Le Père Noël et vous

Vous aimez Noël? Pourquoi? Vous mentez à vos enfants? Pourquoi? A partir de quand dire aux enfants qu'il n'existe pas?

Ah...mentir...vaste sujet...

Je mens comme je respire en ce moment, c'est une honte...

Le jour où je sentirai que je mens à ma fille comme si elle était une grosse courge, j'arrêterai...

Urban jungle a écrit:

Vous aimez Noël? Pourquoi? Vous mentez à vos enfants? Pourquoi? A partir de quand dire aux enfants qu'il n'existe pas?

Ils apprennent à l'école, en CP, que le père Noêl n'existe pas, ce sont les plus grands qui le leur disent. Souvent, ils sont très fiers de le savoir : c'est un rituel de passage du côté des "grands".

Jusqu'à deux, trois ans, ça ne me gêne pas de mentir. Au-delà, en regardant droit dans les yeux mes enfants et répondant aux questions concernant ce gros bonhomme et force détails qu'il faut rajouter avec (les rênes, la confection des cadeaux, les lettres à lire, le plan de tournée à élaborer...), je ne trouve pas cela très agréable...du tout. Quelque part, c'est une trahison qui me coûte que de mentir sciemment à mes enfants.

Dona a écrit:

Quelque part, c'est une trahison qui me coûte que de mentir sciemment à mes enfants.

Quelque part, certes, mais où ? Au niveau du vécu ? Change d'étage et dis-leur que tu ne sais pas, car tu n'as jamais rencontré le père Noêl.

Fulmi a écrit:

Quelque part, certes, mais où ? Au niveau du vécu ? Change d'étage et dis-leur que tu ne sais pas, car tu n'as jamais rencontré le père Noêl.

C'est plus que cela. C'est trahir la représentation mentale qu'ils se font du bonhomme en question mais aussi du bonheur qu'il apporte. Et ce bonheur-là est matériel, drâine avec lui un rapport à l'argent important et je mens au sujet de sa féérie, du bonheur qu'il apporte aux autres enfants etc...Le mensonge est grand.
Bien sûr, on pourrait me rétorquer que les contes qu'on leur lit sont de même nature: mensongers mais ils n'ont pas établi, eux, ce rapport à l'argent. C'est donc beaucoup moins pernicieux.

Dona a écrit:

Le mensonge est grand.

Non car les enfants ne vivent pas dans un monde rationnel, qu'ils ne commencent à aborder qu'à l'âge « de raison », justement, à partir de 7 ans.

Pas mal de gens ne pénètrent d'ailleurs jamais dans le monde rationnel, mais c'est une autre histoire.

Fulmi a écrit:

Non car les enfants ne vivent pas dans un monde rationnel, qu'ils ne commencent à aborder qu'à l'âge « de raison », justement, à partir de 7 ans.

Le mensonge est lourd à porter pour les grands, nous. Quand tes fils te regardent directement dans les yeux, ça ne te gêne pas de leur mentir? Doit-on, sous prétexte qu'ils n(ont pas cet âge, leur masquer d'autres vérités? Du genres de celles beaucoup plus malheureuses que le Père NOÊL? En quoi leur mentir à ces âges est-il réellement formateur d'ailleurs?

Pour en revenir au père Noel, le mensonge porte sur:
1) le personnage- un dieu quasiment: ubiquité/ omnipotence/ omniprésence
2) l'argent inépuisable du père Noël capable de tout acheter/fabriquer
3) l'égalité pour tous les enfants (qui bénéficient tous de ce qu'ils ont demandé)
4) le bonheur pour tous

Une vraie utopie chez les grands. Il faut dire qu'on la laisse commencer très tôt.

