La musique au cinéma

Hello Dona...Tu voulais lancer un fil sur la musique au cinéma?
Allez...je commence...



« SHINE » :
Un film australien de Scott Hicks
Avec Geoffrey Rush

L’histoire de « Shine » s’inspire de la vie de David Helfgott, pianiste australien, né à Melbourne qui dès son plus jeune âge fit preuve de dons exceptionnels. Ecrasé par un père violent qui force, exclusivement sous sa coupe, son fils à devenir un parfait pianiste, le jeune garçon, d’une nature fragile perd peu à peu pied dans la réalité. Son esprit se délabre tandis que se perfectionne son jeu pianistique. Il sombre dans une aliénation mentale qui impose son internement. Ses troubles psychiques l’éloignèrent de la scène pendant dix ans. En 1984, après la mort de son père seulement, et par la grâce de l’amour, il fit un retour triomphal qui relança sa carrière. Il trouva son bonheur de pianiste à jouer dans un bar…

Un film riche en émotion et humour qui ravit les mélomanes. David Helfgott joue Chopin, Schumann, Vivaldi, Liszt, Rimsky-Korsakov… et surtout Rachmaninov. Son interprétation du Concerto N°3 en D Mineur est sublime…

Geoffrey Rush reçut pour ce film l’Oscar du Meilleur acteur en 1996.

« AUTOUR DE MINUIT »
un film de Bertrand Tavernier
avec Dexter Gordon, François Cluzet… (compositeur Herbie Hancock !)

En 1959, Dale Turner, un grand saxophoniste américain, connu dans le monde entier, s’anéantit sous les effets de l’alcool et de la drogue. Passant à Paris, il rencontre l’un de ses fans, un jeune dessinateur. Ce dernier tente de lui redonner confiance et goût de la musique. Dale Turner repart pour New-York où il reprend les concerts

« BUENA VISTA SOCIAL CLUB »
Un film de Wim Wenders

Un documentaire musical soigné et mélodieux sur .des vétérans de la musique cubaine. Après avoir été oubliés depuis plus d’une dizaine d’années, Ruben Gonzalez, Ibrahim Ferrer, Compay Segundo et Omara furent redécouverts par Ry Cooder à La havane. Ils ont à ce moment-là entre 40 et 90 ans (moyenne :75 ans). Ry Cooder les rassembla pour un disque qui allait devenir « Buena Vista Social Club », d’après le nom d’une salle de concert des années 50. et ils raflèrent le Grammy.

Ry Cooder fit appel au réalisateur allemand Wim Wenders qui tomba amoureux de leur musique. Ce dernier les filma en répétitions à La Havane,en interviews, en concerts à Amsterdam, au Carnegie Hall de New-York.
Super !

« BIRD »
un film de Clint Eastwood

avec Forrest Whitaker

Depuis l’enfance, Charlie “Bird” Parker fut pour Clint Eastwood, amateur de jazz, un héro. Il lui a consacré ce film où l’acteur Forest Whitaker tient le rôle du saxophoniste de légende. Ce film peut-permettre une réflexion sur le lien entre la vie sociale des artistes et leur travail.

Oscar du meilleur son à Hollywood en 1988

coline a écrit:

Hello Dona...Tu voulais lancer un fil sur la musique au cinéma?
Allez...je commence...

Super! Tu as déjà bien avancé!


En fait, je demandais comment on procédait pour parler de la musique au cinéma et également comment on pouvait placer la musique au centre d'un film ciné. Donc, certains films (les plus mauvais) retracent la biographie d'un musicien; d'autres, plus subtils, évoquent le parcours d'un autre artiste d'une autre manière: sociologiquement par exemple lorsque le musicien révèle une manière de jouer pour ses contemporains et qui se place comme un contre-courant, une nouvelle pensée; d'autres films semblent mettre en avant le mystère de la création musicale, de la dualité que cet art amène entre le domaine du sublime et la triste réalité (puisqu'un artiste doit parfois se compromettre à jouer "académqiuement", selon les normes de son temps, pour être accepté; d'autres longs-métrages, sans parler d'un artiste, placent la musique au centre d'une identité (je pense aux films de Radclif par exemple) etc...

Le premier auquel je pense et qui m'avait touchée, est "Le Maître de musique" de Corbiau en 1988.
Le prince de Sconti, dans ce film dit: "Je voudrais savoir pourquoi la musique lui est soumise." (en parlant du baryton Dalleyrac)
Cette oeuvre fait apparaître un incroyable contraste entre le vulgaire (Arcas est un jeune délinquant au départ) et la position "sacrée" (son professeur est Dalleyrac, l'un des plus célèbres barytons au monde) du maître de musique qui va le former.
L'intérêt de ce film est, en plus des airs chantés qui sont absolument magnifiques, est de filmer la relation, professionnelle et humaine tout à la fois, entre le maître et le disciple. Dalleyrac apparaît comme un être insensible, intransigeant, voué à l'art et au suprême de cet art.
Pour résumer, voici un extrait très bien rédigé d'une critique personnelle (que j'ai trouvé ici http://giridhar.free.fr/maitre_musique.htm

"Dallayrac, le vainqueur, devenu un artiste universellement reconnu, dissimule son amour de la beauté et de l'art derrière une intransigeance qui n'a d'autre but que de propulser les élèves au sommet, grâce à leur révolte et à leur orgueil, qui deviendront les meilleurs atouts de leurs carrières. (...) Une méditation simple et belle sur l'interaction de l'amour et de l'art."

