Cui-ci est du réchauffé d'une semaine mais quand même... :face:
Actuellement en arrêt et soumise à des horaires de sortie tout autant qu'à une honnêteté sans tache, je suis allée à la sécû ce matin pour demander un renseignement. Voilà la chose: je me suis pris un abonnement théâtre sur l'année, payable d'avance et payé. Or, si je n'y vais pas, je ne suis pas remboursée. Moi, bécasse, je dis à la dame: "Si je sors ce soir-là, en de-hors de mes horaires de sortie et qu'il m'arrive un pet en bagnole?" (il me semble avoir usité d'une formule plus lettrée cependant) "je serai quand même couverte en termes d'assurance?". La dame, crétine, l'air dubitatif du fonctionnaire abêti par la tâche harassante et peu habitué à répondre à des questions dont la réponse n'a pas été pré-administrativement télécommandée, répond:
"Bah...je sais pas. Fo qu'j'demande à ma collègue."
La collègue, subversivement dérangée par une question tout à fait incongrue et dérangeant quelque peu la gestuelle taylorienne en cours dans ledit bureau ("je vérifie la signature du formulaire- maladie, le n° de sécû, je tamponne, j'ouvre le tiroir, je le range dedans, au suivant), tourne brutalement son visage bovin qui s'orne alors d'une grimace amère (du genre: "elle est malade celle-là et elle veut aller au théâtre??" N'est-ce pas? Quelle drôle d'idée... ).
Les yeux morts, l'air geôlier, l'accent dogue, elle m' répond:
"Ben la sortie libre, c'est autorisé que quand cé thérapeuthique. C'est thérapeuthique ça le théâtre??" qu'elle m'dit...
Je n'ai daigné prêté réponse. Et, claudiquant, l'air hautain, poussant la lourde porte de verre, je m'en allai, méditant sur cette question somme toute grandiose: "C'est thérapeuthique, ça, le théâtre?" Allez savoir...