L'amour est une drogue pas toujours douce

ce coup-ci, je cite avant que l'article ne disparaisse....

Citation :

L'amour est une drogue pas toujours douce

M. P.
[12 mars 2005]


«Magnifique amour ! L'autre nous drogue de sa peau, de ses mots, il nous enivre, nous rend merveilleusement heureux et dépendant. On le soupçonne de nous avoir versé un philtre, on lui dit «tu me manques» et si on souffre en son absence, il suffit de le revoir pour redevenir encore merveilleusement heureux. Tragique amour : l'autre nous fait souffrir, nous laisse tristement dépendants, en manque, déchirés, voire contraints à un sevrage forcé. S'ensuit la déchéance et parfois même le dégoût de la vie. On frise l'overdose de douleur et on redoute qu'elle ne nous soit fatale.» Le professeur Michel Reynaud résume ainsi très lucidement les impacts extrêmes que l'amour peut forger, dans son dernier ouvrage paru le 9 février dernier : L'amour est une drogue douce... en général (1)


Spécialiste reconnu en addictologie (alcoolisme, toxicomanie...), frappé par la similitude entre le comportement de l'amoureux et celui du «drogué», Michel Reynaud décrit d'abord de manière chronologique et avec minutie les différentes phases exaltantes de la rencontre entre un homme et une femme, désir, plaisir, passion. Et là tout peut alors arriver. Soit une évolution douce vers une relation sur le mode de l'«attachement-engagement». Mais parfois un chavirement tragique vers l'enfer aliénant de la passion destructrice. Un schéma qui n'est pas sans rappeler celui du toxicomane avec son «produit». Les comparaisons ne se fondent pas seulement sur l'observation des attitudes et des états d'âme du drogué et de l'amoureux. L'analyse pas à pas d'une relation tendre «standard» que Michel Reynaud fait se nouer, se développer sous nos yeux et se déchirer éventuellement, se penche aussi sur ce qui se joue en terme de neurobiologie.


Là encore, les médiateurs chimiques du désir et du plaisir et éventuellement ensuite de la souffrance et du sevrage amoureux s'avèrent point par point similaires à ceux qui inondent le toxicomane en proie, lui, à sa drogue. «Jamais, je n'aurais pu donner quelque indice que ce soit sur le pouvoir magnifique de l'amour et son envers toxique et les façons de s'en préserver ou d'en guérir, il y a seulement vingt ans, explique Michel Reynaud. On ne dispose que depuis peu des informations scientifiques corroborant l'idée que le fameux «philtre d'amour» puisse se révéler aussi prenant qu'un «produit». On a longtemps refusé de reconnaître, par manque de données scientifiques, mais aussi par souci de ménager la morale, que ce qui rend accro, dans un cas comme dans l'autre, c'est la dimension du plaisir.»


Et ce plaisir, comme le montrent de nombreux travaux en neurobiologie, procède d'une augmentation d'une substance dans le cerveau dite neuromédiateur, la dopamine, définie par ses effets avec une certaine gourmandise par l'auteur, envie d'agir, de créer, d'aimer, de faire l'amour, de découvrir, d'en savoir plus, d'aller plus loin... Le corps est programmé pour le plaisir, comme le prouve tout un dispositif sophistiqué de neurorécepteurs et de transmetteurs chimiques qui ne concourent qu'à cela. «Il est aussi programmé pour retourner à un état plus neutre si le plaisir vient à manquer, sans ressentir pour autant de manque intolérable, poursuit l'auteur. En revanche, comme il n'est pas programmé pour les doses massives dont les drogues le submergent, lorsque celles-ci ne sont plus présentes, le manque en devient intolérable.»


Michel Reynaud, dans ce livre «palpitant», qui propose aussi une réflexion sur les mécanismes psychiques de l'amour, nous offre en prime quelques pistes pour aider l'amoureux (se) réel (le) ou potentiel (le), que nous sommes tous (tes) ou presque, à aimer sans sombrer dans le drame et la souffrance...

source "le Figaro"


Mais que fait la police?

vilain a écrit:

Le corps est programmé pour le plaisir...

