Sondage | | Êtes-vous d'accord ? | Oui | | 75% | [ 3 ] | Oui | | 25% | [ 1 ] |
| Total des votes : 4 |
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| Le roman doit faire rire et montrer qu'on a une vie de con. | |
| | Auteur | Message |
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zoroastr Invité
| Sujet: Le roman doit faire rire et montrer qu'on a une vie de con. Ven 25 Fév - 19:16 | |
| Frédéric Beigbeder : un avis autorisé. |
| | | Dona Invité
| Sujet: Re: Le roman doit faire rire et montrer qu'on a une vie de c Ven 25 Fév - 19:18 | |
| - zoroastre a écrit:
- Frédéric Beigbeder : un avis autorisé.
Avisé aussi? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le roman doit faire rire et montrer qu'on a une vie de con. Ven 25 Fév - 19:19 | |
| pouh quelle descente.... on ne va pas tarder à atteintre le fond ! |
| | | Dona Invité
| Sujet: Re: Le roman doit faire rire et montrer qu'on a une vie de con. Ven 25 Fév - 19:22 | |
| Le fond c'est d'avoir une vie de con. Le top c'est d'en rire.
Mais le roman mais le roman dans tout cela?! |
| | | Bidouille Logorrhéique talonnesque
Nombre de messages : 989 Localisation : Beauce Date d'inscription : 15/10/2004
| | | | Fulmi Prolixe infatigable
Nombre de messages : 5214 Age : 70 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: Le roman doit faire rire et montrer qu'on a une vie de con. Sam 26 Fév - 6:01 | |
| - Dona a écrit:
- Mais le roman mais le roman dans tout cela?!
Un roman n’est rien d’autre qu’une dépression nerveuse dominée par la syntaxe. Angelo Rinaldi, discours à l'Académie | |
| | | Dona Invité
| Sujet: Re: Le roman doit faire rire et montrer qu'on a une vie de con. Sam 26 Fév - 13:43 | |
| - Fulmi a écrit:
Un roman n’est rien d’autre qu’une dépression nerveuse dominée par la syntaxe.
Angelo Rinaldi, discours à l'Académie Oui, sauf pour des questions d'élevage. Mais une oeuvre sincère doit avoir la dimension symptomatique d'une dépression ou du moins de la douleur ou du moins de la frustration ou du moins d'une énergie qu'on utilise, à un moment, pour créér et transcender. C'est un discours convenu que je fais là et peu original. Par ailleurs, je connais des écrivains qui n'ont pas l'air de souffrir du tout. ^^ Mais dans le processus de création, hormis le travail et la technicité que cela sous-entend, je me demande si la souffrance n'a pas un rôle ou une force motrice. J'ai l'impression de dire une série de clichés mais tant pis. Dans le fond, quand on est heureux, on est occupé et distrait. La souffrance nombrilise. Peut-être est-elle, pour bien des personnes, une occasion de s'en servir. Ah pis j'en sais rien tiens. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le roman doit faire rire et montrer qu'on a une vie de con. Sam 26 Fév - 14:10 | |
| Le roman est une puce d'eau qui fait de l'ombre à un têtard. |
| | | Mawie Logorrhéique talonnesque
Nombre de messages : 663 Localisation : Boite à Kickers Date d'inscription : 07/01/2005
| Sujet: Re: Le roman doit faire rire et montrer qu'on a une vie de con. Sam 26 Fév - 14:59 | |
| - Dona a écrit:
- Fulmi a écrit:
Un roman n’est rien d’autre qu’une dépression nerveuse dominée par la syntaxe.
Angelo Rinaldi, discours à l'Académie
Oui, sauf pour des questions d'élevage.
