Manifeste du néo-féodalisme
Article 1 – La propriétéNous croyons que la propriété est une valeur absolue et sacrée, qui prime sur toute autre considération.
Nous croyons que la propriété ne peut être que privée. La « propriété publique » constitue un abus de langage.
Article 2 – L’individuNous croyons que l’individu se définit par la valeur de sa propriété.
Nous croyons qu’un individu a pour vocation d’accroître la valeur de sa propriété. Un individu qui n’œuvre pas à l’accroissement de la valeur de sa propriété est un individu qui se déconsidère en tant que tel.
Article 3 – L’individu et la propriétéa/ Nous croyons qu’un individu et sa propriété sont unis par un lien intime que rien ne peut défaire. Un individu possède nécessairement une propriété, fut-elle nulle, voire négative. De même, une propriété ne peut être liée qu’à un seul individu.
b/ Nous croyons qu’un individu dont la propriété a une valeur donnée vaut davantage qu’un individu dont la propriété a une valeur moindre.
c/ Nous croyons que seule peut légitimement porter atteindre à la propriété d’un individu la volonté de bonification de la propriété d’un autre individu dont la propriété a une valeur supérieure.
d/ Une propriété est susceptible d’être héritée. Un individu peut à titre provisoire se réclamer de la propriété d’un autre individu avec lequel il entretient un lien de parenté descendant.
Article 4 – La collectivitéNous croyons qu’une collectivité se définit comme suit : une collectivité est un ensemble d’individus qui se donnent des objectifs, des fins et des moyens communs et qui en cela ont renoncé à leur qualité d’individus à part entière.
Il en découle des articles 3a et du premier paragraphe du présent article que la collectivité ne peut légitimement prétendre à une propriété. En conséquence, la valeur d’une collectivité est nulle.
Le collectivisme est toute idéologie, philosophie, opinion ou autre, qui glorifie la collectivité et néglige l’individu, ou qui vise la suprématie de la collectivité et l’anéantissement de l’individu.
Article 5 – L’individu et la collectivitéa/ Nous croyons que l’individu et la collectivité sont deux notions antagonistes et irréconciliables. L’affirmation de l’un est synonyme de la négation de l’autre. Tout individu est soit collectiviste, soit individualiste.
b/ Nous croyons que toute action collective est néfaste car i) elle entrave l’individu et ii) elle émane d’une entité dont la valeur est nulle.
c/ Nous croyons qu’un individu qui œuvre au sein d’une action collective perd sa qualité d’individu à part entière. La valeur de sa propriété sera dès lors considérée comme nulle.
d/ Nous croyons qu’un individu à part entière ne peut se réclamer comme tel et simultanément se réclamer d’une collectivité.
Article 6 – La libertéNous croyons que les seules libertés dignes d’être prises en considération sont la liberté de l’individu à accroître par tous les moyens possibles, légaux ou illégaux, la valeur de sa propriété et la liberté de chaque individu à jouir de sa propriété, ainsi que toutes les libertés qui en découlent. Etant donné que la propriété est une valeur absolue et sacrée, il s’agit là de libertés absolues et sacrées. A ce titre, nous nous qualifierons nous-mêmes volontiers de « libéraux. » Toutes les libertés considérées légitimes par le présent manifeste doivent nécessairement découler des libertés prévues dans le présent article.
Article 7 – La liberté d’entreprendreNous croyons que la liberté d’entreprendre, qui découle de la notion même de liberté, est une liberté sacrée. Cette liberté ne doit en aucune façon être entravée, et aucune entité, qui ne soit pas un autre individu qui défend sa propre liberté, telles que l’Etat ou la loi, ne doivent entraver cette liberté.
Article 8 – La liberté ne doit être entravée en aucune manière.Nous croyons que toutes les libertés qui découlent de l’article 6, tels que la liberté d’ouvrir des hostilités avec un autre individu, à part entière ou pas ; la liberté de s’approprier ou de jouir de la propriété d’un autre individu, à part entière ou pas, dans l’incapacité de la défendre ; la liberté d’induire un individu, à part entière ou pas, de valeur moindre en erreur ou de le manipuler, la liberté d’abandonner à sont sort un individu, à part entière ou pas ; doivent être respectées par tous les moyens. Aucune entité tel que l’Etat ne doit intervenir dans le cours naturel des choses. Chaque individu a la liberté de défendre sa liberté et sa propriété et d’accroître sa valeur, y compris par les armes, au besoin en déclenchant des guerres, des famines et en entretenant la misère à la suite de catastrophes, naturelles ou pas.
