J'ai acheté...

Hier et aujourd'hui, j'ai acheté :

- Côté nord, de Catherine Vigourt (Calmann Lévy). Un eurot, chez Gibert. Cet auteur a l'une des plus belles plumes du moment, mais elle vend mal, et on la trouve difficilement. Lu un chapitre ou deux. on baigne dans le miel, mais elle n'a pas la narration facile. je suis largué. D'toute façon, j'ai autre chose en route.

Jacqueline Harpman : Jusqu'au dernier jour de mes jours. Dix eurots, chez Gibert. Vous connaissez pas Harpmann ? Faut connaître, pourtant. Elle vaut la peine. Lisez Ève, par exemple :
http://www.bon-a-tirer.com/volume1/jh.html
http://www.bon-a-tirer.com/volume2/jh.html

Violette Leduc : La folie en tête (gallimard) Six eurots sur les quais. Lu une demi heure. Ça commence bien. belle langue très enlevée, un peu célinienne dans les moments d'excitation.

Vladimir Volkoff, alias Lieutenant X : Langelot et les exterminateurs (Triomphe). Un eurot, chez Gibert. Langelot, agent secret au SNIF, est un de mes grands souvenirs de lecture de jeunesse. Mon aîné aime bien, aussi. C'est pour lui.

Fulmi a écrit:

Hier et aujourd'hui, j'ai acheté :

- Côté nord, de Catherine Vigourt (Calmann Lévy). Un eurot,
Jacqueline Harpman : Jusqu'au dernier jour de mes jours. Dix eurots,
Violette Leduc : La folie en tête (gallimard) Six eurots Vladimir Volkoff, alias Lieutenant X : Langelot et les exterminateurs (Triomphe). Un eurot,.

tes choix méritent le res pêt

Fulmi a écrit:

Jacqueline Harpman : Jusqu'au dernier jour de mes jours. Dix eurots, chez Gibert. Vous connaissez pas Harpmann ? Faut connaître, pourtant. Elle vaut la peine

Putain cet écrivain a l'air génial! je viens de l'acheter.
Elle est psychanalyste aussi. C'est peut-être un préjugé personnel, sans grand intérêt, mais j'ai toujours l'impression qu'un psy-écrivain (et non pas l'inverse) a plus de capacités qu'un autre, plus de matière quoi, et plus de connaissances, comme s'il avait une vision englobante beaucoup plus perspicace et persuasive qu'un non connaisseur.

Dona a écrit:

Putain cet écrivain a l'air génial! je viens de l'acheter.
Elle est psychanalyste aussi. C'est peut-être un préjugé personnel, sans grand intérêt, mais j'ai toujours l'impression qu'un psy-écrivain (et non pas l'inverse) a plus de capacités qu'un autre, plus de matière quoi, et plus de connaissances, comme s'il avait une vision englobante beaucoup plus perspicace et persuasive qu'un non connaisseur.

Ah dona ! drôle d'idée !

enfin vaut mieux cela que donner son pognon à France Loisir pour les da vinci code et le retour de da vinci code et les secrets de da vinci code et les dessous de da vinci code et les faces cachées de .... etc...

je vais te dire un truc :
Par principe, lorsque je vois un couvrante de livre avec le genre présentation best seller je fuis comme la peste !
A MORT !
Défendre la littérature c'est boycoter ce genre de chose !!!!!!
Soyez hyper exigeants ne vous laissez pas submerger par cette merde de bouquinerie !!!

moi aux puce j'ai acheté a 1 euros pièce :

Nerval : les illuminés
les vacances de la contesse de segur ( edition originale hachette)
les malheurs de sophie ( idem)
ste therese d'avila et l'exérience mystique
les textes anciens 1 A edition 1968
Les milles et une nuits en coffret

Coldfingers a écrit:

je vais te dire un truc :
Par principe, lorsque je vois un couvrante de livre avec le genre présentation best seller je fuis comme la peste !
A MORT !
Défendre la littérature c'est boycoter ce genre de chose !!!!!!
Soyez hyper exigeants ne vous laissez pas submerger par cette merde de bouquinerie !!!

