La parole aux choses

Aujourd'hui quelqu'un m'a écrit:


"Ici, c'est un temps à pot au feu, tout d'un coup. Alors devine ? Y'a un pot au feu sur... le feu. Je suis tombée sur un oignon terroriste... qu'est-ce que j'ai pleuré, nom d'un chien !!! Y'a longtemps que ça m'était pas arrivé !"



Du coeur à l'ouvrage? :lol:


@Clair Obscur:

Tu es inspirée? :lol:

Dona, je termine d'éponger mes yeux en réfléchissant sur la misérable condition de l'oignon, qui fit de lui un jour un terroriste sans concession, et j'arrive ! :lol:

Ah, tu veux me l'ôter, ma pelure, Humaine ! Tu veux ma peau, mes peaux, mes mues, mes fanfreluches rousses, mes transparences, mes atours ! Tu me veux nu, Humaine au terrible couteau ! Tu me veux, tout simplement parce que vous, les humains, vous prenez, vous raflez, vous décimez sans vous poser la moindre question, sans vous remettre en question !
Tu me veux, Humaine, de ta lame à l'éclat du néon impuissant de là-haut ! Tu me veux sans détours, sans précautions, sans attentions, sans effort, sans rien d'autre que ta voracité dégoûtante !
Les voilà, mes voiles ! Tombent mes fringues crissantes, décroissantes, si fines que tu les déchires sans état d'âme !
Je résiste, Humaine. Je résiste. Consentir est mourir de mort belle. Je te résiste, je lui résiste à cette faucheuse métallique, froide, trop droite pour mon unique rondeur, trop dure pour mon coeur blessé, entaillé, creusé, disséqué.
Va, va tranquille sur moi, Humaine, va comme si la vie ne s'en allait pas, va comme si ce soir était un soir comme tant d'autres, comme s'il ne pouvait rien arriver sinon la pluie sur ma terre natale, le vent d'entre mes sillons d'antan, l'hiver sur mon soleil de printemps...
Va, va paisible dans ton geste tueur. Tu m'as choisi sans même me regarder, d'un geste sans pensée, sinon celle de ton propre ventre au prix du mien.
La vapeur s'en vient déjà jusqu'ici. Lourde. Brûlante. Sombre. Sournoise.
Je ne crierai pas. Pas un son, pas une plainte, pas un gémissement, ni même un murmure inaudible. Rien. Rien.
Je ne suis pas de ceux qui se mettent à brailler, comme des lâches, des petits, des peureux. Non. Je ne te donnerai pas ce plaisir, Humaine.
Mais tu vas pleurer toutes les larmes de ton corps et rien ne saura les retenir. Tu vas pleurer à ne plus penser qu'à moi. Insupportable souffrance, Humaine. Si tellement fort que tu me maudiras, tu m'enverras même dans l'enfer d'un océan bouillonnant...
Et tu pleureras encore, quand je rendrai mes armes de saveurs.
Il sera trop tard.
Et tu ne comprendras rien.
Demain, un autre sera ta proie.
Humaine, tu es inhumaine.

Clair Obscur - Par un soir de pot au feu... Pensée émue pour l'oignon qui me fit tant pleurer.

:lol: @ Clair Obscur: chapeau!

J'ai soif. J'ai soif comme elle. Autant. D'avantage, même.
Elle, elle a soif du bleu du ciel.
Moi, j'ai soif du bleu de l'encre.
Quand elle ne le voit plus bleu, mais noir, j'ai encore soif et plus encore. Je boirais du noir si elle m'en donnait.
Il lui suffit de tendre la main.
Moi, je n'attends que la sienne.
Mais elle reste, immobile, silencieuse, elle d'ordinaire si volubile, si pétillante, si rieuse... elle reste immobile, silencieuse, et j'en crève un peu plus.
Je suis amoureux. Epris jusqu'à la folie. Folie de ses mots, folie de ses verbes. Pour elle, je conjuguerais le temps qui n'existe pas, si elle me le demandait. J'inventerais les mots qu'elle ne trouve pas. Et je la suivrais jusqu'au bout de ses nuits, au-delà de ce qu'elle dit.
Je suis amoureux. C'est douloureux, l'amour. C'est une blessure permanente, insistante, lancinante, sourde, une blessure faite de volutes, de creux vertigineux, d'envolées suprêmes, d'effleurements comme des coups de poignard.
J'ai mal. Partout. A force de ne pas bouger, immobile comme elle, j'ai mal. Je me sens engourdi, me sais inutile. Délaissé. Oublié peut-être.
Je ne suis qu'un handicapé, soumis à la volonté de sa main, ou à l'inertie de ses doigts...
Cette fois, je vais y passer. Me craqueler sous le rayon d'un soleil dévoreur. Ma robe se fend doucement, lentement. Ma robe noire ceinturée d'or. La Haute Couture n'est plus ce qu'elle était. Je la croyais éternelle, elle se révèle fugace. L'espérance de vie de ce que je suis, quelle dérision !

