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| Total des votes : 4 |
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| autobiographie Vilain | |
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Auteur | Message |
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vilain Logorrhéique talonnesque
Nombre de messages : 924 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: autobiographie Vilain Mer 27 Oct - 10:01 | |
| une autobiographie...ça peut aussi être ça MOI, quand j'étais gamin..... Le marché c'est le mardi et le jeudi sur l'avenue de Paris et le dimanche à Choisy. Celui de Choisy est plus grand. On n'y vend pas que de la nourriture. Il y a aussi des marchands de vêtements, de vaisselle, de matériel de jardin, de tout un tas de choses qu'on ne trouve pas à l'autre. J'y vais des fois avec Papa. L'autre, celui de l'avenue de Choisy - c'est l'autre nom de l'avenue de Paris- j'y vais avec Maman tous les jeudis. C'est toute une histoire, parce que moi, je n'aime pas me lever tôt le jeudi. Et puis j'aime pas trop aller au marché. Y'à plein de monde, et puis les dames ne font pas trop attention à moi quand on attends dans les queues devant les étalages et elles me donnent des coups de paniers. Et puis, Maman, elle fait deux fois le marché. Une première fois pour voir les prix. Une deuxième fois pour acheter. C'est long. Surtout au moment d'acheter. Il faut attendre que les gens , devant, ils soient servis. - " Et la petite Dame, qu'est-ce qu'il lui faut ?" - " Vous me mettrez trois kilos de patates." Le marchand, il pése les patates sur la balance. Il les pousse avec la main pour les faire entrer dans le grand panier qu'il pause, après, sur le plateau de la balance. Sur l'autre plateau, il met les poids. J'aime bien les poids. Ma grand-mère, Irma, elle a une boite de poids et une balance avec des plateaux, mais elle est plus petite que celle des marchands du marché et le plus gros poids, il fait un kilo. Les plateaux de la balance de ma grand-mère, ils sont en cuivre tout dorés. Les poids aussi, ils sont tout dorés et il sont rangés par ordre dans un truc en bois. Il y a un poids qui fait un kilo, le gros et puis un qui fait 500 grammes, mais on dit une livre. Après y'à le poids de 200 grammes, le poids de 100 gramme, le poids de 50 grammes, le poids de 20 grammes, Le poids de 10 grammes et puis y'a aussi trois autres trous dans la boite, mais les poids ils sont perdus. -" Et avec çà ?" Il demande le marchand. Des fois, il me donne une fraise. J'aime bien les fraises. Mais çà ne dûre pas longtemps le temps des fraises. C'est dommage. Papa, il les mange au vin les fraises. Il les coupe dans un bol, et puis après, il met du sucre et puis du vin. C'est bon. Quand les deux cabas sont pleins de choses à manger, Maman elle me dit "Bon, alors, on va rentrer!". Moi, je fais un peu la tête parce que j'en ai marre du marché. Alors, Maman elle rit et puis elle me dit "Mais on a encore quelque chose à acheter". Alors là je suis content parce que je sais ce que c'est qu'on va acheter. Quand on arrive devant l'étalage, la marchande, elle me reconnait, elle me donne un sac en papier et elle me laisse me servir tout seul pendant qu'elle discute avec Maman. Je sais jamais trop quoi prendre et pourtant je fini toujours par prendre la même chose. Ce que je préfère comme gâteaux c'est des nougats. Y'en a de toutes les couleurs, mais ceux que je préfère c'est ceux à la pistache. C'est des nougats moux et autour y'a de la gaufrette. C'est bon. Dès fois, on achète aussi des bonbons. Des coquelicots, des bonbons à la violette et puis ceux à l'anis avec le papier transparent. C'est ceux que je préfère. J'ai beau essayer d'être raisonnable, je les ouvre et je les mange les uns après les autres jusqu'à ce que le goût de l'anis ne devienne écoeurant... la suite, ça vous intéresse? | |
| | | Clair Obscur Clavieriste confirmé(e)
Nombre de messages : 1737 Localisation : Nulle part ailleurs Date d'inscription : 21/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Mer 27 Oct - 13:43 | |
| Oui | |
| | | Petit poisson rouge Phraseur impénitent
Nombre de messages : 226 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Mer 27 Oct - 13:49 | |
| oui aussi | |
| | | sapotille Incontinent verbal
Nombre de messages : 486 Localisation : pour venir me rendre visite? mp Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Mer 27 Oct - 14:55 | |
| oui, encore... | |
| | | Bidouille Logorrhéique talonnesque
