Les meilleurs films des années 90

Saga a écrit:

Et moi je dis que si le cinéma était sérieux, c’est comme ça qu’il devrait fonctionner, et non avec des artifices de montage.

C'est vrai, ça. Finalement, les seuls films dignes de nom sont L'arrivée d'un train engare de La Ciotat, et L'Arche russe. Le reste ne vaut rien.

alejandro a écrit:

Si Wagner est important dans la musique, mais qu’il n’est pas important en général, c’est que la musique n’est pas importante. C’est donc bien un art mineur.

Mais Wagner est important en général. C'est bien là la différence. Or il est [important en général] en étant compositeur.

Important en général pour l'amateur d'opéra, pas pour les autres.

Pour les autres, ce n'est qu'un nazillon avant l'heure.

Saga a écrit:

@ Croustine

Je ne suis pas sûr que tu comprends de quoi il s’agit. Alejandro a écrit :

Citation :

Le cinéma fait référence à la façon dont nous voyons le monde. La différence est que nous voyons le monde en continu, avec la seule interruption du sommeil (ou autres pertes de conscience, plus rares) ; mais, en général, on se réveille au même endroit où l’on s’est endormi.

Il ne parle pas du souvenir que tu gardes de ce que tu vois, mais de la façon dont tu vois, physiologiquement parlant. Et ça, c’est en continu, sauf si tu es autre chose qu’un être humain et que tu es capable de faire des bonds dans le temps et l’espace.

Et moi je dis que si le cinéma était sérieux, c’est comme ça qu’il devrait fonctionner, et non avec des artifices de montage.

Ce que je voulais dire, c'est que plus que la façon dont mes yeux voient, peut-être en continu bien que je puisse cligner de l'oeil pour l'humidifier fréquemment, ce qui compte, c'est ce que je perçoit de ce que mes yeux voient. Et ça, ça dépend aussi de mon attention. Ce qui compte, c'est ma perception, et non le sens strictement physiologique.
Lorsqu'un metteur en scène me propose une séquence, ou un ensemble de séquence, il me propose une perception.
D'autre part, le cinéma est quand même la plupart du temps narratif. Je ne vois pas pourquoi il ne pourrait utiliser des procédés narratifs qui sont par exemple utilisés dans l'écriture, et qui s'opposent à la linéarité temporelle : flash-back, ellipse, anticipation, pluralité de points de viue etc...

alejandro a écrit:

Important en général pour l'amateur d'opéra, pas pour les autres.

Pour les autres, ce n'est qu'un nazillon avant l'heure.

Pas seulement. Renseigne-toi.

Fulmi a écrit:

Saga a écrit:

Et moi je dis que si le cinéma était sérieux, c’est comme ça qu’il devrait fonctionner, et non avec des artifices de montage.

C'est vrai, ça. Finalement, les seuls films dignes de nom sont L'arrivée d'un train engare de La Ciotat, et L'Arche russe. Le reste ne vaut rien.

Bof. L'entrée en gare d'un train, ça montre quoi? un train qui entre en gare. Ca a peut-être bluffé les gens à l'époque, mais c'est pas franchement transcendental.

Croustine a écrit:

Ce que je voulais dire, c'est que plus que la façon dont mes yeux voient, peut-être en continu bien que je puisse cligner de l'oeil pour l'humidifier fréquemment, ce qui compte, c'est ce que je perçoit de ce que mes yeux voient.

Peut-être que ce qui compte c'est la selection que tu fais de ce que tu vois, il n'en reste pas moins que tu voies en continu.

Croustine a écrit:

D'autre part, le cinéma est quand même la plupart du temps narratif. Je ne vois pas pourquoi il ne pourrait utiliser des procédés narratifs qui sont par exemple utilisés dans l'écriture,

1/ La question n’est pas "pourquoi pas" mais bien plutôt "pourquoi". Pourquoi utiliser des artifices ?

2/ Pourquoi faudrait-il que le cinéma imite la littérature ?

3/ La littérature c’est pareil que le cinéma, c’est tout aussi inutile que con. Comparer l’un avec l’autre ne valorise ni l’un ni l’autre.

Saga a écrit:

Bof. L'entrée en gare d'un train, ça montre quoi? un train qui entre en gare. Ca a peut-être bluffé les gens à l'époque, mais c'est pas franchement transcendental.

C'est proche de la perfection : aucune mise en scène ne saurait aussi bien représenter la transition entre le mouvement et l'état statique que cette Arrivée.

Fulmi a écrit:

C'est proche de la perfection : aucune mise en scène ne saurait aussi bien représenter la transition entre le mouvement et l'état statique que cette Arrivée.

Comme le crash qui passe à la télé, là, tout de suite.

Saga a écrit:

Comme le crash qui passe à la télé, là, tout de suite.

Peut-être. Le cinéma a cet inconvénient qu'il n'a jamais su se libérer de la représentation optique du monde. Donc il copie et trouve ainsi sa limite. Il est moins bon que la réalité. Comme il est ambitieux et avide, il invente la Guerre des Étoiles, mais les fusées sont au look de la mission Apollo. Rien de nouveau depuis Kubrick. Le cinéma butte sur la quadrature du cercle de l'imagination : comment représenter l'inimaginable ?

C'est vraiment la surenchère au n'importe quoi. Qui saura dire la plus grosse énormité, Fulmi ou Saga ? Manque plus que le Cap'tne s'en mêle.

alejandro a écrit:

C'est vraiment la surenchère au n'importe quoi. Qui saura dire la plus grosse énormité, Fulmi ou Saga ? Manque plus que le Cap'tne s'en mêle.

apparemment son nouvel ordi a eu l'dessus

Fulmi a écrit:

Saga a écrit:

Comme le crash qui passe à la télé, là, tout de suite.

