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| Le poème du jour | |
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+11Dona Baptiste Anti monilet Mawie Bidouille vilain alejandro ours impatient le Veilleur Sainte Canaillette 15 participants | |
Auteur | Message |
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Jasmin Invité
| Sujet: Le poème du jour Mar 7 Juin - 13:46 | |
| De peur que je n'apprenne à te connaître trop facilement, tu joues avec moi. Tu m'éblouis de tes éclats de rire pour cacher tes larmes. Je connais tes artifices. Jamais tu ne dis le mot que tu voudrais dire. De peur que je ne t'apprécie pas, tu m'échappes de cent façons. De peur que je te confonde avec la foule, tu te tiens seule à part. Je connais tes artifices. Jamais tu ne prends le chemin que tu voudrais prendre. Tu demandes plus que les autres, c'est pourquoi tu es silencieuse. Avec une folâtre insouciance, tu évites mes dons. Je connais tes artifices. Jamais tu ne prends ce que tu voudrais prendre.
(Le Jardinier d'amour, XXXV)
Rabindranath Tagore
***
Voici un poème du grand et beau Tagore. J'espère qu'il vous plaira. Portez-vous bien mes amis et je m'en porterais d'autant mieux !
Jasmin pour vous servir (toute proportions gardées!) |
| | | Sainte Canaillette Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1096 Localisation : chez les canailles ! Date d'inscription : 28/07/2005
| Sujet: Re: Le poème du jour Mar 9 Aoû - 23:04 | |
| Les enfant qui s'aiment
Les enfants qui s'aiment s'embrassent debout Contre les portes de la nuit Et les passants qui passent les désignent du doigt Mais les enfants qui s'aiment Ne sont là pour personne Et c'est seulement leur ombre Qui tremble dans la nuit Excitant la rage des passants Leur rage, leur mépris, leurs rires et leur envie Les enfants qui s'aiment ne sont là pour personne Ils sont ailleurs bien plus loin que la nuit Bien plus haut que le jour Dans l'éblouissante clarté de leur premier amour
Jacques Prévert | |
| | | coline Invité
| Sujet: Re: Le poème du jour Mar 9 Aoû - 23:32 | |
| Il n'y a pas d'amour heureux
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Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix Et quand il croit serrer son bonheur il le broie Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux
Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes Qu'on avait habillés pour un autre destin A quoi peut leur servir de se lever matin Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
Il n'y a pas d'amour heureux
Mon bel amour mon cher amour ma déchirure Je te porte dans moi comme un oiseau blessé Et ceux-là sans savoir nous regardent passer Répétant après moi les mots que j'ai tressés Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n'y a pas d'amour heureux
Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n'y a pas d'amour heureux
Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri Et pas plus que de toi l'amour de la patrie Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
Il n'y a pas d'amour heureux Mais c'est notre amour à tous les deux
Louis Aragon (La Diane Francaise, Seghers 1946) |
| | | Sainte Canaillette Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1096 Localisation : chez les canailles ! Date d'inscription : 28/07/2005
| Sujet: Re: Le poème du jour Jeu 11 Aoû - 20:38 | |
| J'aime ces doux oiseaux, qui promènent dans l'air Leur vie et leur amour, et plus prompts que l'éclair, Qui s'envolent ensemble ! J'aime la fleur des champs, que l'on cueille au matin, Et que le soir, au bal, on pose sur son sein Qui d'enivrement tremble !
J'aime les tourbillons des danses, des plaisirs, Les fêtes, la toilette, et les tendres désirs Qui s'éveillent dans l'âme ! J'aime l'ange gardien qui dirige mes pas, Qui me presse la main, et me donne tout bas Pour les maux un dictame !
J'aime du triste saule, au soir muet du jour, La tête chaude encor, pleine d'ombre et d'amour, Qui se penche et qui pense ! J'aime la main de Dieu, laissant sur notre coeur Tomber en souriant cette amoureuse fleur Qu'on nomme l'espérance !
J'aime le doux orchestre, en larmes, gémissant Qui verse sur mon âme un langoureux accent, Une triste harmonie ! J'aime seule écouter le langage des cieux Qui parlent à la terre, et l'emplissent de feux De soleil et de vie.
J'aime aux bords de la mer, regardant le ciel bleu, Qui renferme en son sein la puissance de Dieu, M'asseoir toute pensive ! J'aime à suivre parfois en des rêves dorés Mon âme qui va perdre en des flots azurés Sa pensée inactive !
