A la pêche aux moules, moules, moules

L’autre jour je suis aller à la pêche. Eh oui, à la pêche aux trouvailles. Je suis allée chez Virgin dans l’idée, au départ, juste d’écouter des nouveautés ou nouveautés pour moi en tout cas. Fillotte sous le bras, nous avons déambulé dans les rayons et particulièrement le rayon Français. Du coup, je suis ressortie avec sous le bras :

Doriand avec un D « Le grand bain »
Bazbaz « Sur le bout de la langue »
Miossec « 1964 »

Et, en variétés internationales, parce que, bon, on y échappe pas :

L’éternel U2 « War »
Et un double album en concert de Ben Harper « Live from Mars »

Tout çà, ça n’est que du bonheur.

Doriand. Attirée par le nom de l’artiste qui porte le même prénom que mon fiston chéri (sans D à la fin toutefois) et parce que j’en avais vaguement entendu parlé il y a quelques années. Doriand donc. Un chanteur très sympatique ma foi. L’album s’écoute très bien. Léger la voix, léger la musique, léger les textes. Un peu rock. Un CD qui vous met de bonne humeur. Quelques accents qui vous ferait rappeler Etienne Daho parfois (N° 8 Le tatouage), c’est bon, ce sont nos flirts d’ado…

Bazbaz. C’est la grande découverte de fillotte, première du nom, 6 ans, littéralement scotchée aux écouteurs et force est de constater : un vrai bonheur. « Sur le bout de la langue » Des accents de « M », de Charles Elie Couture et de tsss, ce beau gosse aux yeux qui vous font chavirer en moins de deux (je sais, je l’ai croisé il y a quelque temps), ah bon sang ! Vous savez, quoi, l’auvergnat… Jean-Louis Murat ( ça m’aura – désolée pour le jeu de mots - coûté la bagatelle de 33min. de tél., ah, les sisters ! ) le tout version reggae avec un organiste, des morceaux acoustiques, parfois vieillots, parfois plus modernes... Mmm ! Une reprise si … tellement… et encore mieux… « Maman ! Maman ! Ecoute la 6 ! Mais écoute la 6 ! » Quel bonheur de ré-écouter Papa Tango Charly.
« Tutto va bene » N°2 : « Aujourd’hui tout va bien, je me sens bien » Eh bien moi aussi, en l’écoutant !
MIOSSEC. Alors là , on passe aux choses sérieuses. J’ai connu Miossec en avant première de Patty Smith en 1996 et ça a été de suite un coup de foudre. Leur sono était à chier mais je sentais déjà que Miossec c’était pas rien. Ca me remuait les tripes, du coup, j’avais acheté « Baiser » à l ‘époque et j’en avais été toute retournée. Ok. Ok. J’étais une ‘tite jeunette et bretonne de surcroît. On peut m’accuser de chauvinisme, j’m’en tape. Miossec c’est son angoisse mais c’est aussi la mienne ; la désillusion, la mort, l’amour, le sexe, les abîmes quoi.
C’est toujours son visage sur les pochettes des CD que j’ai, mais c’est surtout un regard. Un regard en noir et blanc mais qu’on devine aux yeux verts comme ceux de part chez nous.
Ces sont ses interrogations, ses fantasmes, sa violence. Avec Miossec, on ne se plante pas. On se fracasse. On tire la chasse, on est carcasse, on préfère rendre plutôt que d’avoir un jour à ravaler. Miossec est vulgaire, il est du peuple, il est de Brest - et « Barbara » est mon poème préféré - et connaît ses travers, il chante mal mais…
Miossec c’est le mais, c’est la concession, c’est autre chose, ce en quoi je me reconnais. Mes illusions perdues, ma rage au ventre, ma haine rentrée, le Finistère, sa hargne et sa beauté mélangées. « Baiser », c’était la reprise de « Salut les amoureux » musique du film « J’ai horreur de l’amour », là où cette chanson à trouver son interprète, la chanson qui m’aura accompagnée dans mon divorce.
Mais je voulais vous parler de « 1964 », un album tellement plus calme que les précédents. Je me demande si « 1964 » ne serait pas l’album de la maturité, remarquez, il me semble avoir lu çà dans la presse à chaque nouvel album… Hum… Avec Miossec « on devait », « on aurait », on aurait dû, on a tout raté ou presque, et malgré tout on garde l’espoir. Comment ? Je ne sais pas trop. Parce que, transperce dans sa voix que, malgré tout ses textes, il y croit encore ? Parce que sa musique veut que nous, nous croyons encore en ce que lui ne croit plus ? Serions nous ses échappés, comme en quarantaine ? Il ne veut pas nous faire de peine. On peut encore essayer. J’écoute. J’écoute et je rêve de voyage en bateau moi qui suis peu encline à ce genre d’expérience. Voir la mer s’ouvrir sur un banc de plancton phosphorescent. Ce soir, c’est Miossec et tout est permis. C’est dégueulasse ! Tu as raison, c’est dégueulasse de m’avoir quittée si tôt, sans m’avoir laissé le moindre mot, comme c’est dégueulasse ! Toi tu sais de quoi tu parles ! Ces gueules cassées… Tous nos amis qui se sont laissés surprendre camés et autres suicidés. J’apprends qu’on accuse, qu’on enfonce, qu’on enterre vivant et j’apprécie la hargne que l’écoute me procure pour défendre ce qui résiste sur nos côtes. Miossec, on sait quand on commence à l’écouter, on ne sait jamais quand ça va s’arrêter. En boucle que ça s’écoute. En Suffle, en Random, en tout ce qu’on veut, on ne s’en lasse pas.

