Bon, aux dernières nouvelles (merci, Wrath*), les Français ; nous, donc, ont le moral dans les talons. nous craignons d'être un jour clochards. Sans doute ceux qui ne le rêvent pas sont les retraités.
P'tain, ça fait tout drôle d'habiter un pays de battants.
PARIS (Reuters) - Près d'un Français sur deux (48%) pense qu'il pourrait devenir un jour SDF.
Un sondage BVA pour l'Association Emmaüs-La Vie-L'Humanité montre que cette crainte de l'exclusion touche 62% de la population des 35-49 ans et jusqu'à 74% chez les ouvriers.
D'après cette enquête, 35% des personnes interrogées pensent qu'il est peu probable qu'elles se retrouvent à la rue et 17% estiment que devenir un sans-abri ne leur arrivera jamais.
L'enquête a été présentée mercredi par Emmaüs lors d'une conférence de presse et sera publiée jeudi dans l'hebdomadaire La Vie et le quotidien L'Humanité.
L'association Emmaüs, en première ligne dans la lutte contre l'exclusion, préconise "six idées neuves et concrètes" auxquelles elle demande aux pouvoirs publics et aux candidats à la présidentielle de 2007 de "réfléchir".
Elle réclame ainsi davantage de centres d'hébergement d'urgence de proximité, une mobilisation pour l'emploi des plus exclus, des lieux d'accueil adaptés aux SDF qui travaillent, plus de logements sociaux et un financement des associations à la hauteur du problème.
Il y a en France au moins 86.000 sans-abri, selon la dernière enquête nationale, réalisée en 2001.
La ministre de la Cohésion sociale, Catherine Vautrin, a récemment demandé un recensement de cette population, difficile à comptabiliser car composée non plus seulement de clochards mais de nouveaux pauvres sans domicile fixe, qui disposent d'un salaire insuffisant pour se loger. L'Insee évalue à 6,9 millions le nombre de Français vivant avec moins de 800 euros par mois.
Les Français, comme les SDF, estiment que 11% des personnes qui sont à la rue travaillent, selon cette enquête.
A la question de savoir que font les sans-abri de leur journée, 66% des Français les perçoivent comme des gens qui sont à la recherche d'un emploi et effectuent diverses démarches auprès des services sociaux.
Une écrasante majorité (96%) des personnes interrogées se disent favorables à l'ouverture de centres d'hébergement d'urgence, y compris dans leur propre quartier (88%). Les sondés sont 99% à penser que pour réduire le nombre de SDF il faut prendre des mesures coercitives, développer le travail social et orienter les centres d'hébergement vers la réinsertion.
Cette enquête, réalisée pour la seconde année consécutive, a été menée en novembre auprès d'un échantillon de 1.008 personnes âgées de 15 ans et plus. Une partie des questions ont été posées aux SDF en 2005.
*
http://wrath.typepad.com/