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| Total des votes : 4 |
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| | Chanson du jour | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Chanson du jour Lun 1 Nov - 14:32 | |
| "Il automne". Paroles et musique de Barbara
Il automne, à pas furtifs, Il automne à pas feutrés, Il automne à pas craquants Sous un ciel pourpre et doré. Sur les jardins dénudés Se reflètent. en transparence Les brumes d'automne rouillées, Rouillées Dans la forêt de tes cheveux Aux senteurs de poivres mêlés Et sur nos nuits de mi-novembre, Il automne miraculeux, Il automne miraculeux.
Il automne, il automne des chrysanthèmes Sur leurs deux cœurs endeuillés. Il automne des sanglots longs Sous un ciel gris délavé Et, de la gare au cimetière Où ils reviennent chaque année, De banc de bois en banc de pierre Et jusqu'à la dernière allée, On les voit d'escale en escale Qui n'en peuvent plus d'être vieux. Sur ce chemin de leur calvaire Qu'ils refont depuis tant des années, Il automne désespéré, Il automne désespéré.
Il automne, il automne, Il automne des pommes rouges Sur des cahiers d'écoliers. Il automne des châtaignes Aux poches de leur tablier.
Regarde les mésanges En haut du grand marronnier. Il y a des rouges-gorges Au jardin de Batignolles Et les enfants de novembre Croient que sont venus du ciel Ces petits oiseaux de plumes Echappés d'un arc-en-ciel. Pour les enfants de novembre Qui ramènent, émerveillés, Un peu de l'automne rousse Au fond de leur tablier, Il automne le paradis Bien plus beau que le paradis.
Il automne, il automne Il automne à pas furtifs, A pas feutrés, A pas craquants Et, sur nos nuits de mi-novembre, Il automne miraculeux, Miraculeux, mon amour... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chanson du jour Lun 1 Nov - 14:36 | |
| "Les enfants de Novembre". de Barbara
Comme le vent mouvant, Venus Du Nord au Sud, Comme le vent mouvant, Venus De l'Est en Ouest, Franchissant les torrents, Les coteaux, Les rivières, Franchissant les espaces D'ombre et de lumière, Comme des milliers d'oiseaux Qui feraient transhumance, Comme des milliers d'oiseaux Sur un ciel d'Espérance, Regarde-les venir, Les enfants de lumière. Les voilà qui avancent En dansant leur colère. Ils sont venus pour Un, Tombé sous la violence. Ils sont venus vous dire D'aimer nos différences. Beaux, Unicolores, Multicolores, Ils sont venus nous dire De taire nos violences. Comme des milliers d'oiseaux, Au-delà des frontières Qui, aux bouts de leurs ailes, Porteraient la lumière, Comme le vent Du Nord au Sud, Comme le vent De l'Est en Ouest, Regarde-les venir, Les oiseaux magnifiques. Ils portent l'Espérance, Les enfants de lumière. Laissez-les passer, Laissez-les passer, Laissez-les passer, Laissez-les passer. Ils portent l'Espérance, Les enfants de novembre. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chanson du jour Lun 1 Nov - 14:45 | |
| "Mon enfance" de Barbara.
