Moi, squaw de Saga

Bonjour à tous et à toutes.

C’est marrant parce que c’est la première fois que je mets mes pieds virtuels ici, et pourtant, j’ai l’impression de tous vous connaître.

Mon mari (Saga, vous connaissez ?) est mort de rire chaque fois qu’il vient vous rendre visite et c’est alors LE sujet de conversation à table. Je dis alors que les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures.

Il paraît qu’il s’agit d’un forum littéraire où on ne parle pas de livres, qu’il y a des blagues à tous les étages, où en matière d’art on en est encore au figuratif contre non-figuratif, où on parle de spiritualité à la rigolade et il paraît même qu’on s’amuse avec les maths.

Il y aurait une admin qui poste à la hache, des auteurs hyper-susceptibles, des snipers professionnels, des revenants qui n’en finissent pas de partir, des vieille France, de la nouvelle droite, du marxisme classique, voire du proto-islamisto-fascisme et zéro bannis à ce jour. Ma foi, c’est un cocktail qui mérite d’être goûté.

Ainsi donc, comme je suis immobilisée pour quelque temps, avec votre permission, je vais regarder tout ça d’un peu plus près.

Espérant que vous soyez à la hauteur de votre réputation, au plaisir de vous lire.

La squaw

b'jour mââm saga
mais comment va ton amant

Tu le connais ?

Bonjour madame Saga. T'as pas un nom à toi ? Tu n'existe que par ton mari ?

madame saga a écrit:

Tu le connais ?

devine keskil fait pendant qu't'es coincée dans ton plâtre ?

Croustine a écrit:

Bonjour madame Saga. T'as pas un nom à toi ? Tu n'existe que par ton mari ?

Je crois savoir que ma réputation m'a précédée, alors j'en profite.

ours impatient a écrit:

madame saga a écrit:

Tu le connais ?

devine keskil fait pendant qu't'es coincée dans ton plâtre ?

Il doit tenir la main de sa légitime. Il ne peut pas avoir d'autre maîtresse, il ne me ferait pas ça.

Sans la fidélité, où irait le monde.

madame saga a écrit:

Sans la fidélité, où irait le monde.

et sans l'infidélité hein

ours impatient a écrit:

madame saga a écrit:

Sans la fidélité, où irait le monde.

et sans l'infidélité hein

l'histoire de la littérature s'arrêterait. Mais c'est là un exercice qu'il vaut mieux éviter. Crois-moi, ours, il faut s'en tenir à son mari et aux amants légitimes.

bah et les filles alors ? aurais-tu l'esprit aussi étroit qu'un trou d'balle maam saga ?

quoi les filles?

ben les filles !

madame saga a écrit:

Crois-moi, ours, il faut s'en tenir à son mari et aux amants légitimes.

bé t'es pas in ma vieille, t'es pas encore au courant que la femelle hétéro, lassée -peut-être- de se farcir pendant des années un gamin exigeant et vieillissant, et sa ptite auto, et son ptit toto, s'interroge sur l'absolue nécessité de s'en encombrer ?

je ne suis pas encombrée, je suis entourée.

Sainte Canaillette a écrit:

ben les filles !

Chacun son truc, les filles ce n'est pas le mien. Au grand dam de mon mari, d'ailleurs.

ours impatient a écrit:

madame saga a écrit:

Crois-moi, ours, il faut s'en tenir à son mari et aux amants légitimes.

bé t'es pas in ma vieille, t'es pas encore au courant que la femelle hétéro, lassée -peut-être- de se farcir pendant des années un gamin exigeant et vieillissant, et sa ptite auto, et son ptit toto, s'interroge sur l'absolue nécessité de s'en encombrer ?

Ah ! 'tain. T'as dû être malheureuse, ma pauvre. Heureusement que tu ne m'as pas connu !

Fulmi a écrit:

Ah ! 'tain. T'as dû être malheureuse, ma pauvre. Heureusement que tu ne m'as pas connu !

ah ouais ?

ours impatient a écrit:

ah ouais ?