Article 9 – Conflit de libertésNous croyons qu’en cas de conflit entre les libertés de différents individus, aucune entité telles que la loi ou l’Etat ne doivent arbitrer l’issue naturelle du conflit.
Article 10 – La valeur de toute choseNous croyons que la valeur de toute chose, y compris celle d’un individu dont la valeur est celle de sa propriété, est définie par sa convertibilité en dollars américains, monnaie émise par la réserve fédérale des Etats Unis d’Amérique.
Article 11 – L’entrepriseNous croyons que :
a/ l’entreprise est l’outil avec lequel les individus bonifient leur propriété ;
b/ un individu peut prendre des parts dans une entreprise, sous forme d’actions ou autre, les vendre, les échanger, ou toucher des sommes à titre de dividendes ou autre ;
c/ un individu peut aussi prendre la direction d’une entreprise ;
d/ un individu peut également créer une entreprise.
e/ les individus qui ne sont pas des individus à part entière sont également autorisés à prendre des parts dans une entreprise, les diriger ou en créer ;
Nous croyons également que :
a/ les entreprises sont constituées de divers objets, tels que des individus, à part entière ou pas, qui ont un coût ;
b/ l’entreprise constitue la matière structurante fondamentale de toute société évoluée. Elle établit une hiérarchie de dominant-dominé en fonction de la valeur de la propriété de chacune de ses composantes, ce qui contribue à l’intériorisation des règles qui régissent la société en laquelle nous croyons ;
c/ l’évolution naturelle tend à restreindre le nombre d’entreprises et à augmenter la taille de chacune, accroissant ainsi la structuration de ses composantes, au bénéfice des individus dont la valeur est la plus importante.
d/ il n’y a pas d’entreprises publiques ou privées, il n’y a que des entreprises, par définition privées ; toutes suivant les mêmes règles et le même objectif, à savoir, accroître la valeur des propriétés de leurs propriétaires. Toute entreprise qui dérogerait à ces règles ou à cet objectif est appelée à évoluer ou à disparaître.
Article 12 – Le travailNous croyons que le travail est un mal nécessaire pour la bonification d’une propriété dont le coût d’entretien doit être comprimé par tous les moyens, légaux ou illégaux, afin que les individus de valeur supérieure puissent procéder à la bonification de leur propriété dans les conditions les plus favorables.
Nous pensons, en conséquence, qu’il est important d’entretenir une pénurie de travail important afin d’éviter des hausses du prix du travail.
Article 13 – Politique économiqueNous croyons qu'une politique économique cohérente doit impérativement servir la bonification des propriétés des individus dont la valeur est la plus élevée. Une politique économique qui poursuit d’autres buts ou objectifs est irrémédiablement vouée à l’échec.
Nous croyons en une politique monétaire qui maintient des taux d’intérêts élevés et une inflation inexistante afin d’éviter l’érosion de la propriété et permettre même sa bonification automatique.
Nous croyons qu’une politique sociale doit comporter le moins de dépenses possibles car
a/ la distribution de fonds se fait au détriment de la propriété d’individus, et ce d’autant plus que ces individus ont une valeur importante ;
b/ une politique sociale envahissante constitue une concurrence déloyale faite par la collectivité au détriment de l’individu, et constitue donc une atteinte à la liberté d’entreprendre ;
c/ une politique sociale envahissante incite les fournisseurs de travail à la paresse et favorise la collectivisation des revendications ; portant ainsi atteinte à des libertés fondamentales de l’individu.
Nous croyons qu’il est nécessaire de favoriser une politique économique orientée vers la finance plutôt que vers l’industrie ; cette première permet une bonification de la propriété des individus dont la valeur est la plus importante plus facilement.
Nous croyons que, conformément à l’article 11 du présent manifeste, une politique économique doit, autant que possible, mettre en concurrence le prix du travail de différents prestataires afin d’exercer une pression à la baisse de son coût.
Article 14 – DémocratieNous croyons que la démocratie est le respect de la propriété, de l’individu et de la liberté. Une démocratie qui détourne les notions de propriété, d’individu et de liberté tels que définis dans le présent manifeste, ou se réclame d’autres valeurs que la propriété, l’individu et la liberté, n’est plus une démocratie mais une dictature.
Article 15 – EducationNous croyons que l’éducation doit préparer chacun à son rôle tel que le prédestine sa propriété et la propriété des individus avec un lien de parenté ascendant avec l’individu considéré. A cette fin, les établissements doivent avoir une valeur en rapport avec la valeur des jeunes individus qui les fréquentent.
