humainement. Parce que ça risque de m'emporter assez loin "au fond, en bas, là où tout se passe". Quand je vois déjà la souffrance pour sortir ces fragments, j'ai un peu peur (franchement la trouille) de ce qui m'attend...

Bref. On m'a incitée à plusieurs reprises à raconter ma vie.
Ça me pose plusieurs problèmes :
- Sous quelle forme le faire
- Comment peut-on exhiber sans faire d'exhibitionisme (ou pris comme tel par le lecteur, puisque là n'est pas l'intention, mais l'obligation pour traiter le sujet dans l'authenticité)
- Et faire comprendre que le coeur du sujet n'est pas cela, mais la conséquence de cela, et que pour arriver aux conséquences, il faut bien passer par la cause.

Ça fait des mois que le sujet me tarabuste. Que je tourne autour du pot. C'est très dur.

pffffffff est-ce que c'est clair, au moins ? !?

Après, y'a les pièces de théâtre.
Mais là, c'est différent. Je ne mélange donc pas.
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyVen 18 Fév - 19:03

Clair Obscur a écrit:
Me concernant, je ne dirais pas "j'écris".
Je jette sur le papier des fragments. Comme quand on lâche trois mots avant de se refermer.

Ce n'est pas vraiment écrire. Mais comme tu écris du théâtre, tu sais ce que c'est qu'écrire, aller vers un but, tracer son chemin, soir après soir, viser un point lointain, et tenir sa route, etc.




Citation :
J'ai un tas de trucs à lâcher vraiment. Appelons ça un témoignage. Sauf que le jour où je vais m'y mettre, faudra vraiment que je sois épaulée. Je veux dire constamment et partout, humainement. Parce que ça risque de m'emporter assez loin "au fond, en bas, là où tout se passe". Quand je vois déjà la souffrance pour sortir ces fragments, j'ai un peu peur (franchement la trouille) de ce qui m'attend...

La trouille, c'est classique. La souffrance en écrivant aussi. Il y a des méthodes pour parer à tout ça (mais pas pour l'éviter, malheureusement). En simplifiant beaucoup, il faut décider de ce qu'on va écrire et l'écrire, ensuite appliquer les principes de Boileau, toujours valables, en toutes circonstances :

Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :
Polissez-le sans cesse et le repolissez ;
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.



Citation :
Bref. On m'a incitée à plusieurs reprises à raconter ma vie.
Ça me pose plusieurs problèmes :

Aucun problème, c'est hyperclassique de raconter sa vie.

Citation :
- Sous quelle forme le faire

Sous la forme d'un récit. C'est le plus simple.

Citation :
- Comment peut-on exhiber sans faire d'exhibitionisme (ou pris comme tel par le lecteur, puisque là n'est pas l'intention, mais l'obligation pour traiter le sujet dans l'authenticité)

En parlant surtout des autres.

Citation :
- Et faire comprendre que le coeur du sujet n'est pas cela, mais la conséquence de cela, et que pour arriver aux conséquences, il faut bien passer par la cause.

Contente-toi de raconter. Les complications arriveront bien assez vite toutes seules.

Citation :
Ça fait des mois que le sujet me tarabuste. Que je tourne autour du pot. C'est très dur.

Commence par une phrase simple, du genre :

Longtemps je me suis couché de bonne heure (Marcel Proust)

Ou tu peux faire compliqué, comme Châteaubriand :
« Ma mère accoucha à Saint-Malo d'un premier garçon qui mourut au berceau, et qui fut nommé Geoffroy, comme presque tous les aînés de ma famille. Ce fils fut suivi d'un autre et de deux filles qui ne vécurent que quelques mois.
Ces quatre enfants périrent d'un épanchement de sang au cerveau. Enfin, ma mère mit au monde un troisième garçon qu'on appela Jean-Baptiste : c'est lui qui, dans la suite, devint le petit-gendre de M. de Malesherbes. Après Jean-Baptiste, naquirent quatre filles : Marie-Anne, Bénigne, Julie et Lucile, toutes quatre d'une rare beauté et dont les deux aînées ont seules survécu aux orages de la Révolution. La beauté, frivolité sérieuse, reste quand toutes les autres sont passées. Je fus le dernier de ces dix enfants. Il est probable que mes quatre soeurs durent leur existence au désir de mon père d'avoir son nom assuré par l'arrivée d'un second garçon : je résistais, j'avais aversion pour la vie.
Voici mon extrait de baptême :
"Extrait des registres de l'état civil de la commune de Saint-Malo pour l'année 1768.
"François-René de Chataubriand, fils de René de Chateaubriand et de Pauline-Jeanne Suzanne de Bedée, son épouse, né le 4 septembre 1768, baptisé le jour suivant par nous, Pierre-Henry Nouail, grand-vicaire de l'évêque de Saint-Malo. A été parrain Jean-Baptiste de Chateaubriand, son frère, et marraine Françaoise-Gertrue de Contades, qui signent et le père. Ainsi signé au registre : Contades de Plouër, Jean-Baptiste de Chateaubriand, Brignon de Chateaubriand, de Chateaubriand et Nouail, vicaire-général." »