Ouais. Je suis encore pire que ça.

madame saga a écrit:

Chacun son truc, les filles ce n'est pas le mien. Au grand dam de mon mari, d'ailleurs.

Dis, t'as un peu fini, oui?

Tu débarques et ça y est, tu déballes tout.

Ah, les femmes, je te jure ...

Fulmi a écrit:

ours impatient a écrit:

ah ouais ?

Ouais. Je suis encore pire que ça.

espère... vous êtes tous comme ça, je visais personne en particulier

Je crois que Saga et sa squaw, c'est Fulmi et sa squaw, mais j'en suis pas sûr... Je vois pas comment je pourrais l'être, d'ailleurs...

En tous cas, je devine qu'il s'agit de membres actuels ou anciens de Vocabulis qui s'amusent à se "déguiser".

Enfin... Ils ne sont peut-être ni l'un ni l'autre, ils sont peut-être Saga et sa squaw et personne d'autre... Je ne sais...

Précisons tout de même que je ne suis ni islamiste, ni fasciste, ni islamo-fasciste. J'ai même une profonde aversion pour ces deux "doctrines". Personne ne sait ce que je suis, ici (à part peut-être le Veilleur, qui semble savoir un peu mieux de quoi il retourne). Le meilleur vocable pour me qualifier, si l'on a pas lu la quasi-intégralité des oeuvres de Guénon et d'Ananda Kentish Coomaraswamy, est encore celui de "platonicien". Mais cela n'avance pas beaucoup, si l'on en juge par l'incompréhension des guignols universitaires à l'égard des livres de Platon (incompréhension dont semble aussi faire preuve le Veilleur, par ailleurs).

Musulman, ça va d'Oussama Ben Laden à Souhaïb Bencheikh, en passant par Khomeynî et Tariq Ramadan. ça fait donc un éventail bien large, et le qualificatif de "musulman" n'est donc ainsi pas suffisant pour décrire quelqu'un qui est effectivement musulman. D'autant que les quelques personnes qui utilisent ce qualificatif ici ne savent pas vraiment quelle est la mentalité des quatre personnes que j'ai citées au début de ce paragraphe, ils n'en n'ont qu'une vague idée, manifestement. Les thèses de Guénon n'ont absolument rien à voir avec une quelconque pensée politique, bien que l'organisation sociale du moyen âge occidental, inspirée dans une assez large mesure de l'organisation que préconisait Platon, soit un modèle pertinent à ses yeux, bien qu'imprafait (cette organisation sociale du moyen-âge est une mayonnaise qui n'a pas pris). Néanmoins, Guénon ne préconise pas un vulgaire "retour en arrière" ni même la simple imitation du modèle médiéval chrétien, ce qui ne pourrait être qu'une grossière parodie de ce que fût le Saint Empire romain germanique (autrement dit, c'est impossible). Divers types d'organisation sociale sont possibles (royaumes éparpillés, institutions de castes, référence aux védas dans l'Inde, Califat égalitariste et référence au même corpus de textes religieux dans l'islam, collectivisme, fidélité à l'empereur, référence au même corpus "philosophique" (il manque un mot en français pour désigner les spiritualités chinoise et hindoue) en Chine, etc.), à chacun de trouver le sien. Mais l'organisation moderne de l'Occident, fondée sur le tout-économique est une véritable monstruosité. L'économie, dans l'Occident moderne, dirige tout : nécessité de l'industrie (qui est la pire des monstruosités à la fois à l'origine de ce système et suscitée par lui), noyade dans le divertissement, accumulation indéfinie d'objets souvent inutiles, conflits d'intérêts qui donnent naissance à des idéologies politiques sans le moindre intérêt si ce système pernicieux n'existait pas, dégradation de l'environnement, etc.

