Mon premier roman "Blue Eyes"

Baptiste a écrit:

Et avec quelle habileté le sexe n'est pas nommé tout en étant clairement suggéré ! C'est vraiment admirable.

De quoi tu parles ?

On pourrait certes reprocher à cette présentation de rester très vague dans l'intrigue, et d'avoir quelques petits problèmes dans l'écriture, mais là n'est le plus important, parce que ce n'est pas un résumé, comme je l'ai dit d'abord, mais une présentation. Et dans ce registre, ces quelques lignes excellent. Le lexique, stéréotypé, agit par des mots-clés comme un puissant créateur d'ambiance et de fantasme chez le lecteur, lui promet des sensation de lecture précises. Je m'imagine déjà l'après-midi de lecture que je passerais dans un fauteuil à m'abrutir et à soigner l'étroitesse de mon horizon.

Et à mon humble avis, on ne peut pas affirmer que le texte puisse être différent de cette présentation. Terence recherchait certains effets en la postant, pour viser un certain lectorat, et je parie pour une belle adéquation entre le contenu et les atours.

Capitaine Caverne a écrit:

Baptiste a écrit:

Et avec quelle habileté le sexe n'est pas nommé tout en étant clairement suggéré ! C'est vraiment admirable.

De quoi tu parles ?

Oublie, c'est une question d'âge. Je vois du sekse dans une pub de Chocapic.

Baptiste a écrit:

Oublie, c'est une question d'âge. Je vois du sekse dans une pub de Chocapic.

Ce n'est pas une question d'âge, je t'assure !

Signé : Pépé Fulmi

Quoi, toi aussi tu te demande si Pico et l'autre blondinet baisent dans un jacuzzi rempli de chocolat ??

Baptiste a écrit:

Quoi, toi aussi tu te demande si Pico et l'autre blondinet baisent dans un jacuzzi rempli de chocolat ??

Non, je ne connais pas cette pub, mais je vois du sexe partout, en général. Je ne me demande pas, d'ailleurs : je vois du sexe, et du bon, partout - mais ça, c'est le privilège de l'âge, on devient lubrique sans vergogne.

Bravo.
Tu as de la chance sur fnac.com pour un jeune auteur dont c'est le premier roman d'avoir 4 avis avec une moyenne de 10/10.

terence a écrit:

J'ai un souci avec mon cd ! Je réessaye, sinon je taperai quelques extraits que vous pourrez lire d'ici mardi !

Vivement mardi

Pimp' a écrit:

Bravo.
Tu as de la chance sur fnac.com pour un jeune auteur dont c'est le premier roman d'avoir 4 avis avec une moyenne de 10/10.

En effet. Voici les commentaires en question :

Citation :

Terence Stamper
Blue eyes
Editions Bénévent

Note moyenne: 10/10
4 commentaires aujourd'hui.

10/10

Une très belle histoire
Laurent, Arles, le 10 mai 2005

C'est une histoire d'amour entre étudiants. Une simple recherche de l'âme soeur au départ, une intrigue se noue au détriment du héros. Un coup du sort donne une touche dramatique au roman, qui se termine sur une note irréelle. Touchant, émouvant, un bon moment à passer.


9/10

Un très beau roman d'amour
Hélène, Paris, le 8 mai 2005

Un ami m'a conseillé ce livre, et moi qui d'ordinaire n'aime pas les histoires romantiques, je suis totalement tombée sous le charme. Je le conseille à toutes les personnes qui ont envie de rêver et d'oublier la morosité l'espace de quelques pages.


10/10

Emouvant
Florence, Marseille, le 23 avril 2005

Un livre fabuleux. Il nous procure beaucoup d'émotions, le héros nous fait tour à tour rire et pleurer. Une fin très surprenante !


9/10

un conte moderne sur l'amour
Un internaute, france, le 19 avril 2005

un livre très différent de ce que l'on trouve habituellement en librairie. une initiation amoureuse passionnante et atypique.

Félicitations, Terence !

En ce qui concerne "l'ennemi séculaire", je vais vous donner un indice : vous avez pu remarquer que le héros d'appelle Dantès... Et si vous avez lu le Comte de Monté-Cristo, vous pouvez peut-être imaginer de quoi il s'agit...

