Le livre que j'aurais aimé écrire....

C'est une question idiote, bien sûr...Mais quel est le ( ou les) livre(s) que vous auriez aimé écrire ?( en toute modestie, bien sûr! )

En ce qui me concerne ce serait les 2 "Tropiques" de H.Miller et "le roi se meurt" de Ionesco

vilain a écrit:

C'est une question idiote, bien sûr...Mais quel est le ( ou les) livre(s) que vous auriez aimé écrire ?( en toute modestie, bien sûr! )

Le Bonjour paresse de Corinne Maier. J'aurais pu, si j'en avais eu l'idée. J'ai la matière première à disposition, et une excellente connaissance du sujet. En plus, c'est un best-seller qui fait la fortune de son auteur.

Je suis horriblement jaloux !

Pareil que Fulmi, j'aurais vraiment aimé penser à écrire (et je regrette lucrativement de ne pas avoir pensé à le faire) "La Première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules" de Philippe Delerm. Charmant, drôle et tendre, frais, neuf, pas très long, pas très compliqué, les petits riens, les petits bruits, les petits pois...

Déjà qu'il a un fils célèbre ...


Et puis sinon- mais là c'est inconcevable terrestrement, j'aurais aimé être démiurge, inventer le Seigneur des anneaux, La Comédie humaine, les Rougon-Macquart...

Moi j'aurais voulu être Rabelais et écrire tout ce qu'il a écrit ce que j'ai lu et ce que je n'ai pas lu aussi. Chez les nouveaux j'aurais aimé écrire "l'histoire matérielle et immatérielle de l'art moderne" de Florence de Méredieu.

Dona a écrit:

Et puis sinon- mais là c'est inconcevable terrestrement, j'aurais aimé être démiurge, inventer le Seigneur des anneaux, La Comédie humaine, les Rougon-Macquart...

Ça, tu peux encore. La grande saga de l'internet n'est pas encore écrite.

hum...moi je ne saurais exceller dans le genre saga, roman-fleuve...Faut avoir une sacrée imagination tout de même et puis un bon canevas. Et puis même, il faut aussi remplir, analyser, diluer, broder, mentir...Ca me laisse béate. J'aurais aimé le faire décidément. Mais je ne pourrai pas

Moi c'est pas bien compliqué à deviner ; j'aurais aimé avoir trouvé l'écriture inventive de Alessandro Baricco Novecento Pianiste, Océan Mer, Château de la Colère, et avoir son imagination sans limite.

Ou Duras dans Le Ravissement de Lol.V Stein pour son don de description "en boucle".

Evidemment Hernan Rivera Letellier, pour la manière quasi cinématographique dont il traite certains passages Mirage d'Amour avec Fanfare, Les trains vont au purgatoire

Et Apollinaire entre autres, pour les images saisissantes qui se dégagent de ses vers, saisissantes comme si on les recevait en plein visage.

Autre subtilité O combien alchimique, j'aurais aimé écrire de la poésie. Poésie classique, romantique, symboliste ciselée, forgée, avec des césures, des schémas rimiques très stricts et toutes les contraintes métriques dans les vers que ça laisse supposer. Et qui crée tout autant d'images que de sens images bien entendu! A une époque où tout est facilement prose, je suis tout de même impressionnée par cette technicité.
Par exemple, comme une gosse, je suis encore sous l'enchantement de Saint-Amant, notamment "Le Moïse sauvé des eaux" (un très très long poème... que quelques critiques ont éreinté pour sa longueur, sa teinte épique, son emphase ronflante et qu'ils ont surnommé: "Moïse noyé des eaux" tellement on s'y perdait) ou les Poèmes barbares de Leconte de Lisle...Ca me laisse quasiment dans un état d'admiration extatique. J'y vois un savoir-faire qu'on ne peut plus faire.

"Ulysse" de Joyce.

J'aurais voulu écrire celui-là...

de Marcelle Sauvageot: "Laissez-moi".