Mais une oeuvre sincère doit avoir la dimension symptomatique d'une dépression ou du moins de la douleur ou du moins de la frustration ou du moins d'une énergie qu'on utilise, à un moment, pour créér et transcender. C'est un discours convenu que je fais là et peu original. Par ailleurs, je connais des écrivains qui n'ont pas l'air de souffrir du tout. ^^ Mais dans le processus de création, hormis le travail et la technicité que cela sous-entend, je me demande si la souffrance n'a pas un rôle ou une force motrice. J'ai l'impression de dire une série de clichés mais tant pis. Dans le fond, quand on est heureux, on est occupé et distrait. La souffrance nombrilise. Peut-être est-elle, pour bien des personnes, une occasion de s'en servir. Ah pis j'en sais rien tiens. Je suis d'accord avec toi Dona, quand tu parles de "dimension symptomatique d'une dépression", dans le sens où ce peut être une dimension, une proportion, une marge, mais pas un Tout. (Pro)Créer, aussitôt que l’on ne contrarie plus son geste, c’est comme se déboutonner et mettre à nu un potentiel d’expression que la vie commune ne sollicite pas, jugulé en conséquence à l’état de latence. Cette ouverture du corps à son altérité, dans le cas de l’individu sain d’esprit, est de nature volontaire. Mais ce n’est pas le cas chez l’aliéné mental, qui la subit. C'est quasi-impossible d'envisager le monde comme un duetto normal-pathologique, c'est aussi franchement risible d'affirmer que la création artistique est une pratique à 100% saine et se gardant de la névrose, pourtant... Où l’artiste conscient de sa position/disposition, lorsqu’il crée, se regarde lui-même (stade sublimé de la séquence inaugurale du miroir ^^), l’aliéné mental talonne une obsession, livré à une demande qui relève du calvaire. L’artiste peut toujours désirer, quantifier son désir, l’orienter. Pas le malade, projeté sans échappée vers la géhenne du besoin. Il est "enfermé". S'il crée, sa création est moins libératrice que réitératrice, elle est moins "poiésis", création qui ajoute au monde et vient le changer, que "praxis" exténuante où l’esprit "fêlé" cafouille (certes le cafouillis peut-être beau) En fait, il tourne sur lui-même, dans le cercle vicieux de sa pathologie. Paul Klee vantait l'art des malades mentaux dans les années 20, "profondeur", "force d'expression", blablabobo, mais c'est faux, c'est l'incarnation d'une souffrance dont il s'agit, non d'un style qui simule ou stimule sa micro-algie (peine de coeur, mal du siècle etc) Enfin, à mon sens, même si la maladie fascine, elle est tout de même synonyme d'une désagrégation, d'une dissolution, et non d'une extra-lucidité... C'est la mort du point de vue, la mort du sens. Oups, désolée de m'être étalée comme du Nutelloche, c'est que le sujet m'intéresse ^^ | |
| | | Dona Invité
| Sujet: Re: Le roman doit faire rire et montrer qu'on a une vie de con. Sam 26 Fév - 15:04 | |
| - Mawie a écrit:
Enfin, à mon sens, même si la maladie fascine, elle est tout de même synonyme d'une désagrégation, d'une dissolution, et non d'une extra-lucidité... C'est la mort du point de vue, la mort du sens.
Oups, désolée de m'être étalée comme du Nutelloche, c'est que le sujet m'intéresse ^^ C'est un plaisir. |
| | | Bidouille Logorrhéique talonnesque
Nombre de messages : 989 Localisation : Beauce Date d'inscription : 15/10/2004
| | | | vilain Logorrhéique talonnesque
Nombre de messages : 924 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: Le roman doit faire rire et montrer qu'on a une vie de con. Sam 26 Fév - 20:50 | |
| Je suis d'accord...C'est chez les artistes ( au sens large du mot - peintres, gens de spectacle, musicien...et sans doute chez les écrivains) que l'on trouve les plus de gens qui se soignent en pratiquant leur métiers....J'ai passé plus de 30 ans de ma vie dans ces milieux et je peux vous dire que ce sont quand même de doux dingues...pas dangereux, certes....mais sans doute parce qu'il pratiquent.... J'exagère !?....oui, un chouïa, mais pas tant que ça.... | |
| | | ours impatient Drôle de zèbre
Nombre de messages : 2800 Localisation : Marseille Date d'inscription : 15/10/2004
| Sujet: Re: Le roman doit faire rire et montrer qu'on a une vie de con. Dim 27 Fév - 11:42 | |
| - Mawie a écrit:
C'est quasi-impossible d'envisager le monde comme un duetto normal-pathologique, c'est aussi franchement risible d'affirmer que la création artistique est une pratique à 100% saine et se gardant de la névrose, pourtant...
Où l’artiste conscient de sa position/disposition, lorsqu’il crée, se regarde lui-même (stade sublimé de la séquence inaugurale du miroir ^^), l’aliéné mental talonne une obsession, livré à une demande qui relève du calvaire.
L’artiste peut toujours désirer, quantifier son désir, l’orienter. Pas le malade, projeté sans échappée vers la géhenne du besoin.
Il est "enfermé". S'il crée, sa création est moins libératrice que réitératrice, elle est moins "poiésis", création qui ajoute au monde et vient le changer, que "praxis" exténuante où l’esprit "fêlé" cafouille (certes le cafouillis peut-être beau) En fait, il tourne sur lui-même, dans le cercle vicieux de sa pathologie.