Quant au style d'écriture, comme je l'ai dit à Capitaine Caverne en message privé, il est évident que je ne révolutionne pas le genre, même si je me suis attaché dans le roman à le soigner. Je lui ai aussi précisé que je pensais mon style plus léché que celui de Houellebecq, car je trouve que celui-ci écrit comme on parle.

Quant aux fantasmes, il ne s'agit pas de sexe, même si mon roman comporte deux ou trois scènes sensuelles...

Voilà ! Vous aurez quelques extraits mardi ! En attendant, bonne journée à tous.

Citation :

Quant aux fantasmes, il ne s'agit pas de sexe, même si mon roman comporte deux ou trois scènes sensuelles...

Avec 174 pages, ça fait en gros une scène toutes les soixante pages. Bonne moyenne.



En tout cas vous me donnez envie de réouvrir mon Comte de Monte-Christo. Je l'ai pourtant lu dix fois, mais je me rappelle très mal qui survit.

Attention, mon roman se déroule 150 ans après le Comte de Monté Cristo... Donc ce n'est pas un personnage direct de ce chef d'oeuvre...

J'ai beau me torturer la mémoire, je ne me rappelle personne en qui subsiste à la fin du roman une haine pour le comte. J'ai du oublier quelqu'un, mais le procureur et sa femme sont morts, leur fille et Morrel ne sont pas ennemis de Monte-christo, de Morcef est mort, et Mercedes et son fils oublient le passé et vont faire leur vie ailleurs. Ah ! le banquier est ruiné mais vivant, il me semble. La vengeance pourrait venir de là...

terence a écrit:

Attention, mon roman se déroule 150 ans après le Comte de Monté Cristo... Donc ce n'est pas un personnage direct de ce chef d'oeuvre...

je suppose donc que le grand méchant est un descendant ?

Je ne donnerai plus aucun indice à ce sujet !

Suite aux conseils de Fulmi que je remercie, je me suis inscrit sur "liensutiles" et "voilà".
Voici la réponse que j'ai faite aux questions de Romane.

Citation :

Ça serait pas mal que tu racontes ici ton parcours de combattant-écrivain. Dans quelles conditions et comment tu as écrit.
Ton parcours relecture, peaufinage, corrections, etc....

Bonjour Romane !
Tout d'abord, j'ai commencé mon roman il y a 9 ans, j'en avais 19. J'ai écrit une sorte de scénario, j'ai pris des notes sur les personnages, les lieux où allait se dérouler l'histoire... A partir de là, j'ai fait le premier jet. Je l'ai rédigé en neuf mois, puis je l'ai fait lire à mes meilleur(e)s ami(e)s. Le cahier comportait des pages blanches sur lesquelles je leur avais demandé d'écrire leurs impressions et une critique très objective. Par rapport à cela, je l'ai réécrit, en rajoutant un personage, ce qui m'a permis de lui apporter une nouvelle dimension. Un an après le premier mot, la version définitive était terminée. Je l'ai laissé de côté, le temps de terminer mes études. Je l'ai repris il y a un an et demi, j'y ai rajouté des éléments, modifié le style qui était trop naïf.

Citation :

Les facilités ou difficultés de l'édition, ses conditions.
Nous dire comment est répertorié ton bouquin, qui et comment en fait la promo (sinon toi, par les moyens du net notamment)

Je l'ai tapé à l'ordinateur puis proposé directement aux éditions Bénévent, qui faisaient beaucoup de publicité. Je conseille aux écrivains en herbe de ne pas aller dans ce genre de maison qui "recherche de nouveaux auteurs", car c'est de pigeon qu'il s'agit. J'ai dépensé près de 3000 euros. Evidemment, il est jouissif de voir son bébé imprimé. Mais je me débrouille seul pour le promouvoir. Ils l'ont bien référencé sur internet (fnac, alapage, amazon, et sur leur propre site...), envoyé à des librairies et des magazines, mais j'ai dû faire des démarches moi-même. Et pour l'instant, il n'y a guère que des collègues et amis qui ont pu le lire.

Citation :

Et poster quelques extraits pour que l'on se fasse une idée du contenu.

Mardi je proposerai quelques extraits.