Article 16 – L’Etat et la loiNous croyons que l’Etat et la loi, conceptions directement issues du collectivisme, sont éminemment néfastes, à l’exception des cas où une alliance est envisageable avec une de ces deux entités, ou les deux, au moyen d’allègement d’impôts, de subventions, de lois qui libèrent la liberté de chaque individu tel qu’il est prévu dans les articles précédents ; lorsque l’Etat met à la disposition d’individus dont la valeur est importante ses forces de l’ordre ou ses capacités militaires, quand la loi permet aux individus de valeur importante de contrôler les individus de valeur moindre, ou encore lorsqu’est mis en place la privatisation de gains et la collectivisation des dépenses. En revanche, lorsque l’Etat et/ou la loi entravent l’individu tel que défini dans les articles 2 et 3, la liberté quelle que définie dans l’article 6, 7, 8 et 9, la propriété telle que définie dans l’article 1 et 3, inverse la hiérarchie des valeurs prévue dans l’article 10, la liberté d’entreprendre prévu dans l’article 7, ou contredit la définition du travail tel que prévu dans l’article 11, l’Etat et la loi doivent être combattus par tous les moyens, y compris la guerre, le coup d’état ou la corruption des représentants politiques, médiatiques ou judiciaires.
Article 17 – MœursNous ne croyons en rien de particulier en matière de mœurs, si ce n’est que tout individu a le droit de bonifier sa propriété ou de jouir de sa propriété de la façon qui lui semble la plus approprié, du moment que cela ne porte pas atteinte à la propriété d’un individu de valeur supérieure.
Néanmoins, nous croyons que l’attitude à adopter la plus pertinente en matière de mœurs est celle qui favorise la promotion les valeurs de propriété, d’individu et de liberté tels que définis dans le présent manifeste, en l’associant aux mouvements sociétaux dominants.
Article 18 – L’alliancesNous croyons que toute alliance qui permet de promouvoir ce en quoi nous croyons est bénéfique, y compris les alliances avec l’Etat et la loi, des mouvements légaux ou illégaux tels que les communistes, les socialistes, les islamistes, les intégristes chrétiens, protestants, catholiques ou orthodoxes, avec l’extrême droite ou l’extrême gauche, ou même, si ça existe, avec l’extrême centre ; du moment où le les valeurs dans les quelles nous croyons prévalent sur l’idéologie ou entité avec laquelle une alliance a été contractée.
Article 19 – Référence historiqueNous croyons que l’époque historique qui correspond le mieux à nos aspirations est l’époque féodale, et nous nous qualifierons pour cette raison de néo-féodaux. En effet, à l’époque l’Etat n’avait pour ainsi dire pas d’autorité ; cette autorité était détenue par nombre d’individus dont la valeur et l’autorité était d’autant plus grande que leur propriété était importante. L’Etat lui-même était privatisé et sa valeur était définie par la propriété d’un seul individu, le roi, qui agissait et se définissait comme individu et non comme une collectivité. A l’époque, la valeur de l’individu par la propriété était parfaitement codifiée et les individus à valeur nulle assumaient parfaitement leur rôle. A l’époque encore, une idéologie religieuse dominait les esprits et les encourageait à assumer leur rôle. Autant cette idéologie religieuse était ferme à l’égard des individus de moindre valeur, autant était-elle flexible envers les individus à la valeur supérieure.
Nous croyons cependant que les temps ont changé depuis l’époque féodale. En outre, par propriété il fallait entendre la terre, ce qui en faisait une propriété à la mobilité réduite pour ne pas dire nulle. De même, de nos jours, l’Etat s’est avéré une entité fort utile dans la mesure où la propriété peut aisément s’en émanciper en raison notamment de sa mobilité, et décharge les individus de la tâche fort fastidieuse de police ainsi que de lever des armées et organiser les guerres nécessaires à la bonification des propriétés. On note aussi que l’autorité de l’Etat favorise grandement l’ordre, lorsque cet ordre est jugé utile, et gère le fait que les individus, en particulier les individus qui ne le sont pas à part entière, ont parfaitement intériorisé les lois que l’Etat a imposé.
Nous croyons néanmoins qu’à l’heure actuelle, les individus contemporains, qu’ils possèdent une qualité d’individus à part entière ou pas, ne comprendraient pas l’opportunité de recréer un nouveau féodalisme. Nous éviterons donc de porter à la connaissance de nos contemporains l’existence de ce manifeste, et en particulier, le présent article.