J'aime l'effort secret du coeur, qui doucement S'agite, la pensée au doux tressaillement, Que l'on sent en soi-même ! Mieux que l'arbre, l'oiseau, la fleur qui plaît aux yeux, Le saule tout en pleurs, l'espérance des Cieux... J'aime celui qui m'aime.
Jules Verne | |
| | | Sainte Canaillette Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1096 Localisation : chez les canailles ! Date d'inscription : 28/07/2005
| Sujet: Re: Le poème du jour Sam 13 Aoû - 20:08 | |
| Le jardin - Jacques Prévert
Des milliers et des milliers d'années Ne sauraient suffire Pour dire La petite seconde d'éternité Où tu m'as embrassé Où je t'ai embrassèe Un matin dans la lumière de l'hiver Au parc Montsouris à Paris A Paris Sur la terre La terre qui est un astre. | |
| | | Sainte Canaillette Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1096 Localisation : chez les canailles ! Date d'inscription : 28/07/2005
| Sujet: Re: Le poème du jour Dim 14 Aoû - 15:06 | |
| Petit poème
Il était une fois, une île ou tous les differents sentiments vivaient : le Bonheur, la Tristesse, le Savoir, ainsi que tous les autres, l'Amour y compris. Un jour on annonca aux sentiments que l'île allait couler. Ils préparèrent donc tous leurs bateaux et partirent. Seul l'Amour resta. L'Amour voulait rester jusqu'au dernier moment. Quand l'île fut sur le point de sombrer, l'Amour décida d'appeler à l'aide.
La Richesse passait à côté de l'Amour dans un luxueux bateau. L'Amour lui dit : "Richesse, peux-tu m'emmener?" "Non car il y a beaucoup d'argent et d'or sur mon bateau. Je n'ai pas de place pour toi."
L'Amour décida alors de demander à l'Orgueil, qui passait aussi dans un magnifique vaisseau : "Orgueil, aide moi je t'en prie !" "Je ne puis t'aider, Amour. Tu es tout mouillé et tu pourrais endommager mon bateau."
La Tristesse étant à côté, l'Amour lui demanda : "Tristesse, laisse-moi venir avec toi." "Ooh... Amour, je suis tellement triste que j'ai besoin d'être seule !"
Le Bonheur passa aussi à côté de l'Amour, mais il était si heureux qu'il n'entendit même pas l'Amour l'appeler !
Soudain, une voix dit : "Viens Amour, je te prends avec moi." C'était un vieillard qui avait parlé. L'Amour se sentit si reconnaissant et plein de joie qu'il en oublia de demander son nom au vieillard. Lorsqu'ils arrivèrent sur la terre ferme, le vieillard s'en alla.
L'Amour réalisa combien il lui devait et demanda au Savoir : "Qui m'a aidé ?" "C'était le Temps" répondit le Savoir. "Le Temps ?" s'interrogea l'Amour. "Mais pourquoi le Temps m'a-t-il aidé ?" Le Savoir sourit plein de sagesse et répondit : "C'est parce que seul le Temps est capable de comprendre combien l'Amour est important dans la Vie." | |
| | | le Veilleur Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1024 Localisation : ici Date d'inscription : 01/05/2005
| Sujet: Re: Le poème du jour Dim 14 Aoû - 18:43 | |
| - Canaillette a écrit:
- J'aime ces doux oiseaux, qui promènent dans l'air
Leur vie et leur amour, et plus prompts que l'éclair, Qui s'envolent ensemble ! J'aime la fleur des champs, que l'on cueille au matin, Et que le soir, au bal, on pose sur son sein Qui d'enivrement tremble !
J'aime les tourbillons des danses, des plaisirs, Les fêtes, la toilette, et les tendres désirs Qui s'éveillent dans l'âme ! J'aime l'ange gardien qui dirige mes pas, Qui me presse la main, et me donne tout bas Pour les maux un dictame !
J'aime du triste saule, au soir muet du jour, La tête chaude encor, pleine d'ombre et d'amour, Qui se penche et qui pense ! J'aime la main de Dieu, laissant sur notre coeur Tomber en souriant cette amoureuse fleur Qu'on nomme l'espérance !
J'aime le doux orchestre, en larmes, gémissant Qui verse sur mon âme un langoureux accent, Une triste harmonie ! J'aime seule écouter le langage des cieux Qui parlent à la terre, et l'emplissent de feux De soleil et de vie.