Citation :

Je sais bien qu'il te sera difficile, voire impossible de te faire toi-même critique, mais sans doute d'autres l'ont fait pour toi. Si tu peux nous filer ces critiques, c'est aussi un point de repère.

Il y a des critiques sur fnac.com et alapage.com. Sinon, au niveau de mes relations, je ne connais que trois personnes qui ne l'ont pas aimé, mais c'était normal : c'est un livre qui fait rêver, qui parle de passion entre deux êtres (au-delà même de la mort...), et ces trois personnes étaient des femmes malheureusement blasées et blessées... Tous les autres l'ont adoré, même ceux qui n'aimaient pas ce genre de roman.

Voilà ! J'espère que ce message aura répondu à vos attentes, et j'ai hâte de poursuivre nos échanges.

Voici un lien pour accéder à des extraits de mon roman. Bonne lecture !

http://terence.blue-eyes.over-blog.com/article-950396.html

Baptiste a écrit:

Citation :

Quant aux fantasmes, il ne s'agit pas de sexe, même si mon roman comporte deux ou trois scènes sensuelles...

Avec 174 pages, ça fait en gros une scène toutes les soixante pages. Bonne moyenne

.

Et comme nous sommes pourvus de cinq sens il en manque !

terence a écrit:

Voici un lien pour accéder à des extraits de mon roman. Bonne lecture !

http://terence.blue-eyes.over-blog.com/article-950396.html

Terence à écrit :

Citation :

Bonjour ! Voici quelques extraits de mon roman, dans l’ordre chronologique. Ces extraits sont surtout des descriptions, mais sont des passages-clé. J’ai effacé les prénoms de certains personnages pour ne rien dévoiler de l’histoire. Les trois premiers extraits proviennent de la 1ère partie (La Recherche), le 4ème de la 2ème partie (Désillusions), et les deux derniers de la 3ème et dernière partie ( ?).

Extrait 1

En effet, en provenance d’un établissement qui souffrait de l’absence de représentantes du beau sexe, j’étais comblé ici, non seulement par le nombre, mais encore par les formes. Je me serais facilement cru dans le harem du plus riche sultan oriental, je me sentais Aladin au pays des mille et une filles, Ali Baba dans la caverne pleine de trésors des quarante voleurs ; ne manquaient – quel dommage ! – qu’arabesques, musique et danses du ventre, mais par bonheur, les voiles aussi, ce qui permettait aux rares garçons inscrits d’admirer des êtres aux corps et aux visages parfois magnifiques, lesquels reflétaient l’origine de chaque personne ; il devait en effet y avoir au moins une représentante de chaque pays du globe, ce qui rajoutait encore au charme de ce lieu que j’adorais de plus en plus.

Extrait 2

Je la contemplais. Et j’étais heureux : je venais simplement de comprendre. Je venais de réaliser pourquoi j’avais subitement changé d’opinion au sujet de ........ : j’étais littéralement fasciné par ses yeux ! Les yeux de ........, ses yeux, ces yeux, bleus comme la mer, profonds comme le ciel… En l’espace d’une heure, je m’étais noyé dans cet océan qui n’apparaît sur aucune carte du monde. Autour de ces yeux fantasmagoriques, je remarquai un visage angélique, des fossettes adorables, des joues rondes, des traits fins. Ses cheveux châtain clair aux reflets dorés, coupés un peu plus bas que ses épaules, étaient ondulés et avaient un beau volume, de sorte qu’ils évoquaient pour moi une toison d’or.

Elle s’interrompit un instant, dégusta une cuillerée de crème chantilly, et me posa une question que je n’entendis pas.

- Alexandre, tu m’écoutes ?

- Pardon ? quoi ? répondis-je un peu bêtement, comme si on m’avait réveillé en sursaut.

- Oh ! Tu ne m’écoutes pas quand je parle, me dit-elle aimablement, faisant mine d’être vexée.

- Si, si, je t’écoute ; je rêvais un petit peu en t’écoutant.

