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Fulmi
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MessageSujet: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 1:45

En 1992, je suis rentré comme « Responsable d’Opérations Immobilières » au service technique d’un établissement public très connu des chômeurs (quatre lettres). J’ai eu de la chance, il avait été question qu’on me nomme « Chargé d’Opérations Nouvelles », mais, non, je ne fus pas CON, mais ROI.

Deux ans plus tard, les ennuis commencèrent. J’étais placardé. Après quelques aventures du côté du harcèlement et du syndicalisme, j’ai commencé à vraiment ressembler à un rond-de-cuir à la Courteline.

En 1999, deux amis de l’internet m’ont dit, en substance : François (je m’appelle François), on comprend bien dans quelle situation tu es, mais on ne comprend pas comment tu en es arrivé là. J’ai commencé à leur raconter, soir après soir, par e-mail. Au dix ou quinzième e-mail, leur verdict a été sans appel : je devais en faire un livre. Ce qui fut fait en deux ans pour le premier jet. Évidemment, il n’y a plus trace des premiers e-mails, je ne cherche pas à fourguer une collection de sms mal embouchée. Non, c’est un vrai livre avec plein de mots écrits à la suite les uns des autres, dans le respect des règles usuelles du français d’aujourd’hui, parfois un peu entaché de célinisme, m’a-t-on dit, mais point trop. On m’a cité aussi Marcel Aymé. Pourquoi pas ? Je n’ai jamais lu Marcel Aymé. Céline, si. Il y a de quoi être célinien, au service de l’État, parfois, dois-je dire.

Ce livre, moult fois relu, repris, corrigé, grâce à l’infinie bonne volonté d’amis et de parents, est enfin achevé, fini, imprimé par moi-même, relié artisanalement par un service de repro malin ; et je le vends à qui le veut. Non, il n’est pas publié chez Vivendi qui n’en a pas voulu, à raison sans doute, il est trop bon pour eux.

Mais est-ce bon ? se demandera-t-on (ou bien on dira : c’est une merde, ça se devine du premier coup) ? Je ne sais. Cela se lit, c’est sûr, j’y ai toujours veillé. Cela renseigne précisément sur quelques points de la vie de bureau au service de l’État, qui n’est pas exactement la même que celle du privé. On y a des langueurs qui sont hors de portée des assujettis au bilan comptable. On croise des personnages intéressants, voire attachants, mes collègues de l’époque, que je remercie bien, au passage, pour leur bonne volonté d’acteurs. La fin, m’a dit un lecteur du manuscrit, « se lit comme une nouvelle d’Alphonse Daudet », compliment dont je ne suis pas peu fier.

Le roman - car tout de même c’est un roman - a des défauts, c’est sûr. J’en connais certains même que j’ai renoncé à corriger. C’est un peu trop démonstratif, parfois, et l’on sent le règlement de comptes. Mais j’ai beaucoup taillé dans la chair et c’est, à mon avis, très supportable. Il ne reste plus de tunnels interminables, ce qui me donne un avantage très net sur Jules Verne. Je dis Jules Verne car c’est aussi un voyage extraordinaire que je raconte là, un voyage dans un monde inconnu et dangereux, celui du service de l’État, et je sais qu’on m’accusera de mentir (ce serait bien, ça prouverait qu’on m’a lu). Mais je ne mens jamais, et j’ai limité le procédé romanesque (faire de la fiction à partir de la réalité) uniquement en regroupant des événements qui seraient sinon très dilués, plus une courte partie finale rédigée au futur, pour bien marquer la différence avec le reste.

Ce Chantiers de papier a été la première chose que j’aie écrite hors mon domaine de compétence professionnelle, l’architecture. Ceux qui ont pu lire les quelques nouvelles très fantasques que j’ai publiées sur le net doivent être prévenus : ça n’a rien à voir. C’est antérieur et bien plus sérieux même si c’est drôle parfois.

Sans vouloir obliger personne (après tout que m’importe de vendre un livre qui ne rapporte rien ?), j’ai quelques exemplaires du premier tirage. Je les vends vingt eurots pièce, port compris. C’est un peu cher, dira-t-on. Certes, mais c’est un objet artisanal. Chaque exemplaire me revient à douze eurots (dix de photocopies/reliure et un pour la couverture et son collage). Trois eurots de poste pour la France, cela fait quinze. Restent cinq eurots pour les frais divers et la TVA ; et un petit bénéfice pour l’auteur. Cela me paraît honnête.
Le livre fait deux cent soixante-dix pages, ou quatre cent mille caractères. On en a pour son argent, d’autant que la correction pour le fond, la plus importante, est de ma lectrice attitrée, Antillaise soi-même, et le correction finale des dernières fôtes (les plus sournoises) est d’Hématite.

