King Kong 2005

Présentation sur AOL divertissements :

Citation :

New York, 1933. Ann Darrow est une artiste de music-hall dont la carrière a été brisée net par la Dépression. Se retrouvant sans emploi ni ressources, la jeune femme rencontre l'audacieux explorateur-réalisateur Carl Denham et se laisse entraîner par lui dans la plus périlleuse des aventures...
Ce dernier a dérobé à ses producteurs le négatif de son film inachevé. Il n'a que quelques heures pour trouver une nouvelle star et l'embarquer pour Singapour avec son scénariste, Jack Driscoll, et une équipe réduite. Objectif avoué : achever sous ces cieux lointains son génial film d'action.
Mais Denham nourrit en secret une autre ambition, bien plus folle : être le premier homme à explorer la mystérieuse Skull Island et à en ramener des images. Sur cette île de légende, Denham sait que "quelque chose" l'attend, qui changera à jamais le cours de sa vie...

Réalisateur : Peter Jackson.
Casting : Naomi Watts (Ann Darrow), Adrien Brody (Jack Driscol), Jack Black (Carl Denham).
Durée : 3 heures.

Le film démarre lentement, cependant, je ne me suis pas ennuyé. Le scénario me semble bien ficelé, malgré quelques invraissemblances (la course dans les pattes des diplodocus, le fait que Kong soit le seul specimen de son epsèce sur l'île, la bagarre dans les lianes, le mec qui tire à la mitrailleuse pour enlever des insectes du corps d'un autre mec sans toucher celui-ci une seule fois, etc.). La scène où Kong affronte ce qui semble être une sorte de T-rex bizarre pour protéger Ann Darrow est somptueuse de par la qualité des effets spéciaux et de par l'émotion qu'elle suscite. A un moment donné, c'est vraiment Jurassik Park vs King Kong, mais ce côté un peu kitsh, qui n'est pas du tout pathétique par ailleurs, a été voulu par Peter Jackson, d'après ses déclarations dans la presse, pour "rendre hommage" à la créature de la version originale de 1933. Les effets spéciaux sont époustoufflants. Le gorille géant est plus vrai que nature. On dirait que Jackson a fait tourner un vrai gorille en lui faisant faire tout ce qu'il voulait. C'est un film à voir absolument sur grand écran pour vraiment profiter du spectacle. Faut faire tout de même attention avec les jeunes enfants : certaines scènes peuvent "heurter leur sensibilité", c'est à dire que des fois ça fait vraiment fliper (la scène dans laquelle les indigènes de l'île s'attaquent aux explorateurs, et aussi les scènes ou King Kong est en colère, car il fait vraiment très vrai). J'ai vu une jeune fille dans la salle qui emmenait celui qui était vraissemblablement son petit frère à l'extérieur parce qu'il supportait mal certaines scènes. Jackson est resté plutôt fidèle à la version de 1933, il n'y a que quelques petites entorses au scénario original, mais ça reste véritablement un remake. La scène dans laquelle Kong affronte les avions de chasse chargés de l'abattre est aussi très réussie. Jackson a réussi à me faire avaler l'histoire d'affection réciproque entre la belle et la bête, et ce malgré sa relative imvraissemblance. J'étais de tout coeur avec Kong quand il se battait contre les "méchants" avions, je me suis pris à avoir l'oeil humide quand il a protégé Ann Darrow au péril de sa vie. Bref, c'est un film émouvant (en tous cas pour moi il l'a été). C'est aussi un coup de poing visuel qui n'a rien à voir avec la bouillie de Star Wars épisode III. Comme dirait Fulmi, c'est du beau spectacle, et du très beau, beaucoup plus beau que le spectacle de SW III. Je suis allé le voir une fois et je me suis dit qu'il plairaît sûrement à mon père; Alors je suis retourné le voir avec lui, et il a effectivement été bluffé. J'envisage d'y retourner une troisième fois (mon père veut aussi le revoir sur grand écran).

Je vous mets ci-dessous des critiques de ce film parues dans la presse, les plus élogieuses et les plus sévères :

Citation :

Télé 7 Jours - Julien Barcilon :

Le résultat est prodigieux. Mise en scène fastueuse, effets spéciaux bluffants (...) casting en or : maître Jackson orchestre, une fois encore, un spectacle magistral.


Mad Movies - Arnaud Bordas :

(...) King Kong s'impose finalement comme le plus beau et le plus émouvant film d'aventures vu sur un écran depuis belle lurette.

Paris Match - Alain Spira :

"King Kon", vous l'aurez compris, est une totale réussite qui vous entraîne, trois trop petites heures durant, dans un voyage fantastique, mouvementé et émouvant, dont on aimerait ne jamais revenir.