Mais je réitère mon avis Cold: pour prendre connaissance de la litté merdatoire, faut se sacrifier de temps en temps. Donc la lire.

Et non faire le snob dès qu'on a parlé deux fois à la Tv ou à la radio, d'un titre actuel.

Mouille-toi. Sinon tu déclames, sans expérience, ce que tu ne sais pas.
J'ai un atout sur toi: je sais parfaitement pourquoi le Da Vinci...est un mauvais bouquin et donc un best-seller. Avantage que, je crois bien, tu n'as pas...

Coldfingers a écrit:

enfin vaut mieux cela que donner son pognon à France Loisir pour ...

C'est un peu con, ce que tu dis là, Cold. L'édition Stock de La plage d'Ostende, le merveilleux roman de Jacqueline Harpman, est si médiocre que je suis bien heureux de posséder l'édition France-Loisirs, joliment présentée et convenblement cousue. Chez Stock, ils se fichent du monde, pas chez France-Loisirs.

Dona a écrit:

C'est peut-être un préjugé personnel, sans grand intérêt, mais j'ai toujours l'impression qu'un psy-écrivain (et non pas l'inverse) a plus de capacités qu'un autre, plus de matière quoi, et plus de connaissances, comme s'il avait une vision englobante beaucoup plus perspicace et persuasive qu'un non connaisseur.

A condition que ce soit un bon psy....
Méfiante, moi...

Dona a écrit:

J'ai un atout sur toi: je sais parfaitement pourquoi le Da Vinci...est un mauvais bouquin et donc un best-seller. Avantage que, je crois bien, tu n'as pas...

Comme Alejandro et moi prévoyons d'écrire un best-seller sur le modèle du Code de Vinci, ce serait chouette de nous dire en quoi c'est un mauvais bouquin donc un best-seller… s'il te plaît !

C'est assez simple: tu as tout dit à ce sujet sur un autre forum et je t'ai complimenté à ce sujet. Tu n'as qu'à reposter ce message sur Vocabulis.


Quant au fait que ce soit un best-seller, c'est assez simple aussi pour deux choses: 1) le nombre impressionnant des ventes 2) le fait que l'adaptation ciné ait été aussi prompte révèle que c'est un consommable livresque et visuel, fort adapté au marché.

Sinon, - je l'avais déjà écrit- la première partie du livre, consacrée à l'énigme du Da Vinci...est tout à fait alléchante: un meurtre cruel et incompréhensible, des indices, une jolie brunette détective, un séduisant chercheur et un jeu de piste bien mené.

La seconde partie sombre dans le James Bond, remake parisio-londonien: retournements de situation abracadabrants, déplacements en jet privé entre Scotland yard et le Louvre, entre Lord ampoulé et sbire assassin déguisé en domestique, tout ça sur fond de la quête du St-Graal et du Vatican, entre puristes et corrompus et tout le tintouin d'usage pour une enquête à fond mystico-historique...

Pas de quoi faire une révolution d'idées dans le domaine de la littérature du XXIème siècle quoi.

Dona a écrit:

C'est assez simple: tu as tout dit à ce sujet sur un autre forum et je t'ai complimenté à ce sujet. Tu n'as qu'à reposter ce message sur Vocabulis.

On pourrait donc alors rapatrier des éléments de débat ici, car l'autre forum, somme toute, est un peu … enfin, bref… on est mieux ici.
Dès que la grippe me lâche els baskets, je m'en occupe.

Citation :

Sinon, - je l'avais déjà écrit- la première partie du livre, consacrée à l'énigme du Da Vinci...est tout à fait alléchante: un meurtre cruel et incompréhensible, des indices, une jolie brunette détective, un séduisant chercheur et un jeu de piste bien mené.

La seconde partie sombre dans le James Bond, remake parisio-londonien: retournements de situation abracadabrants, déplacements en jet privé entre Scotland yard et le Louvre, entre Lord ampoulé et sbire assassin déguisé en domestique, tout ça sur fond de la quête du St-Graal et du Vatican, entre puristes et corrompus et tout le tintouin d'usage pour une enquête à fond mystico-historique...