Envoyer la commande accompagnée d'un paiement.
Depuis l’étranger, un mandat international fera l’affaire.
Voici mon adresse :
François Martini
20, passage Richard
92240 Malakoff


Dernière édition par le Mer 27 Juil - 13:34, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 1:46

Voici le premier chapitre :

Un matin de la fin du siècle dernier, je me rendis en voiture à l’aéroport du Bourget, pour un concours d’embauche. Dans un hangar glacé, tôt dans le brouillard de juin, seul parmi quatre mille humains anxieux, on se sent petit. J’entrai dans le monde des petits. À une table d’écolier, transis sous le plafond immense, nous guettions l’instant de la révélation : trois cents questions. Il fallut bien y répondre. C’était comme à un concours de pêche à la ligne. Un test affreux, imprévisible, trois cents petites surprises. Trois cents pièges. Des questions sur tout et n’importe quoi, il n’y avait pas de programme.
Quatre mille personnes sont bien peu de choses, à l’échelle de l’aéronautique. Aspirants gratte-papier, nous prétendions à un emploi de guichetier. Eux, oui ; pas moi. Je faisais semblant, je croyais faire semblant. Je ne m’y voyais pas vraiment, derrière un guichet. Enfin, je me croyais au-dessus. Jamais je n’eusse voulu m’astreindre à pareille routine, mais un bête manque d’argent m’avait mené là. Je vous passe les détails, qui sont sordides, l’humilité des candidats, leur air inquiet, l’état de demi-sommeil après deux heures d’attente, la fatigue d’être venu de loin, le froid perçant des gares de banlieue, l’errance sur le tarmac antique, la foule qui se presse, les égarés en panique, les courants d’airs et le plafond si haut. Aucun gagnant dans cette galère, rien que des malheureux, des quêteurs de mieux-être, des pauvres gens. C’est un concours de perdants, une épreuve à la mesure de ceux que la vie décourage, qu’une sécurité un peu triste attire, qui jamais de leur vie ne chercheront à briller. Je n’avais pas prévu de me retrouver des leurs, mais, de fait, j’en étais. Nous attendions que l’on distribuât les sujets. Après, j’ai oublié. Pas le temps. J’ai répondu à toutes les questions, comme un fou, très vite, sans réfléchir.
Le marché du travail était minable à dix ans du second millénaire de l’Occident chrétien. Les Trente Piteuses, c’est ainsi que l’on nommait les années giscardomitterrandchiraques, les Trente Piteuses, disais-je, exténuaient le peuple. Trop de galères sociales, c’est assez. Une Europe de gangsters se concoctait à Bruxelles, la France mourait de consomption : un essorage national. Notre guerre mondiale à nous, post-baby-boomers, s’est appelée : la crise économique. Joli nom qui fit la fortune des magazines. Des millions de destins passaient à l’as. On pouvait vouloir échapper au désastre, sans honte, vraiment. La France produisait alors en abondance des jeunes gens formatés, dociles, résignés, juste ce qu’il fallait pour écraser l’emploi par le chômage. À moi qui n’étais plus si jeune, il m’en fallait bien un, d’emploi. Voilà ce qui m’avait mené dans ce hangar un petit matin de juin de 1992. D’avions, il ne sera jamais question ici. On n’en parlera pas. Tout le reste sera plus modeste. C’est un récit très terre-à-terre que je vous offre là, une sorte de roman réaliste un peu académique, à la mode d’aujourd’hui. Les hangars n’auront servi qu’à donner un peu d’allure à l’événement. Ils resteront un dernier souvenir d’une grandeur que je n’aurai jamais atteinte.
Trois semaines plus tard, un carton rose, taillé à la mesure d’une enveloppe normalisée, et reçu à domicile par la poste me convoque à l’oral. J’y vais ému. J’attends mon tour et, là, je débite un topo bien tempéré. Le sujet de l’interrogation est épatant, un truc bateau à propos du tiers-monde et de la pollution. Je sers une vision pessimiste et responsable, distillée dans le ton de ces années quatre-vingt-dix : le monde de demain sera celui de l’entreprise. La France touche au fond de l’abjection morale, en ce temps-là. Le président Mitterrand est encore sain, croit-on : le cancer qui le ronge est secret. La République ne sait plus même assurer une vie décente à ses ressortissants, alors le tiers-monde et la pollution, cela intéresse qui, au juste ? J’ai senti mon esprit s’éveiller comme saisi par un charme. C’était fort loin de ce que j’imaginais être un entretien d’embauche. Je brodai sur Bob Dylan qui, craignant l’apocalypse après l’affaire des fusées soviétiques, chantait And it’s a hard, it’s a hard, a hard rain’s a gonna fall… Quel endroit merveilleux est-ce donc que celui où l’on demande au candidat de commenter la marche du monde ? Ainsi était-on ici disposé à écouter mon avis ? J’étais étonné de la qualité de l’entretien… J’avais un auditoire réduit mais attentif. Je mêlai Gandhi et Dylan, le pétrole et la Révolution. Quel bonheur… Je n’ai pas eu le temps de demander quel rapport tout cela avait avec mon futur métier ; mais avec l’ancien, je savais : aucun.
Le juré principal s’exprime dans un français châtié, tout coloré des ocres de la Provence. Un charme, encore. Qu’est donc venue cette dame se perdre dans ce béton de grande banlieue ? Elle m’écoute, me questionne et me propose alors ceci : mon exposé n’était pas mal, dit-elle, je n’aurai probablement aucune difficulté à être admis à l’embauche, mais je suis architecte et l’établissement aurait grandement besoin de moi. Une mission à l’immobilier… C’est assez spécial, il y aura beaucoup à faire. On m’a demandé de vous en parler… Nous rénovons… Votre savoir-faire… Cela vous intéresserait-il ?
Cette question ! Échapper au client ! Passer au parti de la commande, être le Maître de l’ouvrage… Et dans le secteur public, en plus ! Pour le compte de l’État ! Le plus riche des clients ! Celui qui dit la loi ! Être ce client… Être l’État ! L’État… L’exaltation d’appartenir à l’État…
— Ne vous bercez pas d’illusions, Monsieur l’architecte, nous avons des directeurs qui sont très jaloux de leurs prérogatives, tout sera toujours décidé à l’avance. Vous ne serez jamais qu’un exécutant.
Sourires, accord.
— Oui, Madame, mais cela me mettra le pied à l’étrier. C’est une autre vie…
Au sortir de ces infâmes années de médiocrité sociale, une dame affable me proposait un emploi régulier alors que, justement, j’en cherchais un ! Un miracle !
— Je vous remercie, Madame, cela m’intéresse… Oui, beaucoup. Vraiment.
— Ce n’est pas moi… Vous serez convoqué… Au revoir, Monsieur l’Architecte.
Quelle surprise ! Si je m’attendais à cela ! J’en restais coi. La vie facile me tendait enfin les bras… Me voici aussitôt embauché par cet établissement public, « à caractère administratif », qui m’affecte au service Immobilier de la délégation régionale de l’Île-de-France, comme agent ordinaire, pas au grade le plus bas, mais pas bien haut : petit cadre. En ces années-là, c’est comme un privilège. Le salaire sera modeste, mais honnête, et, surtout : régulier. C’est tout nouveau pour moi. Je vais, enfin, à la quarantaine, consacrer mes nuits à dormir. Fini l’angoisse. Avenir radieux : Victoire !
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 1:47