Depuis sa première publication, il y a soixante-dix ans, le livre de Marcelle Sauvageot a bouleversé des écrivains aussi différents que Clara Malraux, Paul Valéry, Paul Claudel, Jean Giraudoux, René Crevel ou Jacques Chardonne…
Aujourd’hui, il vient de ressortir, et pour la première fois il rencontre un grand public…Une adaptation pour la scène est déjà en préparation : Isabelle Adjani aurait demandé les droits de ce livre et Elsa Zylberstein remue ciel et terre pour le monter à la rentrée…C’est dire !…
Marcelle Sauvageot est morte à trente- quatre ans de la tuberculose. Jeune professeur de Lettres, elle reçoit alors qu’elle est très malade et retourne au sanatorium, une lettre de rupture de son amant. Il lui annonce son prochain mariage avec une autre et lui propose une amitié en consolation.
D’autres que Marcelle Sauvageot auraient fait scandale, demandé pourquoi, supplié. Elle lui adresse une épître qu’elle n’expédiera jamais et dans laquelle elle ausculte son amour qui s’écroule. Elle soupèse chaque faux-semblant, elle se remémore les concessions, les mensonges, la passion, tout ce qu’elle a donné et reçu. Avide de pureté, elle traduit les exigences qu’elle a vis-à-vis d’elle, et aussi de l’amour, son refus de la tiédeur, de la médiocrité des sentiments.
« Savez-vous ce que c’est que l’amitié ? Croyez-vous que ce soit un sentiment plus tiède qui se contente des restes et des menus services que l’on ne peut éviter de se rendre ? » lui écrit-elle.
Ce livre est poignant, criant de vérité et de sensibilité.Ne le laissez pas de côté, il s'agit bien d'un chef-d'oeuvre.

vilain a écrit:

C'est une question idiote, bien sûr...Mais quel est le ( ou les) livre(s) que vous auriez aimé écrire ?( en toute modestie, bien sûr! )

Moi, ça n'est pas bien difficile. A chaque fois que je finis de lire un Gavalda j'suis verte ! Elle dit exactement ce que je voulais dire et exactement de la façon que je voulais le dire. J'suis verte j'vous dis ! Cela dit, il parrait qu'il y a de la place pour deux Gavalda sur le marché du livre... Sinon, Bénédicte Martin, j'peux pas, je ne peux pas assurer la couverture...

Anti, Shreck.

Eugène Onéguine ( Pouchkine )

Je suis certaine que Fulmi a une idée pour récrire, à plusieurs mains s'il faut, un roman du type Da Vinci..avec plein de petites trames qui font les recettes à succès.

Je lis d'ailleurs dans son esprit que cela pourrait parler de Mozart.

Dona, moitié pythie.

J'aurais aimé bon sang! pouvoir prendre conscience purée! que j'avais la capacité chierie! d'écrire un roman de type Barbara Cartland! Et d'être demandée 48 fois fois en mariage avant mes 22 ans ouais, ça j'aurais pu si j'avais voulu me fourvoyer dans la cochonnerie littéraire. Mon intégrité intellecto est sauve mais pas mon compte en banque et je n'ose même pas évoquer ma renommée.

Voili sur la dame ce que je viens de trouver: "La reine du roman à l’eau de rose naît dans une famille riche qui connaît la ruine. Elle grandit à Londres. A 18 ans, la jeune Barbara ne doute déjà de rien et vend ses premiers ragots au Daily Express. Le reste du temps, elle cherche l’homme de ses rêves qu’elle trouvera en épousant, en deuxième noce, le cousin de son ex-mari. Cette jeune femme qui n’a pas sa langue dans la poche ne souhaite pas non plus s’embarrasser avec les règles de bienséance. Ainsi, en 1923, elle publie son premier roman, 'Puzzle' avec une signature très reconnaissable : pas de style, pas d’intrigue, pas de personnages forts, bref, peu de consistance. Mais une recette : la femme vierge en quête de l’amour. Et ça marche. Elle entrera au Guiness Book avec pas moins de 723 romans publiés."



M'enfin, juste pour la tronche, j'aurais pas pu faire de pastiche et encore moins de concessions. Et je n'ai pas de cousin idéal à me marier.


Excepté quelqu'une ici qui semble raffoler de ce genre de litté, qui a lu, par pure curiosité, Barbara Cartland? Et qu'en a-t-il pensé?

Dona a écrit:

Excepté quelqu'une ici qui semble raffoler de ce genre de litté, qui a lu, par pure curiosité, Barbara Cartland? Et qu'en a-t-il pensé?

moi !!!! passionnant, si. J'étais fière comme tout d'être arrivée au bout. Quand on déteste le rose, c'est pas donné...