J'aime aux bords de la mer, regardant le ciel bleu, Qui renferme en son sein la puissance de Dieu, M'asseoir toute pensive ! J'aime à suivre parfois en des rêves dorés Mon âme qui va perdre en des flots azurés Sa pensée inactive !
J'aime l'effort secret du coeur, qui doucement S'agite, la pensée au doux tressaillement, Que l'on sent en soi-même ! Mieux que l'arbre, l'oiseau, la fleur qui plaît aux yeux, Le saule tout en pleurs, l'espérance des Cieux... J'aime celui qui m'aime.
Jules Verne Je ne savais pas que notre très populaire Jules Verne sévissait aussi dans la poésie ! Vingt-mille lieux sous les vers ! Banalités sentimentales plombées par un style mièvre et lourd. Et pourquoi diable parle-t-il au féminin ? | |
| | | Sainte Canaillette Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1096 Localisation : chez les canailles ! Date d'inscription : 28/07/2005
| Sujet: Re: Le poème du jour Dim 14 Aoû - 20:09 | |
| - le Veilleur a écrit:
- Je ne savais pas que notre très populaire Jules Verne sévissait aussi dans la poésie ! Vingt-mille lieux sous les vers !
Banalités sentimentales plombées par un style mièvre et lourd.
Et pourquoi diable parle-t-il au féminin ? Il a sévit dans la poésie adolescent, avant d'écrire ses romans... il y a un début à tout ! | |
| | | le Veilleur Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1024 Localisation : ici Date d'inscription : 01/05/2005
| Sujet: Re: Le poème du jour Lun 15 Aoû - 12:14 | |
| - Canaillette a écrit:
- le Veilleur a écrit:
- Je ne savais pas que notre très populaire Jules Verne sévissait aussi dans la poésie ! Vingt-mille lieux sous les vers !
Banalités sentimentales plombées par un style mièvre et lourd.
Et pourquoi diable parle-t-il au féminin ? Il a sévit dans la poésie adolescent, avant d'écrire ses romans... il y a un début à tout ! Je comprends. Mais ça ne m'explique toujours pas pourquoi il parle au féminin dans ce poème : avait-il des doutes sur son sexe ? | |
| | | Sainte Canaillette Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1096 Localisation : chez les canailles ! Date d'inscription : 28/07/2005
| Sujet: Re: Le poème du jour Lun 15 Aoû - 14:20 | |
| bonne question dont je n'ai pas la réponse ! mais il n'y a peut être pas de réponse... Et puis certains l'ont fait aussi , écrire "elle" au lieu de "il" et inversement, avec ou sans raison, non ? | |
| | | le Veilleur Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1024 Localisation : ici Date d'inscription : 01/05/2005
| Sujet: Re: Le poème du jour Lun 15 Aoû - 19:04 | |
| - Canaillette a écrit:
- bonne question dont je n'ai pas la réponse ! mais il n'y a peut être pas de réponse...
Et puis certains l'ont fait aussi , écrire "elle" au lieu de "il" et inversement, avec ou sans raison, non ? J'imagine mal qu'on puisse faire ça sans raison, quelle qu'elle soit, et je serais curieux de la connaître (c'est, après tout, à peu près le seul intérêt de ce poème médiocre). Je n'ai pas connaissance d'un poème écrit par un homme où l'auteur parle au féminin, à moins qu'il ne mette clairement en scène une femme. Est-ce le cas dans le poème de Jules ? L'allusion à la fleur portée sur son sein à l'occasion d'un bal pourrait le laisser penser. Bah! Peut-être a t-il écrit ça à l'intention d'une petite amie... | |
| | | Capitain Invité
| Sujet: Re: Le poème du jour Lun 15 Aoû - 20:31 | |
| P'têt qu'il a voulu pasticher Christine Angot Mais bon, c'est peu plausible, d'abord passk'elle était pas encore née à l'époque où il a écrit son poème, et pi passk'on n'y voit nulle part la phrase "Je suis une conne." Mystère, donc, mystère... |
| | | Sainte Canaillette Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1096 Localisation : chez les canailles ! Date d'inscription : 28/07/2005
| Sujet: Re: Le poème du jour Lun 15 Aoû - 20:57 | |
| @ le Veilleur : quand je disais que certain(e)s avaient "écrit" en employant le pronom personnel opposé au leur, ce n'était pas restreint à la poèsie. :lol:
Enfin, peu importe Jules Verne a commencé par écrire des poèmes quand même ! et si quelqu'un sait pourquoi il a utilisé le féminin, il le fera bien savoir... un jour peut être ! | |
