Blind test littéraire? (votre avis)

Bonsoir tout le monde!

Je voulais avoir votre avis pour lancer un nouveau jeu sur ce forum.
Il s'agirait de mettre des extraits tirés d'oeuvres et d'auteurs différents mais en ne précisant pas la provenance de ces extraits. Le jeu consisterait justement à vous inviter, amis vocabulisiens, à essayer de deviner de qui et éventuellement de quelle oeuvre proviennent les extraits en question.

Naturellement, il s'agirait de faire un jeu faisable en choisissant des oeuvres que tout le monde connaît, sinon de lecture, au moins de nom (j'éviterais de vous sortir, par exemple, un truc fort peu connu de Miklos Szentkuthy le Hongrois... ou autres coups tordus du même genre!). Bon, il ne s'agirait pas non plus de faire trop fastoche bien sûr: si des noms de personnages comme Sancho Panza ou Cosette apparaissent dans un extrait de roman de 15 lignes, tout le monde saura aussitôt de quoi il s'agit... Mais enfin ça devrait rester faisable...

En fait ce serait un peu le même principe que le "blind test" où l'on doit, à partir de quelques notes entendues, identifier la chanson et/ou l'interprète... sauf que là, il s'agirait de textes littéraires connus!

Donc ça ce serait l'idée de base. Pour ce qui est de "règles" secondaires, je propose les suivantes (j'ai dit "propose" pas "ordonne", vos avis sont les bienvenus):
- si un extrait (peut-être mal choisi de ma part) "bloque" trop de monde et que personne ne trouve, on peut ajouter un extrait du même ouvrage/auteur pour relancer la recherche.
- si, comme moi, vous êtes de tempérament "joueur", on peut faire ça sous forme de jeu à long terme avec (par exemple) un point pour chaque personne qui réussit, la première du forum, à identifier la provenance d'un texte, et un "délai" (fin de la semaine suivante, Noël, fin du mois suivant, comme vous voulez) au terme duquel on arrête de compter et on désigne le vainqueur. Etant donné que nous sommes peu nombreux pour l'instant sur vocabulis, je pense que c'est faisable de se retrouver avec des vainqueurs (et pas avec tout le monde ex aequo à un seul point...) maintenant, si vous pensez que le côté "tournoi" risque de gâcher le plaisir au lieu de pimenter agréablement le jeu, là encore ce n'est qu'une suggestion de ma part...


Qu'en pensez-vous? Participer vous tente?

Participer me tente!

Perdre pas du tout!

Mais comme je suis d'humeur charmante, aujourd'hui, j'essaie tout ce qu'on me propose.
Merci Héma!

Allez, roulez jeunesse! c'est une jeunesse qui roule!...* :lol:


* et celle-là elle est de qui?

Dona a écrit:

Allez, roulez jeunesse! c'est une jeunesse qui roule!...* :lol:

* et celle-là elle est de qui?

En fait, elle est du Monsieur des manèges: des auto-tamponneuses...quand elles démarrent. :lol:

C'était aussi la phrase préférée de mon mono d'auto-école notamment après m'avoir fait passer le cap d'angoisse du créneau qui tue entre deux grosses voitures, dans une petite rue, sachant que vous bloquez une file d'automobilistes impatients voire...fulminants...pendant un bon moment.

Merci beaucoup les filles! D'autres volontaires en renfort?

Ben oui , quand on sait pas , on peut toujours apprendre ...

Bon! puisqu'on est au moins 4, je tente le coup...


Roman anglo-saxon...

