Vos lectures du mois de novembre

Ame Damnée a écrit:

Pour l'instant, "Là-bas" de HUYSMANS et, en parallèle - une association d'idées qui vaut ce qu'elle vaut et n'a pas d'autre prétention - "Vampires et Loups-Garous" de Roland VILLENEUVE.

Association d'idée plus forte que tu ne le crois peut-être :
"Là-bas" évoque les soi-disant messes noires qui se déroulait à Lyon, ville où pour lui le Diable et le bon Dieu co-habitent ; il paraîtrait également que le loup-garou a pris naissance à Lyon :

Citation :

Le dieu Lug, à la base de l'étymologie de Lugdunum, a fait l'objet d'un syncrétisme entre le protecteur des voyageurs et la lumière..... Coiffé de cornes de bouc, il fut "mercurisé" par les romains mais diabolisé par l'Eglise qui le transforma en un être monstrueux, un Lug-Arou. Ces animaux fantastiques, chéris des sorciers, contribuèrent au sentiment d'insécurité règnant chez les mauvais chrétiens. Puis on construisit sur eux des légendes, attribuant à ces bêtes immondes une double appartenance / hommes durant la journée, et loups au cours de la nuit

Je viens de lire ceci dans "Lyon secret" de Felix Benoit, une sorte d'érudit local qui narre très mal la petite histoire de cette grande ville.

J'ai l'intention d'entamer ensuite" L'histoire de la beauté" de Georges Vigarello. Enfin dès que j'aurais terminé "les quatres femmes de Dieu" de Guy Betchel

En toute humilité, je vous avouerai que mes retrouvailles avec les livres se bornent pour l'instant à deux ouvrages : "Bush l'Imposteur", un "pavé" offert par ma femme et dont j'avais remis la lecture et "Le Démon des Morts" de Graham Masterton, un roman d'épouvante beaucoup plus court.

Le jour des morts, j'ai fini celui-ci: "La Désincarnation" de Jean Rouaud.

Que dire de plus que le résumé d'amazon.machin?





"Chroniques et points de vue

Amazon.fr
On connaît l'histoire : trois jours durant, le jeune Flaubert fit une lecture passionnée de La Tentation de saint Antoine à ses deux mentors en littérature, lesquels lui conseillèrent de la jeter au feu et de se garder de trop de lyrisme : la Bovary naissait. Mais en a-t-on bien apprécié l'enjeu ? Selon Jean Rouaud, il est capital : "Car sans Flaubert la littérature contemporaine ne serait pas ce qu'elle est. Et peut-être du coup le monde, car l'invention du réalisme objectif, c'est déjà un embryon d'idéologie." Son essai est à la mesure de cet enjeu, qui dépasse de loin l'histoire des lettres françaises – quel écrivain ne s'est pas posé la question Flaubert ? Rouaud, lui, n'hésite pas à convoquer Le Virginien, Bonanza, Dallas, Dynastie et le corps du Christ pour sonder les ressorts de la représentation. Il lui importe de savoir quel maître servait Molière lors même que le roman périclitait avec l'idéal aristocratique ; quel fut le poids de la prose de maître Jourdain ; pourquoi Stendhal se vit interdire de théâtre ? La vitalité du texte, qui procède par rebonds, le sans-gêne assumé à l'égard du panthéon littéraire national garantissent le propos de tout académisme. --Bertrand Gosselin
Quatrième de couverture
C'est sur le principe de la comptine «Yen a marre, marabout, bout de ficelle... » que ce livre est construit. De détours imprévisibles en digressions malicieuses, Jean Rouaud explore les secrets de la création littéraire. Les héros? Flaubert et Louis Bouilhet, Balzac et surtout la littérature. Le conflit entre réalisme et lyrisme, c'est la question de la guerre secrète qui oppose depuis toujours, et sans doute pour longtemps encore, la loi..."



Que dire de moins qu'amazon.machin? Eh bien que le tout est un fouillis extraordinaire et que la fantaisie des enchaînements de réflexions accordent peu de crédit et encore moins de clarté à ce qu'on était censé démontrer.
C'est alléchant vu de dos mais désordonné vu de l'intérieur.
Déçue.

