Modernité oblige, celle-ci voulant qu’il faille mettre en concurrence tout et n’importe quoi, y compris les choses les plus absurdes, le numéro des renseignements, le 12, a été supprimé pour laisser place à un certain nombre de numéros de renseignements privés à six chiffres, plus durs à retenir les uns que les autres. Apparemment, il y en aurait six, de ces numéros de renseignements, mais il n’y aura qu’un gagnant. Après donc la suppression du 12, la pollution publicitaire massive, la délocalisation d’employés, leur précarisation, la surenchère de formules pour attirer le client, pour mieux le faire cracher au pot ensuite, le branle-bas de combat technologique pour mettre tout ça en place, il ne restera finalement qu’un numéro des renseignements, à six chiffres, celui-là, et qui sera privé. Il paraît que c’est moderne. Il paraît que c’est bon pour le consommateur.
Pour ma part, la modernité m’a apporté internet, ce qui fait qu’en fait, il y a bien de lustres que je n’appelais pas le numéro des renseignements. C’est pas près de changer.