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Puis le chapitre 31

J’aimais d’ordinaire à profiter des après-midi, à considérer l’affairement des quartiers de petit commerce. Même en ces lieux massacrés à l’histoire brève et rude, j’aimais sentir l’agitation du monde. Je vivais des autres, par la grâce des prélèvements obligatoires, de la vanité ministérielle et de la chance d’avoir été là au bon moment. Peut-être les harangueurs des centres commerciaux vantent-ils encore aujourd’hui, comme avant, d’hypothétiques écrase-salade électromagnétiques à de jeunes mamans déjà grosses du suivant ? Ils sont pâles, ces encravatés. Le commerce qui fut la ruée vers l’or des années quatre-vingts a laissé bien des séquelles. Vendre, vendre, vendre ! Oui, mais vendre quoi et, surtout, à qui ?
Cela se passe ainsi : un portable sonne, le porteur de portable se met au garde-à-vous ; exécution.
— Rapporte des pâtes. Et mon araignée au plafond, c’est pour quand ? Je vous attends à seize heures, j’ai deux mots à vous dire.
— Oui, chérie, oui madame, oui, patron.
Garde-à-vous, exécution. Cette bien-aimée laisse virtuelle, qu’on se fait voler comme un joyau, ce précieux ornement de parade pour coq de basse-cour résonne à tout bout de champ. La misère ne peut s’en passer. L’écrasement mental des employés est à son comble en cette fin de siècle. L’homme équipé d’un portable est le premier symptôme de la mutation du salarié en cyborg. C’est un esclave aux fers. Il adore. Il perçoit, en sus, un salaire.
Dans le regard des mères des centres commerciaux se lit l’épuisement du monde. L'Amérique nous colonise par les banlieues. C'est la charge du cholestérol. La surcharge pondérale et le manque de repos composent un affaissement d’humanité à mon goût assez pitoyable. En pyjamas à jambes de poules, blêmes, regard vidé, le corps lourd des pâtes à trois sous, les mères, pourtant, donnent une vraie petite vie qui, elle, y croit. Elle s’émerveille de la machine à chewing-gums à glissière hélicoïdale. Les friandises multicolores parcourent un toboggan de plastique translucide. Les aînés applaudissent. Les mères poussent le landau. La petite vie gazouille. Le regard de la mère balaie l’enfilade des vitrines. Les autres mômes tirent, le chien pisse, la mère crie, le bébé pleure. La mère pousse encore. L’écrase-salade aura bientôt rejoint tout le bric-à-brac bon marché acheté par désœuvrement. Ainsi se recyclent les allocations. Les après-midi de déambulations dans les galeries marchandes sont la clé du commerce de proximité. La mômerie piaille, court, tripote. La mère résiste un peu, puis cède, et achète enfin. D’ou vient que ces girondes adolescentes de la sortie du collège dégénèrent si vite en mères encombrées ?
Péril n’était pas classé monument historique. C’est dommage. J'aurais aimé qu’on puisse garder tout ceci tel quel, comme pris dans le formol et, plus tard, en organiser la visite : « Écomusée de la banlieue, Collections de miséreux. Vision de la catatonie urbaine. » Il n’y avait aucun endroit à mon goût à Péril-en-France, rien que de la surface de passage, du commerce, du parking.
Cinq boutiques, deux fermées, un fast-food indépendant, des livres soldés, une épicerie orientale, tels étaient les commerces voisins. De la buvette au guichet de l'établissement, il n’y avait qu’un pas.

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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 1:47

Et le chapitre 68

Pour mon premier congrès, je suis gâté. Ce matin, je n’ai pas compris la moitié de ce qui se disait autour de moi. Autant c’était simple hier et parfaitement cadré par le concept de lutte des classes, autant ce matin je patine. L’hypoglycémie n’y est pas pour tout, je plonge dans la problématique intestine. C’est servi froid, sans mise en garde, au vinaigre. Ça fait drôle.
