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 Les analyses économiques d'Alejandro

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AuteurMessage
alejandro
Vocabulivore émerite
alejandro


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MessageSujet: Re: Les analyses économiques d'Alejandro   Les analyses économiques d'Alejandro EmptyMar 8 Mai - 3:37

charlie a écrit:
je réitère ma question : tout cet argent, vous allez le trouver où ?

Au Moyen-Age, l’argent était arrimé à des métaux précieux, principalement l’or et l’argent, et la quantité d’argent disponible dépendait du rendement des rares mines présentes sur le continent européen. Cela a changé avec la découverte de l’Amérique qui a fait entrer en Occident des masses interminables de métal précieux et à permis, plus tard, la révolution industrielle.

Cependant, les choses ne se passent plus de cette façon, la masse monétaire n’est plus étalonnée sur l’or disponible ; il n’y a plus de quantité fixe d’argent de sorte que quand il n’y a plus, on ne puisse pas en faire encore. L’argent, c’est du crédit, c’est un pari sur l’avenir.

Imaginons que toi, Charlie, tu aies une très bonne réputation dans ton quartier ; t’es un mec super, sérieux, généreux, et tout le monde sait que tu fais les choses au mieux pour tous. Tellement on te fait confiance que lorsque tu vas à la boulangerie, il te suffit de prendre un papier, d’y inscrire « 1 franc Charlie » et le signer pour que, en échange, on te donne une baguette de pain.

Ta signature représente une telle garantie que des gens te demandent ces bouts de papier à 1 franc Charlie pour faire leurs courses. Et ça va même plus loin. C’est qu’il y a un jeune qui est venu te demander de lui signer pour 100.000 francs Charlie parce qu’il veut monter un magasin de disques, ce que, dans ta grande générosité, tu lui donnes. Mais attention ! il ne faut pas faire n’importe quoi, si tu signes des papiers indéfiniment, la confiance des habitants du quartier dans le franc Charlie va s’en ressentir. Pour que le système monétaire franc Charlie fonctionne, il est impératif que ce jeune te rende les 100.000 francs Charlie que tu lui as non pas donnés, mais prêtés. Lorsqu’il te les aura rendus, tu prends les bouts de papier à 100.000 francs Charlie et tu y mets le feu. Entre le moment que tu les auras prêtés et que le jeune te les auras rendus, il y a de la richesse qui aura été crée. C’est comme ça que tu peux financer l’activité économique de ton quartier, en faisant tout simplement gaffe de ne pas financer des projets irréalistes.

C’était la situation qui a prévalu après la guerre, lorsqu’il a fallu reconstruire une Europe en ruines.

Imaginons maintenant que tu as un voisin de palier extrêmement pingre, qui est assis sur une montagne de francs Charlie. Puis, il y a ta petite amie qui te quitte, de sorte que tu es de très mauvaise humeur. Il y a un jeune qui s’amène, lui il vaut ouvrir un magasin de skateboards, puisqu’on vient de construire un terrain de skateboarding juste à coté. Mais t’es de mauvaise humeur, et tu lui refuses de lui faire crédit. Ton voisin de palier, jusque là, il n’avait que ses yeux pour pleurer sur ses francs Charlie, puisqu’il s’il voulait qu’ils lui rapportent quelque chose, tant que tu distribues du crédit gratuitement, il aurait fallu que lui aussi ouvre un magasin, en clair, qu’il se mette à travailler. Mais maintenant que tu refuses de faire du crédit, le jeune qui veut ouvrir un magasin de skateboards et bien obligé de se tourner vers lui, et lui, le voisin, est désormais en mesure de lui imposer n’importe quelle condition. Par exemple, il peut exiger 15% des bénéfices du magasin, et un jour, même, il pourra exiger qu’il vende son magasin et qu’il lui en reverse 15% ou plus. Le jeune, s’il veut travailler, il est bien obligé d’accepter.

C’est la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement.

Auparavant, il y avait de l’argent, il y avait du travail, et l’argent des rentiers ne faisaient pas des petits tout seuls. Aujourd’hui, il y a pénurie d’argent, il y a en conséquence peu de travail, le travail qu’il y a est dévalorisé, sous-payé et ceux à qui la chance a donné de l’argent, de par ce seul fait, ont le privilège de prélever une bonne part des richesses crées par le travailleurs et les entrepreneurs. Un impôt privé, en quelque sorte, sans contre-partie. Qui ralenti encore plus l’économie, qui appauvri encore l’offre de travail, qui à son tour donne le prétexte de raréfier encore plus l’argent, c’est à dire, que la BCE relève encore les taux d’intérêt directeurs.

charlie a écrit:

Autre chose, vous avez fait fuir les grandes fortunes avec l'isf.