Je l'ai lu ce matin cet article et j'ai aimé particulièrement cette phrase de l'auteur exprimant une idée que je partage de tout choeur avec lui.

Anti, love addict

[quote="vilain"]ce coup-ci, je cite avant que l'article ne disparaisse....

Citation :

L'amour est une drogue pas toujours douce

M. P.
[12 mars 2005]


«Magnifique amour ! L'autre nous drogue de sa peau, de ses mots, il nous enivre, nous rend merveilleusement heureux et dépendant. On le soupçonne de nous avoir versé un philtre, on lui dit «tu me manques» et si on souffre en son absence, il suffit de le revoir pour redevenir encore merveilleusement heureux. Tragique amour : l'autre nous fait souffrir, nous laisse tristement dépendants, en manque, déchirés, voire contraints à un sevrage forcé. S'ensuit la déchéance et parfois même le dégoût de la vie. On frise l'overdose de douleur et on redoute qu'elle ne nous soit fatale.»


...

Ouh la...Le parallèle est évident!...
Merci Vilain pour ce chouette article.

Très bel article...
Ouf !

Citation :

ce qui rend accro, dans un cas comme dans l'autre, c'est la dimension du plaisir.

ah que j'aime entendre parler de plaisir ! enfin !

ours impatient a écrit:

ah que j'aime entendre parler de plaisir ! enfin !

Plaisir d'amour
ne dure qu'un moment
Chagrin d'amour
Dure toute la vie…

antillaise a écrit:

vilain a écrit:

Le corps est programmé pour le plaisir...

Je l'ai lu ce matin cet article et j'ai aimé particulièrement cette phrase de l'auteur exprimant une idée que je partage de tout choeur avec lui.

Anti, love addict

programmation... dépendance... contrainte... absence de liberté... beurk ça m'déprime tiens
il est loin le temps où les meufs cramaient leur soutif.
On va s'libérer de quoi maint'nant, je crains l'pire... Dégage couillon, tu fais d'l'ombre à mon self control... J'sors de désintox, ta s'ringue tu t'la gardes ds l'pantalon... Non biquet, pas d'sodomie, j'essaie de décrocher, mon méd'cin m'a r'filé des substituts... ???

Tiens!...Nous voilà repartis sur le sujet de l'amour!...

coline a écrit:

Tiens!...Nous voilà repartis sur le sujet de l'amour!...

Coldfingers, reviens!

ours impatient a écrit:

Citation :

ce qui rend accro, dans un cas comme dans l'autre, c'est la dimension du plaisir.

ah que j'aime entendre parler de plaisir ! enfin !

Certes. C'est pas la dimension de la douleur qui rend accro. Quoique. Dans un certain sens, elle nous ramène à l'essentiel: ce qu'on prend, ce qu'on nous offre, ce qu'on perd et la mesure qu'on prend entre ce qu'on possèdait et ce qu'on ne possède plus.

Ce sujet est déprimant. Mais le mec donne des solutions à la fin du boukin non? Faut voir les solutions. Et comme disait Ane bâté: "Il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions."

Eh bien moi je dis :

L'amour n'existe pas!!

Croustine a écrit:

Litterature Artist a écrit:

Eh bien moi je dis :
L'amour n'existe pas!!

Ça reste à prouver !

Désolé, ce qui reste à prouver c'est que l'amour existe.

Croustine a écrit:

Mais le sentiment d'amour, lui, existe !

L'illusion de l'amour, peut-être.

L’amour existe quand on l’a trouvé, quand l’illusion de l’amour est devenu réalité !
Alors l'amour devient une drogue qui vous fait vibrer, désirer, être désirer... pour le plaisir d'être deux pour ne faire qu'un !

Canaillette a écrit:

Alors l'amour devient une drogue qui vous fait vibrer, désirer, être désirer... pour le plaisir d'être deux pour ne faire qu'un !