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« A la dernière marche, je me retrouvai devant un passage, semblable à un tunnel à travers lequel parvenait une terrible odeur de mort – l’odeur d’une terre qu’on vient de retourner après des années. Je m’enfonçai dans le passage et l’odeur se fit plus lourde, plus proche. Finalement je poussai une autre porte, massive, et me retrouvai dans une vieille chapelle en ruine qui, de toute évidence, avait servi de cimetière. Le toit était détruit et, à deux endroits, des marches conduisaient à des caveaux. Le sol avait été retourné de fraîche date et l’on avait placé de la terre dans de grandes caisses en bois – celles même que les Slovaques avaient apportées. Je ne vis personne et je tentai de trouver une sortie dérobée, mais en vain. J’examinai le sol centimètre carré après centimètre carré, pour être certain de ne pas laisser échapper la moindre chance. Puis je descendis dans les deux caveaux, malgré l’horreur qu’en ressentait mon âme. La lumière se raréfiait encore. Je ne découvris rien, hormis des restes de vieux cercueils et de la poussière en abondance. Le troisième pourtant m’épouvanta.
Là, dans une des grandes caisses (j’en dénombrai quelque cinquante), sur une couche de terre fraîchement retournée, dormait le comte ! Je reprends le dernier mot – il n’était pas plus endormi que mort car les yeux étaient grands ouverts, comme de pierre, mais non vitreux ainsi que ceux d’un cadavre ; les joues, en dépit de leur pâleur, dégageaient de la chaleur et les lèvres étaient aussi rouges que d’habitude. Par contre, je ne découvris aucun des signes de vie que l’on cherche à trouver sur un corps – pouls inexistant, respiration nulle, aucun battement de cœur. Je me penchai sur lui, tentant de découvrir d’autres signes de vie, mais en vain. Il ne pouvait pourtant gésir ici depuis longtemps ; car l’odeur de la terre se serait éventée en quelques heures. A côté de la caisse, le couvercle, percé de petits trous. Je me dis que le comte devait conserver les clés sur lui mais quand je me penchai pour le fouiller, je rencontrai son regard, mort, dans lequel je lus pourtant une telle haine, même inconsciente, que je pris la fuite, repassai par la fenêtre et grimpai à nouveau le long du mur du château. »

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aloraloralors? des idées?

Dracula de Bram Stocker ?

Dracula? Brham Stoker? ( à cause du comte...)

Hématite a écrit:

Roman anglo-saxon...
une terrible odeur de mort –
l’odeur d’une terre qu’on vient de retourner après des années.
vieille chapelle en ruine qui, de toute évidence, avait servi de cimetière. caveaux.
Le sol avait été retourné de fraîche date et l’on avait placé de la terre dans de grandes caisses en bois – celles même que les Slovaques avaient apportées.
Je ne découvris rien, hormis des restes de vieux cercueils et de la poussière en abondance. Le troisième pourtant m’épouvanta.
Là, dans une des grandes caisses (j’en dénombrai quelque cinquante), sur une couche de terre fraîchement retournée, dormait le comte !

Oui, Dracula, lorsque Jonathan découvre le vampire. Mais où? Dans l'abbaye de Carfax peut-être? Je l'ai lu il y a longtemps. Par contre j'ai souvent revu le Dracula/ Gary Oldman filmé façon Coppola- une merveille gothique! Un héros romantique et l'emprise des ténèbres, génial!

Ma foi j'ai peut-être fait un chti poil trop fastoche?


OUI!!!! bravo Fulmi effectivement c'est "Dracula" de Bram Stoker...

Cette scène intervient dans la première partie du roman: le narrateur, le jeune Jonathan Harker, est hébergé par le comte Dracula qui prétend avoir besoin de ses compétences en droit anglais. Très vite, le jeune homme se rend compte que ce prétendu hébergement n'est qu'une séquestration. On voit se cristalliser autour du comte, qui apparaissait comme un vieil homme raffiné, nombre de détails lugubres et inquiétants...Dans ce passage, Jonathan tente de s'enfuir du château maléfique, mais découvre malencontreusement le cercueil du comte...

J'ai évité de prendre un passage avec des noms comme Dracula, Transylvanie ou Carpathes, ou avec une scène de suçage de sang, mais je voulais quand même vous laisser des indices (le comte, le château, les cercueils...)

Bon! A bientôt le prochain test... ce sera encore un bouquin que tout le monde connaît, au moins de titre!

ah...je lis tout çà trop tard...C'est ptêtre bien la SEULE fois que j'aurais pu répondre
pas grave...Je joue en tout cas!