L'Eglise apostolique catholique et romaine est encore bien structurée, du moins formellement, mais les membres de cette hiérarchie ne sont malheureusement plus compétents pour assumer leur fonction normale, de sorte que, en fait de hiérarchie, c'est presque une anarchie dont il s'agit maintenant en réalité.

Car notre monde moderne, si l'on se donne la peine de bien y réfléchir, n'est pas autre chose qu'une anarchie, finalement. C'est de plus en plus un "système" dirigé davantage par les contraintes économiques qu'il engendre que par les gouvernements des états, qui eux-mêmes ne représentent même pas, à vrai dire, la majorité de leurs peuples respectifs dans la plupart des cas, contrairement à ce que préconise l'idéal démocratique inculqué à ce même peuple (dès l'enfance). Une démocratie à l'état pur est d'ailleurs chose absolument irréalisable, si l'on y réfléchit un instant. Pour y remédier jusque dans une certaine mesure, on tente d'uniformiser l'opinion publique en l'influençant dans la mesure du possible, avec plus ou moins de succès, c'est le rôle des médias, le "quatrième pouvoir". Mais comme les médias sont libres, on n'échappe pas à une pluralité d'opinions incompatibles entre elles et qui rendent impossible une démocratie au sens strict. Cette démocratie est donc sous la tutelle de conflits d'intérêts de nature économique, ce qu'on appelle la "droite" et la "gauche". Bien sûr, certains bourgeois sont de vrais gauchistes et certains prolétaires, un peu cons, votent à droite, et cela parce que tout ce beau monde est convaincu qu'il ne peut exister qu'une opposition entre "égalité" et "libéralisme", alors que le problème est ailleurs : il n'existe pas uniquement deux modèles économiques, le socialisme et le capitalisme, il y en a un autre (c'est la première chose que j'ai apprise en sciences éco et sociales, c'était le sujet de mon premier devoir). Parce qu'il existe des alternatives à l'industrialisation du monde.

Sinon, y a un truc qui m'a toujours laissé perplèxe : comment se fait-il que la droite française soit libérale sur le plan économique et conservatrice sur le plan des moeurs alors que la gauche est plutôt le contraire, libérale sur le plan des moeurs et non-libérale en matière économique ? Bien sûr, ça commence à changer, me dira t-on, mais pourquoi en fut-il ainsi durant plusieurs décénies ? Si quelqu'un peut m'expliquer... (si tant est qu'il y ait une explication valable).

Citation :

il n'existe pas uniquement deux modèles économiques, le socialisme et le capitalisme, il y en a un autre (c'est la première chose que j'ai apprise en sciences éco et sociales, c'était le sujet de mon premier devoir). Parce qu'il existe des alternatives à l'industrialisation du monde.

Ha ?

Baptiste a écrit:

Citation :

il n'existe pas uniquement deux modèles économiques, le socialisme et le capitalisme, il y en a un autre (c'est la première chose que j'ai apprise en sciences éco et sociales, c'était le sujet de mon premier devoir). Parce qu'il existe des alternatives à l'industrialisation du monde.

Ha ?

Il est vraiment dommage que j'ai foutu ce devoir à la poubelle. J'y ai eu 11/20.

Pour ce que je m'en souviens, il y était question d'un troisième type d'économie, différent du capitalisme et du socialisme. Il était qualifié de "zen" par l'auteur du texte à partir duquel il nous était demandé de réfléchir (le mot était entre guillemets dans le texte, ce avec quoi je ne peux être que d'accord). En gros, c'est un système basé sur le contentement, où l'on ne cherche pas à produire sans cesse des besoins nouveaux, bien que les "moyens de production" n'y soient pas la propriété collective. Le but poursuivi par les commerçants et les artisans, dans ce système, n'est pas le profit maximum, mais simplement de subvenir à leurs besoins naturels. L'auteur du texte montrait par un exemple (je ne me souviens plus lequel) que la notion de concurrence et de compétition est absente d'un tel système.