........ sourit et me reposa sa question, qui me concernait et que je trouvai donc sans intérêt. J’étais comme ensorcelé ; la fée ........ pouvait obtenir de moi tout ce qu’elle désirait, il lui suffirait pour cela d’ouvrir grands les yeux, et je n’aurais pas les moyens de lutter. Elle fit de nouveau une pause dans son discours ; elle se tut, elle se mit à cligner des yeux plusieurs fois d’affilée… et cette fois, je succombai : mon rythme cardiaque s’affola singulièrement, de telle manière que l’on pouvait presque le percevoir à l’oreille, et j’eus l’impression que mon cœur allait éclater ; mes mains devinrent moites, mes jambes flageolèrent, je ne pouvais même pas prononcer un mot tant ma respiration était devenue difficile. J’étais vaincu par ses yeux, j’étais abattu par KO. Elle le remarqua et sourit de nouveau. J’aurais voulu que la Terre s’ouvrit sous mes pieds pour m’y faire disparaître tant je devais avoir l’air stupide à cet instant précis.

Extrait 3

Ravi, je lui donnai rendez-vous le lendemain midi au parc Borély – un des lieux de ma ville natale que je préférais avec le Vieux-Port, la Bonne Mère, et le stade Vélodrome, mais qui s’avéraient beaucoup moins romantiques. C’était un très joli parc, vieux de près de deux siècles, qui se composait d’un jardin à la française, régulier et esthétique, qui imposait sa symétrie à la nature domestiquée, d’un jardin anglais, paysager et broussailleux, très désordonné, tout l’opposé, qui donnait un côté plus fantaisiste et original, d’une roseraie très fleurie aux parfums enivrants et aux étroites allées, et d’un imposant château bordé par une grande fontaine ; d’une sorte de grotte s’écoulait un cours d’eau qui formait au milieu du parc un petit lac. Ah ! Le lac du parc Borély ! Un paysage digne d’un roman ; on pouvait s’y balader en barque ou bien flâner sur ses vertes rives. Des colverts, des oies, des cygnes majestueux et de beaux coqs chamarrés tenaient compagnie aux passants et donnaient une touche encore plus pittoresque à ce lieu romanesque. Nous pourrions y pique-niquer ; je disposais de la nuit pour imaginer toutes les étapes d’un plan qui inciterait ........ à succomber dans mes bras.



Arrivé au lieu dit, je n’attendis pas longtemps : ........ fut exacte au rendez-vous. Elle était plus ravissante que jamais : elle portait magnifiquement une tenue plutôt aguichante pour la saison, qui faisait ressortir ses seins, ronds et fermes, qu’il valait mieux pour moi ne pas regarder sous peine de me jeter dessus comme un mort de faim pour leur donner mille baisers. Quelle merveilleuse jeune fille elle était ! Il m’était extrêmement difficile de me retenir de l’embrasser ; à chaque fois que ma main effleurait une partie de son corps, je sentais le feu monter en moi, au sens propre comme au figuré. Et, sentant cela, elle semblait faire exprès quelquefois de prendre ma main, sous prétexte de me désigner un canard ou un platane centenaire, puis de la relâcher, tout en me regardant du coin de l’œil pour apprécier le résultat de son ouvrage. En plus de tous les défauts dont je l’avais affublée – à tort d’ailleurs, je n’allais m’en rendre compte que bien plus tard – elle était également une allumeuse… Et moi, pauvre naïf n’ayant pratiquement rien vécu jusque-là, je faisais feu de tout bois.

Extrait 4

Quelqu’un frappa à ma porte. J’ouvris, et je fus saisi violemment par deux hommes en uniforme, dont un pointait un pistolet sur ma tempe ! ........ cria, puis cessa lorsqu’elle vit ........ s’approcher. Les deux hommes étaient des policiers. Il est inutile de préciser que j’étais transi par la peur, même si je parvenais tant bien que mal à conserver mon sang-froid, tandis que je réalisais que je n’étais qu’à un claquement de doigt de la mort. L’un des deux gardiens de la paix s’adressa à .........

- C’est lui, Monsieur ?

- Oui, répondit cette ordure d’.........

Le policier me parla alors.

- Vous êtes bien Alexandre Dantès ?

- Oui, c’est bien moi.

- Vous êtes accusé, par le dénommé ........ …….. ici présent, de tentative de meurtre avec coups et blessures mortelles.