Pour enchaîner, un album qui me tient à cœur « WAR » de U2. 1983. Pas tout jeune. M’en fout, toujours d’actualité “Sunday bloody sunday” tout comme “New year’s day”. U2, rien à en dire de plus que tout le monde ne sache déjà.
Pour finir, un autre coup de foudre : Ben Harper « Live from Mars » double CD. Un premier très rock suivi d’un second complètement planant, acoustique. Ben Harper, encore un coup foudre dans un troquet. J’ai entendu, j’ai craqué. J’ai voulu. Lui, tout de suite, maintenant. Aucune déception, que du bonheur.

Mon dernier tour chez Virgin - suite -

Cette fois-ci, la Virgin virée aura été axée sur les souvenirs d’adolescence. Youpi ! C’est parti !
« I would say I'm sorry If I thought that it would change your mind…”. L’album “Boys don’t cry”, The Cure, 1979. P’tain (c’est pour ClairObs ;-)), c’est beaucoup plus vieux que dans mon souvenir. Ah, c’que j’aime cet album ! Du premier au dernier morceau, que du bonheur. Pour parfaire le plaisir, j’ai aussi acheté un album live « Cure show » de 1993 celui-là. On y écoute les classiques : « Lullaby », « Let’s go to bed », « In between days ». Très chouette aussi.

Dans la série début 80's, j'ai retrouvé "Talk Talk" en Best of (titres sortis entre 1982-1988) avec évidemment le "It's my life", "Dum dum girl" (peut-être ma préférée) et "Such a shame". Vous vous souvenez des cris d'éléphants au début du morceau ? Trop d'la balle comme dirait mon fiston.

Beaucoup plus ringard - shame on me - j'ai osé Mike Oldfield "Crises" qu'on aura toutes et tous entendu à n'en plus pouvoir au juck's box (j'ai un énorme doute sur l'orthographe) du troquet - tabac - presse - jeux - poivrots de la place de l'église 1983.

Enfin, dans un tout autre style, musique du monde section Afrique, Lokua KANZA. Un régal.

Anti

Budget vacances oblige, ces derniers temps, un achat de disque, le dernier Madness : The Dangermen Sessions

Eh bien, aucune déception ! Au contraire ! C'est très chouette, gai, ça donne envie de bouger et de rire.