J'ai eu tort, je suis revenue dans cette ville loin perdue où j'avais passé mon enfance. J'ai eu tort, j'ai voulu revoir le coteau où glissaient le soir bleus et gris ombres de silence. Et je retrouvais comme avant, longtemps après, le coteau, l'arbre se dressant, comme au passé. J'ai marche les tempes brûlantes, croyant étouffer sous mes pas. Les voies du passé qui nous hantent et reviennent sonner le glas. Et je me suis couchée sous l'arbre et c'etaient les mêmes odeurs. Et j'ai laissé couler mes pleurs, mes pleurs. J'ai mis mon dos nu à l'ecorce, l'arbre m'a redonné des forces tout comme au temps de mon enfance. Et longtemps j'ai fermé les yeux, je crois que j'ai prié un peu, je retrouvais mon innocence. Avant que le soir ne se pose j'ai voulu voir les maisons fleuries sous les roses, j'ai voulu voir le jardin où nos cris d'enfants jaillissaient comme source claire. Jean-Claude, Regine, et puis Jean - tout redevenait comme hier - le parfum lourd des sauges rouges, les dahlias fauves dans l'allée, le puits, tout, j'ai tout retrouvé. Hélas La guerre nous avait jeté là, d'autres furent moins heureux, je crois, au temps joli de leur enfance. La guerre nous avait jetés la, nous vivions comme hors la loi. Et j'aimais cela. Quand j'y pense ou mes printemps, ou mes soleils, ou mes folles annees perdues, ou mes quinze ans, ou mes merveilles - que j'ai mal d'etre revenue - ou les noix fraiches de septembre et l'odeur des mûres écrasées, c'est fou, tout, j'ai tout retrouvé. Hélas Il ne faut jamais revenir aux temps cachés des souvenirs du temps béni de son enfance. Car parmi tous les souvenirs ceux de l'enfance sont les pires, ceux de l'enfance nous dechirent. Oh ma très cherie, oh ma mère, où êtes-vous donc aujourd'hui? Vous dormez au chaud de la terre. Et moi je suis venue ici pour y retrouver votre rire, vos colères et votre jeunesse. Et je suis seule avec ma détresse. Hélas Pourquoi suis-je donc revenue et seule au détour de ces rues? J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche. Pourquoi suis-je venue ici, où mon passe me crucifie? Elle dort a jamais mon enfance. |
| | | ours impatient Drôle de zèbre
Nombre de messages : 2800 Localisation : Marseille Date d'inscription : 15/10/2004
| Sujet: Re: Chanson du jour Mar 14 Déc - 8:08 | |
| Dis quand reviendras-tu, Barbara
Voilà combien de jours, voilà combien de nuits, Voilà combien de temps que tu es reparti, Tu m'as dit cette fois, c'est le dernier voyage, Pour nos cœurs déchirés, c'est le dernier naufrage, Au printemps, tu verras, je serai de retour, Le printemps, c'est joli pour se parler d'amour, Nous irons voir ensemble les jardins refleuris, Et déambulerons dans les rues de Paris,
Dis, quand reviendras-tu, Dis, au moins le sais-tu, Que tout le temps qui passe, Ne se rattrape guère, Que tout le temps perdu, Ne se rattrape plus,
Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà, Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois, A voir Paris si beau dans cette fin d'automne, Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne, Je tangue, je chavire, et comme la rengaine, Je vais, je viens, je vire, je me tourne, je me traîne, Ton image me hante, je te parle tout bas, Et j'ai le mal d'amour, et j'ai le mal de toi,
Dis, quand reviendras-tu, Dis, au moins le sais-tu, Que tout le temps qui passe, Ne se rattrape guère, Que tout le temps perdu, Ne se rattrape plus,
J'ai beau t'aimer encore, j'ai beau t'aimer toujours, J'ai beau n'aimer que toi, j'ai beau t'aimer d'amour, Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir, Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs, Je reprendrai la route, le monde m'émerveille, J'irai me réchauffer à un autre soleil, Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin, Je n'ai pas la vertu des femmes de marins,
Dis, quand reviendras-tu, Dis, au moins le sais-tu, Que tout le temps qui passe, Ne se rattrape guère, Que tout le temps perdu, Ne se rattrape plus... | |
| | | Dona Invité
| Sujet: Nantes Mer 15 Déc - 14:28 | |
| Au sujet du père...
Barbara Nantes Musique: Barbara, R. Romanelli
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Il pleut sur Nantes Donne-moi la main Le ciel de Nantes Rend mon cœur chagrin
Un matin comme celui-là Il y a juste un an déjà La ville avait ce teint blafard Lorsque je sortis de la gare Nantes m'était encore inconnue Je n'y étais jamais venue Il avait fallu ce message Pour que je fasse le voyage:
"Madame soyez au rendez-vous Vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup Faites vite, il y a peu d'espoir Il a demandé à vous voir."