………. ! Il s’appelle ……… ! Comme l’homme qui avait trahi mon aïeul Edmond. La découverte de son nom me terrorisa, celui-ci m’évoquait tant de mauvais souvenirs .

Extrait 5

Durant six mois, sous un soleil éclatant ou des nuages menaçants, j’ai passé toutes mes journées sur la plage du Prado. Assis sur un gros rocher blanc, je regardais le paysage qui m’entourait. Le soleil flottant sur la plaine, la pluie tombant et se fracassant sur la montagne, que j’aimais contempler ces magnifiques scènes. Pendant six mois, je suis resté à cet endroit, à scruter l’horizon ; le vent giflant mon visage, ou le soleil brûlant ma peau, je ne sais pas ce que j’attendais, peut-être quelque chose qui tomberait du ciel. Je contemplais les nuages, et qu’ils fussent blancs, noirs, gris, violets ou bleus, j’y cherchais un visage, le visage aux yeux bleus, celui de ………. Il seyait si bien avec le paysage ! Ses joues étaient les nuages, ses yeux étaient le ciel, ses cheveux étaient le soleil, et sa bouche était l’ouverture vers un monde inconnu.

Et ce monde dont je rêvais, qui était ma seule raison de vivre depuis presque un an, m’était toujours inconnu. Six mois durant, rien qu’à ses yeux je n’ai pensé ; de ses cheveux le souvenir m’ensorcelait ; je rêvais de ses lèvres, de la couleur du sang ; je l’aimais comme un fou, en un mot comme en cent. En me l’imaginant, mon cœur s’accélérait, et déclenchait en moi l’angoisse de mes journées. Cette idée m’a petit à petit rendu fou…


Blue eyes

Baby’s got blue eyes

Like a deep blue sea

On a blue blue day


La souffrance a assez duré ! Un beau jour, je me fis violence, et décidai de me révolter, en essayant de reprendre une vie normale. En fait, un événement extraordinaire se produisit. C’était le premier octobre ; comme à chaque fois que j’allais à la mer, il y avait du vent. Mais cette fois-ci, il soufflait beaucoup plus fort qu’à l’accoutumée. Si je ne m’étais pas trouvé au sud de la France, patrie du mistral, j’aurais dit que c’est le khamsin, ce vent brûlant du Moyen-Orient mystérieux, qui soulève le sable et le disperse avec une force inouïe. Ici, sur la plage de Marseille, il soulevait parfois quelques cailloux, sans trop de dommages, pas assez en tout cas pour me faire perdre mon chemin comme si j’avais été dans le désert, où mes traces de pas auraient été inexorablement effacées. Malgré tout, le vent soufflait si fort que la mer, pleine de houle et d’écume, ressemblait, au loin, à une nappe de glace. Il n’y avait pas un seul nuage dans le ciel, le soleil avait dépassé son zénith depuis deux bonnes heures. Pourtant, j’allais assister à la genèse d’un phénomène étrange : les reflets de l’astre du jour sur la mer agitée semblaient ceux du crépuscule. D’où pouvait bien provenir ce souffle puissant qui, je dois bien l’avouer, m’ennuyait fortement ? J’essayais en vain d’écrire, mais je ne pouvais que me battre avec ma feuille de papier afin qu’elle reste tranquille. Mes cheveux voltigeant devant mes yeux me permettaient à peine de jouir de ma vue. J’étais légèrement exaspéré de constater que, à chaque fois que j’allais à la mer pour me détendre, c’est le contraire qui se produisait. Je trouvais quand même un motif de satisfaction : le fait de m’énerver contre le vent me faisait oublier les causes de mon chagrin.

