Vos lectures du mois de décembre

Dona a écrit:

Prise sous le charme des 150 pages du Da Vinci code...Cela va-t-il durer? Facile à lire et bien mené, tout cela entre l'église St-Sulpice et le Louvre: une vraie gâterie quand même, j'oserai écrire "délice" pour l'instant.

Quand j'entend parler de ce bouquin il me vient des boutons !

Quelle perte de temps ! avec tout ce qu'il a de merveilleux a lire !

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Coldfingers a écrit:

Quand j'entend parler de ce bouquin il me vient des boutons !

Quelle perte de temps ! avec tout ce qu'il a de merveilleux a lire !

Mais pourquoi? C'est instructif aussi un best-seller fabriqué sur mesure pour plaire à un large public comme le souligne Fulmi.
Là je dois avouer...que je suis bon public pour celui-ci...je me régale.

Chacun son trip !
il yen a qui se régalent avec les feux de l'amour !
je trouve qu'on est envahi par ce genre de merdasse de super marché et que pendant ce temps la littérature crève la gueule ouverte !
:grr: :grr: :grr:

Coldfingers a écrit:

Chacun son trip !
il yen a qui se régalent avec les feux de l'amour !
je trouve qu'on est envahi par ce genre de merdasse de super marché et que pendant ce temps la littérature crève la gueule ouverte !
:grr: :grr: :grr:

Comment veux-tu le savoir si tu ne lis pas la merdasse? Faut être actif avant de dénoncer.

Dona a écrit:

Comment veux-tu le savoir si tu ne lis pas la merdasse? Faut être actif avant de dénoncer.

Lire la merdasse, ce n'est pas être actif, mais consommer passivement ce qui est conçu prédigéré, comme le macdo.

Fulmi a écrit:

Lire la merdasse, ce n'est pas être actif, mais consommer passivement ce qui est conçu prédigéré, comme le macdo.

N'importe quoi.
Mais que fais-tu de l'esprit critique?

Ce n'est pas Alain qui s'était porté volontaire pour la guerre justement parce qu'il était contre?
L'exemple est poussé mais du même acabit. Ne pas savoir ce qu'on juge, ce que l'on sabre, ce qu'on élude, c'est n'avoir aucune opinion pragamatiquement fondée.

Et puis Fulmi, n'oublions pas que tu as passé une année à lire des best-sellers. Justement, tu sais de quoi tu parles mais moi aussi.

Dona a écrit:

N'importe quoi.
Mais que fais-tu de l'esprit critique?

Lequel ? Où se manifeste-t-il ? L'esprit critique, enfin. Je croyais qu'il était mort.

Citation :

Ce n'est pas Alain qui s'était porté volontaire pour la guerre justement parce qu'il était contre?

La guerre n'est pas un produit de consommation.

Citation :

L'exemple est poussé mais du même acabit. Ne pas savoir ce qu'on juge, ce que l'on sabre, ce qu'on élude, c'est n'avoir aucune opinion pragamatiquement fondée.

Donc ton opinion c'est que Da Vinci c'est un livre qui n'a pas été taillé sur mesure pour le succès public ?

Citation :

Et puis Fulmi, n'oublions pas que tu as passé une année à lire des best-sellers. Justement, tu sais de quoi tu parles mais moi aussi.

Ah, eh bien, parles-en, de la manière de faire un best-seller. J'arrondirais bien mes fins de mois, à l'occasion. Merci.

Dona si vous voulez vraiment défendre la littérature et je suis certain que vous le voulez, il vous faut être plus exigeante (en fait être considérablement exigeante) et refuser de céder au bouquin ! Le bouquin tue le livre ! c'est une question de déontologie, une question de vie et de mort. De lutte contre le compradorisme (excusez ce mot valise) qui tire les gens toujours plus vers le bas. Je ne suis pas contre la distraction, mais aujourd’hui il ne finit pas rester que de la distraction ou presque !
Dona, un seul mot d'ordre : EXIGENCE !
Ne perdez pas une seconde avec ce genre de truc, vous sciez la branche de la littérature sur laquelle vous voudriez être posée !

Coldfingers a écrit:

Dona si vous voulez vraiment défendre la littérature et je suis certain que vous le voulez, il vous faut être plus exigeante ...!

Bah, a-t-elle besoin d'être défendue ?

Cela me rapelle une chose lue sur un forum, le Monde, sans doute, un jour :

« A quand un écrivain qui parle de ses Bolino, de ses Findus, de ses kebabs et de ses cassoulets William Saurin ?  »

[quote="Fulmi"]

Coldfingers a écrit:

Bah, a-t-elle besoin d'être défendue ?