Il y a de la rancœur chez les camarades. Selon eux, ils ont tout fait, mais notre syndicat reste toujours le canard boiteux de l’équipe. Je n’y comprends goutte. Ne sommes-nous pas tous du même ? Eh non. À la pause-café, Christelle m’explique :
— Nous, nous sommes un syndicat d’agents de l’établissement. Nous représentons un secteur. Il y en a deux autres : les fonctionnaires du ministère, ce qu’on appelle les services centraux, et les agents des autres établissements, qui sont des petites structures, rattachées au ministère, mais qui n’en font pas vraiment partie. Nous avons cet inconvénient, presque une tare : nous ne sommes pas, nous, agents de l’établissement, des fonctionnaires titulaires.
Décidément, à tous les niveaux, et même ici, l’amour de la complexité règne en maître. Ne pas faire simple, tel semble être l’objectif permanent du fonctionnaire de base. Pourquoi le syndicat dans son ensemble — car au fond il s’agit d’une seule entité politique même si juridiquement elle est constituée de petites cellules indépendantes — pourquoi ce syndicat n’est-il pas plus homogène ? Ce serait bien plus efficace, enfin peut-être pas, tout dépend de qui le domine. Les fonctionnaires ont plus de poids politique que les simples agents de l’État.
— C’est comme une hiérarchie nobiliaire, me dit Christelle. Les fonctionnaires sont une élite, ce sont les chimiquement purs, comme on dit. Ils ont comme une supériorité sur les autres. Ils côtoient le ministre même s’ils ne sont, en général, que des subalternes.
— Et les hauts fonctionnaires ?
Elle rit.
— Au syndicat ? Il n’y a pas de risque ! Dès que l’État sait que tu es syndiqué, toutes les portes se ferment. Un haut fonctionnaire chez nous, c’est un traître ! Tu ne risques plus de te retrouver au ministère ! À la limite, on te suggérera de muter dans une municipalité, et encore ! Tu as plus de chances de te retrouver placardé, on t’attribuera un poste de responsable administratif dans un office d’HLM, au mieux ! Mais ça, c’est pour les fonctionnaires. Nous, nous n’en sommes pas. Nous ne sommes que des agents non titulaires et, pour eux, les vrais, de la vraie Fonction Publique, c’est une grande différence. Aucun agent de l’établissement n’est haut fonctionnaire ou bien il est seulement détaché chez nous puisque l’établissement n’est pas de la Fonction Publique. Quoique nous soyons plus nombreux, ils ont la préséance. Ils sont les serviettes, nous les torchons. Les autres, le secteur des services extérieurs, ce sont des fonctionnaires pur sucre, mais ils ne sont pas dépendants du ministère, alors ils sont de second choix, si tu vois le truc. Nous, c’est le troisième. Il y a pire, les temporaires.
— Mais je suppose que rien n’est officiel…
— Surtout pas, d’ailleurs, c’est bien ce qui les embête. Si Gisèle, que tu as vue hier, ne revient pas sur sa démission, ils perdent la face car ils n’ont personne d’autre à proposer. Dès lors, il n’y a aucune raison de refuser une candidature hors ministère, mais ils ne le supporteraient pas et cela menacerait l’existence même du syndicat.
Mais nous, nous sommes meilleurs. Au moins, sur ce point, tout le monde est d’accord. Antoine lance un regard noir à la ronde. Françoise regarde la mer, pensive. Ça bouillonne dans les têtes. « Ils nous gonflent, les gars du ministère, dit Antoine. Marie-Jo va se proposer pour remplacer Gisèle. Elle peut, elle en a les moyens, politiques et intellectuels. Mais aux autres, ça va déplaire. Et puis, nous, ça ne nous arrange pas. Je prends ma retraite l’an prochain, elle me remplacera. Le pire, c’est que personne ne veut la place de Gisèle. Ils vont nous faire une pendule, simplement parce qu’ils n’assument pas leurs contradictions, d’ailleurs, ça fait des années que ça dure. C’est certain. Ils ont jusqu’à demain soir, après : crac, tout se délite… ou se ressoude. Demain soir, nous devons élire le président du congrès, qui le restera jusqu’au prochain, dans trois ans. S’ils ne sont pas prêts, c’est la crise ouverte. Il faut un chimiquement pur…