Fleurette je suis sûre que ce n'est pas la seule fois! Le but est que tous ceux qui le souhaitent puissent répondre, par conséquent je ne sortirai QUE des livres vraiment connus.. allez, un peu de confiance que diable!

Hématite a écrit:

Ma foi j'ai peut-être fait un chti poil trop fastoche?


OUI!!!! bravo Fulmi effectivement c'est "Dracula" de Bram Stoker...

voudrais pas jouer les trublions, mais fulmi et tildée synchrones sur ce premier coup !
bon, tu m'diras, j'sais à peine lire et compter alors...
Qui remet en jeu ?

ours impatient a écrit:

voudrais pas jouer les trublions, mais fulmi et tildée synchrones sur ce premier coup !
bon, tu m'diras, j'sais à peine lire et compter alors...
Qui remet en jeu ?

Fulmi m'a eue au quart de seconde: j'ai perdu du temps à cause du "h" de Bram qui n'en prend pas du reste, en le plaçant une fois avant le "r", une autre fois après et une dernière fois en finale de prénom pour finalement le remettre à sa place initiale qui s'est révélée fausse par surcroît.


Oui, Hématite, encore!

alors les meufs, on s'fait doubler par un poilu ? Héma, grouille, y a urgence

J'arrive, j'arrive!

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« Je ne les voyais plus, et je n’entendais rien. Mais pour un Comanche, les retrouver ne serait qu’un jeu.
Je montai la pente en courant aussi légèrement que je pus, jusqu’à l’orée de la pinède. Je m’arrêtai, j’écoutai : il me sembla percevoir, plus haut, un bruit de pas dans les pierres. Je repris ma course, en rasant les fourrés. J’arrivai à la fin de la première pinède, au bord d’un plateau : on y avait, jadis, cultivé des vignes. Des sumacs, des romarins, des cades les avaient remplacées. Mais cette végétation n’était pas très haute, et je vis au loin la casquette et le béret. Ils avaient encore le fusil à l’épaule, et marchaient toujours d’un bon pas. Près d’un grand pin, ils s’arrêtèrent : le béret descendit sur le flanc de coteau, vers la gauche, tandis que la casquette continua tout droit. Mais elle montait et plongeait tour à tour, comme une casquette qui marche pas à pas, sur la pointe des pieds. Je compris que la chasse était commencée… Mon cœur battit plus vite… Je retins mon souffle, et j’attendis.
Une détonation puissante éclata soudain, et se répercuta longuement, en sautant d’un écho à l’autre, contre les a-pics du vallon…Je courus au pin le plus proche, et j’y grimpai, épouvanté. »
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je ppense pas que je connaisse , mais ça me fait un peu penser à La gloire de mon père , de Pagnol

rhaaa je choisis du trop facile c'est pas possible :lol:


Bien vu Isis, c'est bien du Pagnol et c'est effectivement "La Gloire de Mon père"! ;) (plus précisément le passage où Marcel, laissé à la maison par son père et son oncle le jour de l'ouverture, part en douce sur leurs traces...)


du coup ça fait un point côté filles aussi!

ah ! ben ça alors ! moi ?

eh oui! Isis, première des filles de vocab' à marquer le point!


prochain blind demain ou samedi, en fin de matinée dans les deux cas, si ça vous branche toujours!

et hop, le suivant (roman aussi):

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"Les nazis germains et les communistes russes se rapprochent beaucoup de nous par leur méthode, mais ils n'eurent jamais le courage de reconnaître leurs propres motifs. Ils prétendaient, peut-être même le croyaient-ils, ne s'être emparés du pouvoir qu'à contrecoeur, et seulement pour une durée limitée, et que, passé le point critique, il y aurait tout de suite un paradis où les hommes seraient libres et égaux.
"Nous ne sommes pas ainsi. Nous savons que jamais personne ne s'empare du pouvoir avec l'intention d'y renoncer. Le pouvoir n'est pas un moyen, il est une fin. On n'établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir."
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1984? Orwell? Mais j'ai un doute au sujet de "nazis et communistes"...