Nombre de messages : 989 Localisation : Beauce Date d'inscription : 15/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Mer 27 Oct - 17:02 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Mer 27 Oct - 18:04 | |
| Eh ! bien ! Nous attendons ! ... :!: |
| | | Clair Obscur Clavieriste confirmé(e)
Nombre de messages : 1737 Localisation : Nulle part ailleurs Date d'inscription : 21/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Mer 27 Oct - 18:13 | |
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| | | Bidouille Logorrhéique talonnesque
Nombre de messages : 989 Localisation : Beauce Date d'inscription : 15/10/2004
| | | | Clair Obscur Clavieriste confirmé(e)
Nombre de messages : 1737 Localisation : Nulle part ailleurs Date d'inscription : 21/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Mer 27 Oct - 20:30 | |
| Si ça se trouve, il a cessé de grandir, les bonbons c'est pas comme les épinards, par exemple... :lol: Alors si ça se trouve, il l'a pas fini... | |
| | | isis Invité
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Mer 27 Oct - 23:25 | |
| oh oui , la suite , parce que ... on dirait que c'est moi petite ...un peu ... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Jeu 28 Oct - 1:05 | |
| Oh oui...moi aussi...je veux bien connaître la suite... |
| | | vilain Logorrhéique talonnesque
Nombre de messages : 924 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Ven 29 Oct - 9:58 | |
| On habite rue des Aubépines. Au 35. C'est une grande maison. On dit un immeuble. Il y a 3 étages et nous, on habite au 2ème. J'ai mis très longtemps à comprendre que le 3éme, c'est le 2éme. Enfin, moi je vois ça comme ça. Parce que quand je suis devant la maison, il me faut monter les marches pour aller au rez- de- chaussée ( c'est là qu'habite la concièrge, qu'il y a la porte qui va à la cave et que en redèscendant des marches on va dans la cour et dans les jardins ). Sur la palier du rez-de chausée, en face de la concièrge, il y a les LOIREAU. La mère, juste en face de la concièrge, et les enfants. Enfin, c'est le fils Loireau, qui vient de se marier et qui a eu l'appartement parce que sa mère travaille à la commune et que le Maire est un ami du propriètaire de notre immeuble. C'est ce que dit Maman. En montant au 1er, on trouve , juste en dessous du nôtre, l'appartement des parents de la concièrge, qui sont Belges et avaient été concièrges avant que leur fille prenne la place. On a plein d'histoires avec eux, parce qu'ils disent que je fais trop de bruit en jouant aux billes au dessus de leur tête ou que leur luste, il bouge quand je courre un peu vite. A cet étage dans les autres appartements c'est des vieux ( tous ces gens là sont vieux, mais ceux-là, ils sont encore plus vieux ), dans un il y a un couple, dans l'autre une dame toute seule. A notre étage, il y a nous, à côté des WC et puis, en face les Philippons et à côté Madame Marcelle. Elle habite avec son fils qu'est un grand de 16 ans. Il fait de la moto et il s'engueule avec sa mère quand elle rentre saoule de chez Calmel ( Calmel, c'est l'épicerie-bistrot qu'est juste au croissement avec la rue Pierre Bigle ). Son mari à Madame Marcelle, il est maitre d'hôtel sur les bateaux. Alors, forcément, il est pas là souvent . C'est comme le coussin Henri qu'est capitaine au long court sur un bananier. Il a ramené un singe, le cousin Henri, mais c'est embêtant parce que des fois il fait caca partout le singe. Elle est gentille madame marcelle, quand elle est pas saoule. Des fois, elle me donne des bonbons. En haut, au 3éme étage, c'est encore des très vieux. On les voit presque jamais. Pour pas que les voisins du dessous râlent trop, quand il fait beau, je vais jouer dans le jardin. Il faut d'àbord traverser la cour où il y a le hangard avec le puit. Il sert plus le puit parce qu'on a l'eau sur le robinet. Enfin, si, des fois l'été, on met des bouteilles à fraichir. Mais il sert plus à aller chercher l'eau. Heureusement d'ailleurs parce qu'elle est tout verte l'eau. Elle doit plus être bonne, je crois. Et puis il a l'allée des jardins. Tout le monde à son jardin. Mais tout le monde en fait pas la même chose. Il y en a qui font pousser des légumes, d'autres des fleurs, d'autres qui font rien pousser du tout. Le fils de madame Marcelle, lui, il a construit une cabane sur tout le jardin et là-dedans il bricole sa moto. Dans notre jardin à nous il y a une petite cabane. On tient juste à deux dedans, mais faut pas bouger. Papa, il y met ses outils et puis des fouillis. Il plante des fleurs, Papa. Des tulipes, des glaieuls et des Dahlias. Il y a aussi du lilas parce que celui des voisins, il passe à travers le grillage. Avant, quand