* * *

La mer, ou plutôt la grève, au bas de la colline, nargue les congressistes. Le café de la machine est trop doux. Le soleil est sorti et, dans cette région, il faut en profiter. Les collègues de Marseille sont arrivés le coffre rempli de pastis. La pause-café tourne à l’apéro. Le déjeuner ne sera servi qu’à une heure. Ça laisse le temps d’en prendre un autre, après la discussion. Le pessimisme du début de la matinée se dissipe lentement. Le petit groupe rassemblé autour d’Antoine Poloppe monte un plan de bataille, qui sera proposé cet après-midi au congrès. Pendant ce temps, le pastis fait son office. Petite ivresse de fin de matinée.
— Soyons clairs, dit Apé, nous sommes majoritaires mais pour des raisons de bienséance, nous devons faire semblant de ne pas l’être. Nous allons donc suggérer à l’autre équipe la candidature de Marie-Jo, mais l’air de rien, sans y toucher, juste pour rendre service. Ainsi, sans insister, aurons-nous mis un pied dans la porte. Il leur restera deux jours pour se retourner, à condition de reporter le vote à vendredi et de tenir le congrès sans présidente. Entre-temps, il faut câliner Gisèle pour qu’elle accepte de rempiler. Pas question de gâcher le congrès avec cette histoire.
L’ordre du jour est la réforme de l’État qui, selon la direction du syndicat, est en cours. C’est en effet un serpent à plumes éternel, que les médias ressortent à chaque creux de l’actualité, mais ici on se méfie, et des médias, et de l’État. L’État actuel est celui que De Gaulle a négocié avec les communistes en 1948 et il est sévèrement attaqué, c’est le moins qu’on puisse dire, par l’intelligentsia politique, qui le remplacerait bien par un État minimal ou, au moins, sérieusement déglacé, et plutôt à l’antigel qu’au vinaigre balsamique ! « Moins d’État », cela sonne bien, ça fait chic, c’est libéral. L’ordre du jour est passé à l’as, pour ce matin, tout le monde l’a oublié.
Pendant qu’Antoine planche sur la déclaration de principe qui visera à piquer l’amour-propre des collègues du ministère, Marie-Jo, la candidate malgré elle, dirige la séance. C’est son dada, la réforme de l’État. C’est la dernière chance : l’État tel qu’il est encore aujourd’hui permet l’existence des syndicats. Dans le privé, ils sont déjà laminés. Nous sommes des survivants. Elle explique :
— Trois points sont en discussion aujourd’hui au ministère : la question des retraites qui nous pend au nez, c’est-à-dire que bientôt vous les verrez diminuer, sans qu’on nous ait demandé notre avis, pour vous inciter à cotiser dans le privé. Deuxième point : le statut de l’établissement fera l’objet de négociations l’an prochain. Vous savez que le statut actuel est déjà une édulcoration du premier. Le prochain sera encore plus fade ; et c’est carrément la relative sécurité d’emploi dont nous bénéficions tout de même qui en est l’enjeu. Troisièmement : le passage de nos missions au privé. Aujourd’hui plus de trente pour cent des collègues sont des extérieurs, soit des contrats précaires, soit des sous-traitants externes que nous payons aux honoraires et à prix d’or, ou bien avec un lance-pierres avant de les laisser tomber. C’est l’injustice complète. L’État multiplie les inégalités. C’est beaucoup trop et cela préfigure un type d’organisation que nous refusons à tout prix : celui dans lequel les agents de l’État ne seraient plus que les contrôleurs d’un réseau de prestataires. Ne nous leurrons pas, le processus est en cours : déjà de nombreux collègues sont en poste dans les mairies, ce qui n’est pas leur place, auprès d’associations, et dans les régions où ils échappent à l’établissement. L’État renonce à ses prérogatives au profit des régions et, dans le même temps, il délègue sa souveraineté à l’Europe de Bruxelles et Maastricht. Ce faisant il nous pulvérise. Nous ne sommes plus rien. C’est contre ces basses manœuvres que nous devons orienter toute notre activité pour les années à venir. Il en va de notre survie en tant que syndicat ; et même en tant qu’agents de l’État.