Pour celles et ceux que ça intéresse, trouvé sur le net mieux que je ne pourrai faire avec les marteaux piqueurs plein la tête :

Nouvel album résolument Ska du groupe mythique des années 80 : Madness...

Formé en 1976, Madness est devenu l’un des groupes les plus populaires des années 80, fort d’une série de tubes (accompagnés de vidéos), désormais devenus des classiques, connaissant un succès comme peu de leurs confrères peuvent de vanter aujourd’hui.
Depuis, Madness demeure une formation réunissant sept individus inextricablement liés par leur passion pour la musique. Le groupe a d’ailleurs fêté la fin du siècle dernier avec un nouveau single classé dans le Top 10 outre-Manche, "Lovestruck" extrait de l’album "Wonderful". En juin 2005, sort leur tout nouvel album "The Dangermen Sessions Vol 1", avec le 1er single "Shame and Scandall".

A propos de l'album "The Dangermen Sessions" :
Cet album réunit tous les membres originaux de Madness : Graham "Suggs" McPhearson, Cathal "Chas Smash" Smyth, Lee "Kix" Thompson, Mike "Monsieur Barso" Barson, Mark "Bedders" Bedford, Dan "Woody" Woodgate et Chris "Chrissy Boy" Foreman… The Dangermen Sessions Vol 1, dans les bacs le 27 juin 2005 sous le label V2 Music, est composé intégralement de reprises remasterisées version Ska dont voici quelques exemples (avec l’artiste original entre parenthèses) :
GIRL (Prince Buster), SHAME & SCANDAL (Lord Tanamo), IRON SHIRT (Max Romeo), DANGERMAN (Bob Leaper & His Orchestra), JOHN JONES (Rudy Mills), LOSE A GOOD THING (Barbara Lynn), SO MUCH TROUBLE (Bob Marley)…

Anti

Pauline, je l'ai trouvée dans la boîte à son de l'automobile, c'est "M", Matthieu Chédid, qui me l'a présentée un matin, et Pauline, c'est chouette. Elle est mimine Pauline. Elle est douce et brune, elle chante d'une voix tout aussi douce Pauline, des mots que j'aurais aimé trouver toute seule.

http://www.paulinecroze.com

http://www.larmesdesons.net/


T’es beau,

T’es beau parce que t’es courageux,
De regarder dans le fond des yeux,
Celui qui te défie d’être heureux.

T’es beau,
T’es beau comme un cri silencieux,
Vaillant comme un métal précieux,
Qui se bat pour guérir de ses bleus.

C’est comme une rengaine,
Quelques notes en peine,
Qui forcent mon cœur,
Qui forcent ma joie,
Quand je pense a toi,
A présent.

J’ai beau,
J’ai beau me dire qu’au fond c’est mieux,
Même si c’est encore douloureux,
Je n’ai pas de recoin silencieux.

C’est beau,
C’est beau parce que c’est orageux,
Avec ce temps je connais peu,
Les mots qui traînent au coin de mes yeux.

C’est comme une rengaine,
Quelques notes en peine,
Qui forcent mon cœur,
Qui forcent ma joie
Quand je pense à toi,

Toi qui sors de scène,
Sans armes et sans haine,
J’ai peur d’oublier,
J’ai peur d’accepter,
J’ai peur des vivants,
A présent.

T’es beau…

Plus rigolo, en ce moment, j'M :

"Ce matin j'lui presse des oranges mécaniquement
Les yeux encore un peu brouillés par le sommeil
J'me retrouve nez à nez avec ce verre qui ne rime à rien
C'est vrai ce week end je suis seul avec moi

En tête à tête avec moi même
Souvent j'me tate pour trouver l'thème
En tête à tête avec moi même
J'ai pas la force de m'dire je t'aime"

anti, charlotte aux fraises