j'étais petit, on avait des poules. Surtout une, Jeannette . On l'a gardé plusieurs année celle-là. Elle venait faire des calins dans le cou à Papa. Maintenant, on n'en a plus. Souvent je joue à faire des trous. Cà fait longtemps que je fais çà. Quand j'étais plus petit, un jour, en creusant un trou j'ai trouvé des morceaux de tuiles. Je suis remonté à la maison tout fier et j'ai dit à Maman que je venais de trouver un morceau de toit des chinois. Il était grand mon trou, mais quand même ! J'ai même fait un trou-cabane. C'est un grand trou, on le couvre avec un bout de drap. On tient tout entier dedans et sur les cotés j'ai fait comme des niches pour poser mes affaires. Quand je suis dedans je peux faire ce que je veux sans qu'on me voit. Mais je sais pas si je vais le garder parce que quand il pleut trop, il se remplit d'eau et ça fait plein de bouillasse et il faut tout recommencer. | |
| | | Clair Obscur Clavieriste confirmé(e)
Nombre de messages : 1737 Localisation : Nulle part ailleurs Date d'inscription : 21/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Ven 29 Oct - 10:07 | |
| Ce qui est chouette, dans ton récit, c'est l'expression enfantine que tu traduis. Un vrai retour en arrière, vu avec un regard de gosse, sa naïveté, sa découverte de la vie, son oeil à lui, quoi. Ça me fait penser à "Une vie de chien" de Peter Mayle. L'auteur se met dans la peau de Boy, son chien et tu as vraiment l'impression que c'est un chien qui raconte. Truculent et tendre. Bon, ben t'as compris, mon cher monsieur, faut continuer à livrer la suite, impatiemment attendue par les lecteurs affamés... | |
| | | Petit poisson rouge Phraseur impénitent
Nombre de messages : 226 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Ven 29 Oct - 10:25 | |
| Ben oui faut la suite, je suis d'accord avec le post d'avant. | |
| | | vilain Logorrhéique talonnesque
Nombre de messages : 924 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Sam 30 Oct - 12:24 | |
| Des fois, Maman m'envoit à la cave. C'est quand elle met la table et qu'elle est en retard. Alors je descend chercher le fromage qu'est au garde manger ou une bouteille de vin pour Papa. Dans la cave, il fait tout noir, il faut y aller avec la lampe électrique. J'ai un peu peur. C'est pas facile d'ouvrir le cadenas quand on porte la lampe électrique. Elle est tout petite notre cave. Il y a juste la place du charbon, des bouteilles que Papa fait livrer par Nicolas et du garde-manger. L'hiver, on garde le manger dans celui qu'est sous la fenêtre, mais l'été il faut bien mettre les choses à la cave sans çà ça se perd. J'ai toujours peur de faire tomber quelque chose en refermant le cadenas, ça fait plein de trucs à tenir en même temps et c'est pas facile. L'hiver c'est le charbon qu'il faut aller chercher. Ca j'aime bien, çà m'amuse de remplir le seau avec la pelle. Des fois c'est des boulets, j'aime pas çà fait plein de poussier. Mais des fois c'est de l 'anthracite. C'est beau l'anthracite, c'est noir, brillant et quand c'est dans le poëlle ça devient rouge puis presque blanc et ça chauffe mieux que les boulets. Par contre c'est lourd à monter les deux étages avec le seau au bout des bras. Je m'arrête au 1er pour me reposer un peu. Des fois, je pose le seau et je redescent par la rampe et il faut que Maman m'appelle pour que j'arrête d'user mes culottes. Moi aussi j'y vais chez Calmel faire les courses pour Maman quand elle à oublier quelque chose. C'est pas loin, il y a juste la rue à traverser. C'est sous la tante Jeanne, la soeur de Mémère Vilain. Calmel, il fait bistot et épicerie. Il faut d'abord rentré dans une petite cour qui est couverte par une glycine et où il ya toujours un tas de cassiers plein de bouteilles. Ils sont pleins de bouteilles pleines si c'est le début de la semaine et de bouteilles vides autrement. Madame Camel, elle n'arrête pas de dire aux clients de ramener leurs bouteilles parce que elles sont consignées et que le livreur il ne reprends pas les cassiers quand ils ne sont pas pleins. Après on rentre par le bistrôt. Il y a presque toujours du monde. Pas beaucoup, mais quand même. Il y a Madame Marcelle, bien sûr et l'Oncle Marcel - il porte le même nom que la voisine mais c'est le mari de la Tante Jeanne, la soeur de Mémère Vilain, et qui habite juste au-dessus. Lui, il est souvent là parce qu'il joue aux cartes avec ses copains. Papa, il les connait tous les copains de l'oncle Marcel, parce que quand ils étaient jeunes ils faisaient du vélo tous ensemble. Papa, il fait toujours du vélo mais l'oncle Marcel et ses copains ils en font