Parker. Je m'appelais Parker.
Avant de devenir déchet, dans une benne à ordures...

Du velours à ta soie, j'allume mes iris.
Combien de flammes vois-tu dans mes yeux, dis...
Pourras tu jamais les compter ?
Du velours à ta soie, je n'ai fait qu'un voyage.
Et me voici sur toi, contre toi, si près, si près...
J'enlace ton cou fragile et tendre, si tendre...
Ton parfum se répand comme une onde tranquille.
Je t'aime, toi si belle en socle de femme.
Je t'aime ainsi, parée de moi, pour lui.
Dis...
Quand il voudra te faire l'amour, pour la première fois,
Garde-moi, garde-moi...
Je suis silence et mon silence est d'or
Dans la houle des jeux de l'amour...


Le collier de la Dame amoureuse.

Elle m'a d'abord dégotée dans une brocante. J'étais vaguement posée, salie par la poussière ambiante, sur un bahut des années cinquante, encore poisseux du gras de cuisine. J'étais juchée là, cabossée, un long fil tortillé recousu au chatterton pendait à mon côté. Je valais: cinq euros soixante.
Ma destinée ancienne, je ne la connais plus. Tout au mieux, je me souviens de la drôle de tête que j'avais, peluchée sur le haut par les ans, rafistolée, limite bancale, effilochée sur les bords, éraflée en plusieurs points en bas.

Et puis voilà, j'ai entendu: "Oh! la vache! t'as vu comme elle est belle!!! Je la veux!"

Et me voici.
C'est l'heure du supplice: étalée en quelques pièces sur la table, décarcassée. Elle a l'air gai. De manière enjouée, elle a décrété que j'allais resservir et "Tu vas voir comme ça fera bien!" a-t-elle ajouté.

Pour l'instant, je suis à l'état de désosserie organisée: l'abat-jour d'un côté, la tige de l'autre, dévissée la base, évidé le coeur. Un tas où elle a posé le culot, la baïonnette, l'anneau de serrage, les vis minuscules; un autre où le vieux fil usagé a été mis de côté; tout près un fil électrique flambant neuf, un interrupteur éclatant de blancheur; ailleurs, du fil à coudre, des perles, une ampoule fuselée, 40 watts.
Armée de deux tournevis miniature qu'elle emploie tour à tour, lisant d'un air docte l'article idoine de "L'Encyclopédie du bricolage", et opiniâtrement, respirant par apnée, le front creusé d'une ride marquant son effort, elle me répare.
De ma forme disséquée, éviscérée par deux petites mains habiles, dejetée par les bris de mon propre objet, j'attends de voir la finalité.

Bien des moments plus tard, pansée, pourvue d'un attirail fonctionnel parfaitement neuf, brossée, dépeluchée, frangée de quelques perles seyantes, enturlubannée à la tige, pimpante, je renais.

Posée sur la bibliothèque, étagère du haut, dont elle a décrété qu'il s'agissait stratégiquement du meilleur endroit pour que j'en sois le point de mire, je trône aux côtés d'un magnifique miroir, compagnon d'une nouvelle éternité.
Le mari arrive et je l'entends alors dire, mais ça elle l'avait juré: "T'as vu ma lampe! J't'avais dit hein que ça ferait bien! "
Sacrée fille...

Tout à l'heure, j'ai entendu une voix d'homme, posée, lui dire: "Vous savez madame C., vous approchez de 40 ans, il faudrait y songer. Et puis avec la pilule, ce n'est pas recommandé."
Elle a acquiesé d'une voix blanche: "Oui, je sais" tandis qu'elle serrait de ses petis doigts secs, au fond de la poche droite de son blouson, le petit tas que je formais. Mal roulée, mal collée, boursouflée d'un bout, ébouriffée de l'autre.
Elle a payé, elle est sortie et m'a cherchée immédiatement, dès dehors. Tâtée d'abord, appréhender ma forme, signe vengeur de sa liberté en sursis, sans oser me prendre.
Elle a laissé la main au fond de la poche; à l'intérieur de sa paume lisse, j'attendais l'instant.
Des heures j'ai attendues; vers 21 heures elle a craqué.