Cela me rapelle une chose lue sur un forum, le Monde, sans doute, un jour :

« A quand un écrivain qui parle de ses Bolino, de ses Findus, de ses kebabs et de ses cassoulets William Saurin ?  »

Fulmi je pourrais presque être d'accord avec vous. Cependant j'ose croire encore qu'il en reste quelque chose. Vous n'allez pas nous jouer les petits Cathares de Vocabulis !
Je serais tenté d'abonder dans votre sens ; en grande partie je vous approuve, mais c'est trop désespéré comme position, je préfère une attitude plus naïve, donnant l'impression d'ouverture, sinon où prendrai-je le courage d'écrire ? Toutefois, au fond, vraiment au fond, il est possible que mes illusions se délitent.

Coldfingers a écrit:

Toutefois, au fond, vraiment au fond, il est possible que mes illusions se délitent.

Les illusions m'ennuient. Je préfère me coltiner la réalité. C'est mon côté Céline. Mais s'il faut un peu d'illusion pour écrire, alors illusionnez-vous, ça ne mange pas de pain. Et, d'ailleurs, la littérature n'est pas morte. Simplement elle prend le maquis, loin de l'édition industrielle.

Après tout, la littérature éditée par l'édition, cela n'aura pas duré deux siècles, ce n'est pas beaucoup.

Coldfingers a écrit:

il ne finit pas rester que de la distraction ou presque !
Dona, un seul mot d'ordre : EXIGENCE !
Ne perdez pas une seconde avec ce genre de truc, vous sciez la branche de la littérature sur laquelle vous voudriez être posée !

Vous serez bien aimable mon bon de ne pas me tenir une sorte de morale ou de semonce comme vous le faites. Il me semble que pour juger, justement de manière exigeante, ce qui corrompt, pourrit ou fait mourir la littérature, il faut d'abord prendre connaissance des troublions responsables de ces effets.
Je lus un best-seller sur 100 000 qui en paraît: il était temps que je sache.

Et mon exigence, je sais l'évaluer seule, pardonnez-moi de me soustraire à votre autorité.

A+

Dona a écrit:

Vous serez bien aimable mon bon de ne pas me tenir une sorte de morale ou de semonce comme vous le faites. Il me semble que pour juger, justement de manière exigeante, ce qui corrompt, pourrit ou fait mourir la littérature, il faut d'abord prendre connaissance des troublions responsables de ces effets.
Je lus un best-seller sur 100 000 qui en paraît: il était temps que je sache.

Et mon exigence, je sais l'évaluer seule, pardonnez-moi de me soustraire à votre autorité.

A+

Ah ? vous y avez vu de la morale et de l'autorité ?
Maladresse donc de ma part.
Maladresse feinte, j'avoue.
Je me rétracte, mais je l'ai dit...
N'empêche que je suis certain que faire de la pub pour ce bouquin est une attaque directe à la littérature (vous et moi). Il semble que ce soit une question de conscience et aussi une question de volonté inébranlable que de s'opposer coûte que coûte à ce lisier. Nulle doute que mon attitude soit désespérée, le mal est fait et je n'en veux pour preuve que votre réaction qui, tout en étant légitime, passe sur l'essentiel. En fait, Dona, je ne remets pas en cause votre juste curiosité, mais, symboliquement, je me serais attendu de votre part à plus de rébellion envers ce genre de chose dont nous devrions être, ne croyez-vous pas ?, les ennemis irréductibles.

Coldfingers a écrit:

Ah ? vous y avez vu de la morale et de l'autorité ?
Maladresse donc de ma part.
Maladresse feinte, j'avoue.

Je l'avais bien vu.

Coltfingers a écrit:

En fait, Dona, je ne remets pas en cause votre juste curiosité, mais, symboliquement, je me serais attendu de votre part à plus de rébellion envers ce genre de chose dont nous devrions être, ne croyez-vous pas ?, les ennemis irréductibles.

C'est-à-dire que je ne l'ai pas terminé. Et avant de savoir pourquoi je me rebelle, je suis pour l'instant soumise. C'est bon aussi vous savez...:-)


Au sujet du Da Vinci...un article plutôt qu'il est bien:http://hermes.gunnm.org/article.php3?id_article=28

@Coldfingers

Ta réaction un tantinet soit peu puérile et réac par rapport à Dan Brown m'émerveille. J'ai lu ce livre. Et alors ? Je savais ce que j'échetais. Un blockbuster littéraire. Et alors ? J'ai aimé. Car j'en ai eu pour mon argent. La littérature dans le fait qu'elle devient objet, un livre, est aussi un bien de consommation.

Un livre est fait pour être lu. Donc pour atteindre un public. Une audience. Après, que certains soient de la merdasse, c'est toi qui l'estime du haut de ton clavier.