Oh la la!...Au cinéma, moi je m'installe dans le fauteuil et je profite!...Je ne suis pas du genre à me poser toutes ces questions...De toutes façons, je n'aurais pas les réponses et je suis sûre que cela me gâcherait le plaisir...Parce que j'éprouve un réel plaisir à aller au cinéma!...(Au moins une fois par semaine)...
Alors, si tu veux, je rappelle quelques films en lien avec la musique, ça je peux. Je ne parlerai que de ceux que j'ai vus bien sûr...je dis bien assez de con.eries comme ça!...Après, toi , si tu veux, tu visionnes et tu analyses pour élever un peu le niveau...

coline a écrit:

Alors, si tu veux, je rappelle quelques films en lien avec la musique, ça je peux. Je ne parlerai que de ceux que j'ai vus bien sûr...je dis bien assez de con.eries comme ça!...Après, toi , si tu veux, tu visionnes et tu analyses pour élever un peu le niveau...

Coline! Je ne l'ai jamais pensé.

Donc nous nous complèterons mais je vois déjà que tu en connais beaucoup, beaucoup plus que moi.

Avis aux amateurs: qui a envie de parler de la musique au ciné? Et les comédies musicales? En voici un genre que je n'ai jamais pu apprécier...

« THE SOUL OF A MAN
un film de Wim Wenders

"The Soul of a man" est le premier film d'une série de sept intitulé "LE BLUES". Le projet, initié par Martin Scorsese, entre autres, rassemble sept cinéastes unis par une passion commune pour le blues, chacun ayant décidé de livrer une vision personnelle de ce courant musical. Mis à part le documentaire de Wim Wenders, cette série propose des films de Martin Scorsese, Clint Eastwood, Mike Figgis, Charles Burnett, Marc Levin et Richard Pearce.
(Sur les sept réalisateurs, il y a un seul Noir, Charles Burnett… Plusieurs cinéastes noirs ont été contactés, Spike Lee avait même commencé de tourner, mais il a abandonné à cause de la mort de John Lee Hooker qui aurait dû être son protagoniste. )

« The Soul of a man » a été présenté à Cannes hors-compétition .

Wim Wenders a décidé de consacrer son film à ses trois artistes de blues préférés : Skip James, Blind Willie Johnson et J.B Lenoir.
"J'ai voulu décrire, plus sous la forme d'un poème que d'un véritable documentaire, ce qui m'a tant touché dans ces chansons et dans ces voix", explique le réalisateur allemand.
Son film mêle images d'archives rares, séquences documentaires et chansons interprétées par des artistes comme Cassandra Wilson, Los Lobos, Eagle Eye Cherry et Lou Reed...
« Je pensais que la démarche consistant à prêcher le blues uniquement à un public de connaisseurs n’avait pas grand sens. Je voulais toucher aussi des gens susceptibles d’être intéressés grâce à la présence de Lou Reed, Cassandra Wilson, Beck ou Nick Cave – bien peu de jeunes quand ils écoutent du rock, du punk ou du rap ou tout autre genre qu’ils affectionnent, savent d’où cela vient » dit Wim Wenders…

Oubliés de tous après avoir connu une brève période de gloire, Skip James, Blind Willie Johnson et J.B Lenoir sont morts dans la misère, laissant un héritage capital, partie intégrante de la légende du Blues. « 'Ces chansons sont tout pour moi. Il y a en elles davantage de vérité que dans tous les livres que j’ai pu lire sur l’Amérique, et tous les films que j’ai pu voir sur ce pays » dit Wim Wenders.

Wim Wenders avait déjà réalisé, avec succès, le documentaire musical : « Buena Vista Social Club ». Si "The Soul of a man" est son second film musical, le réalisateur a prouvé à de nombreuses reprises son goût la musique en signant des clips pour ses amis du groupe U2, ou par son utilisation de la musique dans ses films (Ry Cooder dans « Paris, Texas » et « The End of Violence »;Madredeus dans « Lisbonne story »…

Et si on lui demande : « Qu'est-ce que l’âme d’un homme ? », il dit:
« Le blues a toujours essayé de répondre, non pas en termes philosophiques mais de manière pratique et empirique : l’âme d’un homme c’est la souffrance, le questionnement, l’errance, la quête, la douleur, l’attente »…

@ Coline

J'y pense, j'y pense...à ce fil...