J'étais toujours au même endroit que tout à l'heure et bien planquée au porte-manteau.

Je l'ai entendu jurer: "Fais chier!" et puis elle m'a allumée.
Des jours comme ça, elle cherche à m'oublier. Me roule le matin, tassant adroitement quelques brins de tabac, collant d'un mouvement de langue léger et sûr, les deux bords de la feuille riz la croix avant de tout ranger.
Souvent je l'entends dire, à la pose de 13 heures, enivrée par la première bouffée: "Ah!! ça fait du bien!" et c'est d'un doigt élégant, qu'elle pince finement d'un bout d'ongle, le brin de tabac blond qui pose sur sa lèvre inférieure. A 13 h, je suis encore sa cigarette préférée.

Bravo, Dona !!

N'est-ce pas que c'est sympa, de tester nos objets ?? J'en prépare un autre...

Tiens, y’a longtemps que je m’suis pas pesé ! La dernière fois… ben la dernière fois remonte au printemps dernier. Le 15 avril, exactement. J’ai mes repères : page 324, je cite : « 15 avril. Nous avons rendez-vous ce soir. »
Je sortais, je m’en souviens, de trois mois d’une inexorable montée de désir, trois mois dans l’enfer de son attente, trois mois d’obsession au point de me griffer recto-verso jusqu’au milieu de ses nuits blanches. Moi, négatif de ses émois, déversoir de ses mots, gardien de ses états, j’ai bu jusqu’à plus soif la noirceur de son encre.
En trois mois, j’ai pris 57 grammes ! Une véritable inondation. Une houle. Un ras de marée noire. Inquiète, la marée. C’est dire si elle était préoccupée, l’Amoureuse !
Après, ben après, elle a du être occupée. Silence radio. Elle ne fait jamais deux choses à la fois.
Faudrait tout de même pas me prendre pour un idiot : c’est pas parce que je ferme mes paupières de cuir rouge, que je deviens pour autant un vulgaire poids mort. Je fais semblant de dormir. En réalité, je veille. J’ai pas dit « surveille », notez bien. Je n’ai rien d’un fourbe, ni d’un voyeur, ni d’un pervers. De toute manière, je saurai tout. Un jour où l’autre, à point nommé, viendront ses explications, ses épanchements, ses sens ressuscités d’entre mes feuilles.
Sept mois. Sept mois que j’attends. J’ai pas pris un pli. Forcément, elle ne m’a pas touché. Bah, j’ai l’habitude. Il m’est arrivé de stagner deux années consécutives. C’était au temps de René. Coriace, le René ! Il a tenu plus longtemps que les autres. Il devait en vouloir, sacré René ! J’ai su, après son départ, qu’il avait tout d’un cochon. Au lit, je veux dire. Alors forcément, l’Amoureuse, pensez bien qu’elle n’était pas pressée de s’en débarrasser !
Puis il y a eu quatre mois d’un Raymond colérique, deux semaines d’un Marcel volage, six semaines d’un Albert possessif, deux jours d’un Antoine à peine passable et tout de même six mois et cinq jours d’un Philippe si froid que je me demande encore comment elle a pu faire pour le tenir si longtemps.
Bon, il y a aussi ceux qui n’ont pas eu le temps de dire leur nom, arrivés là presque par hasard… allez… complètement par hasard, un soir, enfin… une nuit, et repartis au petit jour.
C’est pas pour rien qu’elle signe « L’Amoureuse », l’Amoureuse. C’est qu’il lui en faut de l’amour ! Sauf qu’à force de ne pas se fixer, elle ressemble à une grande solitaire.
Moi j’aime bien qu’elle ne trouve pas. Qu’elle s’acharne avec des types pas faits pour elle. Au moins, je ne reste pas en panne d’histoires !
Et puis surtout… surtout… j’apprends l’amour. Ah, quel délice ! J’aurais pu tomber entre les mains d’un cordon bleu et me fader de la grande cuisine de la première à la dernière page. J’aurais pu échouer chez un physicien et me couvrir de formules glaciales, assommantes. J’aurais même pu me fader un analphabète pédant et terminer bêtement ma vie, vierge, sur l’étagère d’une bibliothèque factice ! Quelle horreur !
Ah, mon Amoureuse ! Que j’aime t’avoir rencontrée ! Je connais de l’amour ses murmures, ses codes, ses gestes, ses froissements, la sensualité d’une peau contre une autre peau, le cheminement d’une paume sur les courbes de la dame, la soie des baisers et l’incendie sublime….
Bon. Sept mois. Faudrait pas pousser tout de même ! Ce que c’est long, l’amour, bon sang !
Alors… oui… je disais « Y’a longtemps que je me suis pas pesé »
Mais non ! Ce n’est pas le poids de l’encre, qui m’inquiète.
C’est celui de la poussière !!