Après deux heures de ce genre de discours, nous passons à table. Pas de temps pour l’apéro, les serveuses insistent : « Ne prenez pas trop de retard, nous ne saurions comment faire, à quatorze heures, nous ouvrons le bar, quoiqu’il arrive ». À table, le syndicat ! La moitié de la salle à manger reste pourtant vide. Les autres ressassent leur malheur. Les voici enfin, mine sombre, œil torve, il y a de la rumination dans l’air. Chez nous, l’appétit va, tout va. Nous avons réglé notre part et, à la reprise, nous voterons la candidature de Marie-Jo. Ah ! la bonne blague ! Nous voici tout légers ! De la salle et, bien sûr, nous avons les bonnes places, celles du côté de la falaise, et non vers le quai de livraison, la mer brille, c’est le grand beau, c’est l’hiver lumineux, la vue porte jusqu’aux maisons blanches, sur la pointe, il règne une atmosphère de vacances. Le vin y aide, nous sommes tous frères.
Dans ces moments, on se sent invulnérable. Ah, quelle belle équipe ! Tous ces gens intelligents, qui savent tenir un raisonnement, qui savent s’écouter les uns les autres, se répondre à leur tour, construire un exposé, convaincre, débattre, organiser, dans la hiérarchie de l’établissement, en général, ne sont rien — et les rares qui soient de quelque importance sont placardés. L’établissement déporte ses plus fameux éléments dans les syndicats, si je comprends bien, et préfère se passer de leurs services. C’est la conjuration des imbéciles…
« Eh, le nouveau, t’as du vague à l’âme ? » me lance Christelle, qui mène la conversation à la tablée. Mes mauvaises pensées me rattrapent sans cesse. Pourtant, tous, ici, sont plus ou moins comme moi : en porte-à-faux dans leur structure professionnelle. Tous ont renoncé à progresser. Les carrières exceptionnelles, ces sucres d’orge pour cadres ambitieux, ne sont pas pour eux. La seule voie possible, dès qu’on est syndiqué, c’est le syndicat qui la propose. L’établissement, lui, ne veut plus de vous. C’est acquis.
C’est encore Christelle qui m’informe. Là, c’est au café. C’est plus calme. C’est fou ce que le vin a comme effet sur les convives. Même les tablées de chimiquement purs se sont échauffées.
— C’est des jésuites, cette boîte, rien que des jésuites. C’est à croire qu’on a vidé les monastères. S’ils pouvaient nous envoyer à la messe, ils ne se gêneraient pas !
Elle charrie un peu, à mon avis, va pour les militaires d’Amédée Cauchon, mais les jésuites ! Qu’ont-ils à faire dans cette galère ?
— Rien, ils infiltrent. Ils organisent le monde à leur idée. Ce sont eux qui ont créé l’établissement, ils détestent la contradiction.
Ça, on le sait, mais qui donc est jésuite ?
— Veux-tu dire que ce sont des chrétiens qui commandent ? (je me méfie car tout le monde est peu ou prou communiste et croque du curé à chaque occasion).
— Non, non, des jésuites ! Des curés, ça, il y en a partout ! C’est une vraie baraque de défroqués !
La tablée est très agitée. Le sujet plaît. Chacun y va de sa connaissance, qui d’un ancien curé, qui d’un ancien militaire. À croire que toute l’Algérie française s’est déversée ici, aumôniers, bidasses et généraux, tous corps confondus ! D’ailleurs, il y a peu, très peu de collègues issus de l’immigration.
— Ils ne passent pas les concours, on les flanque à la porte à l’oral ! dit un camarade qui, justement, lui, est maghrébin.
— Et toi ? demandé-je.
— Moi ? Mais… je suis fils de harki !
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 2:07

putain, Fulmi, j't'avais dit faire simple! D
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 2:14