| | | Capitain Invité
| Sujet: Re: Le poème du jour Lun 15 Aoû - 21:01 | |
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| | | Sainte Canaillette Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1096 Localisation : chez les canailles ! Date d'inscription : 28/07/2005
| Sujet: Re: Le poème du jour Lun 15 Aoû - 21:07 | |
| si cela se trouve il n'est même pas de lui, il a fait un copier/coller sur son cahier ! | |
| | | Sainte Canaillette Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1096 Localisation : chez les canailles ! Date d'inscription : 28/07/2005
| Sujet: Re: Le poème du jour Mar 16 Aoû - 8:33 | |
| Lettre à un jeune Poète - Rainer-Maria Rilke
Une seule chose est nécessaire: la solitude. La grande solitude intérieure. Aller en soi-même, et ne rencontrer, des heures durant, personne - c'est à cela qu'il faut parvenir. Être seul comme l'enfant est seul quand les grandes personnes vont et viennent, mêlées à des choses qui semblent grandes à l'enfant et importantes du seul fait que les grandes personnes s'en affairent et que l'enfant ne comprend rien à ce qu'elle font. S'il n'est pas de communion entre les hommes et vous, essayez d'être prêt des choses: elles ne vous abandonneront pas. Il y a encore des nuits, il y a encore des vents qui agitent les arbres et courent sur les pays. Dans le monde des choses et celui des bêtes, tout est plein d'évènements auxquels vous pouvez prendre part. Les enfants sont toujours comme l'enfant que vous fûtes: tristes et heureux; et si vous pensez à votre enfance, vous revivez parmi eux, parmi les enfants secrets. Les grandes personnes ne sont rien, leur dignité ne répond à rien. | |
| | | Sainte Canaillette Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1096 Localisation : chez les canailles ! Date d'inscription : 28/07/2005
| Sujet: Re: Le poème du jour Jeu 18 Aoû - 20:23 | |
| J'arrive où je suis étranger - Aragon
Rien n'est précaire comme vivre Rien comme être n'est passager C'est un peu fondre comme le givre Et pour le vent être léger J'arrive où je suis étranger Un jour tu passes la frontière D'où viens-tu mais où vas-tu donc Demain qu'importe et qu'importe hier Le coeur change avec le chardon Tout est sans rime ni pardon Passe ton doigt là sur ta tempe Touche l'enfance de tes yeux Mieux vaut laisser basses les lampes La nuit plus longtemps nous va mieux C'est le grand jour qui se fait vieux Les arbres sont beaux en automne Mais l'enfant qu'est-il devenu Je me regarde et je m'étonne De ce voyageur inconnu De son visage et ses pieds nus Peu a peu tu te fais silence Mais pas assez vite pourtant Pour ne sentir ta dissemblance Et sur le toi-même d'antan Tomber la poussière du temps C'est long vieillir au bout du compte Le sable en fuit entre nos doigts C'est comme une eau froide qui monte C'est comme une honte qui croît Un cuir à crier qu'on corroie C'est long d'être un homme une chose C'est long de renoncer à tout Et sens-tu les métamorphoses Qui se font au-dedans de nous Lentement plier nos genoux O mer amère ô mer profonde Quelle est l'heure de tes marées Combien faut-il d'années-secondes A l'homme pour l'homme abjurer Pourquoi pourquoi ces simagrées Rien n'est précaire comme vivre Rien comme être n'est passager C'est un peu fondre comme le givre Et pour le vent être léger J'arrive où je suis étranger | |
| | | coline Invité
| Sujet: Re: Le poème du jour Jeu 18 Aoû - 23:42 | |
| Danseuse madrilène
Comme une danseuse madrilène Toi petite fille tu es devenue reine Dans mes bras éclos tu cherches le repos Même en silence je comprends tes mots Tu es entrée dans ma lumière Chaque jour à ce Dieu je lui adresse des prières Je brûle même de temps en temps de l’encens Pour ne pas que s’envolent nos sentiments Nos cœurs dans un élan d’émotion sont unis Je me souviens encore de cette nuit Chacun de nous est conquérant Je t’ai emmené sur les océans Je suis comme un forain Sur les chevaux de bois tu tournes sans fin Je te murmure à l’oreille un refrain Qui raconte l’histoire de ton parfum Un mélange subtil de caramel et de miel Avec çà tu es toute belle Dans les champs fleuris tu cueilles toujours la même fleur