plus. Alors, Papa, il leur dit bonjour juste comme ça mais il joue pas aux cartes avec eux. Des fois, quand je viens faire des courses, l'oncle Marcel il me demande si je veux boire une grenadine. Je dis non, parce que je suis poli, mais je suis content quand il insiste. Alors là, je dis oui parce que Maman m'a expliquée que quand les gens insistent il ne faut pas se montrer tétu. Et puis, j'aime bien la grenadine... L'épicerie elle est toute petite. Il ya plein d'étagères partout. En bas il y a les bouteilles et puis des grands sacs avec les haricots secs, les nouilles, le riz, les patates, tout ça... Et puis en haut, sur les autres étagères, des boites, les sardines, les petits-pois,du café, plein d'autres choses encore. Je sais pas bien parce qu'on n'achète pas souvent quelque chose aux Calmel, ou alors quand on a oublié, parce que c'est plus cher qu'au marché. C'est madame calmel qui sert à l'épicerie. Monsieur Calmel, lui il fait le bistrot. Elle me connait bien Madame Calmel, son fils Christian, il est dans la même classe que moi, mais il travaille moins bien. C'est souvent que j'y vais pour le gruyère râpé parce que ça s'achète au dernier moment les jours où Maman elle fait des nouilles. Madame Calmel, elle me parle de l'école, si je travaille bien tout ça. Pourtant elle devait le savoir avec Christian. Mais il ne doit pas lui parler de moi. On est pas trop copain lui et moi. Mais j'aime bien la voir raper le gruyère, surtout quand elle doit prendre un nouveau morceau sur la meule. Elle prend un très gros couteau. Elle est obligé d'appuyer avec les 2 mains pour la couper la tranche tellement c'est dur. J'aime bien essayé de deviner où le couteau il va rencontrer un trou. Et puis après, elle coupe un morceau de la tranche, elle retire la croute, elle met le gruyère dans la rapeuse et elle tourne la manivelle en poussant le morceau avec un truc en bois. Ca fait plein de longs fils de gruyère légers comme tout qui viennent se poser sur le papier à emballer. Ou alors c'est du café, quand on s'apperçoit qu'il n'y en plus pour demain. Madame Calmel, elle prend le café dans un grand sac qu'est derrière le comptoir avec une drôle de petite pelle en métal et elle le verse dans un sac en papier sur la balance. Ca aussi, j'aime bien à cause du bruit qu'ils font les grains en tombant dans le sac. Ca coule comme de l'eau qui serait solide. Quand elle a pesé une demie-livre, elle en rajoute toujours un peu à la fin. Elle est gentille Madame calmel. Dès fois, je vais faire les courses " Au coopérateurs". C'est un magasin qui est sur l'avenue de Paris. C'est en bas de la rue Pierre Bigle, celle où les grands font du chariot. Quand il fait jour, ça va j'ai pas peur, sauf un jour où il y avait un chien. Un gros chien noir. J'étais presque au sentier, avant la grande maison qui est avant les bonnes-soeurs. Lui, le chien, il venait du sentier. Quand il m'a vu, il s'est arrêté et puis il a battu de la queue et il est venu vers moi. J'aime pas beaucoup les chiens, ils aboient tout le temps. Et puis, celui-là, il était très gros. Presque aussi grand que moi, alors !... Je lui ai dis de partir, mais il a pas écouté. Il me suivait, alors je me suis mis à marcher plus vite, encore plus vite, mais lui il allait plus vite aussi. J'ai courru, je pouvais parce que mon sac il était vide et je suis arrivé à la boutique. J'ai donné la liste à la dame. Pendant qu'elle préparait les choses, moi je regardais si le chien il était toujours là. Il était assis devant la porte et il me regardais. Il avait la langue qui lui sortait de la bouche. Moi, j'avais le coeur qui battait vite. J'ai payé, la dame elle m'a donné les timbres et je suis sorti avec mon sac. Il était lourd. Là s'était sûr, je ne pouvais pas courir. Le chien, il me suivait toujours. Quand je me suis arrêté pour changer mon sac de main, il a aboyé en sautant devant moi. J'avais très peur. Je lui disais de me laisser tranquille, mais il voulait pas. A tout les coups que je m'arrêtait pour changer de bras, il aboyait en me tournant autour. Sinon, il me suivait sans rien dire, mais de tout près. Dès fois il essayait même de me lêcher. J'ai fini par arriver à la maison, J'ai juste entrebaillé la porte qui est en haut des marches et j'ai pû passer sans le chien. Je suis resté là un moment parce que j'étais très essoufflé et que maintenant il allait falloir monter les étages. Le chien il restait derrière la porte avec sa langue dehors. Moi quand j'ai eu moins peur je suis monté à la maison. Le lendemain quand je suis descendu pour aller à l'école, il était plus là !