Le film du premier post m’a appris que l’ISF remonte à la Révolution. Elle en a fait des choses, la France, depuis, malgré cet insupportable ISF.

charlie a écrit:

A force de dépouiller les gens qui gagnent de l'argent (et qui donc ont - en général - bossé pour l'avoir), pour donner à ceux qui n'ont pas eu de chance peut-être, ou qui ne foutent rien, peut-être aussi, eh bien quand il n'y aura plus que des miséreux, et quand vous aurez bien ruiné l'conomie, où irez vous chercher les fonds ?

Je suis désolé, la plupart des grosses fortunes françaises actuelles sont héritées.

charlie a écrit:

A force de dépouiller les gens qui gagnent de l'argent (et qui donc ont - en général - bossé pour l'avoir), pour donner à ceux qui n'ont pas eu de chance peut-être, ou qui ne foutent rien, peut-être aussi, eh bien quand il n'y aura plus que des miséreux, et quand vous aurez bien ruiné l'conomie, où irez vous chercher les fonds ?

Une petite cure d’assisté te permettra peut-être de savoir de quoi tu parles, parce que ce genre de phrase c’est très con.

charlie a écrit:

A force de dépouiller les gens qui gagnent de l'argent […]pour donner à ceux qui n'ont [en] pas […], eh bien quand il n'y aura plus que des miséreux, et quand vous aurez bien ruiné l'conomie, où irez vous chercher les fonds ?

Je croyais que les « assistés » étaient des gens qui roulaient sur l’or !
Quoi qu’il en soit, pour qu’une économie tourne, il faut que les gens aient de l’argent, sinon, il vont faire comment pour être les clients des entreprises ? Et comment feront les entreprises si elles n’ont pas de clients ? Un moyen éprouvé de faire tourner une économie consiste justement à faire en sorte qu’il n’y ait pas de miséreux, quitte à les payer à ne rien faire.

La dernière fois que c’est arrivé (de façon très modérée) c’était sous Jospin ; grâce à la croissance, l’Etat s’est pu constituer une confortable « cagnotte », comme on a dit à l’époque, que la droite a eu le toupet de lui reprocher.

Aujourd’hui, après cinq ans de gouvernement de droite, la France enregistre des déficits commerciaux records (alors qu’il n’y a pas si longtemps, elle avait une balance commerciale positive également record) ; ça veut dire que la France, désormais, importe plus qu’elle ne produit.

Malgré tout, malgré l’ISF, malgré les impôts, malgré les charges sociales paraît-il insupportables, la France reste l’une des destinations les plus prisées d’Europe, devant la Grande Bretagne, pour les investissements étrangers ; l’efficacité des services publics français – pour combien de temps, encore ? – y est certainement pour quelque chose.

charlie a écrit:

Pour ce qui est de toucher de l'argent de placements d'actions par exemple, il faut une mise de base, ça ne tombe pas tout seul,

Quand la prime de licenciement d’un PDG se chiffre à des dizaines de millions d’euros, je crois bien qu’on peut parler d’argent qui tombe tout seul. Quand on hérite pour des centaines de millions d’euros, c’est encore de l’argent qui est tombé tout seul. En dehors du problème moral que posent ces concentrations d’argent, il y a le problème économique ne serait-ce que parce que ça encourage pas mal de choses qui déstabilisent l’économie. Par exemple, ça encourage la rapacité. J’ai un oncle qui se vante de ne jamais avoir perdu en bourse. Son secret ? ne jamais investir dans des entreprises qui licencient. Pourquoi ? Parce qu’une entreprise a vocation à se développer, à conquérir des nouveaux marchés, d’investir dans la recherche pour l’avenir. Or, une entreprise qui licencie, est une entreprise qui a renoncé à se développer, elle est en état de faillite en virtuelle. On sait bien que ce n’est pas comme ça que raisonnent les actionnaires, et notamment les fonds de pension ; lorsqu’ils restent dans une entreprise plus de six mois elle doit s’estimer heureuse, et entre-temps tout est bon pour faire mousser l’action en bourse et lui soutirer autant de dividendes que possible.