Aujourd'hui, ai commencé quelques chapitres du "Petit lexique des idées fausses sur les religions" d'Odon Vallet, très connu pour "Petit lexique des mots essentiels" relatif au même concept: les religions.

Des chapitres brefs qui font le point sur les approximations de vocabulaire, d'idées reçues, de stéréotypes de tout acabit au travers des quatre religions dominantes: christianisme, judaïsme, islam, bouddhisme.
Un exemple: celui de la non-violence en Inde baignée par les guerres de religion ; une synthèse du Kama sûtra en tant que mélange de tolérance et d'inhibition, de plaisirs raffinés et d'élitisme social à ne pas considérer donc comme une simple bible sexuelle; l'Immaculée conception si contestée par les protestants ("Pas de déesse!" aurait proféré le prêtre qui a assassiné Mgr Sibour, l'archevêque de Paris, en 1857...)
Je continue donc cette lecture, il semble y avoir à peu près une cinquantaine d'idées reçues à décrotter. Si cela peut être utile...

Ah si! :lol: Ai lu : "La Vie des charançons est assez monotone" de Corinne Bouchard aux Edts Syros. Récit de prof sur le métier de prof. Ton humoristique, un peu grinçant. La réalité décrite est devenue tellement banalisée qu'elle n'émeut plus; le style, trop dans l'antiphrase, l'humour à 10 centimes d'euro rappelle quelque chose de déjà vu. Un peu caricatural mais la prétention même du livre est univoque: plutôt faire rire que s'apitoyer. Ma foi, que cette pov prof de Littérature soit exaspérée par ces larves ignares, qu'elle y perde une partie de son latin et de son âme, ça fait piteux et puis on voit ça tous les trois mois à la télé, genre docu pathético-social: "Touche pas à mon prof! ", "Nique la violence", "Prof ta race! "

X'cusez ce mouvement d'humour, c'est aussi pour détendre un peu l'atmosphère.

"Gregory, le dossier de l'affaire" de Groslier et Tardew, deux journalistes.

"Ceci est ma dernière lettre, vous vous demanderez toujours qui j'étais et vous ne trouverez jamais" signé le Corbeau de la Vologne, citation en préambule.

Je suis en train de lire "La mort en Perse" d'Annemarie Schwarzenbach.

Préface de Dominique Miermont (extrait):
"Née le 23 mai 1908 dans une famille de riches industriels zurichois, Annemarie Schwartzenbach est morte à trente-quatre ans des suites d'une chute de bicyclette. Belle, intelligente, curieuse de la vie, ouverte au monde, pourvue de multiples talents dont ceux de pianiste, d'historienne et d'écrivain, elle a passé son existence dans une quête effénée et désespérée d'elle-même-errance autant géographique que psychique. De la Russie à la Perse, de l'Afghanistan aux Etats-Unis, de Sils Baselgia au Congo, la trajectoire de cette femme peu ordinaire est balisée par la morphine, les amours malheureuses, le suicide, les cures de désintoxication, l'internement...
Elle se lie d'amitié avec les "enfants terribles" de Thomas Mann: Klaus et Erika...Avec le premier, elle se sentira de profondes affinités; de la deuxième, elle sera éperdument amoureuse.Grâce à eux, elle découvre un milieu familial infiniment plus libéral et tolérant que le sien, et surtout, en cette époque de bouleversements politiques, des engagements radicalement opposés. Tandis que chez les Schwarzenbach on voit d'un bon oeil un certain Adolf Hitler conquérir peu à peu le pouvoir, les enfants Mann s'engagent déjà corps et âme dans la lutte...Annemarie désire suivre ses ses amis dans leurs engagements. Cependant, elle ne peut le faire sans se heuter à sa famille ni renoncer à tout ou partie de l'amour maternel. On touche là au dilemne qui hantera sa vie: comment être soi-même sans perdre l'affection des siens?"

Ben, moi, j'ai très mal commencé : j'ai lu l'Fulmi. :grr:

J'crois qu'si j'veux me maint'nir en forme, va falloir qu'j'trouve quèkchose de plus éclatant ...