Perso, le problème ne se pose plus, ils ont 16 et 19 ans...
Tout s'est passé en douceur, quand ils étaient petits. Ils ont su quand ils ont été prêts à savoir. Ce n'est pas une question d'âge, mais de personnalité de l'enfant.
Par exemple, me concernant je me souviens que la famille qui me gardait chez elle pour me planquer de mon père, non satisfaite de me voir assez perturbée par ma séparation d'avec ma mère, m'a révélé la vérité sur le Père Noël quand j'avais 5 ans.
Je peux vous dire que je n'étais pas prête, j'avais besoin de rêver, et beaucoup de désillusions, déjà... J'aurais voulu prolonger ce rêve là. Par la suite, il m'est arrivé "de ne plus me souvenir de la vérité", de commencer à rêver en arrivant sur Noël, et tout d'un coup, de me souvenir de ce qu'on m'avait dit un jour, de déchanter aussitôt et de ressentir un gros chagrin de gosse.
Je n'ai pas voulu cela pour les miens. J'ai attendu qu'ils soient prêts. Et tout s'est toujours bien passé.

Dona a écrit:

Quand tes fils te regardent directement dans les yeux, ça ne te gêne pas de leur mentir? Doit-on, sous prétexte qu'ils n(ont pas cet âge, leur masquer d'autres vérités?

Je ne leur cache pas trop de vérités, il me semble. Quand l'aîné questionne sur la politique ou le travail, j'essaie de faire simple, mais pas faux. Le petit en est encore aux Télétubbies, alors ça va.

Dona a écrit:

En quoi leur mentir à ces âges est-il réellement formateur d'ailleurs?

Je ne me pose jamais de questions idiotes nécessitant l'emploi de néologismes abscons.

Dona a écrit:

Pour en revenir au père Noel, le mensonge porte sur:
1) le personnage- un dieu quasiment: ubiquité/ omnipotence/ omniprésence
2) l'argent inépuisable du père Noël capable de tout acheter/fabriquer
3) l'égalité pour tous les enfants (qui bénéficient tous de ce qu'ils ont demandé)
4) le bonheur pour tous

1) C'est un personnage de conte, comme Harry Potter ou les Teletubbies. Il est magique, c'est tout.

2) Il n'a pas des quantités d'argent inépuisables. Il fait des petits cadeaux plutôt que des gros, sinon il ne pourrait pas les porter dans sa hotte.

3) Y'a pas d'égalité, les vilains enfants n'ont pas de cadeaux, mais reçoivent la visite du père fouettard (mais la question ne se pose pas, mes deux fils sont de très gentils enfants, je ne sais comment ce miracle est advenu).

4) Le père Noël n'apporte pas le bonheur, mais des cadeaux.

Fulmi a écrit:

Dona a écrit:

En quoi leur mentir à ces âges est-il réellement formateur d'ailleurs?

Je ne me pose jamais de questions idiotes nécessitant l'emploi de néologismes abscons.

C'est à peu près ce que dit mon conjoint (arf...j'ai horreur de ce mot: "le con qui m'est joint", je dirai donc "mon compagnon"...pense aussi qu'en certains points, il vaut mieux ne pas s'interroger sur la manière dont les enfants s'approprient le monde et sa logique incertaine...)

Fulmi a écrit:

3) Y'a pas d'égalité, les vilains enfants n'ont pas de cadeaux, mais reçoivent la visite du père fouettard (mais la question ne se pose pas, mes deux fils sont de très gentils enfants, je ne sais comment ce miracle est advenu).

Ah oui...deux mensonges au lieu d'un. Je ne mens personnellement qu'au sujet de l'un des deux. Ca me suffit amplement.

Fulmi a écrit:

4) Le père Noël n'apporte pas le bonheur, mais des cadeaux.

C'est pourtant une corrélation indubitable.

Dona a écrit:

Ah oui...deux mensonges au lieu d'un. Je ne mens personnellement qu'au sujet de l'un des deux. Ca me suffit amplement.

Ce ne sont pas des mensonges, ce sont des contes. Des choses que l'on raconte, mais qui appartiennent au domaine du merveilleux, pas à celui de la vie quotidienne.

Dona a écrit:

Fulmi a écrit:

4) Le père Noël n'apporte pas le bonheur, mais des cadeaux.

C'est pourtant une corrélation indubitable.

Le bonheur, c'est de donner des cadeaux, en recevoir n'est qu'une joie.