On allait faire les course "Au coopérateur" parce que Papa, il était coopérateur. Même qu'un jour, il avait été passer une sorte d'examen pour voir s'il ferait un bon épicier "Coopérateur". Il l'a eu l'examen mais il a préféré garder son métier de Chef-comptable. Papa m'a expliqué que c'était des gens qui se regroupaient pour faire leur épicerie à eux. Enfin pas vraiment à eux mais quand ils achètent on leur donne des timbres et quand le livret où on colle les timbres il est plein on leur donne de l'argent . Alors on allait là. Le magasin, il donnait sur l'avenue de Paris avec toutes les voitures et les autobus. Et j'aimais bien. Mais il fallait faire attention pour traverser quand on allait à la boulangerie en face, c'est pas comme dans les autres rues. De toute façon, il fallait venir là pour acheter le pain alors autant que l'épicerie soit pas loin. | |
| | | Clair Obscur Clavieriste confirmé(e)
Nombre de messages : 1737 Localisation : Nulle part ailleurs Date d'inscription : 21/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Sam 30 Oct - 12:29 | |
| Merciiiiiiii !!! Régal, régal, régal ! Sans lassitude ! :lol: Que du bonheur !
Encooooooooooooooooore !!! :lol: | |
| | | vilain Logorrhéique talonnesque
Nombre de messages : 924 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Dim 31 Oct - 12:19 | |
| Papa, bientôt il va arrêter de faire du vélo. Il dit qu'il n'a plus de copain qui en font et que tout seul c'est pas drôle. Moi, je regrette parce qu'il m'avait dit qu'on en ferait ensemble et que jusqu'à maintenant j'étais trop petit pour pédaler loin. Il aurait fallu qu'il continue encore 3 ou 4 ans, ça aurait été bien ! Mais, il dit que " c'est tant pis, mais à la place on ira au Vel'd'hiv !", alors c'est drôlement bien. C'est Papa qui m'a appris à faire du vélo. D'abord, quand j'étais tout petit, que j'avais 2 ans, j'ai eu un petit vélo bleu. Au début il y avait des petites roues en plus de la grande à l'arrière et puis àprès on les a retirées. C'était un vélo à pignon fixe où il faut pédaler tout le temps. Et puis , j'ai grandis et j'ai eu un autre vélo. Il est bleu aussi mais pas du même bleu. Celui-là, il est plus bleu. Et puis, il a une roue libre. C'est mieux, on peux s'arrêter de pédaler. Ce qui est bête, c'est qu'il a des pneus ballons . Ca fait pas coureur du tout. Moi, pour que ça fasse plus coureur, j'ai retiré les gardes-boue. Maman, elle râle parce que quand il pleut je reviens avec le dos tout mouillé. Papa m'a promis que quand il va arrêter le vélo, là bientôt, il va me donner son guidon de course. Que je pourrais le mettre sur mon vélo. J'ai hâte. Ca va être terrible ! Dessus, je mettrais de la guidolline rouge. Ca fera coureur ! Quand j'étais plus petit, dès fois, Papa il m'emmenait en vélo. Je veux dire avec lui, sur son vélo. Sur le cadre, entre la selle et le guidon, il y avait une autre petite selle, pour moi et des petits repose-pieds qui se replient quand je ne suis pas dessus. Je me souviens surtout d'une grande promenade qu'on avait fait tous les deux. C'était au printemps et Papa m'avait ammener aux joncquilles dans la forêt de Senart. La forêt de Senart c'est à bien 20 kilomètres de chez nous. Papa, il avait bien voulu mettre son maillot de coureur avec des poches devant et derrière où il met du sucre, des bananes quand il y en a, des gateaux, plein de choses à manger. Et puis sur le vélo, il a le bidon aussi où quand je suis avec lui il met de la grenadine ou du vin avec plein d'eau. Copi aussi il a un bidon sur son vélo. Alors, moi quand j'étais comme ça sur le vélo de papa avec lui qui pédale comme jamais j'ai été si vite, je me suis cru pour eux, Copi et Bartalli quand ils font le tour de France. Bientôt, dans 3 ou 4 ans, je serais assez grand pour le vélo de papa et là je pourrais aller vite comme ça ! On en a trouvé plein des joncquilles ce jour là . On a fait des bottes. Pour rentrer, Papa il a attaché les bottes de fleurs sur son vélo. Ca faisait chouette toutes ces belles fleurs jaunes sur le vélo rouge de Papa et lui avec son maillot vert à manches rouges, on nous voyait de loin. On se faisait "Bonjours !" avec les autres cycliste qu'on voyait en route. Il y