Vos lectures de janvier

ours impatient a écrit:

Clair Obscur a écrit:

Eh bien moi j'ai adoré. J'ai retrouvé dans l'écriture la sagesse, la minutie et l'art de vivre de ce que j'ai pu lire de là-bas, à l'autre bout du globe. Une poésie différente, déroutante.
Baricco n'est pas sarcastique, dans ses bouquins. Du moins, je ne le sens pas ainsi. Il m'atteint au plus profond par sa sensibilité et son approche des choses, son imaginaire et la façon dont il fait sortir cet imaginaire.
Ses bouquins me font littéralement décoller.
As-tu lu d'autres oeuvres de lui ?
Château de la colère, avec les 200 km de rails sans direction...
Océan Mer, avec sa galerie de peinture incroyable et la description du naufrage...
City, avec le petit traité sur la pensée, entre autres...
Novecento, Pianiste... mais là, c'est une histoire d'amour entre lui et moi.

En un mot comme en cent, Baricco : j'AIME !!!

mais est-ce que tu le lis en VO ?
m'fait penser qu'on m'a passé le truc du pianiste, faut ptêt que je l'lise

En VO ? Ma pauvre, c'que j'aimerais !!!! Mais j'fais partie de ceux qui savent pas, sauf peut-être un peu la poésie en langue espagnole. Mais alors, ignare que j'suis, je lis d'abord la traduction pour prendre l'essentiel, pi je prends mon temps en espagnol, et alors là, je goûte !!! Qu'est-ce que j'aimerais !!!!
Lis Novecento !!! A mon sens, un joyau. Adoré !!!

ben ben' novecento : pianiste', l'idée est jolie mais alors pourquoi il s'est senti obligé d'saloper la fin ? Ca m'fait l'même effet qu'une choucroute derrière une barbe-à-papa.

ours impatient a écrit:

ben ben' novecento : pianiste', l'idée est jolie mais alors pourquoi il s'est senti obligé d'saloper la fin ? Ca m'fait l'même effet qu'une choucroute derrière une barbe-à-papa.

T'aurais aimé quoi, comme fin ?
Pour pas casser l'impossible, fallait l'impossible, jusqu'au bout...

justement, il s'est loupé complet sur l'impossible.
On nous montre un gars qui flotte pdt tt l'bouquin, pis à la fin, le gars vient nous dépecer ses nuages sous l'nez avec des grosses fourchettes de beauf.

Oui, mais son but était de descendre à terre pour voir la mer...
Arrivée là, je m'suis dit : non, faut pas qu'il puisse descendre. Faut autre chose. Sinon, on perd tout....
Ben la dynamite, ça me va.
Il a pas vécu comme tout le monde. Il est pas mort comme tout le monde.

la dynamite me gêne pas, c'est la conclusion explicative qui plombe complèt'ment l'truc...
de l'art et la manière de cochonner un rêve en l'transformant en argument, bref une choucroute derrière une barbe-à-papa.

Sans compter la quatrième de couv, j'vous dis qu'ça :"sous la forme d'un monologue poétique, Baricco allie l'enchantement de la fable aux métaphores vertigineuses." Là ça doit correspondre à ces deux leitmotivs aussi torchés qu'émouvants :"aussi vrai que Dieu est vrai" et "ils en restèrent babas"

non non, ça part bien, ça commence à dégouliner vers le milieu, pour couler à la fin... sombre destin maritime... faut dire, avec toute cette choucroute, pas étonnant.

Aie... alors si c'est pas la dynamite mais après... faut que je relise. Je l'ai lu y'a un an 1/2 et suis restée sur tout ce qui m'a marquée. J'ai pas du conserver en mémoire les explications dont tu parles.
Sauf que comme j'ai pour projet d'en faire quelque chose au théâtre, ben je refuse d'y toucher jusqu'au moment où je serai prête, pour pas abîmer la fraîcheur des images suscitées.

Clair Obscur a écrit:

Aie... alors si c'est pas la dynamite mais après... faut que je relise. Je l'ai lu y'a un an 1/2 et suis restée sur tout ce qui m'a marquée. J'ai pas du conserver en mémoire les explications dont tu parles.

c'est pas après la dynamite, y a rien après la dynamite, non c'est exactement pendant boudiou ! y a que quatre-vingts pages, et les dix dernières, il est assis sur sa dynamite et il explique. Pétard mouillé.