L'amour mène beaucoup plus loin que le plaisir !

Je suis d'accord avec canaillette : l'amour n'est rien d'autre que du désir, qui dure plus ou moins longtemps.

Fulmi a écrit:

L'amour mène beaucoup plus loin que le plaisir !

Ca mène où ?

L'amour et le désir n'ont rien à voir. Le véritable amour ressemble à de la camaderie, presque à une relation de frère et soeur. Le désir s'applique à la première nana qui passe, c'est tout.

Bah mettez vous un peu d'accord, les enfants, sinon, les ignorants comme moi ne vont pas s'y retrouver !

l'amour est une drogue qui a pour nom : l'autre, l'aimé !

Je suis bien d'accord que l'amour mène plus loin que le plaisir, qu'il ne soit pas que désir mais ils en font partis non ?

litterature artist a écrit:

Je suis d'accord avec canaillette : l'amour n'est rien d'autre que du désir, qui dure plus ou moins longtemps.

Tout à l'heure, au supermarché, j'ai feuilleté Psychologie Magazine...
Titre: pourquoi l'amour ne dure que trois ans...

Je trouve cela désespérant...Personnellement, j'aime le même homme depuis l'âge de 16 ans...4+32=36 ans...
J'aurais rêvé que l'on devienne vieux ensemble...
Dommage, lui vient de réaliser qu'il ne m'aimait plus...
Mais au fait... si le titre de Psycho machinchouette dit vrai. ..dans trois ans peut-être je le récupérerais...

Saga a écrit:

L'amour et le désir n'ont rien à voir. Le véritable amour ressemble à de la camaderie, presque à une relation de frère et soeur. Le désir s'applique à la première nana qui passe, c'est tout.

Saga...Connaisseur...Et amoureux de sa femme...
Je partage assez cet avis-là....Sauf qu'à la relation de camarades ou de frère et soeur, il faut tout de bien ajouter le désir...

litterature artist a écrit:

Ca mène où ?

Ca mène à accepter toutes les différences... et à supporter tous les défauts... à désirer aussi avoir des projets de toutes sortes ensemble.

Comme le dit Croustine, si l'amour n'existe pas, le sentiment amoureux, lui, existe, même s'il est basé sur une illusion.

Ce qui m'intéresse, en particulier, dans le sentiment amoureux, c'est son origine (ou ses origines). Pourquoi tombe t-on amoureux ? Qu'est ce qui provoque l'attachement, l'affection ?

Je ne fais pas bien confiance aux biochimistes pour répondre à ma question (eh, l'amour dure trois ans ! Et puis quoi encore ? Faut sortir un peu, les mecs faut lâcher le microscope un peu).

Je considère qu'il y a quatre sortes d'amour entre des gens qui ne sont pas du même sang :

1. L'amour narcissique : on aime parce qu'on est aimé, l'autre nous renvoie une image positive de nous-mêmes, c'est un miroir.

2. L'amour intéressé : on en est pas forcément conscient, mais on aime l'autre parce qu'il nous apporte quelque chose, des biens matériels ou un statut, une mise en valeur ou une jouissance intellectuelle.

3. L'amour de complémentarité : on aime l'autre parce qu'il est notre opposé complémentaire, il a les qualités qui nous font défaut.

4. L'amour d'affinité : on aime l'autre parce qu'il nous est semblable, il nous ressemble beaucoup, on aime la complicité qui en découle.

Pour le moment, je n'en vois pas d'autre.

et le "coup de foudre" tu le positionnes où ?
Dans ce cas là, tu ignores tout de l'autre, et vice versa et pourtant l'amour ou le sentiment (d'être) amoureux est "né", en une fraction de seconde peut être !
Et comme le dit, si je ne me trompe pas Blaise Pascal, cette phrase que tout le monde a entendu : "le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas" !

Canaillette a écrit:

et le "coup de foudre" tu le positionnes où ?

En 2, peut-être.

Est-ce viable, un coup de foudre ? Si parfois oui, il me semble que ce doit être dû au hasard.