Elle repose avec tendresse sur ton cœur Dans mes bras éclos tu cherches le repos Même en silence je comprends tes mots Tous les deux nous vivons un amour volontaire Je n’ai pas l’esprit d’un incendiaire Pour toi je ferais pleurer les violons Tout deviendra léger comme une bulle de savon Ton imagination est débordante Quand tu te promènes sous la pluie incessante Vole au-dessus de toi un condor Qui te couvre de ses plumes d’or Souvent tu me dis avec toi c’est pour la vie Alors s’éteignent tous les incendies Puisque l’on est fait pour s’aimer Le roi soleil brillera à jamais J’ai l’âme capricieuse Quand je te vois dans tes dentelles soyeuses Dans nos ébats tu es pure comme du cristal Dans le creux de tes reins mes mains dévalent Dans mes bras éclos tu cherches le repos Même en silence je comprends tes mots
de Zorgx, poète sur Liens Utiles. |
| | | ours impatient Drôle de zèbre
Nombre de messages : 2800 Localisation : Marseille Date d'inscription : 15/10/2004
| Sujet: Re: Le poème du jour Ven 19 Aoû - 0:22 | |
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| | | alejandro Vocabulivore émerite
Nombre de messages : 2095 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: Le poème du jour Ven 19 Aoû - 0:29 | |
| Ils devraient nous payer, les mecs de liens, pour toute la pub qu'on leur fait ! | |
| | | ours impatient Drôle de zèbre
Nombre de messages : 2800 Localisation : Marseille Date d'inscription : 15/10/2004
| Sujet: Re: Le poème du jour Ven 19 Aoû - 0:32 | |
| numéro de compte 6395665825 (espèces acceptées) | |
| | | alejandro Vocabulivore émerite
Nombre de messages : 2095 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: Le poème du jour Ven 19 Aoû - 0:38 | |
| Tu partages avec les membres historiques de vocabulis, hein? | |
| | | coline Invité
| Sujet: Re: Le poème du jour Ven 19 Aoû - 2:15 | |
| - alejandro a écrit:
- Tu partages avec les membres historiques de vocabulis, hein?
:lol: :lol: :lol: |
| | | Sainte Canaillette Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1096 Localisation : chez les canailles ! Date d'inscription : 28/07/2005
| Sujet: Re: Le poème du jour Sam 20 Aoû - 0:35 | |
| Je ne t'aime pas comme rose de sel, ni topaze Ni comme flèche d’oeillets propageant le feu : Je t’aime comme l’on aime certaines choses obscures, De façon secrète, entre l’ombre et l’âme.
Je t’aime comme la plante qui ne fleurit pas Et porte en soi, cachée, la lumière de ces fleurs, Et grâce à ton amour dans mon corps vit l’arôme Obscur et concentré montant de la terre.
Je t’aime sans savoir comment, ni quand, ni d’où, Je t’aime directement sans problèmes ni orgueil : Je t’aime ainsi car je ne sais aimer autrement,
Si ce n’est de cette façon sans être ni toi ni moi, Aussi près que ta main sur ma poitrine est la mienne, Aussi près que tes yeux se ferment sur mon rêve.
Pablo Neruda | |
| | | coline Invité
| Sujet: Re: Le poème du jour Sam 20 Aoû - 0:38 | |
| Le poème que tu cites, Canaillette, me fait repenser à un autre de Neruda que j'aime beaucoup...
Fable de la sirène et des ivrognes
Tous ces messieurs étaient là-bas Lorsqu'elle entra complètement nue Ils avaient bu et commencèrent à lui cracher dessus Elle ne comprenait rien, elle sortait à peine du fleuve C'était une sirène qui s'était égarée Les insultes couraient sur sa chair lisse L'immondice couvrait ses seins d'or Elle ne savait pas pleurer c'est pourquoi elle ne pleurait pas Elle ne savait pas s'habiller c'est pourquoi elle ne s'habillait pas Ils la tatouèrent avec des cigarettes et des bouchons brûlés Et ils riaient jusqu'à tomber sur le sol de la taverne Elle ne parlait pas car elle ne savait pas parler Ses yeux étaient couleur d'amour lointain Ses bras bâtis de topazes jumeaux Ses lèvres se coupèrent dans la lumière du corail Et tout à coup elle sortit par cette porte À peine entra t-elle dans le fleuve qu'elle fut propre Elle resplendit comme une pierre blanche dans la pluie Et sans se retourner elle nagea à nouveau Elle nagea vers jamais plus vers la mort. |
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| | | | Le poème du jour | |
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