A y est. je viens de lancer Angels & Demons premier opus de Brown. Cela meublera mon Paris-Rennes de tout à l'heure.

Le style est le même, sauf qu'il précéde chronologiquement le Da Vinci.

Les ficelles sont les mêmes... précision que tout est accurate et que donc, la fiction en se reposant sur des faits objectifs ne peut qu'être possible, et in fine véridique donc vraie.

Plus prochainement,

H.

Quasiment fini le premier bouquin de Brown. Simple et rapide à lire, même en anglais.

Moins percutant et convainquant que Da Vinci même si tous les ingrédients sont là...

Bref.

Une structure simple où le tandem de héros triomphe des tours d'une secte historique... une reprise donc de lui-même.

H.

Je suis personnellement, toujours dans Le Saut de Sandra. C'est curieux...Sandra est une call-girl qui n'a rien d'une call-girl. Elle dit avoir 18 ans et n'en a que 16. Déjà c'est une femme, semble-t-il, manipulatrice, opportuniste et on ne voit pas encore ce que sont sa personnalité, sa sincérité, sa manière d'envisager de faire le tapin de luxe à cet âge.

C'est bien écrit, j'entends stylistiquement mais aussi par ce portrait qui laisse perplexe quant à la suite.

Pas mal croustine !

j'ai fais mienne une de leur phrase :
I give you everything but still you ask for more !
Tellement vrai dans l'art....

Coldfingers a écrit:

Pas mal croustine !

j'ai fais mienne une de leur phrase :
I give you everything but still you ask for more !
Tellement vrai dans l'art....

J'espère que leur « art » est plus intéressant que leur citation, paske là, faut dire que, comme banalité, c'est monstrueux.

Fulmi a écrit:

J'espère que leur « art » est plus intéressant que leur citation, paske là, faut dire que, comme banalité, c'est monstrueux.

Là fulmi tu as tout faux !
C'est loin d'être monstrueusement banal !

Pour la vie courante on pourrait dire, bof !
mais cette phrase pour un artiste est révélatrice.
Elle indique une attitude des gens en général, des journalistes en particulier et des collectionneurs aussi.
Elle indique cette exacerbation de la rhétorique qui doit valoriser l'art parce que sans elle il ne serait hypothétiquement rien.

La plupart du temps la première question que l'on pose monstrueusement banale à un plasticien est :
Oui, mais qu'est-ce que ça représente ?
suivent les "et alors ?" et "pourquoi ?"
et nanani et nananère.
Combien de fois ai-je serré les dents en pensant à cette phrase de GG !

Coldfingers a écrit:

Fulmi a écrit:

J'espère que leur « art » est plus intéressant que leur citation, paske là, faut dire que, comme banalité, c'est monstrueux.

Là fulmi tu as tout faux !
C'est loin d'être monstrueusement banal !

C'est traduit en général par l'expression : on leur donne la main, et ils vous bouffent le bras entier. C'est donc d'une banalité exemplaire. Et ne viens pas me raconter que l'art serait un domaine particulier de l'activité humaine : l'art est d'une banalité affligeante, surtout aujourd'hui.

Citation :

La plupart du temps la première question que l'on pose monstrueusement banale à un plasticien est :
Oui, mais qu'est-ce que ça représente ?

C'est légitime, puisqu'un plasticien vend, et ne donne pas (d'ailleurs la phrase que tu cites au départ est mensongère, bien sûr : les artistes ne donnent pas, ils proposent à la vente).
Il est donc légitime de questionner le vendeur sur l'objet proposé à la vente et la question de savoir ce que l'objet d'art représente (éventuellementrien) est la plus fondée qui soit.

À l'artiste de savoir vendre en ne représentant rien. C'est son problème à lui. À lui de le résoudre.

Terminé Angels & Demons. Un ouvrage à la fin assez risible tant nous sommes dans le délire. Franchement, autant le premier pouvait passer pour être honnête, même si trop facile, mais celui-ci... on nage très souvent en plein hollywoodisme...

Arf.

H.