A l'heure de sa dernière heure Après bien des années d'errance Il me revenait en plein cœur Son cri déchirait le silence Depuis qu'il s'en était allé Longtemps je l'avais espéré Ce vagabond, ce disparu Voilà qu'il m'était revenu
Vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup Je m'en souviens du rendez-vous Et j'ai gravé dans ma mémoire Cette chambre au fond d'un couloir
Assis près d'une cheminée J'ai vu quatre hommes se lever La lumière était froide et blanche Ils portaient l'habit du dimanche Je n'ai pas posé de questions A ces étranges compagnons J'ai rien dit, mais à leurs regards J'ai compris qu'il était trop tard
Pourtant j'étais au rendez-vous Vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup Mais il ne m'a jamais revue Il avait déjà disparu
Voilà, tu la connais l'histoire Il était revenu un soir Et ce fut son dernier voyage Et ce fut son dernier rivage Il voulait avant de mourir Se réchauffer à mon sourire Mais il mourut à la nuit même Sans un adieu, sans un "je t'aime"
Au chemin qui longe la mer Couché dans le jardin des pierres Je veux que tranquille il repose Je l'ai couché dessous les roses Mon père, mon père
Il pleut sur Nantes Et je me souviens Le ciel de Nantes Rend mon cœur chagrin |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chanson du jour Mer 15 Déc - 17:06 | |
| On peut continuer longtemps à puiser ainsi dans le répertoire de Barbara....Nous y trouverons tous des chansons comme écrites pour nous...La Coline de cette chanson-là, pour moi, fut une de mes élèves...
Coline
"Coline, oh ma douce, J'entends ton rire dans mes rêves. Sur la pierre, il y aura mousse Sans que ta voix en moi ne s'achève.
Coline, douce douce, Devenue arbre sans sève, Je ne saurai quel fou t'enlève Pour chercher moisson là ou rien ne pousse.
En rêvant d'un Ange Qui t'offrirait une rose, Tu courrais légère Loin des dangers. Overdose.
Tu aimais, oiseau ivre, Aller vivre liberté, Mais tu savais, mon oiseau sage, En sol d'hiver, quel grain semer.
Coline, douce douce, Un jour il est venu l'Ange. Ses yeux brume, sa voix brève T'ont fascinée, douceurs étranges.
Coline, sans comprendre, J'ai vu se tenir ton aube claire. J'ai vu sans t'entendre Tes douceurs devenir colère.
Tu as suivi l'Ange. T'a-t-il offert une rose ? Et toi, en échange, Tout accepté : overdose.
Tu voulais, mon oiseau sage, Aller vivre liberté Et tu es partie, oiseau ivre, Poussière d'Ange t'enfermer.
Coline, oh ma douce, Pourquoi mourir à quinze ans ? Coline, J'entends ton rire.
Coline, Pourquoi mourir à quinze ans ? Coline, J'entends ton rire qui s'en va, lent..." |
| | | ours impatient Drôle de zèbre
Nombre de messages : 2800 Localisation : Marseille Date d'inscription : 15/10/2004
| Sujet: Re: Chanson du jour Mer 15 Déc - 17:08 | |
| ahlala c'que c'est torché qd même | |
| | | Dona Invité
| Sujet: Re: Chanson du jour Mer 15 Déc - 18:31 | |
| Perso, musique sinistrose = tout Barbara. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chanson du jour Mer 15 Déc - 20:28 | |
| Un joli livre hommage à Barbara, illustré par Nathalie Novi... |
| | | ours impatient Drôle de zèbre
Nombre de messages : 2800 Localisation : Marseille Date d'inscription : 15/10/2004
| Sujet: Re: Chanson du jour Jeu 16 Déc - 7:49 | |
| - Dona a écrit:
- Perso, musique sinistrose = tout Barbara.
