Les caresses.
Les caresses qui bourlinguent en fraude
Froissent en passant la solitude
Elles affectionnent la maraude
Pour mettre à mal la servitude
Le destin est un océan
Sur lequel elles embarqueront
Elles se donnent du bon temps
Tant que leurs amours tournent rond
Elles possèdent au bout des doigts
Un morceau de ciel satin
Elles chantent toujours leurs émois
A la sixième heure du matin
Les caresses qui bourlinguent en fraude
Parlent des jours d’avant la pluie
Avec le bonheur qui s’érode
Des gens qui pleurent, des gens qui rient
Elles se souhaitent de perdurer
Au moins jusqu’au dernier automne
Danser leurs longs et doux ballets
Avant que vieillesse ne sonne…
Elles possèdent au bout des doigts
Un morceau de ciel satin
Elles chantent toujours leurs émois
A la septième heure du matin
Les caresses qui sont clandestines
Verront enfin un jour la terre
Elles farderont enfin les ruines
De calme, de fleurs et de lumière
Et qu’elles étendent le lourd manteau
De leur chaleur sur nos espoirs
Et que prospèrent, ici, bientôt
Des enfants d’ébène et d’ivoire
Elles possèdent au bout des doigts
Un morceau de ciel satin
Elles chantent toujours leurs émois
A la dernière heure du matin…