Pas de quoi faire une révolution d'idées dans le domaine de la littérature du XXIème siècle quoi.

Pas de quoi faire une révolution, mais personne ne le désire. En revanche, gagner un paquet de pognon en se marrant à écrire un bête-c'est-l'heure, ce serait sympa.

Mais comme tu es la seule à l'avoir lu, une petite anélyse précise, sans rentrer dans le signifiant-signifié (le signifié suffira), ce serait épatant. Enfin, bref, établir la recette du CodeDeVinci à la Vocabulis.

Fulmi a écrit:

On pourrait donc alors rapatrier des éléments de débat ici, car l'autre forum, somme toute, est un peu … enfin, bref… on est mieux ici.
Dès que la grippe me lâche els baskets, je m'en occupe.


Mais comme tu es la seule à l'avoir lu, une petite analyse précise, sans rentrer dans le signifiant-signifié (le signifié suffira), ce serait épatant. Enfin, bref, établir la recette du CodeDeVinci à la Vocabulis.

Puisque tu es grippé, je me charge du rapatriement -non sanitaire mais textuel-:

Fulmi a écrit:

Ce n'est sans doute pas une merdasse écrite, mais un livre de production industrielle.

Ce que j'ai compris, c'est que le roman est composé à partir des ingrédients suivants (comme une pizza de chez Hut) :

- quelques mythes parmi les plus populaires : le Christ (ça marche toujours aux States), Léonard de Vinci (le seul peintre connu du grand public, avec Van Gogh), Paris-le Louvre (le mythe touristique, qui est à Dan Brown ce que New-York ou San Francisco sont aux auteurs français).
- l y a un héros vertueux et un méchant méchant (et la princesse ? on n'en parle pas),
- c'est un polar à suspens et rebondissements,
- l'intrigue sollicite le paranormal religieux,
- c'est rédigé comme un scénario (enfin presque, un scénario habillé, on dira)
- la curiosité du lecteur est systématiquement sollicitée (nos héros vont-ils s'en sortir ?).
Je n'ai pas lu de ci-de là qu'il y ait du sexe mais c'est un roman américain, ce qui explique peut-être cette absence.

Comme ça, sans l'avoir lu, je dis que ce roman, c'est comme la pizza Hut : il n y a que des bons ingrédients, le résultat ne peut être mauvais. Comme je suppose que toute une équipe de ghostwriters très efficaces et très au fait du Creative writing a planché jour et nuit sur l'écriture, ça cartonne. C'est obligé, d'autant qu'on a fait donner la grosse artilerie publicitaire.

Mon analyse ne donnerait rien de plus ou de mieux. J'ajouterai seulement que les lecteurs qui aiment l'histoire, les complots, les conspirations, le mystère, qui ergotent ou radotent sur la religion, sur sa capacité à s'adapter au monde moderne ou son devoir de ne pas s'y adapter justement et bien au contraire, de revenir à sa source... y trouvent leur compte; sans compter que ce livre est aussi dédié à l'idéal féminin, dans toute sa pureté et plénitude...que des exégèses se croisent habilement en plus des décoctions interprétatives et subtiles parfois au sujet de Léonard de Vinci, du Christ, de Marie-Madelaine, du Vatican etc...ajoutent un lot de descriptions assez fascinantes (car elles attisent la curiosité).

L'ensemble étant rédigé par professeur et historien de l'art, passionné des codes d'écriture secrets, belle gueule, la cinquantaine riche, blonde et gominée rend tout cela crédible et attractif.

C'est évident: ça fait mouche. D'où: pactole.

@

dona c'est le vieux débat sur les conditions matérielles qui déterminent la conscience !

Chacun ses voyages et ses pertes de temps, son luxe, quoi ! !

Qui te dis que dans l'ensemble de la collection Arlequin il n'y a pas un chef d'oeuvre oublié de la lttérature .... Bonne lecture donc !