Monologue d'un journal intime - 17 novembre 2004

Ah oui! c'est excellent!! :lol: Je m'en cherche un autre!


ps: le dernier, il s'agit bien d'un cahier, journal intime?

Ouais!.....

Dona a écrit:

Ah oui! c'est excellent!! :lol: Je m'en cherche un autre!


ps: le dernier, il s'agit bien d'un cahier, journal intime?

Oui oui oui, Dona ! Journal intime de l'Amoureuse

vilain a écrit:

Ouais!.....

C'est court, Vilain. C'était quoi, comme objet ? :lol: :lol: :lol: :lol:

Bienvenue, Croustine ! Ça marche pour toi, on dirait :lol:

Alors les filles C'est bien parti on dirait!



Ca m’arrive tous les soirs et toutes les nuits ; parfois j’ai cette faveur, aussi l’après-midi.

J’épouse la forme câline de sa joue, la courbe de son cou, quelquefois même une rondeur d’épaule.
Une fois par semaine, j’assume la furibonderie, la vigueur de ses bras, quand ils frappent et qu’elle crie : « Vraiment hein ! cette maison est dégueulasse ! »
Paré d’une odeur de lessive fraîche, assaini par un agent aseptisant en spray, habillé d’une taie vive et repassée, lissée par un clapotis léger des doigts, je trône dessus le traversin.

A droite, mon pair, qui s’occupe du mari, un spécial cervicales de forme traditionnelle, garni de ressorts en mousse polyuréthane LATEXEXTRA pour un soutien ferme et aéré, idéal pour les nuques sensible, conçu pour s'adapter à toutes les positions du dormeur.
Mais au milieu, celui de sa peste de fille fait tache : un dur à cuire, toujours dégueunaillé, mal rembourré, un gueux de polyester, forcément allergisant.

Le mieux c’est, quand elle est lasse, mais de cette fatigue que ne répare pas le sommeil : elle m’étreint à deux mains, me regarde dans les yeux et de cet air alangui et cruel que donnent les chagrins d’amour, elle dit : « Oh toi ! toi toi toi ! comme je t’aime ! je n’aime que toi ! comment te le dire ? comment te le faire comprendre ? »
Que beaux et tendres sont ces accents tragiques ! Que profonds et bleus sont ces tristes yeux !
Que voulez-moi, moi, vieil oreiller, c’est à duvet fendre ! Et je m’y laisse, puisqu’elle le veut, prendre.

J’ai toujours eu droit à un traitement de faveur. Plié précautionneusement entre du papier de soie, dans une boîte en tissu où voisinent bustiers brodés, Wonderbra en dentelles, porte-jarretelles aguicheurs et bodys dévergondés.
On me lave à la main, lessive très chère ; on me sèche dans une serviette éponge; on m’étend à peine, quelques heures tout au plus, au chaud dans la salle de bains.

Certains jours, au hasard d’un caprice vestimentaire- une nouvelle robe, une nouvelle jupe, un rendez-vous d’affaires- elle me revêt.
Toujours, elle met un gant fin avant de m’enfiler sa main, d’un geste tranquille, jusque tout en bas. Commence par enfiler, délicatement le pied –les ongles limés pour éviter tout démaillage- puis, lentement, se ganse jusqu’au haut de la cuisse.

Initiation à une nouvelle sensation du corps, nouvelle brillance d’un collant révolutionnaire à fil lycra guipé, trésor de technologie qui sublime sa jambe. Et pour finir, elle fait claquer, malicieusement, l’air satisfait, la bande élastiquée.

Juste avant de partir, une dernière fois, posant devant la glace et l’allure princière, elle soulève jusqu’en haut sa jupe légère : admire alors sa cuisse gainée de ce joli bas dont le haut en dentelle, subtiles arabesques, laisse voir un peu de sa peau rosée. Se tournant légèrement, elle observe le galbe rond que fait le bout de la fesse, ressortant admirablement et plus encore que d’ordinaire par cet heureux stratagème.