en avait plein qui avaient des joncquilles aussi sur leur vélo. - On a le temps, on va passer chez Mémère Vilain pour lui en donner un bouquet en passant, il a dit Papa. Elle était contente mémère Vilain. Elle nous à offert l'apéritif. Papa, il a bu un vin cuit avec elle et moi j'ai eu du Coco . Comme c'est tout à côté, àprès, on est monté chez Tonton Albert, le frère de papa qui faisait du vélo avec lui avant mais qui a arrêté. La tante Paulette, elle lui a dit à tonton : "Tu vois si tu n'avait pas arrêté le vélo, c'est toi qui m'en offrirais des fleurs !" . Comme c'était l'heure de l'appéritif on est resté un peu mais pas trop parce que Maman elle nous attendait et qu'il ne fallait pas que le poulet ait le temps de bruler. | |
| | | Petit poisson rouge Phraseur impénitent
Nombre de messages : 226 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Dim 31 Oct - 14:21 | |
| j'attends la suite, merci Vilain. | |
| | | Clair Obscur Clavieriste confirmé(e)
Nombre de messages : 1737 Localisation : Nulle part ailleurs Date d'inscription : 21/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Dim 31 Oct - 14:23 | |
| C'est chouette de grandir comme ça, rien que pour nous ! Continue, ne t'arrête plus | |
| | | sapotille Incontinent verbal
Nombre de messages : 486 Localisation : pour venir me rendre visite? mp Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Dim 31 Oct - 17:21 | |
| Comme quoi.. quand on perd un tchatteur, on retrouve parfois un auteur! Moi aussi je suis assidue et tiens à le faire savoir. | |
| | | vilain Logorrhéique talonnesque
Nombre de messages : 924 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Lun 1 Nov - 11:08 | |
| Moi, le vélo j'en fais dans la rue avec les copains. Ce qui est bien dans le quartier, c'est qu'il y a 3 rues qui font comme un triangle et à part la base du triangle et sa pointes qui sont plein de maisons, tout le reste c'est un grand terrain vague . Alors on peut faire des courses normales mais aussi des courses poursuite parce qu'on peut se voir passer dans l'autre rue. Les coureurs, les vrais, ils font la poursuite sur piste, au vel'd'Hiv. Ca se courre à deux. Ils sont chacun d'un côté de la piste et il faut essayer de rattraper l'autre. Alors nous avec le terrain vague entre les rues, c'est bien parce que comme ça on peut voir si on est en avance ou en retard sur l'autre. En haut du triangle que font les rues, ça fait comme une place. Là, on fait du patin à roulette. Pour le foot c'est pas bien , c'est trop en pente. Quand on râte le ballon il faut aller trop loin le chercher. Et puis, pour le foot, on a le terrain vague. Pour le patin, c'est bien la place, parce qu'on peut descendre la rue Marcel Bierry. Pour remonter c'est plus dur, mais si on fait la course.... C'est là, en faisant la poursuite en vélo que j'ai cassé le bras de madame Loireau ! Moi, je sais pas ce qui s'est passé parce que j'ai rien vu. Si j'avais vu, je ne lui serais pas rentré dedans à Madame Loireau. Je l'aime bien, elle ne me crie jamais dessus.... Même ce jour là. Et pourtant, il était cassé son bras, même qu'on à eu du mal à la relever tellement elle ne pouvais pas s'appuyer dessus. Il faut dire que c'est pas complétement ma faute. Bien sûr, je regardais mes pieds faire tourner les pédales très vite, le plus vite possible. Mais quand même, elle, Madame Loireau, elle marchait sur la rue alors que dans la rue Edgard Quinet on peut marcher sur le trottoir, y'a la place ! D'ailleurs elle l'a dit à Papa quand il est venu pour que je m'excuse. Je lui avait déjà demandé "Pardon" tout seul en la relevant et en la ramenant à la maison, mais je sais pas pourquoi, Papa il voulait s'excuser aussi ? Madame Loireau elle à dit que bien sûr c'est embêtant mais que pour les frais, c'est pas grave, c'est sur le trajet du travail et que c'est la sécurité sociale qui va payer. Il a fallu entrer chez elle pour prendre un apéritif avec des gateaux salés à apéritif. Elle à dit que ce qui était embêtant c'est qu'elle ne pouvait plus se servir de son bras pendant un moment mais que heureusement c'était le gauche et que heureusement ça allait se remettre bien vite. N'empêche, pour faire la soupe - parce que