Hey, Jean, tu crois qu'elle est ouverte, la poste à c't'heure ?? :lol:
Ben non, c'est pas pour voir le facteur, pfffffffff (l'est conseiller municipal, c'est pas une lumière....) c'est pour poster ma commande, té, pardi !
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 2:28

en clair, on le commande où?..quand?...comment? D
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 2:34

vilain a écrit:
en clair, on le commande où?..quand?...comment? D


Tu prends le premier post, tu vas en bas du premier post, t'as tout !!! Ben quoi, tu sais plus lire ??? !!! merlot
Y'a adresse, prix, modalités de règlement, et mode d'expédition !!! y'a tout !
Même le p'tit bénef qu'il se fait le Fulmi, pour préparer le prochain pot-au-feu !!!!
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 13:12

J'ai pas encore rendu mes boîtes à pièces jaunes, je peux te payer le livre avec ? :lol:

Non, sans rire, çà fait trois fois que je lis ces quelques chapitres, et j'ai terriblement envie, non, BESOIN de le lire ! Il y aura une ch'tite dédicace, avec un "ouiiiiiii Mawie, le cinéma n'est qu'un art mineur !" ? Mr green

Si tu as pas mal d'exemplaires, je peux déposer des flyers à la fac de Censier si tu veux ? D

BRAVO A TOI !!!

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PS/ Est-ce indiscrêt de te demander combien de temps as-tu consacré à l'écriture de ton livre ?
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 15:13

Lasthénie a écrit:
J'ai pas encore rendu mes boîtes à pièces jaunes, je peux te payer le livre avec ? :lol:

Non, sans rire, çà fait trois fois que je lis ces quelques chapitres, et j'ai terriblement envie, non, BESOIN de le lire ! Il y aura une ch'tite dédicace, avec un "ouiiiiiii Mawie, le cinéma n'est qu'un art mineur !" ? Mr green

Si tu as pas mal d'exemplaires, je peux déposer des flyers à la fac de Censier si tu veux ? D

BRAVO A TOI !!!

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PS/ Est-ce indiscrêt de te demander combien de temps as-tu consacré à l'écriture de ton livre ?

Ah, le making of … tout un programme. bon, je raconterai ça.

Pour les flyers à Censier, non, pas maintenant. Je dois voir avec un vrai imprimeur pour en tirer une quantité raisonnable, mais je n'ai pas le premier sou pour l'instant, et je ne fais pas trop de pub. Sinon je vais passer ma vie à empaqueter et expéditionner. Surtout que je compte sortir en mars mon prochain, une recueil de trois nouvelles grotesques.

On prend un pot avec Alejandro demain samedi quelque part rive gauche. Si tu es dans les parages… Plutôt vers 17h, après qu'on aura tous réussi à se réveiller !

On peut payer en mitraille, en échange on a droit à un exemplaire non collé.
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 19:49

Alors , François
Je suis super intéressé par ce livre !
combien avec l'envoi compris ?
J'aime cette initiative. elle est noble sincère, courageuse et sympathique.

cheers
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 19:50

vilain a écrit:
putain, Fulmi, j't'avais dit faire simple! D
Il a fait simple !
Parfait comme truc.
Sans chichi !
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 19:52

Lasthénie a écrit:
J'ai pas encore rendu mes boîtes à pièces jaunes, je peux te payer le livre avec ? :lol:

Non, sans rire, çà fait trois fois que je lis ces quelques chapitres, et j'ai terriblement envie, non, BESOIN de le lire ! Il y aura une ch'tite dédicace, avec un "ouiiiiiii Mawie, le cinéma n'est qu'un art mineur !" ? Mr green

Si tu as pas mal d'exemplaires, je peux déposer des flyers à la fac de Censier si tu veux ? D

BRAVO A TOI !!!

Chantiers de papier (c'est de la pub) Fete1172gk

PS/ Est-ce indiscrêt de te demander combien de temps as-tu consacré à l'écriture de ton livre ?


