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| Une ombre dans l'herbe rouge | |
| | Auteur | Message |
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(in)SANE Bavard
Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 22/10/2004
| Sujet: Une ombre dans l'herbe rouge Lun 17 Oct - 19:38 | |
| Sous un ciel couleur encre de chine, au beau milieu d’une plaine à l’herbe rouge, une maison. Une maison de fer. Elle se tient là, au centre de l’immense plaine, luttant contre le vent qui fait tourner, dans un cliquetis infernal, l’unique girouette de la demeure, une simple et banale flèche en fer rouillé. Comment celle-ci arrive encore à tourner, tellement la rouille l’enveloppe ? La bâtisse est là, petite, tassée, rouillée, l’air extrêmement fragile, et pourtant, le vent qui la ballotte doit bien atteindre des centaines de kilomètres/heures. A l’unique fenêtre de la maison, on voit une pauvre et faible lumière, fatiguée, crasseuse, qui s’éteint parfois, comme si l’ampoule grillait un peu avant de se remettre à éclairer. Une ombre passe devant la fenêtre aux vitres sales. Elle s’arrête, pour regarder au dehors.
Elle s’appelle Pouetzoutatsoin. Elle ne veut pas s’appeler Henri. Elle ne veut pas s’appeler Henri, parce que Henri, c’est l’autre salopard dans le lit, qui dort le ventre à l’air, la bouche grande ouverte sur un ronflement répugnant. Lui qui lui oblige à faire toutes ces choses que Lui fait avec naturel, et cela, dès que le soleil se lève … La nuit, elle est tranquille, Il dort. Et quand Il dort, Il ne sait pas qu’elle, Pouetzoutatsoin, sa propre ombre, complote activement pour Le mener à sa perte … Il ne sait d’ailleurs pas que son ombre bouge, respire, pense, a une idée propre sur ce que fait son maître, et donc par conséquent, sur ce que celui-ci l’oblige à faire. Ça, Il le regrettera. Il regrettera toutes les fois où Il n’a pas demandé sa permission, avant de l’obliger à imiter tous ces gestes répugnants … Oui, mais comment ?!? Une ombre, c’est intangible, comment pourrait-elle le tuer, Lui, l’Homme ?!? C’est ce à quoi réfléchit Pouetzoutatsoin toutes les nuits depuis fort longtemps. Elle en aura essayé, des manières ! Le couteau, le pistolet, la bouteille de poison, la corde, tout ! Impossible de prendre des objets. Elle a aussi tenté d’être plus subtile, et avait établit un plan qui pouvait parfaitement marcher : le jour, une fois réveillé, Henri se lèverait, comme tout les matins. Et si, alors qu’Il venait de sortir des premières brumes du sommeil, Il apercevait son ombre, absolument pas du tout coordonnée aux gestes qu’Il faisait, ça finirait sûrement par Le faire sombrer dans la folie … Mais comment être sûr que la folie ne touche qu’Henri ? Après tout, ils sont liés … En repensant à ce plan, Pouetzoutatsoin s’était aperçue de la faille immense dans son raisonnement : si en effet, ils étaient liés au point qu’une chose affecte l’autre, elle ne pouvait Le tuer, car dans ce cas elle se condamnait elle aussi …
L’ombre, désespérée, s’assit sur une des chaises, observant la faible lumière de la lampe qui traversait son bras, mince bande d’obscurité. Son esprit vagabondait à des rêveries farfelues : quitter cette maison, s’enfoncer dans l’herbe rouge, au beau milieu de la nuit … Non. Pas sans avoir fait payer tout ce que Lui devait Henri. Pas avant. Ensuite, peut être …. Mais pas avant…. Elle se releva, traînant la patte jusqu'à la fenêtre. Le vent s’est arrêté … La faible musique, maigrelette, rappelant une torsion de fer rouillé auquel on aurait ajouté un souffle aigu, commençait à envahir la plaine, et l’esprit de Pouetzoutatsoin. Soudain, affolée, elle se précipite sur le corps d’Henri avant que celui-ci ne se réveille.
Le soleil se levait, doucement, éclairant l’herbe rouge d’une lumière bleutée. Henri se lève, comme tout les matins depuis sa naissance. La girouette tourne, grince. Il ouvre la fenêtre, se penche, et observe le ciel. Il finit par reporter son regard vers l’herbe humide et rouge, et voit son ombre, lui faire une abominable grimace, horrible et terrifiante.
M’a-t-il vu ? Oui. A-t-il peur ? Oui. Regrette t’il ?... Tu t’es trop penché Henri, tu paniques, et là, tu tombes.