celle qu'elle ramenait dans le pot à lait qu'elle avait au bout du bras quand je l'ai renversée, elle était par terre - elle avait eu du mal Madame Loireau, c'est que c'est souvent qu'on a besoin de ses 2 mains, on s'en rend pas compte quand on les a.... Et puis voilà, elle à parlé comme ça longtemps, m'a demandé si je travaillait bien à l'école, et toutes les questions que les grands posent aux enfants et puis on est parti. Papa, il avait l'air content quand même. Il ne m'a pas grondé trop fort. Je crois qu'il avait peur que Madame Loireau, elle soit pas contente et comme le proprietaire de la maison, il est un ami du maire et que Madame Loireau, elle travaille à la ville et qu'elle connait bien le maire ça aurait pû faire toute une histoire.... Enfin, lui, il avait pas peur, c'est Maman qui lui à dit d'y aller avec moi parce que tout ça. Mais il avait l'air content quand même que Madame Loireau elle soit pas fâché. Et moi aussi, parce que dans une grande maison comme ça, avec plein de voisins, si on est fâché avec tous les voisins, c'est pas drôle ! Y'à bien assez avec les Belges! elle dit Maman. | |
| | | Clair Obscur Clavieriste confirmé(e)
Nombre de messages : 1737 Localisation : Nulle part ailleurs Date d'inscription : 21/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Lun 1 Nov - 18:01 | |
| Je me régale toujours autant Tu racontes vraiment la tendresse et la naïveté. C'est extra ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Lun 1 Nov - 20:31 | |
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| | | Croustine Vocabulivore émerite
Nombre de messages : 2275 Localisation : 45°46/4°50 Date d'inscription : 15/10/2004
| | | | vilain Logorrhéique talonnesque
Nombre de messages : 924 Date d'inscription : 16/10/2004
| Sujet: Re: autobiographie Vilain Mar 2 Nov - 10:32 | |
| Ma chambre, elle est dans la salle à manger. Avant, quand j'étais vraiment petit, j'avais un lit à barreaux dans la chambre de Papa et de Maman. Je sais, je l'ai vu sur des photos et puis je me souvient aussi à cause des otites. Mais maintenant j'ai un grand lit à une place dans un coin de la salle à manger en face de la fenêtre. Et puis autour de mon lit , j'ai un cosi. Comme ça, je peux avoir mes choses rangées près de moi, c'est chouette ! Bien sûr, on peux pas tout mettre dans le cosi, juste les petites choses comme les livres ou les petits jouets. Pour les gros trucs comme le train électrique ou cet abruti de Mécano, je les range toujours dans le débarra comme avant. C'est ça qu'est bête quand on a pas de chambre, c'est qu'il faut tout le temps ranger. Et puis, sauf la nuit quand tout le monde dort, je ne suis jamais chez moi. Enfin, je veux dire que je ne peux pas m'enfermer tout seul à faire ce qui me plait sans qu'on me voit. Dès fois, j'en ai marre. Je voudrais bien avoir une chambre à moi, avec une porte et tout. Souvent le soir, je vais au lit avant que Papa et Maman y aillent eux aussi, alors Papa pour que je sois pas gêné par la lumière, il met un journal autour du lustre. C'est tout un truc. Papa, il grimpe sur la table avec un journal et une épingle à linge et comme ça il fait tenir le journal autour du lustre qui n'éclaire plus partout mais juste au dessus de la table. Ca fait comme les lumières des tables de billard. Papa, une fois, il a bien faillit se casser la figure en redescendant. Moi, je m'en fiche, la lumière ça ne me gêne pas pour dormir, mais Maman elle dis que c'est mieux comme ça. Et puis eux, ils parlent en chuchottant pour que je puisse bien m'endormir. Pour eux non plus c'est pas pratique que j'ai pas de chambre à moi ! C'est le jeudi quand il pleut que je trouve ça le plus bête de pas avoir de chambre. D'abord parce que je peux pas inviter des copains à la maison, même un, y'a pas la place et puis parce que quand je veux jouer au train par exemple, il faut que je demande à maman si je peux prendre la place de jouer pour que ça la gêne pas dans ce qu'elle veut faire, elle peut pas repasser par exemple. Et puis, il faut que je sorte le train du débarra, que je l'installe et tout ça..... Enfin, c'est tout le temps qu'il faut ranger tout pour pouvoir faire quelque chose, c'est pas marrant !