Elle est toujours aussi triste la biblio de Censier ? et la bouffe du resto U toujours aussi épouvantable ?
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 19:59

Coldfingers a écrit:
Alors , François
Je suis super intéressé par ce livre !
combien avec l'envoi compris ?
J'aime cette initiative. elle est noble sincère, courageuse et sympathique.

cheers

20 C'est un chiffre rond et ça correspond exactement à un billet existant. C'est le prix pour le monde entier peur c'est l'égalité de droits intégrale. faut faire simple.
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 20:15

Est ce qu'on a droit a une gentille dédicace ? wink
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 20:19

Coldfingers a écrit:
Est ce qu'on a droit a une gentille dédicace ? wink

Seulement les commandes paires. Les impaires auront une méchante dédicace. Les multiples de trois auront un coup de pied au cul. Les nombres premiers seront lapidés.
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 23:14

En bref, mieux vaut commander en couple; à défaut, formule familiale à 4 ou 6. Comme la Danette.
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptyVen 18 Fév - 23:22

Dona a écrit:
En bref, mieux vaut commander en couple; à défaut, formule familiale à 4 ou 6. Comme la Danette.

T'as l'intention de te mettre avec ton mari, pour commander un bouquin ?:lol: :lol:
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptySam 19 Fév - 2:08

@ Fulmi : Uh Uh Pinaise, j'aurais adoré prendre un pot avec toi et Alejandro, çà doit être quelque chose cool
Hélas demain c'est l'marathon musées oups, ma langue a fourché, je voulais dire "shopping et autres clueless-eries" ^^
C'est marrant j'étais sûre que tu habitais la Bretagne ?!

@ Cold : Censier c'est toujours tout pourri comme j'aime, ya des cafards gros comme des saint-bernards à la caféteria, des gens tout morose à la bibli (mais chaque année ya un nouveau rayon pour le cinéma Mr green ), toujours une gueguerre entre les théâtreux et les cinémateux, et le resto U... je n'en sais strictement rien rolleyes
Par contre les profs sont toujours mes dieux vivants, sauf ce prout-prout de M. Chion. Heureusement qu'il y a des génies comme Teisson pour nous faire étudier Babe le cochon, Didier ou les matchs de Rolland-Garros Mr green
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptySam 19 Fév - 2:23

Fulmi a écrit:
On prend un pot avec Alejandro demain samedi quelque part rive gauche...

pffffffffff z'êtes pas possibles !!!
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptySam 19 Fév - 12:34

Moi aussi j'en veux un read Tu m'en gardes un Fulmi, j'te fais partir la ch'tite nenveloppe Mr green
C'est vrai que dédicacé c'est mieux. cool
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptySam 19 Fév - 14:19

Fulmi a écrit:
Coldfingers a écrit:
Est ce qu'on a droit a une gentille dédicace ? wink

Seulement les commandes paires. Les impaires auront une méchante dédicace. Les multiples de trois auront un coup de pied au cul. Les nombres premiers seront lapidés.

Ah la vache ! J'adore cette politique commerciale ! enfin cela nous change du " parce que je le veau bien !
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptySam 19 Fév - 15:55

Lasthénie a écrit:
C'est marrant j'étais sûre que tu habitais la Bretagne ?!

C'"est pas ma faute, ça ! J'ai pas mal fréquenté Rennes l'an dernier, mais c'est fini.

Citation :
Par contre les profs sont toujours mes dieux vivants, sauf ce prout-prout de M. Chion.

L'auteur du remarquable Écrire un scénario (INA/Cahiers du cinéma) ? Épatant bouquin. Je me suis beaucoup demandé s'il était le même que le musicien homonyme Michel Chion qui a commis un très curieux Requiem il y a vingt ans ?

Je précise que pour les parisiens, autant s'offrir un café et bavarder que payer trois eurots à la poste pour qu'elle massacre le livre dans ses centres de tri…
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptySam 19 Fév - 15:56

j'ai tellement peu de temps libre en ce moment que j'ai foncé au hazard sur le premier fil qui dépassait! wink Bonne pioche! Fulmi tu m"en réserve trois et une très méchante dédicace s'il te plait, je passe les chercher quand j'aurai le temps pas avant trois semaines... confused et j'en profite pour saluer tous les autres coucou affectueusement.
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MessageSujet: Re: Chantiers de papier (c'est de la pub)   Chantiers de papier (c'est de la pub) EmptySam 19 Fév - 15:56

Clair Obscur a écrit:
Fulmi a écrit:
On prend un pot avec Alejandro demain samedi quelque part rive gauche...

pffffffffff z'êtes pas possibles !!!

C'est pas qu'on n'est pas possibles, c'est qu'on habite la région la plus dynamique de France !
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