Ravie, elle s’écrie : "T’as vu !! Ils sont bien hein mes DIM UP !! "
Et lui, embarbousé d’une mousse légère et blanche, le rasoir Bic en suspens, la déshabille d’un regard rieur et coquin.

J'ai faim. Qu'est-ce que j'ai faim ! Ça fait bien trois jours que je n'ai pas mangé ! Ils ne sont pas mieux, les copains, à côté. A vrai dire, on se regarde en chien de faïence : lequel de nous sera choisi ? La question se pose tous les jours et à force, on finit par se haïr les uns les autres. On voudrait être l'élu, l'élu, sans trahison.
Mais je sais que c'est impossible. Nous sommes soumis à un choix, un choix judicieux, parce qu'elle EST judicieuse. Elle a du goût, elle est raffinée, sensuelle surtout.
J'ai faim...
...
Mmmm ! que c'est bon... divinement, si délicieusement bon... me voilà rassasié tout à coup. Plein les joues, de leur chair délicate et parfumée. Tiédeur soyeuse. Seigneur, quel régal ! Je ne donnerai ma place pour rien au monde ! Pourvu que Robert ne se pointe pas... celui là, quel vorace ! Il est sournois, Robert. D'abord, je le sens venir. Il m'écrase contre lui sans se demander si je respire encore, si je ne vais pas tomber inanimé ! Quel mufle !
Puis il me démasque et se fout complètement de savoir si je vais m'enrhumer. Un mufle, je vous dis ! Oh, bien sûr, qu'il me regarde... enfin, je sais bien moi qu'il fait semblant de s'intéresser à moi. En réalité, il pense déjà à m'écarter de son chemin visuel et tactile.
Il fait semblant de prendre son temps, et... je pense d'ailleurs qu'il y a un brin de sincérité, dans cette lenteur savament étudiée. Il m'effleure et je dois avouer que c'est l'instant que je préfère. Mes joues bien pleines d'un côté et caressées de l'autre, ma foi... Elle aussi elle aime. C'est évident, elle bat si fort que je bats avec elle. Je les sens durcir... tiens... qu'est-ce que disais ! Moi, ça me donne toujours l'impression de deux petites noisettes. J'adoooooore les noisettes ! Sauf que bon... je n'en profite jamais bien longtemps ; c'est qu'il est gourmand, Robert ! Il rafle tout au passage !
Ben voilà, hop ! Il a desserré mon étreinte. Un grand courant d'air, tout d'un coup ! Vol plané ! Quoi, je ne mérite pas ça ! Quel dédain, non mais vous avez vu, un peu, cette désinvolture ! Pof ! Aie !
"Ci-gît un soutien-gorge en dentelles blanches. Il s'est empalé sur l'aiguille d'un talon abandonné. Paix à son âme"

Clair Obscur a écrit:

, non mais vous avez vu, un peu, cette désinvolture ! Pof ! Aie !
"Ci-gît un soutien-gorge en dentelles blanches. Il s'est empalé sur l'aiguille d'un talon abandonné. Paix à son âme"

:lol: :lol: :lol:


ps: rha flûte! j'l'avais dans l'idée le soutien-gorge! Tu m'as devancée!

Dona a écrit:

ps: rha flûte! j'l'avais dans l'idée le soutien-gorge! Tu m'as devancée!

Alors là, c'est pas grave du tout ! Tu peux partir du principe que tu es mon voisin de tiroir de commode :lol:

Au contraire, c'est intéressant, un même choix et deux écritures différentes.

A ta plume, ma chère Dona !

Clair Obscur a écrit:

Au contraire, c'est intéressant, un même choix et deux écritures différentes.

A ta plume, ma chère Dona !

Que oui! Mais là d'un seul coup...plus d'encre...clavier faiblard...

Dona a écrit:

Clair Obscur a écrit:

Au contraire, c'est intéressant, un même choix et deux écritures différentes.

A ta plume, ma chère Dona !

Que oui! Mais là d'un seul coup...plus d'encre...clavier faiblard...

Remonte lui les bretelles !!! :roro:

Clair Obscur a écrit:

Remonte lui les bretelles !!! :roro:

Oh toi! je sens que t'as une idée derrière la tête Enfin, sous le clavier.

C'est bien joliment raconté! Bravo les filles!