Heureusement, j'ai un peu de chance quand même parce que j'ai un meilleur copain qui s'appelle Georges habert qui a une grande maison avec une grande véranda où on peut jouer quand il pleut parce que quand il fait beau, on joue dehors, dans le parc. Oui, il a un parc JoJo ! Un vrai. Toute la maison, elle est dans le parc.... Je sais pas dire comment c'est grand ! Le mur devant la maison... D'abord, il est très haut . Il est long. Il fait toute la longueur de la place où je fais du patin à roulette en haut de la rue Edgar Quinet . La maison de JoJo, on ne la voit pas à cause des grands arbres qui sont partout dans le parc. Il n'y a que quand on est à la grille qu'on la voit. Et là, elle fait très grande parce que le terrain, il est en contre-haut....enfin, ça fait comme pour ma maison, du côté de la rue on voit 3 étages et du côté de la cour on en voit 2. Sauf que pour la maison de JoJo, elle est entièrement à lui et que à la place de la cour avec les jardins c'est un parc avec des arbres, un coin avec un jardin avec des légumes et il y a même une autre petite maison avec juste une pièce juste en face de la maison de JoJo où il n'y a personne. Elle est toujours fermé à clef. C'est là que le Papa de JoJo il range les papiers de son travail. C'est bien chez JoJo ! Dans son parc on peut jouer à tout. Y'a les arbres. Dans certains coins du parc, c'est comme dans une vraie forêts, avec plein de buissons, de l'herbe partout. On s'est construit un camp dans une petite clairière. Y'a tout, même une cabane dans un arbre. C'est notre tour de guêt... Autrement, il y a une cabane par terre, pour quand on dit que c'est la nuit. Elle est faite en bois, ça fait comme une tente et on a mis des fougères pour faire la toile de tente. C'est en colonie de vacances que j'ai appris à les faire comme ça ! On a mis longtemps à les faire les cabanes ! Et il en a fallu des pelotes de ficelle pour attacher les bout de bois. Surtout pour celle de l'arbre où il fallait tout attacher dans les branches. On en à bavé avec JoJo. Mais elle est drôlement bien notre cabane ! La seule chose qu'est bête c'est que les parents de Jojo, ils veulent pas que Jojo il amène d'autres copains que moi. Les autres ils sont pas assez bien élevés, sauf les Paponnot mais ils sont pas copain avec JoJo et surtout il faut que Jean-François et Marie-Claire ils restent à jouer dans la rue devant leur maison rue Edgar Quinet ou dans " Le Champ", c'est comme ça qu'on appelle le terrain vague, comme ça, leur maman, elle peut les appeller rien qu'en ouvrant la fenêtre. Mais bon, du coup on est que tous seuls à jouer chez JoJo. C'est bête, pour les parties de Cowboys et d'indiens se serait quand même drôlement plus chouette si on était plus ! Ils sont gentils les parents de JoJo , mais c'est pas des gens comme les autres... Enfin, je sais pas comment dire, mais Monsieur Habert, on le voit presque jamais, il est toujours en train de travailler, ça c'est normal, mon Papa c'est pareil ! Mais je veux dire même quand il est là, c'est pas un monsieur comme Papa, il embrasse pas Jojo comme Papa il fait avec moi, il tend sa joue, se laisse embrasser une fois et puis c'est fini, lui il rend pas le baiser et Madame Habert, la maman de JoJo, elle fait pareil. heureusement, il a ses soeurs sans ça personne ne l'embrasserait jamais JoJo. Déjà qu'il a pas le droit d'aller jouer dans la rue ! C'est bien d'avoir un parc mais si on a pas le droit d'aller ailleurs, moi j'aime mieux pas ! Je vais jouer avec Jojo mais pas tout le temps comme il voudrait lui. Je veux aussi pouvoir faire du vélo, jouer au foot avec les autres et aussi de temps en temps jouer avec Marie-Claire. | |
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