Vos lectures de mars

Moi j'attends le livre de Fulmi

Moi aussi, j'ai envoyé le billet sous l'manteau - enfin sous l'enveloppe - aujourd'hui. Premier jour du mois oblige, j'ai du attendre les pèpètes

Mawie a écrit:

Moi aussi, j'ai envoyé le billet sous l'manteau - enfin sous l'enveloppe - aujourd'hui. Premier jour du mois oblige, j'ai du attendre les pèpètes

Çui de Corustine est parti ce matin. Il y en a encore quelques uns fin prêts à partir.

Quand dire c'est faire de J. L. Austin.

La réflexion d'Austin prend sur al toile une tournure tout autre notamment dans ce qu'il pense avec la notion de "performance".

Pour avoir quelques idées du travail en question : ici.

H.

Après la fin du Saut de Sandra en février (note de lecture prévue dans la semaine), j'ai enchaîné sur le Troisième mensonge, dernier volet de la trilogie des frères jumeaux d'Agota Kristof- noir, douloureux, fataliste, tragique. J'ai poursuivi avec la très courte autobiographie du même auteur, L'Analphabète.
Agota Kristof explique, à sa manière -c'est-à-dire de façon extrêmement concise et pudique, l'arrachement à son pays d'origine la Hongrie et à sa langue natale d'où le titre. Déracinement linguistique et et reconstruction de l'identité en même temps, non sans douleur ni interrogations fondamentales sur le sens de nos attaches culturelles et de notre sentiment d'appartenance à une nation, cela va de soi.

Pour me remonter le moral après ces deux courts ouvrages d'un auteur tout de même profondément pessimiste, j'ai lu, d'une traite, Extension du domaine de la lutte, de Houellbecq. Ses adeptes l'ont souvent présenté comme étant l'un des meilleurs de ses ouvrages.

A dire vrai, pour remonter le moral, c'était plutôt raté. Ca sonne encore plus vrai et surtout plus actuel qu'Agota Kristof. D'ordinaire rétive à ce provocateur intellectuel médiatisé, je dois dire que les premières pages m'ont littéralement happée; le reste m'a fascinée, la fin m'a cassée. C'est d'une lucidité effroyablement juste. Je n'avais pas compris ce qui pouvait faire son talent ou plutôt sa vision du monde moderne.

Je vais le relire d'ailleurs. Surtout les premières pages, celles qui disent:
"Vous avez eu une vie. Il y a eu des moments où vous aviez une vie. Certes, vous ne vous en souvenez plus très bien; mais des photographies l'attestent. Ceci se passait probabement à l'époque de votre adolescence, ou un peu après. Comme votre appétit de vivre était grand alors! (...)Vous aussi vous vous êtes intéressé au monde. C'était il y a longtemps, je vous demande de vous en souvenir; l(...)le domaine de la règle ne vous suffisait plus (...) vous avez dû entrer dans le domaine de la lutte."

Dona a écrit:

Pour me remonter le moral après ces deux courts ouvrages d'un auteur tout de même profondément pessimiste, j'ai lu, d'une traite, Extension du domaine de la lutte, de Houellbecq. Ses adeptes l'ont souvent présenté comme étant l'un des meilleurs de ses ouvrages.
A dire vrai, pour remonter le moral, c'était plutôt raté.

Extension du domaine de la lutte. Souvenir, souvenir... Je l'ai lu l'été dernier et je dois bien avouer que j'ai bien rit ! Le fin du fin étant la scène de l'achat du couteau au "UNICO" , ça c'est trop top !


Pour te remonter le moral définitivement, je te conseille Précis de décomposition de Cioran ou, mieux encore, ses oeuvres complètes.


Anti, et hop ! Timiste

Bidouille a écrit:

...même si on s'dit rho il exagère!) et qui est superbement raconté, ça coule tout seul.

Moi je dis que je n'exagère pas. C'est ahurissant, l'endroit où j'ai été. J'ai juste un peu resserré l'action, si on peut dire, et diminué le nombre de personnages, pourqu'on ne se perde pas en route.

Je suis ravi que tu dises « ça roule tout seul » car ça n'a pas été toujours le cas, pour la première moitié du récit, la première écrite. Il yavait de sacrés tunnels.

Comme Dona parle de Houellebecq à côté, je me rends compte en fait que je lui dois pas mal, et peut-être la lecture d'Extension, faite non pas à sa sortie, mais peu de temps avant la sortie des Particules, soit sans doute en 1998, la lecture d'Extension a peut-être été le phénomène déclencheur d'écriture chez moi, ayant sous les yeux l'évidence qu'un roman sur la vie de bureau était possible.

Je suis en tout cas très flatté d'être ainsi commenté pour la première fois par une lectrice au plein sens du terme, c'est-à-dire qui a payé son livre et, donc, est en droit d'exiger la qualité qu'elle en attend - ce qui ne veut pas dire que les lecteurs à qui j'ai offert le livre en remerciement de services rendus, ou autre, soient négligeables, bien au contraire.

Fulmi a écrit:

Comme Dona parle de Houellebecq à côté, je me rends compte en fait que je lui dois pas mal, et peut-être la lecture d'Extension, faite non pas à sa sortie, mais peu de temps avant la sortie des Particules, soit sans doute en 1998, la lecture d'Extension a peut-être été le phénomène déclencheur d'écriture chez moi, ayant sous les yeux l'évidence qu'un roman sur la vie de bureau était possible.