J'pense à r'lire Jarry et pis, j'ai vu que La Pochothèque, elle faisait d'la pub en c'moment. Paraît qu'y a Sainte-Beuve ! Oh ! Je sais ! Vous vous dites que l'Turluron et Sainte-Beuve, c'est un drôle de mélange mais moi aussi, j'ai mon talon d'Achille ! ...

:grr:

Direct de Murakami à Héraclite.
C'est très logique: Entre temps j'ai eu le temps de me demander "pourquoi lire?" (un bon mois)
Du lire comme du boire, sans doute. Les Tziganes disent que certains boivent pour oublier, et d'autres (eux, évidement! sont aussi présomptueux que nous, hein... :lol: ) pour se souvenir...
Lire Murakami c'est un peu ouvrir la bouteille par appel atavique et Héraclite, sombrer dans l'ivresse ?

... étape préliminaire de toute connaissance.

Joyeux Turluron a écrit:

Ben, moi, j'ai très mal commencé : j'ai lu l'Fulmi. :grr:

Tiens, Gros Turlu pollue.

"La Preuve" d'Agota Kristoff.

Viens de finir La Preuve d'Agota Kristof. Sous le choc. Incapacité à enchaîner sur autre chose pour les jours à suivre. Pardon Alejandro...partie remise.

Dona a écrit:

Viens de finir La Preuve d'Agota Kristof. Sous le choc. Incapacité à enchaîner sur autre chose pour les jours à suivre. Pardon Alejandro...partie remise.

alors ?

ours impatient a écrit:

alors ?

Ca m'ennuie d'en parler maintenant puisqu'il s'agit d'une trilogie et que je n'en ai lu que deux sur trois, autant dire qu'il manque un volet au triptyque ou une patte à l'énigme oedipienne ...
Un petit post dans l'après-midi pour faire le point tout de même d'autant que la dame est à l'actu...


Et donc, voilà:https://vocabulis.forumactif.com/viewtopic.forum?t=315

Rien depuis huit jours, nada, des nèfles!

Et puis tout d'un coup, je m'dis: "Pas la peine d'acheter du neuf: y'a tout ce qui se faut ici"

Donc, j'ai prévu de lire, dans les jours à venir:

- les nouvelles d'Alex sur son site
- l'autobio de Vilain (eh oui! j'ai raté plein de parties!)
- surf léger sur le blog de Virginie D.
- éventuellement sur celui de Maylin Manson, aussi. Paraît qu'on peut le trouver...

Hier soir, je me suis lu "Le p'tit heval de retour" de Michel Audiard.
C'est pas de la grande littérature mais un sacré bon moment...Audiard y raconte avec sa gouaille habituelle l'exode...250 pages bien trop courtes...On voudrait la suite....

J'ai eu aussi une bonne surprise en lisant "LE BORD INTIME DES RIVIÈRES" de Richard Bohringer....Style très particulier...Phrases sans verbe..Style parlé....Agréable, vivant...

Je viens de (re) lire "Matisse" de J. Selz. çà date question repros, le texte est à ch: que des dates et des évidences, seulement une ou deux citations intéressantes... Je suis en manque il faut que je trouve mieux, beaucoup mieux.

Je viens d'achever de lire Le séminaitre de Bordeaux, de Jean Dutourd, dans lequel le Ronchon le plus célèbre du club se moque férocement des intellectuels de gauche, pédants et niaiseux à pleurer. C'était réjouissant.

J'ai entamé Le prix d'un Goncourt, de l'abcien prix Goncourt Jean Carrière, qui est l'un des plus fins écrivains français que la fin du XXe siècle ait toléré. Il a très mal vécu son Goncourt (L'Épervier de Maheux, en 1972). Ce thème de la malignité du Goncourt a été repris dans une farce marrante comme tout : le Truoc-Nog, d'Iegor Gran, il y a deux-trois ans.

Parallèllement, je lis, à petites doses car c'est en anglais pas si simple, The Art of Fiction, de John Gardner, qui, semble-t-il, est l'un des maîtres de la méthode dite Creative Writing, qui fait des États-unis, en littérature comme en tout le reste, les maîtres du monde.

je lis La Ligne Noire , de Grangé
Il m'arrive de trembler de peur et de dégout , ce qui m'étonne un peu parce que j'ai rarement des réactions physiques , sans doute une période de faiblesse .