Ou si ces exemples célèbres t'impressionnent, coici comment mon papa a introduit ses Souvenirs d'Algérie :
« C'est en octobre 1946 que l'Algérie est pour la première fois entrée dans ma vie. J'avais vingt ans et je venais de passer l'écrit de mon premier concours d'internat (je n'étais pas très content de mes épreuves). Mon père devait se rendre en Algérie pour… (…) Il me proposa de l'accompagner. j'acceptai avec une joie non dissimulée. » Il en a fait trois mille pages derrière ça.

Ensuite il a écrit ses souvenir d'enfance. Intro très simple, mais première phrase proustienne :

« Je suis né le 8 février 1925, un après-midi, aux environs de 15h30, dans un appartement de la rue de Rivoli, à Paris, dans le Ier arrondissement, mais dans une maison dont je n'ai jamais retrouvé - ni d'ailleurs cherché - le numéro. »
(Mille pages suivent cette introduction)

C'est un bavard.


Citation :
pffffffff est-ce que c'est clair, au moins ? !?

Oui, c'est clair. tu as la panne au décollage, paragraphe 5.2 du chapitre 5 de Écrire, guide pratique de l'écrivain, de Jean Guenot.
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyVen 18 Fév - 19:25

Fulmi : merci.
J'imprime ton post. Je vais m'en servir de béquille.
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyVen 18 Fév - 19:46

Clair Obscur a écrit:
Fulmi : merci.
J'imprime ton post. Je vais m'en servir de béquille.

C'est toi la Clair-Obscure qui zone sur Voilà/Wanadoo Littérature ? Argol.trompette, qui n'est que moi-même autrement déguisé, a mis un fil intitulé (c'est un peu prétentieux) : J'écris un livre et je le publie - à destination des petits jeunes qui posent toujours la question sur ce forum-là.
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyVen 18 Fév - 20:26

Lasthénie a écrit:

Je crois que le "je" lyrique ou le narrateur est trop tenu à distance. Je ne parle pas de faire une auto-introspection sur le banc des accusés ou des plaignants, non, plutôt de mettre à l'épreuve, soi ou son écriture...

Mais ce n'est qu'une vulgaire intuition de ma part !

tibisou


Merci m'amzelle

mais pourrais-tu étayer un peu peu stp ? est-ce à dire que je ne m'implique pas assez dans le personnage, que j'écris un peu comme "vu de l'extérieur ?


Fulmi a écrit:
C'est aussi mon avis, pour Misstick (et pour Clair-Obscur, aussi). C'est comme un bon plat mais qui aurait demandé à être laissé à réduire un quart d'heure de plus.


tu peux toi aussi aller plus loin stp ?



Et merci à vous deux de vos commentaires constructifs, je suis à l'écoute de tout conseil avisé ...
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MessageSujet: Re: Orage   Orage EmptyVen 18 Fév - 20:28

Fulmi a écrit:
C'est toi la Clair-Obscure qui zone sur Voilà/Wanadoo Littérature ? Argol.trompette, qui n'est que moi-même autrement déguisé, a mis un fil intitulé (c'est un peu prétentieux) : J'écris un livre et je le publie - à destination des petits jeunes qui posent toujours la question sur ce forum-là.
Clair Obscur a écrit:
Non c'est pas moi ! mais je vais aller y faire un tour du coup.... wink

J"en viens.
Tes remarques/conseils y sont judicieux.
J'avais déjà planché sur le sujet de l'édition, donc tu as confirmé et peut-être complété ce que je savais.
C'est plutôt la partie "écriture" que j'épluche plus attentivement pour le moment. Plein de trésors.

Bon. Je fais le vide, là. Faut, maintenant.
De toute façon, pas le choix. Besoin.
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