Cahiers du Cinéma - Emmanuel Burdeau :

L'essentiel des changements apportés au canevas original de 1933 va ainsi dans le sens du poil, c'est-à-dire à contresens de toute préséance humaine.


Fluctuat.net - Julie Deh :

(...) un remake ultra long (...) où se mêlent dans le désordre l'action, l'ennui, le spectacle, la caricature, l'explosion numérique, l'erreur cinématographique (...) Il faut cependant concéder que le film excelle à créer un monde et ses créatures.


L'Humanité - Vincent Ostria :

Belle fantasmagorie, mais psychologie faible et sensualité zéro.


Chronic'art.com - Jean-Philippe Tessé :

Côté King, Jackson, c'est déjà ça, a réussi sa bête : monstre numérique dont le moindre poil rivalise d'expressivité avec un Laurence Olivier des grands soirs (...) côté Kong du film : les semelles de plomb du cinéaste, qui rate à peu près tout ce qu'il entreprend, et par excellence le coeur mélo-zoophile du film.


MCinéma.com - Hugo de Saint Phalle :

(Contre) : L'hommage que voulait rendre le petit bonhomme au grand singe se révèle vain et assez ennuyeux (...) Reste l'essentiel : la bête est belle. Le gorille géant est une réussite indéniable (...) De quoi regretter les pêchés d'orgueil du réalisateur qui alourdissent inutilement l'entreprise.

Quelques images du film :

Le film, à mon sens, n'est ni bon ni mauvais. Certaines limites dans les effets spéciaux ont encore été repoussées mais cela sera oublié dans le futur et le film ne laissera pas plus de traces que la deuxième version.
La meilleure partie d'un point de vue cinéma est en fait le début avec la détermination du réalisateur à partir en douce.
Je me suis un peu ennuyé surtout à l'occasion des interminables scénes de combat. Certaines invraisemblances sont trop choquantes car elles s'apparentent trop à une paresse du scénario: le combat dans les lianes, la disparition totale des indigénes au moment où on n'en a plus besoin et puis ce qui m'a empêché de savourer la dernière scène: la nana (absolument parfaite par ailleurs) n'a absolument pas froid en restant des heures en robe de soirée par une température de -10 ou -15: figurez vous qu'il fait assez froid pour que Kong puisse patiner sur la glace de central park!
Je terminerai en disant ce que je dis souvent pour ce genre de film américain. Ce serait magnifique si l'importance des effets spéciaux mis en force ne poussait pas les réalisateurs à traiter le scénario par dessus la jambe. Le point fort: c'est très beau!

Je suis bien d'accord avec toi, Roudoudou. Cependant, il me semble que les grosses invraissemblances sont plutôt des erreurs de réalisation que de scénarisation.

J'ai à nouveau des problèmes avec ma touche espace.

Capitaine ad hoc a écrit:

J'ai à nouveau des problèmes avec ma touche espace.

L'année commence mal alors! Le père Noël n'est pas passé?

le Veilleur a écrit:

Capitaine ad hoc a écrit:

J'ai à nouveau des problèmes avec ma touche espace.

L'année commence mal alors! Le père Noël n'est pas passé?

Si, mais l'espace, tout comme le point, n'a pas de dimension. Or ce qui n'a pas de dimension ne saurait tenir lieu d'intervalle.

Ce qui semble être un problème pour le Capitaine, n'est que la conséquence logique de la vérité des mathématiques.

L'espace comporte trois dimensions.

Et, surtout, une intrevalle de valeur zéro n'est justement pas une intervalle. C'est de la logique élémentaire, cela s'appelle le principe de non contradiction et du tiers exclu : une chose ne peut pas être à la fois elle-même et son contraire. Par exemple, l'absence de distance n'est pas une distance, et inversement.

ça me semble pourtant pas difficile à comprendre !

Pour ce qui est de mon clavier, je ne sais pas si son dysfonctionnement à un rapport avec la géométrie.

Capitaine ad hoc a écrit:

ça me semble pourtant pas difficile à comprendre

C'est vrai. Ce n'est pas difficile à comprendre, surtout si, comme moi, on a lu beaucoup de science-fiction dans sa jeunesse.

Il est d'ailleurs probable que King Kong a de gros poings et que ce point de détail de dimensions non nulles est à l'origine de ton dysfonctionnement.

Fulmi a écrit:

Capitaine ad hoc a écrit:

ça me semble pourtant pas difficile à comprendre

C'est vrai. Ce n'est pas difficile à comprendre, surtout si, comme moi, on a lu beaucoup de science-fiction dans sa jeunesse.

Vous auriez mieux fait de lire Descartes.

Capitaine ad hoc a écrit:

Vous auriez mieux fait de lire Descartes.

J'ai jamais rien compris à la philo.