On met pas la langue, on baise pas, on s'encule pas non plus (désolée, ma s'maine d'abstinence est finie), les hommes sont protecteurs et doux, les jeunes filles pures mais volontaires, victimes de la dureté du monde.
J'me demande encore pourquoi des femmes lisent ça, ça fait pourtant pas frétiller l'abricot... peut-être pasque les bibliothèques municipales en regorgent

non ça f'rait plutôt peur d'être calée dans une boîte comme ça, mais chus restée très jeune, j'me d'mande toujours pourquoi... Prince charmant ? certes, pas d'histoire de lesbienne de derrière les fagots... mal baisées ? messieurs redressez la barre... mesdames choisissez des lectures enrichissantes pour que monsieur... Fatigue neuronale ? Ben j'aurais bien une réponse, mais bon

ah j'oubliais, ça finit bien... enfin si on veut bien sûr, pasque moi sans la langue...

ours impatient a écrit:

J'me demande encore pourquoi des femmes lisent ça, ça fait pourtant pas frétiller l'abricot...

Parce que "La lecture encombre la mémoire et empêche de penser." (H.G. Wells). Et que c'est donc un joli subterfuge, pour l'abricot de la vierge que de se laisser conter ce genre de folâtrerie idyllique.

Dona a écrit:

ours impatient a écrit:

J'me demande encore pourquoi des femmes lisent ça, ça fait pourtant pas frétiller l'abricot...

Parce que "La lecture encombre la mémoire et empêche de penser." (H.G. Wells). Et que c'est donc un joli subterfuge, pour l'abricot de la vierge que de se laisser conter ce genre de folâtrerie idyllique.

ben le problème, c'est que ça folâtre pas et qu'c'est pas idyllique !
ou alors c'est idyllique d'avoir besoin d'un pygmalion pour s'faire engrosser ? hé même les rats font ça !!!

ours impatient a écrit:

ben le problème, c'est que ça folâtre pas et qu'c'est pas idyllique !

T'as raison: ça ne se voit pas...

"il l'a embrassée jusqu'à ce qu'elle n'ait été plus elle-même mais sienne, et il était si merveilleux qu'il ait été impossible à penser à n'importe quoi sauf qu'elle l'a aimé et il ait rempli son monde entier, et elle n'avait plus peur." ( de l'amour le vent , le 1983)

http://216.239.37.104/translate_c?hl=fr&sl=en&u=http://www.kirjasto.sci.fi/bcartlan.htm&prev=/search%3Fq%3Dbarbara%2Bcartland%26hl%3Dfr%26lr%3D%26rls%3DGGLE,GGLE:1970-01,GGLE:en









vers l'infini Cartland et au-delà...http://www.livrenpoche.com/auteur/Cartland_Barbara/1454.html

Citation :

"He kissed her until she was no longer herself but his, and it was so wonderful that it was impossible to think of anything except that she loved him and he filled her whole world, and she was no longer afraid." (from Love on the Wind, 1983)

Citation :

"il l'a embrassée jusqu'à ce qu'elle n'ait été plus elle-même mais sienne, et il était si merveilleux qu'il ait été impossible à penser à n'importe quoi sauf qu'elle l'a aimé et il ait rempli son monde entier, et elle n'avait plus peur." ( de l'amour le vent , le 1983)

J'espère qu'elle est en général mieux servie par la traduction, parce que là, ça fait pas envie....

Croustine a écrit:

"il l'a embrassée jusqu'à ce qu'elle n'ait été plus elle-même mais sienne, et il était si merveilleux qu'il ait été impossible à penser à n'importe quoi sauf qu'elle l'a aimé et il ait rempli son monde entier, et elle n'avait plus peur." ( de l'amour le vent , le 1983)
J'espère qu'elle est en général mieux servie par la traduction, parce que là, ça fait pas envie....

Oui hein.

Et là?: ""Il l'a serrée jusqu'à ce qu'elle ne soit plus elle-même mais devenue sienne et il était si virilement merveilleux qu'il était impossible de penser à quoi que ce soit d'autre sauf - par un truchement synecdotique- aux oreillers; et qu'il avait rempli son monde entier de tas de pensées essentielles, et puissamment sexuelles et sérieusement époustouflantes et qu'elle n'avait plus peur. Au moins de ça."
(De l'Amour et des pucelles en recherche d'affection momentanée, tome I)


J'ai une version plus hard que je n'oserai poster, j'ai un standing à tenir tout de même. Mais j'ai vécu un moment auprès d'une voisine pigiste au quotidien régional, écrivain régional elle-même mais toujours fauchée, qui, pour tenir ses fins de mois décentes, pastichait volontiers, et pour des magazines masculins, ce genre de littérature. Ca ne paye pas beaucoup ceci dit mais qu'est-ce qu'on rigole. Evidemment pasticher la chetron de Cartland c'est beaucoup plus compliqué.
Quant au(x) caniche(s)...Ils ont généralement une haleine si épouvantable qu'on ne peut décemment rien imiter de ce côté-là.