@ fulmi tu as raison et je suis abonné à France Loisir, mais leur catalogue trimestriel me donne envie de dégeuler !

Bon, quel navet vous allez mater ce soir à la télé ?

Coldfingers a écrit:

@

dona c'est le vieux débat sur les conditions matérielles qui déterminent la conscience !

Tu peux passer en clair là steuplé? On n'est pas sur Canal+ ici...

Dona a écrit:

sans compter que ce livre est aussi dédié à l'idéal féminin, dans toute sa pureté et plénitude...

(...)


C'est évident: ça fait mouche. D'où: pactole.

Ah, oui ! L'idéal féminin. Important. Faut l'intégrer. Merci, Dona !

p'têt aussi l'idéal artitique, l'artiste en surhomme…

Coldfingers a écrit:

Bon, quel navet vous allez mater ce soir à la télé ?

Si je regarde quelque chose, ce sera La règle du jeu, de Renoir, passé l'autre semaine sur Arte.

@ dona :

"Les conditions matérielles déterminent la conscience" c'est le vieux dicton marxiste !


Ta conscience est déterminée par l'expérience de ta vie matérielle : banal comme chou ( sauf que les marxistes sous entendent ta conscience politique !)

Tu achètes da vinci code ( ou on te le file...) tu en fais l'expérience et cela détermine un saut qualitatif de ta conscience qui peut être en l'occurence un saut de puce crabe c'est-à-dire vers l'arrière !
La puce crabe c'est un genre de morpions nains qu'on trouve en Nouvelle Papouasie et qui ne copulent que le jour de la Saint Valentin


Normal, qu'il faut parfois sauter pour mieux reculer !

Bref tu devrais maintenant savoir hyper bien décoder mes déconnages !

Fulmi a écrit:

Si je regarde quelque chose, ce sera La règle du jeu, de Renoir, passé l'autre semaine sur Arte.

bravo idem !
Et je suis hyper curieux pour l'avenir de savoir comment vont être les copies des films de Renoir que Sorcese est en train de restaurer !

Dona a écrit:

Sinon, - je l'avais déjà écrit- la première partie du livre, consacrée à l'énigme du Da Vinci...est tout à fait alléchante: un meurtre cruel et incompréhensible, des indices, une jolie brunette détective, un séduisant chercheur et un jeu de piste bien mené.

La seconde partie sombre dans le James Bond, remake parisio-londonien: retournements de situation abracadabrants, déplacements en jet privé entre Scotland yard et le Louvre, entre Lord ampoulé et sbire assassin déguisé en domestique, tout ça sur fond de la quête du St-Graal et du Vatican, entre puristes et corrompus et tout le tintouin d'usage pour une enquête à fond mystico-historique...

Ok. Bon, la première partie est à peu près imaginée. Reste plus qu'à imaginer la partie james bond et commencer à écrire.

alejandro a écrit:

Ok. Bon, la première partie est à peu près imaginée. Reste plus qu'à imaginer la partie James Bond et commencer à écrire.

Pour la partie James Bond, ce sera facile. Un bon brainstorming nocturne et c'est dans la poche. Reste la question de l'idéal, indiqué par Dona. Faut du sublime en tout (ne serait-ce que pour permettre aux journalistes d'utiliser ce mot passe-partout à bon escient).

Je me demande s'il ne faudrait pas d'abord plancher sur le dossier de presse et simuler quelques interviews, comme ça, on saura mieux ce à quoi il faut arriver.

alejandro a écrit:

Je me demande s'il ne faudrait pas d'abord plancher sur le dossier de presse et simuler quelques interviews, comme ça, on saura mieux ce à quoi il faut arriver.

Excellente idée.

Ça fait deux brainstormings autour d'une table en perspective.

Bidouille a écrit:

Pas d'histoire de cul entre la jolie brunette et le séduisant chercheur ?

Il semble que pour faire un best-seller aux états unis il ne faut pas histoire de cul, il faut un truc à la arlequin.