Le vent souffle dans les herbes rouges, et une mélodie timide monte ... Tout comme le vent, la musique couvre peu à peu la plaine, sortant des lèvres de Pouetzoutatsoin, l’ombre folle, dont s’efface peu à peu les traits ... | |
| | | ours impatient Drôle de zèbre
Nombre de messages : 2800 Localisation : Marseille Date d'inscription : 15/10/2004
| Sujet: Re: Une ombre dans l'herbe rouge Lun 17 Oct - 20:57 | |
| mmmmh de la chair fraîche ton thé tu l'prends avec ou sans white spirit ? | |
| | | ours impatient Drôle de zèbre
Nombre de messages : 2800 Localisation : Marseille Date d'inscription : 15/10/2004
| Sujet: Re: Une ombre dans l'herbe rouge Mar 18 Oct - 11:42 | |
| c'est pas pasque j'ai croisé le benjamin de nos auteurs dans une maternité y a quinze ans qu'il mériterait pas une chtite critique je promets je tuerai personne | |
| | | ours impatient Drôle de zèbre
Nombre de messages : 2800 Localisation : Marseille Date d'inscription : 15/10/2004
| Sujet: Re: Une ombre dans l'herbe rouge Mar 18 Oct - 17:21 | |
| bon, déjà, t'as un blème de concordance des temps. Faut qu'tu choises, soit tu racontes au passé, soit tu racontes au présent, les deux en même temps c'est chelou : pour un peu qu'il se passe un ptit kekchose et on est paumés. Si tu choises de faire les deux, ça s'voit : au choix, ignorance des règles grammaticales élémentaires ou figure de style Pour envisager la figure de style basée sur des horreurs de concordance, attends d'être édité et couronné de prix littéraires, c'est plus sûr Chaque temps a ses nuances, le présent donne un côté intemporel et palpitant (l'action est en train d'se faire, on se chie dessus, l'angoisse), l'imparfait la distanciation de la description, avec des passés simples qui font des ricochets... Ensuite, se relire, sans complaisance. Est-ce qu'on va me comprendre ? Est-ce que cette précision est utile ? Pourquoi j'ai mis ce mot, est-il justifié ? (imagine que chaque mot te coûte un euro, tu comprendras ) tu dis par ex "pauvre et faible lumière, fatiguée," ce qui veut dire grosso modo la même chose, accumuler les adjectifs c'est supposer que ton lecteur est un abruti qui n'a pas compris du premier coup Eviter les participes présents (ex : finiss -ant), c'est piège à con, y a des règles strictes, dont je te fais grâce mais qui pardonnent pas quand on s'loupe Eviter au max les verbes communs, auxiliaires être et avoir, faire... Penser qu'une phrase se modèle (et s'écoute !!), comme une pâte d'argile selon ce que tu veux en faire, que deux subordonnées relatives (qui... que...) c'est lourd quand un adjectif ou un verbe chiadé suffisent, et seraient plus percutants, que les points servent à respirer et qu'ils sont fichtrement utiles quand une phrase frise la syncope tell'ment elle est longue et alourdie. Te dire que Proust, grand auteur que tu n'as pas lu encore, réputé pour ses phrases d'une page, serait recalé à un brevet des collèges et sert de nonos aux cours de grammaire des facs de lettres. Faire gaffe à pas tomber dans le texte à étiquette trop facilement (je vais vous foutre les j'tons les gars accrochez-vous, je sors le gyrophare) ça finit par tuer l'attente, la littérature est un truc qui doit rester bandant. Bon, c'est que mon avis of course. J'aime bien ton texte, je le trouve bien construit, le point de vue original, inspiré, et, en attendant, est-ce que je peux te mettre sur le site ? | |
| | | alejandro Vocabulivore émerite
Nombre de messages : 2095 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: Une ombre dans l'herbe rouge Mar 18 Oct - 21:45 | |
| - ours impatient a écrit:
Eviter au max les verbes communs, auxiliaires être et avoir, faire...
Mais, Ours, s'interdire d'utiliser les verbes auxiliaires c'est s'interdire d'écrire au passé composé (et quelques autres temps). Pourquoi cette limite ? | |
| | | (in)SANE Bavard
Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 22/10/2004
| Sujet: Re: Une ombre dans l'herbe rouge Mar 18 Oct - 21:50 | |
| Oui, oui, tu peux ... Si j'exagère sur le coup de la lumière, c'est justement pour exagérer l'impression de saleté et de faiblesse Si je suis pas au point grammaticalement, c'est à la fois pour donner un aspect étrange au texte, MAIS surtout parce que je suis aussi bon en grammaire qu'en math ... | |
| | | ours impatient Drôle de zèbre
Nombre de messages : 2800 Localisation : Marseille Date d'inscription : 15/10/2004
| Sujet: Re: Une ombre dans l'herbe rouge Mar 18 Oct - 22:46 | |
| - alejandro a écrit:
- ours impatient a écrit:
Eviter au max les verbes communs, auxiliaires être et avoir, faire...
Mais, Ours, s'interdire d'utiliser les verbes auxiliaires c'est s'interdire d'écrire au passé composé (et quelques autres temps). Pourquoi cette limite ? justement, les auxiliaires servent suffisamment aux temps, où ils ne sont pas remplaçables, pour la jouer économique sur le reste. L'auxiliaire est un verbe primordial, élémentaire, non évolué. C'est un truc utile, utilitaire, un "auxiliaire", une aide quoi. | |
| | | Sainte Canaillette Phrasophile averti(e)
Nombre de messages : 1096 Localisation : chez les canailles ! Date d'inscription : 28/07/2005
| Sujet: Re: Une ombre dans l'herbe rouge Mar 18 Oct - 23:07 | |
| pas un agent double donc ! | |
| | | Bidouille Logorrhéique talonnesque
Nombre de messages : 989 Localisation : Beauce Date d'inscription : 15/10/2004
| Sujet: Re: Une ombre dans l'herbe rouge Mer 19 Oct - 3:15 | |
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| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Une ombre dans l'herbe rouge | |
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| | | | Une ombre dans l'herbe rouge | |
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