Paul Klee vantait l'art des malades mentaux dans les années 20, "profondeur", "force d'expression", blablabobo, mais c'est faux, c'est l'incarnation d'une souffrance dont il s'agit, non d'un style qui simule ou stimule sa micro-algie (peine de coeur, mal du siècle etc)
Enfin, à mon sens, même si la maladie fascine, elle est tout de même synonyme d'une désagrégation, d'une dissolution, et non d'une extra-lucidité... C'est la mort du point de vue, la mort du sens.
Oups, désolée de m'être étalée comme du Nutelloche, c'est que le sujet m'intéresse ^^
moi aussi il m'intéresse... dans ce que j'ai pu voir du mouvement initiateur de l'art brut, j'ai aussi été sidérée de la force d'expression des malades, et j'ai du mal maint'nant quand on vient me chanter art brut=gribouillage savant civilisé géré quantifié ? :sleep: et venez me voir pour me dire que l'art brut n'est pas fondateur de l'art du XXIè siècle ;-) souffrance évidemment toujours, c'est la mort de la réalité matérielle, organisée sous la pression de l'urgence mentale l'artiste peut certes orienter son travail, son désir, appelle ça comme tu veux, mais il a surtout intérêt à se dégager de ses orientations acquises... tiens juste que les plasticiens me disent s'ils n'ont jamais sauté sur l'aubaine d'un geste involontaire, d'une tache, d'une erreur, d'un repentir ? la maladie n'est pas la mort, le malade n'est pas plus artiste, mais l'art est un radeau de survie, normé et errant, objet et sujet, on n'peut pas contourner ce paradoxe. J'ai un pote qui ne peint plus depuis un an, sain d'esprit en liberté, boyaux reliés à l'exigence artistique tout d'même. Nous sommes tous comme en deuil parce que nous savons qu'il a abdiqué devant la réalité ; il y a qqch de profondément anormal, invololontaire et compulsif dans le fait de se montrer sous des projos ou en expo, je parle de c'que j'connais ;-) dsl zicos et scribouilles, on s'décroche sciemment du réel pour le refourguer, falsifié, mensonger, malmené, mais refourgué, toujours et encore là -même a contrario, un cercle vicieux aussi. Et en prime l'expérience est aussi violente que d'passer au karscher... Un autre de mes ptits camarades continue à faire des papillons Il a aussi sans doute abdiqué devant la réalité. Mais lui c'est moins grave Dans les deux cas, le confort tue l'effort comme d'hab. Et le circuit fermé itou. Tous les deux ont plié le genou devant Dame Peinture, l'un exerce sa volonté en refaisant toujours la même toile, il veut vivre de sa peinture, l'autre refuse de sacrifier sa dinguerie au marché et il en crèv'ra s'il ne peint pas. Y en a qu'un des deux que j'considère comme un vrai créateur. Il faut à l'artiste une forte volonté, obsessionnelle et dévoreuse, pour aller au bout, c'est un public rêvé pour la psychiatrie. Le malade, lui, restitue une obsession mentale qui fonctionne a priori en circuit fermé on est d'accord. Mais sur la question de l'art brut, l'intention, donc la projection, révèle le rapport au regard extérieur, ça te flashe en pleine poire, et tu ne peux plus dire qu'elle est subie, la technique est volontaire, incitative, normative. Et le circuit n'est plus fermé. Et le malade est un artiste damned. Et pis je me souviens de cours de linguistique intitulés langage et psychanalyse, c'est fou comme les barges ont un discours mieux organisé qu'les sains d'esprit, à quel point ils maîtrisent le sens et développent une cohérence créative. La norme est un outil de communication, d'insertion j'allais dire, qu'on soit malade enfermé ou artiste, l'errance et la marginalité sont des nécessités de l'âme. En fait c'est aussi de l'amour je suppose Le malade enfermé est-il incapable d'amour ? l'autre existe-t-il si peu pour lui ? Non, il n'y a rien de plus fantasmagorique que l'altérité chez chacun de nous, mais chez les malades mentaux c'est pire il y a souvent une foule qui réside déjà ds l'cerveau n'importe quoi aujourd'hui l'ours | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le roman doit faire rire et montrer qu'on a une vie de con. Dim 27 Fév - 14:06 | |
| Les champs des Hespérides sont les chants les plus beaux ! |
| | | Clair Obscur Clavieriste confirmé(e)
Nombre de messages : 1737 Localisation : Nulle part ailleurs Date d'inscription : 21/10/2004
| Sujet: Re: Le roman doit faire rire et montrer qu'on a une vie de con. Dim 27 Fév - 18:11 | |
| - ours impatient a écrit:
- n'importe quoi aujourd'hui l'ours
Non, non ! :thumright: même. | |
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| Sujet: Re: Le roman doit faire rire et montrer qu'on a une vie de con. | |
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| | | | Le roman doit faire rire et montrer qu'on a une vie de con. | |
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