Le laisser aller en matière boursière encourage aussi les concentrations, la tendance vers le monopole, ce qui à son tour encourage l'entente sur les prix et donc, qui nuit à cette concurrence chère aux libéraux.

Un autre effet pervers est que la puissance de frappe des grandes concentrations d'argent ravage tout sur son passage. Par exemple, l'industrie pharmaceutique est capable de faire voter des lois qui anéantissent la médecine traditionnelle, et influencent la recherche scientifique et médicale au point d'étouffer toute recherche qui ne leur est pas rentable.

Un autre exemple sont les médias : Lagardère et Dassault - deux marchands d'armes, soit dit en passant - rassemblent à eux deux une telle puissance qu'ils peuvent imposer au paysage médiatique une et une seule opinion.

charlie a écrit:

et cet argent, c'est toutes époques confondue, une rente de 7 pour cent.

Bah oui, mais il ne faut pas confondre les époques. Les trente glorieuses étaient une catastrophe pour les rentiers, aujourd’hui c’est le paradis, et il n’est pas rare qu’ils exigent 15% de rendement aux entreprises qu’ils rackettent.

charlie a écrit:

Alors pour le cliché du type qui s'enrichit tout seul, faudra un peu se renseigner.

C’est fait.

charlie a écrit:

Essayer de placer ne fût-ce que quelques euros et vous verrez le mal qu'il faut se donner avant d'avoir doublé la mise

Ah ben non, ce serait trop simple. Le racket de l’économie est un privilège réservé à ceux qui ont beaucoup, beaucoup d’argent, qui peuvent peser sur les décisions, qui sont renseignés et qui sont influents. Les autres doivent se contenter du livret A, au rendement inférieur à l’inflation – qui elle, est beaucoup plus lourde pour les pauvres que pour les riches –.

charlie a écrit:

Fort bien. Donc tu trouves normal que quelqu'un qui a fait 5, 6 ans d'études supérieures, voire plus, laisse plus de la moitié de ce qu'il gagne à ceux qui ont décidé d'arrêter l'école le plus tôt

C’est le genre de choses qu’on me disait quand j’étais petit pour que je travaille bien à l’école, c’est assez incroyable que tu me sortes un argument pareil pour défendre le libéralisme.

D’abord, faire des études ne garantit plus rien ; un chercheur c’est plus près du bac+10 que du 5, et ils sont payés pas loin du SMIC, et souvent même, au noir. Résultat d’une politique de rigueur budgétaire.

Et de toutes façons, je n’ai pas dit qu’il faut payer les PDG au SMIC, ni mis en cause le fait que faire des études mérite un salaire à la hauteur ; j’ai juste fait remarquer que quand on touche un salaire à plus de quatre zéros, on n’est peut-être pas spécialement à plaindre. Ce que laissait entendre ce commentaire c’est qu’il faut payer les bas salaires à un niveau décent, ne pas laisser les plus démunis livrés à eux mêmes et, de façon générale, que l’Etat joue son rôle.

charlie a écrit:

il faut se rappeler que les études sont presque entièrement à la charge de l'état, donc étudier ou pas n'est pas une question de moyens mais de volonté.

C’est surtout une question de culture, d’environnement. Même s’il y a beaucoup d’exceptions, la règle statistique générale est qu’un fils d’ouvrier sera ouvrier et le fils d’un cadre, cadre. Ou d’un niveau social équivalent.

Par ailleurs, c’est faux de dire que les études sont entièrement pris à la charge de l’Etat. Les frais d’inscription dans les écoles publiques et dans les universités oui – encore qu’avec Sarkozy, c’est une situation qui pourrait ne pas durer – mais pas les écoles privées, la plupart des écoles de commerce, par exemple. Ensuite, quand on étudie, il y a d’autres frais : il faut se nourrir, se vêtir, souvent se loger.


charlie a écrit:
En fait tu accrédites le nivellement par le bas. Le communisme ...

En quoi est-ce que j’accrédite le nivellement par le bas ?

Je pense que tu manques de culture historique, à moins que ce soit tout simplement d’intelligence. Mon discours n’est ni de près ni de loin un discours communiste.
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