pas faux non plus | |
| | | ours impatient Drôle de zèbre
Nombre de messages : 2800 Localisation : Marseille Date d'inscription : 15/10/2004
| Sujet: Re: Chanson du jour Dim 30 Jan - 13:25 | |
| allez fiesta, une petite java, celle des bombes atomiques, Boris Vian Mon oncle un fameux bricoleur Faisait en amateur Des bombes atomiques Sans avoir jamais rien appris C'était un vrai génie Question travaux pratiques Il s'enfermait tout' la journée Au fond d'son atelier Pour fair' des expériences Et le soir il rentrait chez nous Et nous mettait en trans' En nous racontant tout
Pour fabriquer une bombe " A " Mes enfants croyez-moi C'est vraiment de la tarte La question du détonateur S'résout en un quart d'heur' C'est de cell's qu'on écarte En c'qui concerne la bombe " H " C'est pas beaucoup plus vach' Mais un' chos' me tourmente C'est qu'cell's de ma fabrication N'ont qu'un rayon d'action De trois mètres cinquante Y a quéqu'chos' qui cloch' là-d'dans J'y retourne immédiat'ment
Il a bossé pendant des jours Tâchant avec amour D'améliorer l'modèle Quand il déjeunait avec nous Il avalait d'un coup Sa soupe au vermicelle On voyait à son air féroce Qu'il tombait sur un os Mais on n'osait rien dire Et pis un soir pendant l'repas V'là tonton qui soupir' Et qui s'écrie comm' ça
A mesur' que je deviens vieux Je m'en aperçois mieux J'ai le cerveau qui flanche Soyons sérieux disons le mot C'est même plus un cerveau C'est comm' de la sauce blanche Voilà des mois et des années Que j'essaye d'augmenter La portée de ma bombe Et je n'me suis pas rendu compt' Que la seul' chos' qui compt' C'est l'endroit où s'qu'ell' tombe Y a quéqu'chose qui cloch' là-d'dans, J'y retourne immédiat'ment
Sachant proche le résultat Tous les grands chefs d'Etat Lui ont rendu visite Il les reçut et s'excusa De ce que sa cagna Etait aussi petite Mais sitôt qu'ils sont tous entrés Il les a enfermés En disant soyez sages Et, quand la bombe a explosé De tous ces personnages Il n'en est rien resté
Tonton devant ce résultat Ne se dégonfla pas Et joua les andouilles Au Tribunal on l'a traîné Et devant les jurés Le voilà qui bafouille Messieurs c'est un hasard affreux Mais je jur' devant Dieu En mon âme et conscience Qu'en détruisant tous ces tordus Je suis bien convaincu D'avoir servi la France On était dans l'embarras Alors on l'condamna Et puis on l'amnistia Et l'pays reconnaissant L'élut immédiat'ment Chef du gouvernement | |
| | | vilain Logorrhéique talonnesque
Nombre de messages : 924 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: Chanson du jour Dim 30 Jan - 14:02 | |
| Tiens, j'en remets une couche Jean Ferrat Pauvre Boris Paroles et Musique: Jean Ferrat 1966 "Jean Ferrat - Vol.1 (1999)" Tu vois rien n'a vraiment changé Depuis que tu nous a quitté Les cons n'arrêtent pas de voler Les autres de les regarder Si l'autre jour on a bien ri Il paraît que " Le déserteur " Est un des grands succès de l'heure Quand c'est chanté par Anthony Pauvre Boris Voilà quinze ans qu'en Indochine La France se déshonorait Et l'on te traitait de vermine De dire que tu n'irais jamais Si tu les vois sur leurs guitares Ajuster tes petits couplets Avec quinze années de retard Ce que tu dois en rigoler Pauvre Boris Ils vont chercher en Amérique La mode qui fait des dollars Un jour ils chantent des cantiques Et l'autre des refrains à boire Et quand ça marche avec Dylan Chacun a son petit Vietnam Chacun son nègre dont les os Lui déchirent le cœur et la peau Pauvre Boris On va quitter ces pauvres mecs Pour faire une java d'enfer Manger la cervelle d'un évêque Avec le foie d'un militaire Faire sauter à la dynamite La bourse avec le Panthéon Pour voir si ça tuera les mythes Qui nous dévorent tout du long Pauvre Boris Tu vois rien n'a vraiment changé Depuis que tu nous a quittés | |
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