Ahaggar.
Au pied du géant Atakor où campent
Des hommes aux yeux affûtés
Il y a des pulsations
Et des histoires cachées,
Des troupeaux en partance,
Le chant de la piste et du désert.
Les larmes se font rares
Qui abreuvent le sable
Massif de l’Ahaggar…
Il y a le cri des femmes
Qui plane sur les soirs d’incendie
Et puis l’odeur du thé
Comme des éclats de vie,
Des colonnes de quartz,
Des murailles de légendes
Les larmes se font rares
Qui abreuvent le sable
Massif de l’Ahaggar…
Il y a des noms de peuples
Qui ne sont pas les bons
Ici, où l’homme blanc trace
Mensongères définitions…
Aw-Targa… Nous sommes les fils de Targa…
Que l’autre monde ignore…
Les larmes se font rares
Qui abreuvent le sable
Massif de l’Ahaggar…
Dans cette vallée, je rêvais…
Lorsque je gardais les troupeaux.
J’avais la tête légère…Près du Prophète.
Je rêvais à de l’eau
Mes frères sont des seigneurs
Imuhagh… Noble et libre…
Le vrai nom de mon peuple
Que les autres négligent
Massif de l’Ahaggar…
Les gens de Tamajaq ,
Se couvrent le visage
De lin frais millénaire
Et ne s’abaissent pas à le dévoiler…
Des temps anciens
On peut toujours songer…
Afellan, guerrier libre et poète.
Cavalier de légende…
Je porte un chèche blanc par signe de respect.
Les larmes restent rares
Qui sont bues par le sable
Massif de l’Ahaggar…