Le fait de pouvoir lire et Brown et autre chose est une preuve de lucidité. D'ouverture. La littérature n'est-elle pas un hyper-méga-texte ? Mieux, elle rend compte de l'esprit d'un temps. De même que je ne renie pas voir un bon gros film hollywoodien, de même il me semble vain et un peu fat de tirer à boulet rouge sur ce genre d'oeuvre.

Ou alors, comment définir l'exigence ? Quels sont vos critères ?

A.

Lectures de Décembre

Du zen. Encore et toujours. Egréner les titres ne sert à rien. Juste que je prépare un dossier là dessus.

A venir donc.

A.

Bien sûr, ma chère Dona. Vu comme cela ... Mais prenez en pitié Coldfingers qui ignorait que pour vous, les articles d'Hermès/Arsen-ik étaient paroles d'Evangile. S'il l'avait su, il ne vous eût sans doute pas prise à parti de façon si cavalière.

Quoi qu'il en soit, en lieu et place de l'oeuvre de Mr Brown qui n'est qu'un salmigondis destiné à râcler un maximum d'argent ET à ennuyer le Vatican et les "papistes" si décriés par Bush et sa clique, vous devriez vous tourner vers "Le Cercle de Dante" de Ian Pears. Voilà une histoire simple et bien troussée qui ne mélange pas Salomon et le St Graal. Rien que pour cela, elle devrait être primée.

Vous savez, ma chère Dona, un best-seller peut AUSSI être quelque chose d'intelligent.

Bidouille a écrit:

Des chrétiens et des maures de Daniel Pennac.

Bonsoir Bidouille! Je ne connais pas ce roman. Il fait partie de la série Malaussène?

Voilà. Je viens de lire entre chocolats et infos désastre l'opuscule de Marie Ferranti "La princesse de Mantoue".
(à peine 120 pages d'une vingtaine de lignes chaque, et une moyenne d'une dizaine de mots grand maximum par ligne.. on en arrive à regretter les descriptions interminables de Zola
Grand prixde trukmuche, que c'en est une honte mes braves gens!
Rien de véritablement "écrit" là dedans si ce ne sont les lettres citées de ladite princesse ou de son précepteur Vittorino da Feltre; donnant corps à presque un tiers du soi disant..roman :!?
Le reste prosaïque au possible, ressemble, à mon avis, à une simple prise de note d'un cours sans saveur. On nous relate des faits et ceux-ci ne nous disent rien, ou si peu. On nous dit froidement, par exemple, que Mantegna reçu "Un coupon de brocart rouge damassé d'argent dans lequel... il pourrait se faire couper un habit de cour"
Qui peut mesurer l'importance d'un tel don (exhorbitant en réalité), s'il ne connait déjà l'histoire de cette époque en ce lieu?...

La "nouvelle écriture" se plait à cerner sobrement le réel sans effet de style sans recherche esthétique prétentieuse et vieillote, m'entend-je souffler à l'épaule droite par mon daemon du futur (mon daemon de l'épaule droite du passé reste figé d'horreur ) ... soit..mais parfois un effort d'écriture s'impose quand même... Lisez plutôt:
"Cette mauvaise santé pousse son père à
interdire à Louis de trop longues chevauchées
et Louis à ne faire que de rares apparitions en
public"
C'est moi qui déc. ou c'est vraiment moche? Pour un prix trukmuche écrit par une prof de français et corse de surcroit?
Il y avait un plan de soutien inconditionnel des auteurs Corses en 2002?
J'aurais dû commencer "Siloé" de Paul Gadenne, ou encore un texte bien plus alléchant d'un ami...mais je n'avais pas envie de m'arrêter en pleine jouissance, obligée de rejoindre les civilités du nouvel an.. J'aurais ptêtre dû...Quand même!
(et oui, je pense que c'était de la merdasse )

Bidouille a écrit:

Oui, c'est la même famille en tout cas. Il est très court (90 pages), et il est fait du même ton que les autres.

Ok! merci! (j'ai dû lire le début)


J'avoue que même si j'aimais bien la série au début, j'ai arrêté après Monsieur Malaussène, parce que je trouvais que ça se répétait, un peu... mais bon... je garde un souvenir sympathique des premiers.

Je finirai l'année avec Paul Gadenne: "Une grandeur impossible".

http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/article.php3?id_article=47

Je suis en train de terminer le Da Vinci code. Il me reste 100 pages. Après un début très alléchant, la fin se révèle plutôt très décevante. A force de gloser sur le Prieuré de Sion, du Graal et du divin féminin sacré, on en arrive, nous montre Dan Brown, à voir le Graal humain dans tous les Walt Disney. Je m'étais attendue à davantage de sérieux voire d'ésotérisme, je l'aurais accepté. Là ça devient une concoction à deux balles. Merdatoire finalement.