Peut-être. Le cinéma a cet inconvénient qu'il n'a jamais su se libérer de la représentation optique du monde. Donc il copie et trouve ainsi sa limite. Il est moins bon que la réalité. Comme il est ambitieux et avide, il invente la Guerre des Étoiles, mais les fusées sont au look de la mission Apollo. Rien de nouveau depuis Kubrick. Le cinéma butte sur la quadrature du cercle de l'imagination : comment représenter l'inimaginable ?

the taste of tea, si t'aimes les trains et l'imaginaire libéré : au début, le train lui sort carrément de la tronche si j'me souviens bien.

alejandro a écrit:

Croustine a écrit:

Alejandro a écrit:

Sergio Leone ... surtout, il a été le premier à comprendre comment le son devait être utilisé au cinéma.

Tu parles bien de son, pas de musique ? Parce sinon, que fais-tu d'Hitchkock ?( ya un C de trop, je ne sais plus lequel !)

Je parle bien du son. Dans la séquence d'ouverture d'il était une fois dans l'ouest, il n'y a pas de musique, mais il y a beaucoup de sons: le grésillement du moulin, les pas sur le bois, le vent, la mouche, etc.

Et puis aussi, dans le bon la brute et le truand, dans la scène où on voit la brute menacer Clint Eastwood avec son revolver pour lui faire enfiler une corde autour du cou, on entend des coups de canon en bruit de fond (l'histoire se passe pendant la guerre de secession), et un coup de canon atteint le lieu où se trouvent la brute et Eastwood, ce qui permet à ce dernier de s'enfuir. S'il n'y avait pas eu ces bruits, cette scène aurait été un deux ex machina, généarlement à éviter dans un scénario.

Fulmi a écrit:

alejandro a écrit:

Inutile, donc, de s'attarder sur cette question.

C'est quand même le but d'un forum, que de s'attarder sur des questions, non ?

Citation :

Si tu avais suivi le fil, tu saurais que je l'ai cité comme exemples de films où l'intérêt réside dans la forme et non le fond, pas comme exemple de film des années 90.

Heu... l'idée d'étirer le temps en occupant l'esprit du spectateur, ça a été fait par Wagner avec un succès incontestable. On peut même dire ça des compositeurs classiques qui ouvraient leurs opéras par, justement, une ouverture, qu'il fallait écouter alors qu'il ne se passait rien sur scène. Sergio Leone est tout de même peu de choses. Le cinéma aussi, d'ailleurs.

Sergio Leone c'est une pointure. Na !

Fulmi a écrit:

Je ne sache pas qu'il existe plusisurs version des œuvres de Leone, ni qu'on les rejoue dans de nouvelles adaptations.

On devrait essayer, plutôt que de faire des remakes à la con de films à la con genre King Kong. Mais ce serait une gageure.

Croustine a écrit:

Saga a écrit:

Et c'est où, le changement de plan ?

Si tu veux mettre ma vie (compliquée !?!) en scène, c'est où tu veux, le ou les changements de plans.
Mais la vie est une succession de séquences, il n'y a pas plus de continuité que ça.

Qu'est-ce que tu peux dire comme conneries, quand même.

Fulmi a écrit:

alejandro a écrit:

Si Wagner est important dans la musique, mais qu’il n’est pas important en général, c’est que la musique n’est pas importante. C’est donc bien un art mineur.

Mais Wagner est important en général. C'est bien là la différence. Or il est [important en général] en étant compositeur.

Important en quoi, comment ?

Fulmi a écrit:

Saga a écrit:

Comme le crash qui passe à la télé, là, tout de suite.

Peut-être. Le cinéma a cet inconvénient qu'il n'a jamais su se libérer de la représentation optique du monde. Donc il copie et trouve ainsi sa limite. Il est moins bon que la réalité. Comme il est ambitieux et avide, il invente la Guerre des Étoiles, mais les fusées sont au look de la mission Apollo. Rien de nouveau depuis Kubrick...

J'aime pas Kubrick, je saurais pas dire pourquoi.

Pour le look des vaisseaux spatiaux Star Wars, je ne suis pas du tout d'accord.

Citation :

comment représenter l'inimaginable ?

C'est impossible.

alejandro a écrit:

C'est vraiment la surenchère au n'importe quoi. Qui saura dire la plus grosse énormité, Fulmi ou Saga ? Manque plus que le Cap'tne s'en mêle.

Non, tu t'es trompé de section et de fil. La surenchère au n'importe quoi, c'est la peinture et la sculpture contemporaines.

Capitaine ad hoc a écrit:

Qu'est-ce que tu peux dire comme conneries, quand même.

Tu te parles à toi même ?

Croustine a écrit:

Capitaine ad hoc a écrit:

Qu'est-ce que tu peux dire comme conneries, quand même.

Tu te parles à toi même ?

Ouais, ouais, c'est ça.

Capitaine ad hoc a écrit:

Citation :

comment représenter l'inimaginable ?

C'est impossible.

Ah pas d'accord, le cinéma peut tout. Seulement, une fois l'inimaginable représenté, ça devient forcement imaginable puisqu'imaginé.

Une part de l'inimaginable d'une personne peut effectivement être imaginée par une autre, laquelle l'exprimera selon le moyen de son choix. C'est techniquement plus facile par écrit que sur écran...

Capitaine ad hoc a écrit:

Important en quoi, comment ?

En tout et, surtout, en ayant inventé le concept de gesamtkunstwerk, dont le cinéma est l'héritier incontestable (et misérable).

Fulmi a écrit:

gesamtkunstwerk

En français c'est ... ?