Mais oui bien sûr....je comprends mieux tes premières pages. Et cet humour caustique qui apparaît si bien (c'est un régal!) dans l'introduction.

C'est la première fois qu'un Houellbecq me pète en pleine poire tellement c'est d'une évidence rare et pure aussi. Je dis pure je crois, parce que il n'y a aucun compromis fait pour plaire ou être édifiant. Rare parce que ça va loin. Enfin faut que je relise l'extension et des critiques dessus. Ca me fait toujours tout drôle quand j'adhère à quelque chose ou à quelqu'un que j'avais totalement rejeté.
Et puis cette vie de bureau oui, merdeuse à souhait, c'est d'un déprimant...même plus envie d'aller bosser tiens!...

Et pourtant, c'est surtout ça que je dois faire en ce moment.
Dsl ne pas être davantage parmi vous d'ailleurs, mais je suis archi bookée comme on dit.
Je devrai lire Fulmi après Souvenirs de la maison des morts de Dostoïesky. Ca nous ramène à dans un mois vu que je butine présentément Ovide, L'Art d'aimer.

@fulmi

Va falloir qu'on se voit hein, car maintenant, j'aimerai passer aux travaux pratiques avec ton bouquin.

@tous

Bon, sinon, lu un petit livre d'un écrivain thaï, sur les relations entre l'homme, la jungle et plus particulièrement entre la nature et l'humain. Saneh Sangsuk n'en est pas à son coup d'essai. L'ensemble est assez chouette, même si la composition de l'ouvrage peut dérouter pour qui ne connait pas un peu la culture thaï.

Courant avril il me faudra écrire un petit article sur l'auteur histoire de.

Et vive les @.

H.

J'ai lu "Le Double" de Dostoievski hier dans le bus, je crois que c'est le plus mauvais que j'ai lu de lui

De Fédor, rien ne vaut Les carnets.

Sinon, de Dogen, ai lu hier Instructions au cuisinier zen. Très sympa, frais et vive le zen in medias res.

H.

hermes a écrit:

De Fédor, rien ne vaut Les carnets.

Tiens, je croyais qu'on disait "Fiédor" ?! En tout cas c'est comme çà que çà se prononce

"Les carnets du sous-sol" tu veux dire ? Cà ressemble à un préliminaire déconfit de canard... Même si c'était le but...
Rien de mieux que "L'Idiot" !

Non, je ne pense pas que nous parlons du même... il s'agit du Carnet de la maison des morts où sont décrites les relations entre les différents bagnards du goulag...

Exquis, ouvrage qui inspira et marqua fortement le sier Friedrich.

Bref.

H.

:AD:
J'ai entamé le Da Vinci code, il fallait bien que je sache , à la fin !
Les quatre-vingts premières pages sont la mise en place d'une intrigue policière somme toute banale . Pour le reste... c'est bien écrit "roman " sur la couverture ! Et pour la forme... ce qui compte pour moi , c'est le plaisir ! On verra!

Un avis sur le Da Vinci.
Angels & demons de D. Brown.

H.

edit : eh ouais, c'est de la pub.

A dégager.

H.

Relecture d'Extension du domaine de la lutte, d'on ne dit pas qui, tout le monde le sait. Décidément, c'est un grand (livre, auteur, roman, tout).

Dès le premier paragraphe, il aborde tous ses thèmes favoris :

« Vendredi soir, j'étais invité à une soirée chez un collègue de travail. On était une bonne trentaine, rien que des cadres moyens âgés de vingt-cinq à quarante ans. À un moment donné il y a une connasse qui a commencé à se déshabiller. Elle a ôté son T-shirt, puis son soutien-gorge, puis sa jupe, tout ça en faisant des mines incroyables. Elle a encore tournoyé en petite culotte pendant quelques secondes ; et puis elle a commencé à se resaper, ne voyant plus quoi faire d'autre. D'ailleurs c'est une fille qui ne couche avec personne. Ce qui souligne bien l'absurdité de son comportement. »

C'est un début magistral, je trouve. Tout Houellebecq est dans ce début.

entre fin février et mars il y a eu trois livres de Bret Easton Ellis, "Moins que zéro", "Les lois de l'attraction" et "American psycho", entrecpoupés de "Le Monde de Sophie". Puis il y a eu "Les professeurs de Désespoir" de Nancy Huston, "La tyrannie de la réalité" de Mona Chollet et je suis sur "Chantiers de Papiers" que j'aime beaucoup.

Bon. Va falloir que je lise "Le saut de sandra" aussi. Histoire de.

Alejandro, tu les envoies tes bouquins ou bien...

Sinon j'ai commencé Sixty million Frenchmen can't be wrong.

Délicieux et très juste.

http://www.sixtymillionfrenchmen.com/

H.

Dans cette page tu trouveras les liens directs, en bas à gauche, pour le commander. J’apprends que LeLibraire n’est pas le mieux pour commander. Si tu n’as pas de préférences, la fnac.com semble le plus fiable.

Bidouille a écrit:

C'est écrit trop en anglais pour moi

En gros les auteurs démontent les stéréotypes anglo-saxons sur les Français et expliquent en quoi la France est particulière et différente dans l'Occident.

H.