Ce jour-là, donc, tandis que je m’évertuais à dompter ma feuille, le ciel se couvrit de nuages, apparus d’un coup de je ne sais où. Je me mis à regarder autour de moi : animés par le vent soufflant de plus belle, des cailloux s’élevèrent et se mirent à tourner à environ un mètre du sol ; ils semblaient voler ; puis ils se dirigèrent tous vers le même endroit, à la manière des abeilles qui s’assemblent toutes ensemble pour former un essaim et construire une ruche. A ce moment-là, un coup de tonnerre puissant retentit, et l’essaim de cailloux décolla comme une fusée vers le ciel. Il perça un nuage, il se mit à pleuvoir ! Abasourdi par ce spectacle, j’essayai de comprendre ce qui se passait ; je n’étais pas au bout de mes surprises : il pleuvait de partout, sauf au-dessus de moi et de mon rocher, qui semblait immunisé contre la pluie. Tout était trempé autour de moi, et ce n’était pas dû à la Méditerranée. Je me levai, puis me déplaçai ; la pluie commença à tomber sur le rocher, mais toujours pas sur moi. Quel phénomène étrange ! Je me mis alors à scruter le ciel : il y avait bien un trou dans le nuage qui pleurait ; et quand je marchais, le trou se déplaçait de concert avec moi, si bien que, où que j’aille, je ne pouvais pas être atteint par l’averse. C’était un spectacle à la fois terrifiant et stupéfiant. Je m’arrêtai de marcher quelques instants ; un objet tomba du ciel. C’était un rouleau, dans lequel se trouvait un morceau de parchemin ; sur celui-ci, un message était écrit à la main, en vieux caractères :

Extrait 6

Elle se mit à pleurer. J’eus alors une révélation terrible, un éclair de lucidité : l’horrible vérité éclata au grand jour. Je relevai son menton qu’elle avait baissé pour que je ne la voie pas pleurer. Je la regardai droit dans ses prunelles, qui me révélèrent tant de choses troublantes.

- ........, dis-je calmement, tout en frissonnant ; donne-moi une raison valable, s’il te plaît. Si tu me fais confiance, dis-moi la vérité. Je veux l’entendre de ta bouche.

Un silence effroyable et assourdissant emplit notre chambre. ........ se calma, sécha ses larmes avec difficulté, et me parla avec le plus grand sérieux imaginable. Sa voix semblait d’outre-tombe. Les joues tachées du mascara qui avait coulé par la faute du flot lacrymal de ses yeux, elle me dit plus de choses en une phrase qu’on n’en avait jamais dites en si peu de mots.

Que la vie est bizarre parfois ! Nous nous apprêtions à passer une soirée de fête, nous étions enfin réunis, amoureux comme deux fous. Et cette soirée allait être gâchée par quelques mots, lourds de sens, qui étaient la conséquence de pas mal de choses qui s’étaient produites avant, et qui n’auraient jamais dû se produire.

J’appris donc, avec cette phrase de ........, outre pourquoi il était hors de question de changer nos habitudes sexuelles, comment nous allions désormais vivre l’un et l’autre, l’un pour l’autre ; et accessoirement, cette phrase m’apporta la réponse à une question que je m’étais souvent posée.

- Alexandre, je suis séropositive.




A ce moment-là, le livre est encore loin d’être terminé ! Alexandre n’est pas au bout de ses surprises. Issue fatale ou heureuse ? Pour connaître la suite, lisez Blue Eyes, à commander à la Fnac, en librairie, ou sur internet (Fnac.com, Alapage.com, Amazon.fr…).

Qu'est-ce que vous en pensez ? Moi je commande tout de suite !

Il me semble avoir décelé quelques maladresses. Rien de bien grave. ça ressemble en effet beaucoup à de l'Alex Jardin. En tous cas, j'aime beaucoup.

Merci capitaine ! Ca me touche beaucoup.
J'espère que le livre te plaira.

Tu m'surprends, Captain.

Clair Obscur a écrit:

Tu m'surprends, Captain.

Pourquoi ???

J'imaginais plus de... moins de...

Bref, t'as lu les extraits ? Avec tes deux verres sur tes deux yeux ?

Clair Obscur a écrit:

J'imaginais plus de... moins de...

Bref, t'as lu les extraits ? Avec tes deux verres sur tes deux yeux ?

Il me semble avoir décelé quelques petites maladresses, mais c'est qund même pas ml du tou, prce que c'est ambitieux, au niveau du style. La prochaine fois, il faudrait qu'il fasse appel à un correcteur, ou a une correctrice, profesionnel(le). Et il faut qu'il ne déséspère pas de trouver un éditeur aux premiers refus. Toi tu n'aimes pas ?

Moi j'ème bien.
C'est presseque ossi bien que Barbara.